mercredi 9 novembre 2016

Le jour d'après

Hier devait être une belle journée, marquant la fin d'une abominable campagne présidentielle dont personne ne voulait plus entendre parler. Et j'étais encore plus content de ne pas avoir à parler du sujet sur le blog. Mais alors que la soirée avançait, l'improbable a fini par se produire, comme vous le savez tous, rendant difficile le fait d'éviter le sujet :

L'évolution des probabilités avec le superbe outil de FiveThirtyEight, qui s'était trompé comme tout le monde

Vers 23h Pacifique, quand Trump était annoncé gagnant en Pennsylvanie, j'ai abandonné et suis allé me coucher, avec un sentiment partagé par beaucoup de monde : Mais comment est-ce possible ?

Parce que d'un point de vue strictement humain (et non politique), avoir une once d'appréciation pour ce type est quand même difficilement concevable, après tout ce qu'il a dit et fait. Je ne vois pas comment quelqu'un pourrait penser : "Ce type est formidable, c'est le leader dont on a besoin, je pense tout comme lui". Je veux dire, merde, quand même quoi :

J'ai cru mourir de rire sur certains... "Because of my genius!"

Mais c'est arrivé. Et je ne voulais pas en parler, mais vraiment pas, parce que je m'attends à une déferlante de commentaires en tout genre, et que vraiment, on a tous eu notre overdose de campagne ces derniers mois.

Et devant les messages à droite et à gauche, du style "on pense bien fort à vous", et des journalistes Français qui me demandent mon avis "quelle est l'ambiance à Sacramento ?", je me suis dit qu'il serait intéressant d'en parler malgré tout, car on touche à un domaine qui m'intéresse bien plus que la politique : Le décalage culturel.

Et puis, après tout, il n'y a pas mort d'homme, et comme chez le psy, le fait d'en parler me permettra peut-être d'accepter ou comprendre, en tous cas de mieux me sentir à la fin de cet article. Car je savais très bien ce qui se passerait aujourd'hui.


Toute la journée, j'ai tendu l'oreille pour espionner la moindre conversation, essayer de trouver un quelconque indice, une réaction. Et comme durant ces longs mois de campagne, rien. Le néant. J'ai vu des dizaines de personnes au bureau, le midi devant CNN dans une salle de restaurant, et personne n'en parle. Même pas entendu le mot Trump ou Clinton de la journéé. Rares sont ceux qui tournaient même la tête vers l'écran de TV qui ne parlait pourtant que de ça.

Alors que je suis convaincu que tout le monde ne parle que de ça en Europe, ici, c'est un jour comme tous les autres. Comme hier. Comme avant-hier. Comme demain. Je pense qu'il y a deux raisons à cela :

1) Le sujet est chaud bouillant et les Américains détestent le conflit, a fortiori au bureau. Donc on n'en parle pas. 

2) Ok, Trump est élu, et alors ? Ce qui est fait est fait, inutile de palabrer des heures sur le sujet, car ça n'y change rien. Les Américains ne sont pas du genre à critiquer ou débattre juste pour le plaisir, c'est une spécialité française. Une décision a été prise, maintenant il faut vivre avec, point. 

Pragmatique. Voilà pour l'ambiance. Maintenant, et après avoir médité ça toute la nuit et une bonne partie de la journée (et oui, je ne suis pas encore Américain, donc je me torture l'esprit pour rien), il faut bien avoir en tête que le gouvernement US est non-interventionniste, a fortiori les républicains qui sont les plus conservateurs. L'idée générale est vraiment de laisser faire et ne légiférer que si il n'y a pas d'autre option.

Et surtout, les véritables lois qui impactent le quotidien de tout un chacun sont décidées par chaque état, indépendamment du gouvernement fédéral. L'exemple typique d'hier, c'est la légalisation de la marijuana à usage récréationnel en Californie, une décision aux antipodes de l'opinion de Trump sur le sujet, qui ne pourra rien y faire ou y changer.

Les états Américains sont souverains, et le gouvernement fédéral ne gère vraiment que la constitution, la politique étrangére, l'immigration, les taxes fédérales et ne se risque que rarement dans les lois "du quotidien".

United we stand... or not.

C'est sûr que Trump qui gèrerait la France, quand on a la santé, le SMIC, le chômage, les aides sociales, la retraite qui repose sur les épaules du gouvernement, ça aurait de quoi faire peur, car le type pourrait tout jeter à la poubelle, et le ferait certainement.

Et cela explique probablement les réactions de la presse et de nos amis en France. Mais ici, dites vous bien qu'il ne gère rien de tout ça, et que la seule récente tentative du gouvernement fédéral de réduire cet espace de liberté des Américains (l'Obamacare), et bien Trump va se faire un plaisir de le supprimer, et cela ne va pas occasionner de grands émois.

Car les Américains, globalement, n'ont pas aimé qu'on leur force la main en matière d'assurance santé. Mon premier employé ici m'a dit : "Une assurance santé ? La dernière fois que je suis allé chez le docteur, c'etait en 2007. Pourquoi est-ce que je paierais une assurance pour ça ? J'en ai pas besoin". Et c'est un type qui vivait chez ses parents parce qu'il n'avait pas les moyens de payer un loyer en Californie.

Il faut bien comprendre que les mentalités et les gouvernements sont différents, ce qui explique grandement la différence de perception. Et je n'exprime pas ici une opinion personnelle, juste un constat en la matière. 

Son programme sur l'immigration

Du coup, je suis arrivé à la conclusion que si Trump applique son programme (que j'ai parcouru dans les grandes lignes ce matin sur son site web), la vraie différence concrète et visible est que nous devrions payer moins d'impôts sur le revenu.

D'ailleurs, selon comment on interprète son programme concernant l'immigration, on pourrait même ne plus en payer du tout, si Trump décidait que les Français font partie de ces indésirables aux USA :

 
"Suspendre temporairement l'immigration de régions qui exportent du terrorisme" - quand interrogé sur la France et l'Allemagne, Trump n'avait pas l'air très chaud cet été

Il faut ceci dit mentionner que son programme parait plus soft sur le papier que dans son expression orale durant la campagne.

Et puis il y a son dixième commandement sur l'immigration, qui pourrait être vu comme une fermeture des portes, pour peu qu'elles soient considérées comme ouvertes en premier lieu :

"conserver les taux d'immigration dans des normes historiques"

Pour en finir avec le sujet (et je peux vous assurer que je n'en parlerai plus), j'ai également trouvé du récomfort dans le fait que 59,6 millions d'Américains ont voté pour Trump. 

Dans un pays de 320 millions d'habitants, cela fait à peine 18,6% de la population. Autrement dit, 81,4% des personnes vivant aux Etats-Unis n'ont pas voté pour ce président. 

Et si vous me dites : Oui mais tout le monde n'a pas le droit de voter (pas en âge ou pas citoyen), alors cela devient : 75,7% des personnes pouvant voter n'ont pas voté pour Trump. Ce qui est énorme.

C'est une façon comme une autre de se dire que la notion de majorité est toute relative, et que la significance du résultat est vraiment limitée à une petite portion des gens qui vivent ici (un sur cinq), donc inutile de tirer des conclusions généralistes sur "la mentalité américaine" quand 80% de la population n'a pas fait ce choix.

Dans tous les cas, on verra bien ce qui se passe à l'avenir. J'ai décidé d'être confiant, car merde, c'est l'Amérique après tout, mais ce serait quand même cool que la carte verte arrive avant la fin de l'année, juste au cas où, hein !


Note finale : Je n'ai vraiment, mais alors vraiment pas envie de me battre avec les commentaires sur cet article. Selon mon humeur (et la vôtre), il est probable que je n'en publie aucun, tous, ou bien 18,6%, ce qui est une option jugée comme acceptable dans une démocratie moderne, okay ? :-)

24 commentaires:

  1. Tout à fait d'accord avec toi. C'est comme ça, point barre.

    Ici on dit "It is what it is." Et personne n'en parle plus.

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  2. Alain, la première partie de ton article est un hoax : http://www.snopes.com/1998-trump-people-quote/

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    1. Bien vu, et merci de l'avoir remarqué. Je l'ai remplacé par une vidéo, comme ça pas de doute sur l'origine des propos... Le problème est que ce qu'il dit est tellement énorme que c'est dur de discerner le vrai du moins vrai.

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    2. J'aime beaucoup ton blog et j'avoue avoir eu peur de cet article et bien non tu es rationel et dépassione le débat et ça c'est super :) Bon courage après dieu seul sait ce qui va se passé...

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    3. Merci ! J'ai eu peur aussi. Adeline m'a dit que je ne devrais pas le publier, mais après l'avoir lu elle a dit que cedervait être OK. Et ça l'est, apparemment.

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    4. Effectivement il me semblait avoir déjà lu qu'il s'agissait d'un hoax. Bien avant qu'il soit élu par ailleurs !

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  3. Nous ce qu'on voit chez nous à la tv, ce sont les New-yorkais qui manifestent dans les rues de la ville contre l'élection de Trump. La Californie n'est pas forcément le reflet des USA. Un peu comme réveillons de Noël et jour de l'an où c'est la folie à NYC mais une nuit comme toutes les autres en Floride...

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    1. J'ai vécu plus de temps sur la côte Est, et c'était la même chose pour l'élection d'Obama : Calme plat au bureau avant, pendant, après.

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    2. Et nul doute que la TV française montre ce qui l'arrange... Perso je n'ai pas vu les manifs sur CNN ce midi.

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    3. 200 à 300 manifestants à Sacramento, soit pas beaucoup de monde : http://www.sacbee.com/news/local/article113841698.html

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  4. Oui, en fait il faut voir la France comme un état et l'union européenne comme le gouvernement fédéral américain pour avoir une base de comparaison plus proches de là realite. Trop souvent, on compare des choses qui ne sont pas comparables et donc on fait de grossières erreurs.

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    1. Effectivement, et la présidence tournante de l'UE, tout le monde s'en fout. Je viens d'apprendre sur Google que c'est la Slovaquie en ce moment, et qui le savait ? Qu'est ce que ça change ? Pas grand chose :-)

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  5. C'est la toute première fois que je lis des articles ANG et FR car je ne veux pas que les médias européens me manipulent si facilement. Et effectivement, (par exemple) partout on peut lire que Trump n'a JAMAIS fait de politique, hors après plusieurs recherches, je constate qu'il touche du bout des doigts la politique depuis 1980... Enfin, les médias européens (surtout Français et Belges) manipulent très bien la population à ce sujet, entre les manifs américaines en boucles et la moindre connerie que Trump ou sa femme ont pu dire ou faire.. Hum!

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    1. Et surtout, c'est la raison pour laquelle il a été élu : Le vote constestataire c'est le refus du politique classique, donc il en a joué durant la campagne : je ne suis pas un politicien, je finance ma campagne tout seul, personne ne peut m'acheter.

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  6. Nous on en a parlé à l'école, avec ma directrice, avec mes collègues, les parents et surtout les enfants. Ils se posaient des questions et on a essayer d'y répondre avec le plus de sincéritié possible. J'ai des petits musulmans en cours qui ont peur du coup il a fallu tenter au maximum de les rassurer. L'Ohio a tourné bien rouge dans les campagnes (mais est ce étonnant ?) et notre county est historiquement bleu et l'est resté. Certain enfants sont arrivé en "Go Trump", il a fallu leur expliquer que l'école n'est pas l'endroit pour ce genre d'assertion. Bref ça été une journée compliquée, en esperant quand ça va se tasser. Je suis de l'avis de nombre de mes collègues, maintenant c'est fait, wait and see, c'est une démocratie et des recours sont possibles au cas où il ferait un "bad job". La seule réflexion qu'on m'a faite "Tu as de la chance de partir en Californie."

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    1. C'est sûr qu'une école (publique je suppose) est forcément plus impactée car financée par le gouvernement fédéral. Dans son programme, Trump dit vouloir rénover toutes les écoles et les améliorer, considérant que le niveau d'éducation aux US est trop faible (et on ne peut pas lui donner tord - cela constitue la majorité de son électorat). Again, wait and see.

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  7. Ici, on ne parle presque que de ces élections. Et à mon boulot, sachant que j'adore les USA, on me "provoque". Je n'ai pas envie d'en parler ou de leur répondre : ça mènerait à des débats sans fin qui n'apporteraient rien à personne.
    Comme toi, j'ai décidé d'être confiant, de laisser du temps et d'être ouvert d'esprit. D'ailleurs, le 1er discours de Trump après l'élection n'avait rien avoir avec ses précédents discours (ce qui m'a rassuré) : le ton était bien plus doux. Il s'est voulu rassembleur, a félicité Hillary, ... Bref, wait and see ...

    A force de suivre ton blog, on en viendrait presque à penser comme des américains (gouvernement non-interventioniste, ...). Ce qui est très bien mais avec cela on apprécie de moins en moins nos sociétés européennes. :)

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    1. Effectivement, lorsque j'ai lu son discours, ma première réaction a été : C'est pas lui qui l'a écrit ! Et c'était presque beau, tous ensemble derière le rêve Américain, quelque soit notre race, religion ou origine, etc.

      Clairement plus soft qu'avant l'élection. Espérons qu'il se tienne à ce discours et tout ira bien.

      Les réactions que tu décris au boulot, je ne pourrais plus les supporter. Mon frère m'a rapporté des réactions similaires quand un article est sorti sur moi dans la presse locale, et ça n'a que décuplé son envie de quitter ces imbéciles et de venir aux US.

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    2. Etant aussi très attiré depuis longtemps par les US et gagnant d une green card récemment , les collègues du boulot se sont empressés de venir me voir avec des réflexions de prix nobel:"hé ils sont vraiment cons ces ricains!!"Mais t'as déjà été aux états unis?"Bin non ils sont trop cons!!!"
      j'ai préféré me taire car l'expression "je préfère ne pas parler aux cons ça les instruits" a pris tout son sens...et le prosélytisme très peu pour moi...c'est hallucinant comment ici lorsque tu émets la moindre attirance pour l'amérique, on te fait comprendre que t'es un débile(par des gens qui comme seul voyage de leur vie a été Disneyland à Paris...)
      moi aussi son 1er discours m'a rassuré et pour le reste, tout pareil que toi, wait and see.En tout cas ton article a été très bien écrit.félicitations

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    3. Merci. Je me doute bien que beaucoup de Français se frottent les mains, mais avec un président à 5% dans les sondages et le FN qui risque de gagner la présidentielle, ils feraient mieux de se regarder dans la glace avant de critiquer les US :-)

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  8. Même expérience que toi concernant l'absence de réaction dans les lieux publics. C'est en effet déconcertant pour un Français récemment arrivé. En même temps, comme je vis dans le Michigan, on peut plus facilement tomber sur des supporters de Trump qu'en Californie. Le sujet est objectivement dangereux.
    Je pense tout de même qu'il y a une vraie inquiétude chez ceux qui ne soutenaient pas Trump (et peut-être même chez ceux qui ont voté pour protester, sans penser qu'il serait finalement élu). A la middle-school de ma fille, le professeur de social studies (équivalent de notre histoire-géo) a été obligée de rassurer les enfants. Un des professeurs m'a également dit que ses enfants avaient parlé d'émigrer au Canada voisin! Dans mon quartier, où les pancartes Clinton/Kaine étaient majoritaires, les rares pancartes 'Trump' ont été rapidement retirées, les autres sont restées. Signe d'un certain malaise?
    Avant la campagne, deux personnes m'avaient parlé de l'élection, toutes les deux pour critiquer Hillary. Le professeur de violon de ma fille m'a dit qu'elle voulait revenir sur le deuxième amendement, et que ça l'inquiétait car comment pourrait-elle se défendre contre un éventuel dictateur (voter pour une personne qui admire des dictateurs pour se défendre contre un éventuel dictateur, isn't it ironic?). Et une petite fille qui m'a raconté qu'elle n'avait pas voté pour elle à l'école car 'Hillary, she doesn't believe in God'(pour la petite histoire, sa grand-mère l'a sermonnée pour avoir évoqué le sujet, ma 'poker face' n'ayant sans doute pas été des plus convaincantes). Je suspecte que ces deux éléments ont eu une grande importance dans la victoire de Trump, Hillary ayant contre elle le fait d'être peu religieuse et d'avoir voulu réguler le marché des armes.
    En dehors de la politique extérieure, qui préoccupe logiquement plus l'extérieur que le Midwest, il y a tout de même des raisons pour certaines catégories de la population de s'inquiéter. Les minorités religieuses, les immigrés, tous ceux qui peuvent être victimes d'actes racistes, et, bien sûr, les femmes. L'intention affichée de revenir sur 'Roe v Wade', même si cela paraît difficilement réalisable, peut raisonnablement inquiéter. J'entendais également aujourd'hui que de nombreuses femmes prenaient rendez-vous pour obtenir des contraceptions de longue durée, par peur que leur assurance ne cesse de le leur rembourser.
    Pour nous qui sommes une famille 'mixed races', cette élection n'est vraiment pas une nouvelle rassurante. Cela change en tout cas nos plans concernant l'éventuel achat d'une maison: si Trump fait ce qu'il a promis sur le plan économique, la dette va s'accroître, et la dérégulation risque d'amener ce qu'elle a amené par le passé, des crises financières et économiques majeures.

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    1. Pour avoir vécu la crise de 2008-2010, franchement ça n'a pas changé grand chose ici. Les centres commerciaux étaient toujours pleins de monde à toute heure, et les salaires continuaient de grimper tous les ans. Je suis rentrer en France où il n'y avait a priori pas de crise mais bizarrement, il n'y avait pas de sous pour les augmentations... Tout est donc relatif.

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  9. je rebondis juste sur ta reponse sur 2008-2010...car pour moi ca a ete tout l'oppose! ma boite a vire a tour de bras et ils ont stoppe le process de ma green card, beaucoup de restos, bars, petits business/commerce, certains stands/magasins dans les Malls ont ferme; bcp de mes amis americains n'ont pas pu payer leur mortgage car l'un des 2 du couple etait vire, et perdu leur appart; un couple d'amis francais a achete un appart juste avant juillet 2008 et l'a revendu en perdant de l'argent en 2014, mes amis en PA qui ont un garage se sont retrouves avec la moitie de leurs clients car les gens n'avaient plus d'argent (et ceux qui etaient encore la, mettaient des mois a payer! ils ont manque mettre la cle sous la porte)...bref ces 2 annees ont ete terribles pour moi et mon entourage (je vis sur NYC/NJ). C'est vrai que certains domaines (par ex l'informatique) ont ete moins touches (quoique y en a plein qui ont outsources)....

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    1. Intéressant ! J'étais dans le NJ aussi à l'époque, mais c'était une boite française, qui ne gagnait pas vraiment d'argent aux US donc la crise n'y changeait trop rien.

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