jeudi 22 décembre 2016

Joyeux Noël 2016 !

Noël approche et nous allons profiter de tout ceci en famille, avec un road-trip pour couronner le tout. Le blog est donc en vacances jusqu'à début Janvier 2017 !

Joyeux Noël tout le monde !

En attendant, même si il n'y a pas de neige à Sacramento, l'esprit de Noël est bien présent, comme vous pouvez le voir avec ces quelques photos prises dans le voisinage :




Bonnes fêtes de fin d'année et à très bientôt !

mercredi 14 décembre 2016

Monterey Bay Aquarium

Après notre visite de Pinnacles, nous avons poursuivi le week-end en beauté du côté de Monterey avec la visite de son aquarium renommé, souvent cité dans le top 10 mondial, ce qui n'est pas rien :

L'aquarium est situé dans une ancienne conserverie de sardines sur Cannery Row

C'est la première fois de ma vie que je visitais un véritable aquarium, avec le même niveau d'émerveillement que Thomas et Clara ! Autant faire simple : J'ai trouvé cette visite absolument superbe !

La forêt de Kelp, magique !

Dès l'entrée, on en prend plein les yeux avec l'immense bocal de la forêt de Kelp. Ce qui est d'autant plus impressionnant, c'est que celui-ci représente l'habitat de la baie de Monterey. Apprendre que tous ces requins et poissons vivent juste là à côté, dans ce qui ressemble à un paradis sous-marin, c'est vraiment extra :

Une plongeuse nourrit les poissons, ce qui met en perspective la taille de cet aquarium !

L'aquarium propose également plein d'animations et d'activités pour les enfants. On a pu voir les pingouins se faire nourrir, laisser les petits se défouler sur des tapis "flottants" avec de l'eau dessous. C'est simple, les enfants ne peuvent qu'adorer cet endroit :

Dans un oeuf de pingouin

Le spectacle monte encore d'un cran en intensité dans le secteur des méduses. C'est simple, face au premier aquarium, je croyais faire face à une vidéo ultra HD. C'était presque trop beau pour être vrai, et pourtant :

Médusé par les méduses ! (cliquez ici pour les voir en mouvement)

L'ambiance et les couleurs sont particulièrement bien choisies. C'est beau et relaxant, avec une musique toujours adaptée selon les endroits. Le clou du spectacle, c'est la salle de the open sea.

Arrangée comme un cinéma, on arrive face à un écran bombé gigantesque, et derrière, des milliers de poissons, des requins et des tortues géantes :

The Open Sea - juste incroyable !

Vous pouvez d'ailleurs y jeter un oeil sur cette webcam en temps réel pendant 12 heures par jour. On est comme absorbé par le spectacle, avec le sentiment d'être au milieu de l'océan avec ses habitants. L'aquarium est tellement grand qu'on ne voit pas tous les specimens en permanence, mais quand ils se décident à passer devant nous, le spectacle n'en est que plus intense :

Notez comment on fait place au requin dans le monde sous-marin

Il y aussi de plus petits bassins pour voir les hippocampes, pieuvres, crabes et autres animaux. Moins grandiose mais tout aussi intéressant :


Nous sommes entrés dans l'aquarium à l'ouverture à 9h30 du matin et l'avons quitté après 15 heures, avec une heure de pause déjeuner au milieu, ce qui nous a suffit pour tout voir en prenant largement le temps, et sans que les petits (ni les parents) ne s'ennuient une seule seconde.

L'autre avantage est que malgré la date (un dimanche de Thanksgiving) qui garantissait une forte fréquentation, l'aquarium est tellement grand qu'on n'est jamais gênés par la foule. Pas de files d'attente, ce qui est encore plus appréciable.

Octopus ! s'écrie Tommy

L'extérieur de l'aquarium, côté Pacifique, avec les lions de mer qui jouent le long de la côte...

Pour voir toutes les photos de cette magnifique visite, cliquez ici. En sortant de l'aquarium, on voit l'océan différemment ! Si vous passez par Monterey, ce serait dommage de le louper. L'aquarium mérite bien au moins une demie-journée d'attention.

dimanche 11 décembre 2016

Pinnacles National Park

Nous avons profité du week-end prolongé de Thanksgiving pour visiter Pinnacles National Park, le tout dernier parc national promu à ce rang en 2013 :

Les High Peaks vus depuis Peaks View

Pinnacle en anglais signifie "piton rocheux", et le moins que l'on puisse dire c'est qu'ils sont nombreux dans ce parc, qui contraste complètement avec le reste du paysage de la côte californienne, où les collines environnantes ressemblent habituellement plutôt à ceci :

Coucher de soleil du premier soir, au sud-est de Pinnacles

Le parc étant majoritairement montagneux, avec des altitudes de 380 à 830 mètres, sa visite en véhicule est très limitée. Les rangers incitaient d'ailleurs à fortement à laisser les voitures à l'entrée du parc et à visiter à pied en avec la navette du parc.

C'est donc avant tout un paradis pour sportifs / explorateurs en tout genre, puisque le parc propose des kilomètres de randonnée, des grottes à explorer et des parois à escalader :

Il y a deux grimpeurs sur cette photo, saurez-vous les trouver ?

L'escalade n'étant pas évidente avec les petits, nous avons commencé par la randonnée, avec le Condor Gulch Trail qui monte gentiment jusqu'aux pieds des High Peaks :

Prêts à marcher ! Remarquez que fin novembre nous avons des manches longues, mais pas encore de blouson :-)

En chemin, il y a de nombreuses vues spectaculaires dès le début de l'ascension, ce qui est parfait pour booster la motivation des troupes :

Vue en chemin sur quelques pinnacles

Au pied des High Peaks ou presque

Ensuite nous nous sommes aventurés dans la Bear Gulch cave, une grotte partiellement fermée en raison des pluies récentes. SI le début est plutôt facile, les choses se compliquent un peu avec les escaliers et surtout... la lampe de mon téléphone qui rend l'âme et nous plonge dans l'obscurité totale. Heureusement, un gentil monsieur nous a prêté sa lampe et nous sommes ainsi sortis sans difficultés :

C'est par là qu'on descend !

Le lendemain matin, nous avons exploré l'ouest du parc, la forte pluie ne nous aidant pas, nous pensons aller nous réfugier dans les grottes du Balconies Cave Trail.

Sous la pluie le lendemain !

La plupart des grottes de Pinnacles sont en fait de petits canyons à moitié rebouchés par des éboulis de roche. On est donc souvent à ciel découvert, et vu qu'il pleut, on voit l'eau ruisseler jusqu'à nos pieds, ce qui n'est pas forcément rassurant :

C'est l'aventure !

A certains endroits, j'avoue que je ne sais pas comment je suis passé avec Clara sur le dos, mais vous devez me croire sur parole : Nous sommes passés là-dessous !

Pas beaucoup de place...

Et le ciel souvent visible dans cette "grotte" avec tous ces énormes rochers en équilibre au dessus de nos têtes :


Et voilà pour ces deux jours à Pinnacles National Park. La pluie du second jour nous a empêché de faire tout ce que l'on voulait, mais c'est un bon prétexte pour y retourner, puisqu'il n'y a que 3 heures de route pour s'y rendre :-) Toutes les photos de ces deux jours sont par ici.

Ce week-end s'est terminé à Monterey avec la visite de l'aquarium, ce qui sera le sujet d'un de mes prochains articles.

mercredi 7 décembre 2016

Gagnant - gagnant - gagnant !

Cet article est un exemple concret qui illustre fonctionne le business aux USA et comment tirer son épingle du jeu quand on connait la règle. Bonne lecture !

Tout commence cet été, lorsque nous recevons une lettre d'un avocat nous proposant d'attaquer en justice le batisseur de notre maison pour divers défauts potentiels :


La lettre fait plutôt peur, affirmant que de nombreux propriétaires dans notre quartier se plaignent de défauts de contruction. Ces gentils avocats proposent donc une expertise gratuite qui pourrait nous mener à joindre une class-action en justice contre le batisseur afin d'obtenir réparation des dommages. 

Cerise sur le gâteau, le tout se ferait sans que l'on ne dépense le moindre centime, puisque les avocats se rémunèreraient sur les quelques millions qu'ils espèrent ainsi obtenir du batisseur.

Fissures dans le stucco sur un côté de la maison

Du coup, mon regard a changé sur les quelques fissures dans le stucco sur le côté de la maison. L'inspection avant l'achat avait indiqué que les maisons "bougent" et que toute fissure du stucco de moins de 5mm n'était pas un soucis, ce dont j'avais eu confirmation après quelques recherches sur internet, donc pas un soucis à l'époque.

Mais voilà, avec les étés punitifs que nous avons en Californie, la fissure s'est élargie au point d'atteindre les 5 millimètres. De là à dire que c'est un défaut de construction, difficile à dire, mais toujours est-il que les lettres des avocats ont fait apparaitre des discussions sur Nextdoor, le réseau social du voisinage aux US :

Nextdoor est un super réseau social pour échanger des infos sur le quartier, ce qui s'y passe, vendre ou donner du matériel à ses voisins, joindre ou non une class-action...

Ces discussions suggéraient d'ignorer la lettre des avocats et de contacter le batisseur directement en cas de problème, car ceux qui ont participé à ce genre de class-action ont gagné de l'argent, mais rarement assez pour couvrir les réparations.

Ni une ni deux, préférant également cette solution moins radicale, je contacte donc le batisseur en laissant un message sur la rubrique "contactez nous" de leur site web. Sous d'autres cieux, cette démarche aurait été équivalente à faire pipi dans un violon, mais ici les choses sont différentes, donc dès le lendemain je recevais le message suivant :

Cher Alain, nous allons te contacter pour planifier une inspection, à la suite de laquelle nous planifierons les réparations garanties, bla bla bla...

Et quelques minutes plus tard, coup de fil pour effectivement planifier l'inspection, qui s'est déroulée comme dans un rêve. A la vue des fissures, l'inspecteur a pris note et a immédiatement dit que cela allait être réparé sans que je ne dépense un centime.

Du coup, j'en ai profité pour montrer quelques autres fissures minimes, qu'il s'est également engagé à réparer. Et dans les deux semaines qui ont suivi, les réparations ont commencé :

Stucco découpé et retiré en dessous de chaque fenêtre, ce qui faisait un peu peur...

Les réparations se sont déroulées sur plusieurs semaines, le temps que tout sèche correctement après chaque étape :

Nouveau stucco en place et texturé "comme avant"

Et à la fin, après peinture, le résultat est parfait, comme neuf :

Comme si de rien n'était !

Ils nous ont même donné les pots de peinture (peu utilisés) avant de partir !

Au final, ce qui s'est passé est typique du business à la sauce US, ce que j'appelle le gagnant - gagnant  - gagnant :

  • Les avocats sont gagnants car n'en sont pas à leur coup d'essai et sont spécialisés dans le domaine. En googlant un peu, il est facile de voir que ce genre de class-action est légion et lucratif. D'autres voisins ont participé et sont heureux de l'issue, d'autres estiment ne pas avoir touché assez.
  • Le batisseur est gagnant car plutôt que d'avoir une image ternie, il ressort avec une expérience positive, pour quelques centaines de dollars tout au plus. J'en parle ici, j'en ai parlé sur Nextdoor et j'en parlerai à qui veut l'entendre, c'est donc de la bonne pub pour eux. De plus, les gens qui roulent dans le lotissement voient des maisons comme neuves et pas de fissures, ce qui leur donne aussi envie de faire confiance au même batisseur !
  • Je suis gagnant parce que je n'ai rien dépensé et ai une facade flambant neuve avec un soucis de moins à résoudre. J'ai aussi confiance que si d'autres problèmes surviennent, je pourrai suivre le même processus.
  • Les sous-traitants ayant travaillé sur le chantier sont gagnants, avec un job de réussi pour un batisseur qui fera certainement encore appel à eux.
C'est amusant car le monde dans lequel j'ai grandi me présentait l'entreprenariat comme un monde de voleurs et d'escrocs. Ce que je découvre ici, c'est que l'entreprenariat US est avant tout de l'entraide : Je t'aide car je sais que si tu es content, tu m'aideras à ton tour en travaillant avec moi ou en me recommandant à d'autres.


Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est le monde des bisounours, mais mon quotidien d'entrepreneur aux USA abonde dans le même sens, et ce ne sont pas mes business updates trimestrielles qui vous diront le contraire !

dimanche 4 décembre 2016

Les background checks

Une des choses que l'on découvre en vivant aux USA est la notion de background-check, un processus auquel j'ai du me soumettre une dizaine de fois, certains clients l'exigeant impérativement avant de pouvoir travailler avec moi. En général, le background-check est nécessaire avant qu'un employeur américain ne vous embauche.


Typiquement, l'employeur va vérifier a minima votre passé criminel, mais bien souvent cela inclus un échantillon d'urine voire une prise de sang pour vérifier que le futur employé ne se drogue pas !

Une fois, j'ai même dû faire un dépistage de la turberculose avec radio des poumons avant de pouvoir travailler pour un client, le vaccin que l'on fait en France nous faisant réagir de manière positive aux tests américains...


Le processus prend souvent plusieurs jours voire semaines, car il faut lister toutes les adresses où l'on a habité durant les 10 dernières années, de sorte à ce que la société en charge du background-check obtienne l'équivalent des extraits de casier judiciaire de chaque comté et état où l'on a vécu, y compris la France (le meilleur moyen de perdre trois semaines avant de commencer à travailler avec quelqu'un :-) ).

En plus de cela, la société va vérifier votre historique professionnelle en contactant tous vos employeurs précédents afin de confirmer les dates d'embauche et de fin de contrat. La même chose est faite pour les écoles et les universités afin de vérifier vos diplômes. Impossible de tricher !

Cela rend les choses difficiles pour des expats comme nous dans la mesure où les société françaises ne répondent que rarement aux sollicitations des sociétés US.... Du coup, j'ai fini par obtenir des lettres de chacun de mes employeurs précédents, que j'ai rédigées en anglais pour eux et où ils ont juste eu à signer. C'est la meilleure solution trouvée au problème, et cela marche à merveille.

La liste des domaines vérifiés peut aller assez loin : véhicules, famille, banques... Et comme toute chose aux US, c'est un business : Les sociétés de background-check sont nombreuses et ne manquent pas de clients !

Dans le domaine médical, l'année dernière, j'ai également dû me faire vacciner contre la grippe avant d'être accepté par un client. L'historique de vaccination peut donc aussi faire partie de ce qu'ils vérifient !

La première étape préliminaire au background-check est donc de fournir tout un tas de documents et d'informations sur notre passé, et bien évidemment d'autoriser la société d'accéder à toutes ces informations.

C'est une des raisons pour lesquelles je préviens souvent les nouveaux arrivants de faire attention avec tout ce qui est vitesse et alcool, car les lois sont strictes et respectées, et les enfreindre peut laisser une trace indélibilbe qui va vous suivre à vie et impacter chaque employeur potentiel.

Un exemple : Les pédophiles sont listés sur un site public et doivent fournir leur adresse dès qu'ils en changent, sous peine d'être en infraction. Le site ci-dessus indique également ce qu'ils ont fait, ce qui ne donne pas envie de croiser une telle personne dans la rue !

Si je peux comprendre qu'un employeur ne veuille pas embaucher un criminel, je pense aussi que cela rend difficile la réintégration en société de quelqu'un qui a fait de la prison.

Bien évidemment, personne ne voudrait qu'un pédophile arrive à se faire embaucher dans une école, mais si une personne qui fait de la prison ne peut plus trouver de job ou de client à cause de son passé, sa seule option pour le futur est de vivre de choses illégales, ce qui n'est pas forcément mieux...

Le mieux est donc de ne jamais rien faire d'illégal, sous peine de le payer très très cher et pour longtemps !

En tous cas, je suis devenu expert dans le domaine, donc si vous avez des questions sur le sujet, n'hésitez pas !