samedi 23 février 2019

Un hiver neigeux en Californie

Cet hiver, nous sommes gâtés en neige dans la Sierra Nevada : Il a neigé 144% de la normale, soit une fois et demi plus que d'habitude, ce qui est énorme et permet d'avoir des réserves pour les longs mois d'été sans la moindre goutte d'eau.

Les enfants sont ravis ! Ce jour là, il faisait même 16 degrés à Kyburz où nous avons trouvé assez de neige pour jouer, sans le froid qui va avec !

Du coup, nous avons acheté une luge, que nous avons utilisée deux fois, y compris le week-end end dernier au chalet, où nous avons eu la chance d'avoir un joli manteau blanc deux jours de suite :

La cheminée nous a bien servi ce week-end là

C'est la tempête !

Ce qui est génial c'est que même au chalet à 810 mètres d'altitude,  la neige ne reste qu'une heure ou deux au sol et fond rapidement. On a donc les avantages sans les inconvénients : Pas besoin de pneus neige ou de chaînes, ni de pelle pour se frayer un chemin devant la maison.

Clara et son bonhomme de neige

Bien évidemment, il ne neige pas à Sacramento, où nous n'avons que de la pluie, là aussi légèrement au dessus de la normale (106% à ce jour). La dernière véritable neige remonte à 1976, même si officiellement selon les services météo, il aurait neigé une fois en 2009 pendant la nuit, ce que personne n'avait vraiment remarqué.

Un joli cerf vu depuis la cuisine du chalet

Ce n'est pas tous les jours que l'on voit autant de neige si proche de nous en Californie, alors je voulais vous en faire profiter un peu !

Ceci dit, nous avons désormais besoin d'un peu plus de chaleur, donc nous partons pour notre premier road-trip de l'année en Californie du sud demain. Histoire de passer de la neige et la montagne au désert et à l'océan, car c'est aussi ça que nous adorons ici : La variété de paysages que l'on peut rencontrer en une seule journée de route !

samedi 16 février 2019

Le rêve américain en 2019

Voilà un article que je voulais écrire depuis des mois, sans jamais savoir par où commencer. Il faut dire que les USA sont un pays en mouvement permanent, où tout bouge très vite, et que je pourrais écrire un livre sur ce genre de sujet, alors dur de se lancer... Quand on ne sait pas où s'arrêter !

Une photo de notre premier voyage avec Thomas en Californie... C'était le tout début de notre rêve américain !

Qu'est ce que le rêve américain ? La définition varie. Pour certains, c'est l'accès à davantage de liberté, pour d'autres, l'Amérique représente davantage d'opportunités, tandis que de façon plus récente et terre à terre, le rêve américain représente l'accès à la propriété pour la majorité des classes sociales.

Toutes ces définitions sont parfaitement valables en 2019. D'une façon générale et officielle, c'est le libre accès à l'ascension sociale quelque soit la famille, l'origine et les moyens d'une personne. De notre point de vue, c'est certainement tout ça à la fois !

Obtenir un visa pour s'installer aux Etats-Unis est un véritable challenge (je sais de quoi je parle !), car les candidats sont toujours aussi nombreux, comme le prouve la volonté de fermer ou sécuriser davantage certaines frontières. C'est d'ailleurs l'un des points forts de ce pays : Quelque soit le climat économique ou politique, le système est suffisamment libéral pour que l'influence des gouvernants publics ou privés ne puisse vraiment impacter ces libertés individuelles... A condition bien sûr de respecter le peu de lois en place.

Les visas E2 ayant permis de nous installer aux USA


Mais revenons en au rêve américain en 2019. Depuis quelques mois, un nouveau phénomène a pris de l'ampleur, au point qu'il porte désormais un nom : FIRE, un acronyme pour Financial Independence and Early Retirement (Indépendance Financière et Retraite Anticipée).

Aujourd'hui, j'ai le sentiment que FIRE est l'ultime frontière du rêve américain : Pouvoir prendre sa retraite le plus tôt possible pour profiter de la vie avant qu'il ne soit trop tard, avec pour idée principale que nous passons les années les plus intéressantes de notre vie à travailler, seulement pour pouvoir souffler à un âge où la santé et l'énergie ne permettent plus forcément de pouvoir faire tout ce que l'on voudrait durant notre passage sur cette planète.

 Je pourrais citer pas mal d'exemples (comme Pete Adeney, qui a pris sa retaite à... 30 ans !), et le mouvement a certainement été popularisé par Tim Ferriss avec son livre "The 4-hour workweek" en 2008. L'idée ne date donc pas d'aujourd'hui, mais elle commence à être mentionnée dans les médias, ce qui n'était pas le cas il y a dix ans.

Si tous n'atteignent pas cet idéal, il est cependant de plus en plus évident que le nombre d'américains travaillant de façon indépendante est en grande augmentation, ce qui constitue une étape importante dans cette poursuite de totale indépendance. En effet, ne plus avoir à aller au bureau tous les jours et être libéré d'un employeur permettent d'économiser du temps et de gagner davantage d'argent.

Avoir une activité freelance sera même le cas pour la majorité des américains d'ici 2027 selon l'étude annuelle d'Upwork :

En 2018, plus de 35% des américains actifs ont une activité freelance, à plein temps ou en complément de leur job, ce qui un chiffre énorme !

De notre point de vue, l'indépendance financière est une chose à laquelle nous travaillons tous les jours. Sans faire de véritable compromis et au rythme actuel, je devrais pouvoir arrêter de travailler dans 15 ans, soit à 51 ans. Mais si nous décidions de réduire nos dépenses par deux, par exemple en achetant une plus petite maison et en vivant dans un endroit moins cher, prendre notre "retraite" à 43-44 ans est de l'ordre du possible.

Je sais, cela semble dingue, mais c'est aussi ça, le rêve américain : Envisager des choses quasi impossibles dans notre contrée d'origine ! 

Reste à définir le terme "retraite", me direz vous. Dans le cas de FIRE, la définition communément admise est de pouvoir vivre de revenus passifs pour une durée infinie, rendant le travail rémunéré optionnel. Cela peut sembler irréel, mais les stratégies sont diverses et variées pour en arriver là.

Par exemple, j'ai rencontré Douglas Tsoi à Portland l'an dernier, et sa conquête de l'indépendance financière a consisté à acheter une maison à 360 000 dollars en liquide, dans laquelle il vit, et loue le sous-sol sur AirBnb. Avec l'absence de prêt immobilier et les revenus de location, Douglas a suffisament pour subvenir à ses besoins sans avoir à travailler.

 Ce qui est intéressant, c'est que l'idée de base de FIRE est d'avoir juste assez pour vivre, ce qui peut sembler en contradiction totale avec l'image que les gens peuvent avoir des USA, société de consommation où il faut dépenser toujours plus.

Choisir la voie "freelance"est avant tout une question de préférence en termes de style de vie pour 84% des freelancers. 61% disent que le choix de leur propre style de vie est plus important que les revenus associés à ce choix.

Mais l'idée d'avoir une liberté totale au jour le jour semble désormais avoir du succès... Affaire à suivre !

Si le sujet vous intéresse et que vous voulez un autre article sur le sujet, avec davantage d'exemples et mon propre plan vers l'indépendance financière, merci de laisser plein de commentaires et de questions !

Votre participation peut faire la différence ;-) 

dimanche 10 février 2019

Wandering in Cincinnati

Une des choses sympathiques avec mon activité de formateur / consultant est que je voyage fréquemment dans des villes ou pays où je n'aurais probablement jamais mis les pieds sans une opportunité professionnelle, comme par exemple l'Inde l'an dernier.

C'était le cas avec Cincinnati cette semaine :


Après Cleveland en 2017, c'était ma seconde visite dans l'Ohio. Une visite qui m'a même permis d'ajouter un 46ème état à mon "palmarès" puisque l'aéroport de Cincinnati est dans le Kentucky, de l'autre côté de la rivière Ohio.

Downtown Cincinnati

Ce qui m'épate toujours, même après presque 8 ans de vie aux USA, c'est que chaque ville a son lot d'énormes entreprises. Cincinnati, la 65ème ville du pays, n'échappe pas à la règle, et arbite les quartiers généraux de géants comme Procter & Gamble, Kroger (qui emploie 21 000 personnes à Cincinnati !) ou Macy's.

La carte des 500 entreprises les plus riches des USA montre une assez bonne répartition dans tout le pays

Un autre point intéressant de Cincinnati, c'est que 60% de la population des Etats-Unis se trouve à moins d'une demi-journée de route de la ville. Ca laisse rêveur quand on vit en Californie où la moindre ville majeure en dehors de l'état est à 9-10 heures de route minimum !


Etant bien occupé la journée, j'ai profité de soirées pour aller visiter le centre ville. En fait, j'intervenais à deux meetups locaux, et ai eu la chance de passer entre les gouttes de pluie, la neige, et les températures négatives. J'ai donc pu visiter sans gants, bonnets, parapluie ou écharpe !

Pont John A. Roebling sur l'Ohio

J'ai même visité sans voiture, préférant essayer un autre moyen de transport pour l'occasion :

Visiter en trotinette électrique, c'était fun ! Pour 15 centimes la minute et une totale liberté de déplacement, c'est tout simplement parfait. Jamais de soucis de parking, on peut s'arrêter quand on veut et couvrir pas mal de distance en peu de temps.

Vue du centre ville depuis le pont, avec la grande roue toute éclairée


Voilà donc pour ces quelques heures passées à me promener dans Cincinnati. Je dois avouer que je n'ai pas beaucoup vu le soleil en cinq jours là-bas, mais je n'ai pas eu de blizzard non plus, donc je ne me plains pas !