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dimanche 30 avril 2017

L'art de vivre à l'étranger

Il fut un temps où j'adorais traiter des différences entre France et Etats-Unis, y consacrant pas mal d'articles et d'énergie. Avec plus de 5 ans de vie cumulée aux Etats-Unis, j'avoue cependant que le sujet est de plus en plus difficile à aborder, et le graphique suivant en est l'explication :

Le grand huit des émotions de l'expatrié (le nombre de pics et leur intensité varie selon les personnes !)

Au début, toutes les émotions sont amplifiées fois 10, que cela soit justifié ou non. New York ! Le Grand Canyon ! Deux pics vers le haut. Mais pourquoi ils n'ont pas de pain ici ? C'est quoi ces routes pleines de trous ? Deux pics vers le bas.

La véritable maladie du début de l'expatriation, c'est de vouloir tout comparer, tout catégoriser en "c'est mieux" ou "c'est moins bien" dans tel ou tel pays. La raison pour laquelle c'est une maladie, c'est que cette catégorisation a un coût émotionnel qui n'apporte absolument rien au final, car ni notre pays d'accueil ni notre pays d'origine ne vont soudainement se décider à tout changer pour ne conserver que les "c'est mieux" de chaque côté. Ce stress est donc inutile.

Le temple mormon de Salt Lake City, Utah. Bien ou pas bien ? Peu importe !

La seule solution pour être en paix avec soi-même, c'est d'accepter ces différences et de vivre avec. C'est la phase d'acceptation : Tout n'est pas mieux ou moins bien, c'est juste différent. 

Par exemple, ces deux dernières années, j'ai été confronté à un véritable dilemme dont je ne savais que faire. Après 17 années à avoir été arbitre de foot en France, j'avais atteint un bon niveau, touché du doigt le sport pro, et m'attendais donc à pouvoir poursuivre à un bon niveau aux USA également, comme cela avait été le cas lors de notre première expatriation.

Mon premier match en Californie en 2015

Mais voilà, la Californie est différente et je me retrouve à faire des matchs de gamins de 14-15 ans tous les week-ends, une chose que l'on ne fait que lorsqu'on est tout jeune arbitre débutant en France. Du coup, j'étais frustré : Pourquoi ne veulent-ils pas reconnaitre mon expérience ? Je vais leur montrer ce que je vaux puisque c'est comme ça !

Et j'avais beau exploser les tests physiques, les tests écrits, me faire féliciter par les entraineurs et collègues à chaque match, rien ne changeait : Toujours les mêmes matchs faciles et insipides.

C'est alors que le déclic est venu, à force de voir toujours les mêmes têtes arbitrer les mêmes matchs, j'ai pu discuter davantage et comprendre le fond du problème : Tous considéraient l'arbitrage comme un métier à part entière. Certains faisaient 10 matchs par semaine ou plus et gagnaient 2 à 3000 dollars par mois. C'était leur seule source de revenus ! Avec des matchs locaux de gamins de 13-14 ans !

Tous mes collègues arbitres étaient soit des étudiants qui faisaient ça pour payer leurs études, soit des "anciens" qui faisaient ça en second salaire ou même à plein temps. J'ai donc compris pourquoi les instances californiennes n'avaient que faire de mon cas : Je ne voulais faire qu'un match par week-end, pendant que tous les autres voulaient en faire 3 ou 4 d'affilée le samedi ET le dimanche. Je n'intéressais donc personne car de leur point de vue, je n'en "voulais" pas assez !

Un grand moment tout de même : Avoir officié en amical pour les pros de Sacramento Republic FC. Tous évoluent en USL, soit la seconde division Américaine aujourd'hui !

Après avoir compris que le décalage culturel était la source de cette incompréhension, j'ai tout de suite sû que je ne pourrais plus continuer à arbitrer aux USA, n'ayant pas le temps (ni l'envie) à investir pour plaire aux autorités locales.

Après 19 ans de carrière, j'ai donc dit stop en décembre dernier et ai mis fin à ma carrière d'arbitre de foot. Sans regret car j'aurai vécu des moments absolument incroyables que je n'aurais jamais vécus en tant que joueur.

Tout cela pour vous dire que même après plusieurs années de vie à l'étranger, il arrive de tomber sur des situations que notre "formatage culturel" nous empêche de comprendre, ce qui peut créer de la frustation inutile. Eux s'attendaient à ce que je fasse 5 matchs par semaine au minimum, car c'est leur norme, tandis que 17 années d'expérience en France m'avaient habitué à un match par week-end, ce qui était ma norme. Du coup, on ne se comprenait pas.

Crater Lake : Un énorme pic dans le "top" sur la courbe du début de cet article !

Si vous êtes nouveau dans le monde de l'expatriation, vous êtes en plein dans le grand huit des moments forts et moments faibles. Entre les visites magnifiques d'un côté et la paperasse sans fin de l'autre, c'est tout à fait normal et compréhensible. Mais rassurez vous, cela a une fin... Et je suis bien content d'avoir passé ce cap (en haut à droite de ma courbe en début d'article) !

L'important est de rester positif quoiqu'il arrive. Se dire que rien n'est "personnel" ou que ce n'est pas  parce qu'on est "étranger que cela se passe comme ça" (lire mes business updates trimestrielles si vous ne me croyez pas:-)) . Si il y a un bien un pays ou être étranger est la norme, c'est ici aux USA !

Abandonner n'est pas une bonne solution, car le "reverse cultural shock" (le choc culturel du retour dans son pays d'origine) est bien plus sournois et difficile à supporter car on ne s'y attend pas. Et les pics vers le haut sont beaucoup plus rares lorsque l'on fait ce choix :-)

Donc courage, le jeu en vaut la chandelle et surtout, l'expérience vous apportera bien plus que vous ne pouvez l'imaginer sur le plan humain.







lundi 27 février 2017

Nous sommes résidents permanents !

C'est désormais chose faite, nous sommes résidents permanents des Etats-Unis ! Nous avons reçu nos précieuses cartes vertes ce matin même, 27 février :

3 cartes vertes et un passeport US !

Qu'est-ce que ça change ?

 Dans la vie de tous les jours, pas grand chose, mais sur le long terme, être résident permanent, c'est :
  • La possiilité de devenir citoyens US dans 5 ans
  • Ne plus avoir de visa non-immigrant à renouveler périodiquement (avec le risque de refus - changement de politique par exemple), car nous avons ce statut à vie !
  • La liberté pour nous tous de travailler pour n'importe quel employeur. Mon visa E2 était lié à ma propre entreprise et je ne pouvais pas accepter d'offre d'emploi de qui que ce soit d'autre (même si vous savez que ce n'est plus dans mes intentions
  • La possibilité pour Thomas de rester aux USA après ses 21 ans sans avoir à demander de visa. C'était d'ailleurs la seule "urgence" pour nous en matière d'immigration. Il restait donc encore 18 ans pour trouver une solution !
La lettre de "bienvenue aux USA":  C'est avec grand plaisir que nous vous accueillons en tant que résident permanent des USA !

D'une façon plus symbolique, c'est surtout une grande fierté, car c'est la reconnaissance que les USA estiment que nous apportons suffisament à ce pays pour mériter d'y rester à vie. En effet, ma carte verte se trouve dans la catégorie EB2, à savoir "diplôme avancé ou capacités exceptionnelles dans les arts, science ou business".

Cela nous permet aussi de rattraper un peu notre retard sur Clara qui a déjà les deux nationalités puisqu'elle est née ici.

Pour la première fois, je suis allé dans la même voie que les citoyens US à l'aéroport !

Je dois avouer qu'arriver à San Francisco dimanche soir et me diriger pour la première fois vers les guichets d'immigration "citoyens US et résidents permanents" plutôt que "visiteurs", ça fait quelque chose. Surtout quand on n'a pas encore la carte verte sur soi !

Pour bien compliquer les choses, il faut savoir que j'avais une correspondance à Istanbul avant d'arriver à San Francisco, soit l'endroit parfait pour avoir des soucis lors de l'entrée sur le territoire US  : Plus de 200 terroristes ont été arrêtés ces derniers mois en Turquie, sans parler des nombreux attentats qui y ont eu lieu récemment - et j'avais plein de photos de mosquées sur mon appareil photo :-)
Vivre aux USA, c'est vivre dans un pays où tout le monde vient d'ailleurs. Par exemple, plus de 60% de la population de Californie n'est pas blanche de peau.

Dans la longue file d'attente pour entrer aux USA, au milieu des citoyens US et des résidents permanents, le graphique ci-dessus sautait aux yeux... Même si les médias internationaux se plaisent désormais à dépeindre les USA comme un pays qui ne veut plus d'étrangers (alors qu'aucune restriction de voyage ni d'immigration n'est en vigueur), toute personne qui vit aux USA sait très bien que c'est probabelemnt le pays le plus cosmopolite au monde, car tout le monde vient d'ailleurs !

Mon entrée s'est d'ailleurs faite sans aucun soucis, avec seulement deux questions posées : La carte verte est-elle liée à un emploi ou à la famille ? Etes vous marié ? Et c'était tout... 

Nous voilà donc résidents permanents des Etats-Unis ! Prochaine étape : Souffler un peu après toutes ces démarches administratives et apprécier notre nouveau statut :-)

dimanche 12 juin 2016

Welcome to Kavala Ranch !

Vous avez suivi les six épisodes de l'achat de notre maison, et depuis... Toujours pas de photos de notre nouveau quartier, ou très peu. Aujourd'hui je vais réparer tout ceci avec une petite présentation de notre nouvel environnement, que nous adorons !

Notre lotissement s'appelle donc Kavala Ranch

Nous n'habitons donc plus à Sacramento, mais à Rancho Cordova, juste à l'Est de Sacramento. C'est une ville toute récente puisqu'elle a été incorporée en 2003 et compte déjà 70 000 habitants qui parlent plus de 90 langues... Et oui, le monde entier ou presque y est donc représenté.

Cette petite vidéo de Lennar, qui est la société ayant construit notre maison, situe assez bien le tout (notez que le premier argument de vente est la proximité des enseignes bien connues - et oui, on est aux US hein !) :

La vidéo marketing de Lennar

Kavala Ranch a donc débuté en 2006-2008, et la crise économique a ralenti son développement puisque le lotissement n'est pas encore terminé à 100%. Les maisons poussent cependant comme des champignons et d'ici fin 2016 il ne restera pas une parcelle de libre :

Et ça construit partout... Remarquez comme les matériaux sont à même le sol, non protégés (il faut dire qu'il ne pleut jamais) y compris la nuit ou les week-ends. Et personne ne va se servir sur les chantiers, ce qui est quand même sympa, non ?

Puisque j'ai parlé de la crise économique, il faut tout de même noter que la majorité des maisons de 2008-2009 ont pris environ 100 000$ de valeur en huit ans. Quant à la notre, je suis ça de près chaque semaine, et le marché est tellement fou en Californie que notre maison est déjà estimée à 45 000$ de plus que lors de l'achat !

Je pense qu'elle devrait facilement prendre au moins 100 000$ de valeur dans les 5 années à venir, car une nouvelle école se construit pas loin (qui va ouvrir pile quand Thomas aura l'âge d'y aller - réussite totale), un nouveau parc mais aussi un nouveau centre commercial à 5 minutes. Et une fois le quartier complété, la pénurie de logements fera encore monter les prix...

Quelques maisons de plain-pied (les Californiens adorent ça) dans notre rue, qui n'existaient pas il y a un an...

Ce quartier connait pas mal de succès car il est parfait pour les gens qui veulent vivre à la fois à la ville et à la campagne (comme nous !). En plus, 100% des maisons sont équipées de panneaux solaires, un plus indéniable pour l'environnement.

On a beau habiter dans une ville de 70 000 habitants et une aire urbaine de plus d'un million de personnes, nous voyons des petits lapins quasiment tous les jours autour de chez nous, les cowboys dans les ranchs autour, un calme incroyable à tout moment de la journée, de la verdure partout et la vue imprenable sur la Sierra Nevada :

Je ne m'en lasse pas ! Et il y a encore de la neige ce 12 juin.

Un bon indicateur de la qualité de vie dans le quartier est que la personne à qui nous avons acheté la maison a déménagé... deux rues plus loin ! Il voulait simplement une maison de plain-pied car ses problèmes de dos rendaient la montée des escaliers difficile. D'autres voisins ont fait de même dans la rue, probablement pour une maison plus grande...

Bien évidemment, comme tout bon lotissement US, nous avons notre parc avec son aire de jeu, terrain de basket aire de pique-nique. Nous avons pris l'habitude d'y aller plusieurs soirs par semaine une fois la fournaise de fin d'après-midi apaisée (pas mal de 36-41 degrés ces dernières semaines) :


L'aire de jeux. Le top est qu'elle sera bientôt reliée à la future école de Thomas par un sentier à travers la réserve naturelle.

Evidemment, la vie à la campagne n'est pas sans petits soucis. Des squatteurs sont ainsi venus s'installer dans notre porche qu'ils ont pourri en quelques jours à peine :

Il y a du monde là-dedans !

Et voilà le résultat ! Sympa tous les cacas d'oiseau par terre.

Mais nous sommes gentils donc nous avons attendu que les bébés puissent voler et qu'ils quittent le nid pour l'enlever. On pensait l'affaire pliée, mais les petits saligauds ont profité de notre absence pendant 4 jours de road-trip pour venir reconstruire le nid !

J'ai donc été obligé d'employer les grand moyens et d'installer des tiges ne plastique pour m'assurer qu'ils ne reviendraient pas. Pfiou ! Visiblement ça a marché.

Coucher de soleil sur la réserve naturelle

Vous savez désormais tout ou presque sur notre nouveau quartier. Pour plus de photos et d'infos, j'ai préparé le petit diaporama commenté ci-dessous :

dimanche 8 mai 2016

Deux semaines de folie...

Deux semaines sans article sur le blog, c'est une première qui prend fin aujourd'hui. Il faut dire que tout nous tombe sur la tête en même temps, entre l'emménagement, la carte verte et toujours plus d'opportunités professionnelles, voilà un petit résumé de ces deux semaines passées en mode "tunnel".

Un match amical des pros de Sacramento Republic FC, ça ne pouvait pas se louper !

La nouvelle maison prend forme, mais cela nécessite plus de temps que prévu, principalement parce qu'une fois la maison vidée par l'occupant précédent, on a découvert qu'il faut repeindre pratiquement tous les murs... Adeline s'y colle avec les deux petits dans les pattes pendant que je bosse, ce qui n'est pas simple.

Malgré tout, lorsque j'ai reçu un email me demandant si j'étais dispo pour arbitrer un match amical de Sacramento Republic FC, je ne pouvais pas dire non ! Il faut savoir que l'équipe locale joue tous ses matchs à domicile devant plus de 10 000 spectateurs, donc pour éviter d'avoir à gérer une telle foule, ce match se déroulait à Sacramento dans le plus grand secret. C'était bien sympa en tous cas !

Thomas dans l'avion ! Et oui, on a passé 4 jours à San Diego !

Il y a trois semaines, on me contacte pour savoir si je serais disponible pour faire une formation Angular 2 dans le sud de la Californie, à San Diego, chez un très gros client (Verizon  - 178 000 employés pour plus de 150 millions de clients). On avait justement prévu d'aller faire un tour là-bas à la fin du mois de mai, alors l'occasion était parfaite de faire d'une pierre deux coups :

  • Saisir une belle opportunité professionnelle pour capitaliser sur la publication de mon cours vidéo
  • Passer un week-end prolongé en famille à San Diego
Du coup, j'ai accepté, réservé les billets d'avion, hôtel et voiture de location et on s'est bien amusés ! C'est une opération blanche financièrement parlant car réserver tout ceci à la dernière minute a été coûteux, mais faire 8 heures de route aller puis idem au retour pour passer juste un week-end à San Diego aurait été stupide, donc on a préféré 1h30 de vol !

C'était aussi l'occasion de prendre l'avion à 4 pour la première fois, et ça a été une réussite. on s'attendait à pire ! Bon, il faut dire qu'1h30 de vol, ce ne sont pas les 14-16 heures requises pour rentrer en France... En tous cas, nous sommes désormais entrainés.

Ah, la côte, ses falaises et ses palmiers... Sans oublier le bleu de l'océan !

En parallèle de tout ceci, avec deux jours de cours à préparer et l'emménagement dans la nouvelle maison, nous avions à prendre des rendez-vous médicaux pour l'obtention de notre carte verte. Les délais d'attente sont en général de plusieurs semaines, mais j'ai réussi à obtenir des rendez-vous en 48 heures chrono.

Tout ceci aurait été parfait si :
  • Nous n'avions pas eu de vaccin BCG en France
  • Le climat de Californie était un peu plus pourri
Je m'explique... Obtenir la carte verte requiert un certain nombre de vaccinations et de passer un test de dépistage de la tuberculose (la visite médicale doit être faite par un médecin public, qui n'est pas couvert par l'assurance santé et nous a coûté 165$ par personne !). 

Le vaccin BCG que l'on a en France fait que l'on réagit positivement au test de dépistage US... Du coup, rendez-vous supplémentaire obligatoire pour des radios des poumons pour Adeline et pour moi, avec des coûts en plus mais pas de tuberculose au final...

Enfin, le climat de Californie est quasi-parfait, du coup nous ne sommes jamais malades ! Aucun de nous quatres n'a eu à aller chez le docteur pour maladie en presque deux ans ici... La conséquence, c'est que certains de mes vaccins n'étaient plus à jour, et j'ai donc dû prendre un autre rendez-vous pour me faire vacciner, puis encore un car le docteur avait oublié de mentionner un vaccin...

Les aller-retours chez le docteur ont donc été légion ces deux dernières semaines, mais au final, c'est tout bon, nos dossiers médicaux sont prêts pour la carte verte !

Le sourire de Clara affiche désormais deux petites quenottes !

Pour cloturer ces deux semaines de folie, nous avons appris que notre ancienne maison est louée depuis avant-hier. C'est un grand soulagement car nous avions rompu notre contrat de location de façon anticipée, ce qui aux US veut dire que l'on a à payer les loyers restants dans le contrat (soit jusqu'en août dans notre cas) tant qu'un locataire n'est pas trouvé.

Les postulants étaient nombreux, mais plus rares étaient ceux qui remplissaient les conditions en termes de revenus et credit score, du coup il a fallu trois salves de candidatures pour enfin avoir un locataire... Ouf ! Car payer deux loyers en Californie aurait été difficile à supporter financièrement parlant !


Notre nouvelle vue de tous les jours en quittant la maison : Grands champs verts et montagnes enneigées à l'horizon ! Juste derrière ces montagnes, c'est le lac Tahoe !

Voilà donc pour ces deux semaines de folie, en espérant que les choses se calment dans les jours à venir. Au final, ce qui nous est arrivé ces derniers jours ne sont que des bonnes choses, avec de l'aventure et du travail pour un bon futur ici, donc on ne peut pas trop se plaindre.

A mercredi pour le prochain article avec notre devinette du mois !


dimanche 17 avril 2016

[Achat maison] Episode 6 - Le déménagement

Après toutes les péripéties que vous avez pu suivre sur le blog pour l'achat de notre nouvelle maison (l'épisode précédent est ici), nous y habitons depuis quelques jours, même si cela ressemble toujours un peu à du camping au milieu de cartons !

Le camion des déménageurs devant notre "ancienne" maison

Nous avons donc pris possession de la maison dimanche dernier, avant de déménager proprement dit ce mardi. Deux allers-retours ont été nécessaires pour une opération qui a duré de 9 heures à 19 heures, alors que nous avions déjà tout mis en cartons au préalable...

Et devant la nouvelle maison !

Mardi soir, nous avons donc passé notre première nuit dans la nouvelle maison. La mauvaise surprise, c'est que les deux voyages n'ont pas suffit à tout déménager, la faute à un camion de déménagement trop petit, ce qui voulait dire plus de voyages en monospace pour transporter le reste.

Le mercredi matin, j'ai par exemple réalisé que je n'avais pas de rasoir et une seule paire de baskets en guise de chaussures... Mon client a dû me trouver différent au bureau ce jour-là, pas rasé depuis 48 heures et en baskets, mais on est aux US alors au final tout le monde s'en moque :-)

Mode convoi exceptionnel ce samedi avec la remorque U-Haul !

Vu que les allers-retours de mercredi, jeudi et vendredi n'ont pas suffi, samedi a été le jour de la solution finale : Louer une remorque U-Haul aussi grosse que notre monospace, et la remplir à ras bord ! Pour 40$ la journée, c'était plutôt pas mal, avec 10$ en bonus pour l'installation électrique et pose d'une boule sur notre "camion".

Pendant le remplissage de la remorque, nettoyage des moquettes par un professionnel, ce qui est imposé par notre contrat de location

Le nettoyage des moquettes se fait par un camion équipé de matériel qui vaut plus de 25 000$, ce qui permet de passer un bon shampoing à toute la maison en 2 heures à peine. Quant à notre remorque, et bien...

Pleine à craquer !

Tout le samedi a donc été consacré au "dernier" voyage avec la remorque, sauf que... Il restait encore du matériel dans la maison ! Nous avons encore au moins deux aller-retours de programmés pour finir le nettoyage puis la visite finale le jour où nous rendrons nos clés. A croire qu'il est impossible de vider cette satanée maison !

La remorque n'était pas loin du sol à l'avant...Ca penche, mais il fallait bien ça !

Notre déménagement aura donc pris une bonne semaine, dont un jour avec des pros... Maintenant, place au nettoyage et à l'emménagement, sans oublier les papiers pour la carte verte qui tombent évidemment en plein dans cette période bousculée.

Mais bon, notre nouvelle maison est super, on s'y plait déjà énormément, les paysages autour sont extra, et j'essaierai de vous montrer tout ça dès que possible... Pour le moment, je retrousse mes manches et on y retourne !

dimanche 10 avril 2016

Home Sweet Home!

Pas de long article ce soir, car la journée a été longue : Nous avons commencé l'emménagement dans la nouvelle maison !

Cette fois c'est bon, on y est ! Et Thomas vérifie que son ballon soit bien souriant pour la photo...

Nous avons ainsi découvert la maison vide pour la première fois, et il y aura un peu plus de travail de peinture et de nettoyage que prévu, donc du boulot en perspective !

Les déménageurs viennent mardi pour transférer tous les gros meubles, donc nous y habiterons officiellement à partir de mardi soir.

En attendant, j'ai réussi à activer l'accès internet donc l'essentiel de survie y est déjà présent :-)

Davantage de nouvelles en milieu de semaine !

samedi 2 avril 2016

Le changement, c'est maintenant !

Cette semaine a été concentrée en bonnes nouvelles que je me dois donc de partager avec vous ! Tout d'abord, nous emménageons le week-end prochain dans notre nouvelle maison donc nous sommes dans les cartons et avons hâte d'y être.

Mais la première vraie nouvelle est arrivée mercredi dans la boite aux lettres :

Le passeport Américain de Clara !

Clara est née ici, elle est donc Américaine, mais je peux vous dire qu'ouvrir ce courrier et voir ce passeport, qui en plus est absolument magnifique, ça fait quelque chose :

Le début de la constitution, le drapeau et l'aigle, ça c'est un beau passeport !

Même les pages à l'intérieur sont magnifiques et retracent histoire et paysages du pays, avec pour commencer, bien évidemment Philadelphie, la Liberty Bell et le Independence Hall :

On aurait presque envie de ne pas avoir de tampons de visas sur ces pages !

Et vu qu'une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, j'apprenais ce même jour que la publication (un cours vidéo) sur laquelle je travaillais depuis plusieurs mois est désormais publiée et disponible en ligne ! Je vous en parlerai davantage lors de ma business update trimestrielle la semaine prochaine, où il y aura pas mal d'autres nouvelles importantes à partager.

Merci papa ! Et vous les parents et Thomas, vous me rejoignez quand dans ce club ?

Le lendemain, c'était le 1er avril lorsqu'une nouvelle encore plus importante est tombée - mais je me doutais bien que les avocats ne seraient pas du genre à faire une telle blague : La première étape du processus de carte verte est validée !

Il y a trois étapes pour obtenir la résidence permanente aux USA (matérialisée par une carte dite verte et qui ne l'est en fait pas, mais bref), et cette première est de loin la plus complexe car il s'agissait de prouver que je "méritais" ce statut, ce qui est donc désormais entériné.

Maintenant, on entre dans de l'administratif pur avec la demande de carte de résident permanent (étape 2) et l'ajustement de notre statut d'immigrant en résident permanent (étape 3).

Là où l'avancement est vraiment spectaculaire, c'est que les étapes 2 et 3 vont se dérouler en même temps, car un numéro de visa est déjà disponible pour nous (pour certains pays comme l'Inde ou la Chine, c'est 5 à 8 ans d'attente après l'étape 1 pour pouvoir débuter l'étape 2 - pour la France, c'est immédiat à l'heure actuelle !), donc ce n'est probablement plus qu'une question de mois avant d'obtenir la résidence permanente !

Finis les visas, nous pourrons entrer et sortir du pays dans la même file d'attente que les citoyens US, et donc avec Clara, et ce pour une durée illimitée. N'est-ce pas magnifique ?

Aujourd'hui, moving sale à l'américaine devant la maison pour nous débarrasser de ce que l'on ne veut pas déménager !

Un camion de déménagement dans notre rue cette semaine... Au moins 2 ou 3 containers y rentreraient ! Notre déménagement sera moins ambitieux...

Voilà pour cette semaine riche en changements : Changement de maison (bientôt), changement de statut d'immigration, changement professionnel aussi car cette publication en a déjà amené d'autres.. Mais nous verrons tout ça la semaine prochaine.

En attendant, je retourne à mes cartons !







dimanche 6 mars 2016

[Achat maison] Episode 5 - La délivrance !

Après bien des aventures, c'est finalement bon, nous avons les clés de notre nouvelle maison !
(pour avoir toute l'historique : voir l'épisode 4 et les précédents)

La clé !

Après la signature lundi dernier, nous n'avions pas encore la clé de la maison car la signature ici marque simplement l'acceptance du prêt immobilier et de ses conditions, ce qui autorise ensuite l'agent notarial à procéder aux différents transferts d'argent, une fois tout un tas de vérifications supplémentaires effectuées (origine des fonds, etc.). 

Tout n'a pas été sans surprise, car bien que j'aie suivi les instructions à la lettre, il manquait soi disant 1000$ pour conclure la vente. Après avoir parcouru la paperasse, j'ai réalisé qu'ils allaient me facturer l'assurance de la maison deux fois, donc le chiffre a été rectifié à nouveau et revu à la baisse. J'ai tout de même dû porter un chèque de 200$ le lendemain pour boucler l'affaire (1 heure de route pour réaliser l'opération...)

La terrasse couverte avec un ventilateur au plafond qui sera bien apprécié l'été !

Le mercredi, de multiples échanges de mails jettent à nouveau le doute : La vente ne peut être conclue sans le transfert du contrat des panneaux solaires, qui sont en "location avec option d'achat", et donc pas encore à 100% partie intégrante de la maison... Bien évidemment, le vendeur et son agent n'ont encore rien fait, donc je relis le contrat, leur pré-remplit la lettre qu'ils doivent envoyer, et fait typiquement le boulot pour eux.

Le lendemain, nous recevons la clé de la maison, c'est fait !

On a tiré un feu d'artifice sur le Capitol Mall pour l'occasion... Ah nan, ça c'était pour le jour de l'an !

Le parcours aura été long et laborieux, puisque j'avais même oublié de vous dire qu'une de mes banques avait menacé de fermer tous mes comptes sous sept jours juste avant la conclusion de la vente de la maison, ce qui aurait bloqué une partie des fonds pendant une semaine de plus... 

HSBC US n'est pas très fort en comm, et il a suffit d'un coup de fil pour leur expliquer que je ne suis pas en train de financer le terrorisme, juste d'acheter une maison... Ce qui a débloqué la situation, même si du coup, j'ai retiré tout mon argent de leurs comptes dans la foulée ! Nan mais, on ne fait pas des blagues comme ça au milieu d'un tel parcours du combattant.


La prochaine étape sera donc l'emménagement, et ce n'est pas pour maintenant car nous louons désormais la nouvelle maison au vendeur, le temps que lui aussi trouve un nouveau logement, pendant un à deux mois maximum, ce qui nous laisse le temps de préparer cette nouvelle étape !

Pfiou !

La semaine prochaine, je vous parlerai de ma visite chez Google ces 48 dernières heures... Changement de sujet total, et ce sera bien plus divertissant !


mercredi 24 février 2016

[Achat maison] Episode 4 - Quand la technologie sauve la mise

Comme je vous l'ai expliqué il y a quelques temps, nous sommes en train d'acheter une maison ! (pour avoir toute l'historique : épisode 1 - épisode 2 - épisode 3). Si tout se passe bien, ce sera signé lundi 29 au soir !

Plus que 5 jours avant la fin !

A la fin du dernier épisode il y a 15 jours, je vous annonçais qu'il ne restait que 8 jours pour obtenir la maison... Nous n'avons donc pas réussi à tout finaliser à temps mais avons obtenu une extension de 8 jours, donc l'aventure se poursuit !

Nous sommes passés par toutes les émotions durant ces deux dernières semaines. Mercredi dernier, j'ai même cru que c'était foutu et que j'allais tout laisser tomber... La faute à un ennemi des plus coriaces, j'ai nommé l'IRS - Internal Revenue Service :

La queue devant le bureau de l'IRS à 8h15 du matin - sachant que le bureau ouvre à 8h30 !

Mercredi dernier, je décide donc de me rendre au bureau de l'IRS pour obtenir un transcript de mon tax return. En d'autres termes, j'ai déjà prouvé que j'avais envoyé mes impôts, prouvé que j'avais payé les sommes dues en fournissant les extraits de mon compte en banque, maintenant je dois prouver à mon prêteur que je n'ai pas fait de nouvelle déclaration à l'IRS depuis pour revoir les chiffres à la baisse (voilà le niveau de paranoïa atteint depuis la crise immobilière de 2008 aux US !)

J'ai déjà commandé ce transcript sur internet, et mon prêteur a également fait une demande, mais les deux tentatives risquant d'être hors-délai, je me rends au bureau de l'IRS pour obtenir le transcript sur place. A 8h15, la file d'attente est déjà assez longue et je m'attends à souffrir...

8h30, la porte s'ouvre et une dame sort pour demander "Ceux qui veulent des trasncripts, c'est par ici !". Oh joie, oh miracle, est-ce que cela pourrait être si facile ?

La dame me donne un formulaire à remplir mais refuse de me prêter son stylo...
- Où puis-je en trouver un ?
- A l'intérieur, allez au guichet et utilisez leur stylo

Sans réfléchir une seconde, je passe alors toute la file d'attente, pousse la porte d'entrée, et le type de la sécurité est là, debout, immense, avec limite la main sur son pistolet, me regardant bizarrement.
 - La dame dehors m'a dit que je pouvais utiliser un stylo pour remplir ce formulaire et lui re-donner

Et sans même attendre sa réaction, je passe à côté de lui et remplit le formulaire !

On va pas se laisser emmerder par la sécurité quand même !

Je passerai rapidement sur le fait qu'Adeline doit aussi signer le formulaire et entrer son numéro de sécu que je n'ai pas, et qu'il n'y a pas non plus de réseau ni de wifi à l'IRS : Par chance, je trouve son numéro de sécu quelque part dans mon téléphone, quant à la signature... La fin justifie les moyens !

Je sors ensuite et tend mon formulaire à la dame, victorieux. Elle me répond :
 - Mais attendez, c'est pour l'année 2015 ? Vous avez fait vos taxes quand ?
 - Il y a 15 jours
 - Dans ce cas vous aurez le transcript après le 15 avril. On reçoit des millions de tax returns ces jours-ci, les transcripts ne sont pas la priorité.
 - D'accord, mais dans ce cas je ne pourrai jamais acheter de maison...

Et je ne cherche même pas à discuter plus longtemps, tourne les talons et m'en vais, car je ne la crois pas. J'ai pu commander mon transcript en ligne dès qu'il est devenu disponible, donc je sais qu'il l'est, bon sang !

Malgré tout, mon niveau de confiance baisse voyant que le transcript commandé en ligne n'est pas au courrier ce jour là. Quel est notre pourcentage de chances de réussir désormais ? 30% ? Si cette dame de l'IRS a raison, alors comment est-ce possible d'acheter une maison aux US entre janvier et avril ? Ca n'a pas de sens !

Cet après-midi là, j'ai regardé ce petit souvenir de 2013 pour me remotiver...

Alors j'ai harcelé Google pour trouver une solution, jusqu'à tomber sur deux témoignages de personnes qui avaient réussi à appeler l'IRS, obtenir un être humain au bout du fil (pas facile), et demander à l'être humain en question de leur faxer un transcript dans la foulée. Le témoignage allait même jusqu'à lister le numéro de téléphone et les différentes options dans le menu automatique pour arriver à ce résultat, genre 1 - 4 - 2 - 1 - 2...

Evidemment, nous sommes en 2016 donc je n'ai pas de fax, mais en deux temps trois mouvements, je trouve un service de fax en ligne et m'inscris pour obtenir un numéro virtuel qui fera atterir l'éventuel fax dans ma boite email plutôt que dans une imprimante reliée à une ligne téléphonique.

C'est notre dernière chance, donc j'appelle, suis les menus comme indiqués, et miracle, après seulement 7 minutes d'attente, un vrai être humain me parle ! Je lui explique alors mon désespoir et le fait que je vais perdre une maison si je n'ai pas ce transcript rapidement. Il me fait attendre plusieurs fois de longues minutes, me demande mon numéro de fax, plusieurs questions de sécurité, at au bout d'une demi-heure... Miracle ! Le transcript est dans ma boite e-mail !!!!!


L'entête du fax à 1 million de dollars... Ok j'exagère un peu, mais celui-ci nous a quand même sauvé la mise !

La confiance remonte et le prêteur pense pouvoir boucler notre dossier pour le 29 février. Je me bats pour obtenir une extension de 8 jours qui nous est accordée. En contrepartie, notre responsabilité morale et financière est désormais engagée en cas d'échec : Nous n'avons plus de filet et sommes obligés de signer le 29, sinon le vendeur pourrait se retourner contre nous, mais ce n'est pas grâve, notre confiance est désormais à 80% !

Le mardi qui suit, je reçois un email qui veut à nouveau tout casser... De nouvelles conditions sont ajoutées à l'obtention du prêt :
  1.  Faire traduire en anglais à ma banque française les relevés de compte où figurent quelques virements effectués pour rapatrier de l'argent aux US afin d'acheter la maison
  2. Clarifier l'origine des fonds pour le virement le plus important (11 000$)
  3. Expliquer l'adresse française apparaissant sur mes relevés de France
Où est la fin si on ajoute de nouvelles conditions moins d'une semaine avant la signature ? Je sais déjà que faire  traduire à ma banque sera impossible, et croyez en mon expérience ; Une fois que vous habitez dans un autre pays, vous pouvez demander quoique ce soit à votre banque, ancien employeur, ancien client en France, vous n'aurez jamais de réponse ! Tu as voulu partir, hé bien démmerde toi !

Un coucher de soleil de février... Heureusement qu'il y a plein de raisons d'être ultra motivé à continuer de se battre

Vu que ma banque en question est HSBC, une banque internationale, ses conseillers en France sont bilingues. Non, je déconne, c'est une blague. Heureusement, la technologie va encore nous sauver. car le site internet de HSBC France peut-être affiché en anglais en changeant mes préférences. Donc en affichant les transactions de mes comptes en anglais, puis imprimant le tout en PDF plutôt que sur imprimante, j'ai mes documents en anglais ! 

Pour justifier l'adresse en France, je dois rédiger une lettre expliquant qu'étant Français, j'ai eu des revenus en France où j'ai toujours des comptes en banque car je n'ai qu'un visa d'immigration temporaire aux US et donc, qui sait, peut-être qu'un jour il faudra rentrer en France. Donc je garde ces comptes avec l'adresse de mes parents car essayer de donner une adresse US à une banque française, ça ne marche pas bien.

Moins d'une heure après avoir reçu cette demande d'infos supplémentaires, les documents étaient envoyés par email. Si vous voulez m'arrêter, il va falloir faire mieux désormais :

Tout comme Neo, je peux arrêter les balles avant qu'elles ne m'atteignent. On pourrait presque y croire après tout ça, non ?

Suite à cet envoi, silence radio jusqu'à aujourd'hui, où la délivrance semble enfin approcher, avec cet email reçu juste avant de commencer cet article :

En français, ça donne :

Alain,

Excellente nouvelle ! Nous sommes autorisés à procéder avec ton prêt.
Tu as été tellement énorme à nous fournir tous ces documents et répondre à toutes nos conditions que j'ai décidé de t'offrir une réduction de 500$ sur les coûts de cloture du prêt.

Merci beaucoup pour ton business,

Laura

Donc, avec 98% de confiance désormais, il semblerait que nous aurons des clés lundi soir... Mais qui sait, au point où nous en sommes, nous n'en serons convaincus qu'une fois les clés en mains !

La suite au prochain épisode...

(notez que ma traduction n'est même pas trop exagérée en plus !)






samedi 13 février 2016

[Achat maison] Episode 3 - Le chemin du guerrier

Comme je vous l'ai expliqué il y a quelques temps, nous sommes en train d'acheter une maison ! (pour avoir toute l'historique : épisode 1 - épisode 2). Si tout se passe bien, la vente sera conclue dans les deux semaines qui viennent !

Pending = vente en cours !

Depuis mon dernier article sur le sujet, beaucoup de choses se sont passées. D'abord, il était impératif de faire notre déclaration de revenus US dès que possible, car si un employé Américain a juste besoin de montrer quelques feuilles de paie pour voir son prêt approuvé,  quand on n'a pas d'employeur et qu'on n'est pas Américain, il faut montrer deux années de "tax returns", le petit nom des avis d'imposition ici.

Le problème, c'est qu'il me fallait plusieurs papiers de mes clients pour le faire, puis compter sur ma comptable pour traiter mon dossier très vite... Malheureusement, cela aurait été trop simple, et un de mes clients ne m'a toujours pas envoyé le document requis à ce jour...

Du coup, nous aurions pu attendre que les autres fassent leur boulot et perdre la maison en disant "c'est de leur faute, on ne pouvait rien y faire". Ou alors, comme pour le visa E2, la location de notre maison actuelle ou à bien d'autres occasions, passer en mode guerrier et ne reculer devant rien pour arriver à nos fins :

Voilà à quoi j'ai ressemblé ces dernières semaines...

Puisque la comptable avait besoin d'un papier d'un client qui ne me l'envoyait pas, j'ai décidé de me passer de la comptable et du papier du client en faisant ma déclaration de revenus moi-même, puisque j'ai totale confiance en mes chiffres : 10 heures de travail sur deux jours pour en arriver là, un risque accru de contrôle fiscal et la fin du contrat avec ma comptable, mais bon, on m'a forcé à sortir les mitrailleuses, alors...
"You don’t get extreme results without extreme actions."
Derek Sivers
Une fois les impôts payés, notre prêteur a fait estimer la maison (400$ pour notre pomme), histoire d'apprendre qu'elle veut exactement le prix auquel on l'a acheté - merci !


Les revenus US se déclarent jusqu'au 15 avril maximum... D'où la difficulté d'obtenir des papiers à ce sujet dès janvier-février.

Et là, le coup de grâce tombe : Alors que je pensais que tout était finalement bon, notre prêteur demande à ce que l'IRS (Internal Revenue Service - le service des impôts fédéral US) envoie une copie de notre tax return, histoire de s'assurer que les 59 pages de documents déclarés sont bien ceux qui ont été reçus et acceptés par le gouvernement fédéral et celui de Californie. Seul soucis de taille : Un délai de 4 à 6 semaines pour obtenir les documents, soit largement hors-délai pour l'achat de la maison...

Là encore, il aurait été possible d'attendre et de perdre la maison. Ou recharger un bloc de cartouches et repartir à l'assaut, avec cette petite citation en tête :
“The basic difference between an ordinary man and a warrior is that a warrior takes everything as a challenge, while an ordinary man takes everything as a blessing or a curse.”
 -- Don Juan, Mexican shaman

J'ai donc appelé l'IRS et parcouru leur site web, pour découvrir que la copie du tax return pouvait en fait être disponible sous à une à deux semaines puis livrée en 5 à 10 jours si exigée par moi-même plutôt qu'une tierce personne. Ca tombe bien, j'aime pouvoir contrôler ce qui se passe !

Plusieurs fois par jour, je suis donc allé sur le site de l'IRS pour essayer de remplir le formulaire de demande  afin de voir si la copie était dispo... Et ce vendredi, c'était le cas ! Nous devrions donc recevoir le document la semaine prochaine, et si ce n'est pas le cas, nous irons en imprimer un en personne au bureau de l'IRS de Sacramento, quittes à combattre plusieurs heures de file d'attente...


Hier, nous avons reçu un chèque de $1,300 de l'IRS, argent qu'il nous devait depuis un an ! Rien à voir avec la maison, mais pour le coup ça va aider à couvrir les frais !

Il ne reste plus que 8 jours pour boucler la vente, qui du coup a été approuvée par le prêteur sous condition de fournir quelques documents additionnels. Il semblerait que nous aurons ce dernier document de l'IRS à temps, donc si tout se passe bien, le prochain article à ce sujet sera pour vous annoncer que nous sommes propriétaires !

Conclusion

Qu'on le veuille ou non, vivre à l'étranger demande beaucoup de motivation. Des formalités simples peuvent vite devenir des challenges difficiles à surmonter... Après presque deux ans en Californie et plus de 4 ans aux USA en tout et pour tout, nous sommes loins d'être "arrivés" et il faut encore bien souvent se battre au quotidien pour avancer.

Par exemple, le jour où le prêteur me demande des relevés de compte additionnels à fournir, l'espace en ligne de ma banque était inaccessible et l'agence la plus proche à 3 heures de route aller-retour... Un problème de plus à résoudre ! Et il y en a eu bien d'autres du même style ces dernières semaines.

C'est un sujet que je n'avais pas trop traité jusqu'alors, mais si vous voulez venir vivre aux USA, sachez qu'il vous faudra passer en mode guerrier de temps à autre. Ce n'est pas toujours plaisant, mais  le jeu en vaut la chandelle, non ?