J'aurais presque envie de dire qu'en dehors des voyages, rien de ce qui s'est passé n'était d'ailleurs vraiment prévu, mais c'est aussi ce qui fait tout le fun de la vie aux USA : On ne s'ennuie pas et il y a toujours plein de bonnes surprises !
Acheter une maison n'était pas forcément dans nos plans... Et puis on l'a fait quand même !
Si on revient deux ans en arrière jour pour jour (le récit d'alors se trouve ici), nous arrivions en Californie sans connaître personne ici, sans avoir de logement, de voiture, de job ou de client, rien du tout en fait en dehors de nos valises... et d'une bonne dose d'optimisme.
Pour avoir lu pas mal d'histoires de pionniers lors de la ruée vers l'or de 1849, qui quittaient l'Europe ou la côte Est des USA pour un périple long et dangereux à bateau et/ou à cheval, des semaines durant, sans savoir ce qu'ils allaient vraiment trouver en Californie, je me dis qu'il y a quelques similitudes avec notre aventure.
Bien évidemment, voyager en avion n'a rien à voir avec les épreuves subies par ces pionniers (extrême chaleur, maladie, famine...) et notre voyage était bien plus confortable et bien moins risqué.
Le vieux Sacramento, point de chute de nombreux pionniers de la ruée vers l'or arrivant par bâteau de San Francisco...
Pour autant, comme ces pionniers nous sommes arrivés à Sacramento avec l'espoir de trouver une vie meilleure, sans en avoir la moindre garantie. Petit à petit, les choses se sont mises en place, les opportunités ont été saisies, souvent avec succès. Et sans avoir à trouver de mine d'or !
Je reviendrai plus en détails sur la partie "business" dans les jours qui viennent (avec mes bilans trimestriels qui vous plaisent beaucoup), mais je n'aurais jamais imaginé être invité par Google à une conférence, signer un contrat avec un éditeur pour publier un cours en ligne ou travailler pour le département de justice de l'état de Californie à peine 4 mois après notre arrivée...
Sérieusement, vous imaginez un auto-entrepreneur étranger bosser avec le ministère de l'intérieur en France juste 4 mois après avoir débarqué dans le pays ? Moi non plus...
L'hôtel dans lequel nous avions débarqué à Sacramento. C'est un de nos "monuments historiques familiaux" à nous ! A chaque fois que l'on passe à côté sur le freeway, je ne peux m'empêcher de le regarder...
Lors de notre première expatriation, je faisais souvent des bilans aux dates anniversaires de notre expatriation (3 mois, 1 an, etc.) et je m'inquiétais sur des points comme la malbouffe, la santé, la sur-consommation... J'étais encore très Français à l'époque :-)
Bien évidemment, il est probable que ce que l'on mange, respire ou consomme ici réduise notre espérance de vie de quelques années. Mais si en 2 ans ici j'ai l'impression d'en avoir vécu 10, et probablement vu et vécu davantage d'expériences que la majorité de mes compatriotes vivront en 20, 30 ans voire en une vie complète, alors je n'ai aucun problème à perdre 5, 10 ou même 15 ans d'espérance de vie (à ce jour l'espérance de vie aux USA est 3 ans de moins qu'en France, selon Wikipédia)
Le retour sur investissement vaut très largement le coup. Oui, je suis très Américain maintenant :-)
Souvent, lorsque j'explique aux Américains comment nous avons atterri ici, ils ne comprennent pas qu'on puisse quitter la France. Ils ont une vision très romantique du pays, que nous autres citoyens de France avons perdue depuis longtemps. Bien évidemment, je ne m'étendrai pas sur les raisons de la colère que vous connaissez tous.
Mais ce qui m'étonne le plus, c'est que dans un pays d'immigration comme les USA, où tout le monde vient d'ailleurs, ou a des parents ou grands-parents qui viennent d'ailleurs, les gens nous regardent avec des yeux énormes en disant : Ouah, tout plaquer dans votre pays pour venir ici, ça c'est fort !
On m'a même dit à plusieurs reprises : So you are a trailblazer. Ce qui veut dire :
Venant de descendants de pionniers, je prends cette qualification comme un énorme compliment ! Nous n'avons pas traversé le pays à cheval, nous n'avons pas (encore) trouvé d'or (quoique...), mais si nous faisons aussi partie du club, selon les critères de 2016 bien évidemment, alors nous sommes ravis.
Où serons nous dans 2 ans ? Probablement toujours en Californie dans la même maison. Que ferons nous ? Pas la moindre idée. Et nous n'avons pas envie de savoir, ce serait enlever tout le fun de la vie aux USA.
Je n'ai même pas vraiment de vision à six mois d'aujourd'hui, alors... L'important est d'avancer et de s'amuser, de continuer à tracer notre chemin sans vraiment nous poser de question. La méthode a plutôt bien marché jusqu'à aujourd'hui.
Pour finir cette petite rétrospective des deux ans, je pensais que cette petite citation résumerait assez bien ce qui nous a amené jusqu'ici :
“A man who wants to do something will find a way; A man who doesn’t will find an excuse.” Bien évidemment, il est probable que ce que l'on mange, respire ou consomme ici réduise notre espérance de vie de quelques années. Mais si en 2 ans ici j'ai l'impression d'en avoir vécu 10, et probablement vu et vécu davantage d'expériences que la majorité de mes compatriotes vivront en 20, 30 ans voire en une vie complète, alors je n'ai aucun problème à perdre 5, 10 ou même 15 ans d'espérance de vie (à ce jour l'espérance de vie aux USA est 3 ans de moins qu'en France, selon Wikipédia)
Le retour sur investissement vaut très largement le coup. Oui, je suis très Américain maintenant :-)
Photo de famille devant le capitole de Sacramento fin 2015
Souvent, lorsque j'explique aux Américains comment nous avons atterri ici, ils ne comprennent pas qu'on puisse quitter la France. Ils ont une vision très romantique du pays, que nous autres citoyens de France avons perdue depuis longtemps. Bien évidemment, je ne m'étendrai pas sur les raisons de la colère que vous connaissez tous.
Mais ce qui m'étonne le plus, c'est que dans un pays d'immigration comme les USA, où tout le monde vient d'ailleurs, ou a des parents ou grands-parents qui viennent d'ailleurs, les gens nous regardent avec des yeux énormes en disant : Ouah, tout plaquer dans votre pays pour venir ici, ça c'est fort !
On m'a même dit à plusieurs reprises : So you are a trailblazer. Ce qui veut dire :
Une personne qui créé un nouveau chemin à travers un pays sauvage. Un pionnier, un innovateur, un précurseur...
Venant de descendants de pionniers, je prends cette qualification comme un énorme compliment ! Nous n'avons pas traversé le pays à cheval, nous n'avons pas (encore) trouvé d'or (quoique...), mais si nous faisons aussi partie du club, selon les critères de 2016 bien évidemment, alors nous sommes ravis.
Qu'est ce que cette route nous réserve ? Seul l'avenir nous le dira !
Où serons nous dans 2 ans ? Probablement toujours en Californie dans la même maison. Que ferons nous ? Pas la moindre idée. Et nous n'avons pas envie de savoir, ce serait enlever tout le fun de la vie aux USA.
Je n'ai même pas vraiment de vision à six mois d'aujourd'hui, alors... L'important est d'avancer et de s'amuser, de continuer à tracer notre chemin sans vraiment nous poser de question. La méthode a plutôt bien marché jusqu'à aujourd'hui.
Pour finir cette petite rétrospective des deux ans, je pensais que cette petite citation résumerait assez bien ce qui nous a amené jusqu'ici :
- Stephen Dolley, Jr.
Si vous aussi pensez à "bouger", je suis certain que cette petite phrase vous aidera à y penser sérieusement ;-)