lundi 27 février 2017

Nous sommes résidents permanents !

C'est désormais chose faite, nous sommes résidents permanents des Etats-Unis ! Nous avons reçu nos précieuses cartes vertes ce matin même, 27 février :

3 cartes vertes et un passeport US !

Qu'est-ce que ça change ?

 Dans la vie de tous les jours, pas grand chose, mais sur le long terme, être résident permanent, c'est :
  • La possiilité de devenir citoyens US dans 5 ans
  • Ne plus avoir de visa non-immigrant à renouveler périodiquement (avec le risque de refus - changement de politique par exemple), car nous avons ce statut à vie !
  • La liberté pour nous tous de travailler pour n'importe quel employeur. Mon visa E2 était lié à ma propre entreprise et je ne pouvais pas accepter d'offre d'emploi de qui que ce soit d'autre (même si vous savez que ce n'est plus dans mes intentions
  • La possibilité pour Thomas de rester aux USA après ses 21 ans sans avoir à demander de visa. C'était d'ailleurs la seule "urgence" pour nous en matière d'immigration. Il restait donc encore 18 ans pour trouver une solution !
La lettre de "bienvenue aux USA":  C'est avec grand plaisir que nous vous accueillons en tant que résident permanent des USA !

D'une façon plus symbolique, c'est surtout une grande fierté, car c'est la reconnaissance que les USA estiment que nous apportons suffisament à ce pays pour mériter d'y rester à vie. En effet, ma carte verte se trouve dans la catégorie EB2, à savoir "diplôme avancé ou capacités exceptionnelles dans les arts, science ou business".

Cela nous permet aussi de rattraper un peu notre retard sur Clara qui a déjà les deux nationalités puisqu'elle est née ici.

Pour la première fois, je suis allé dans la même voie que les citoyens US à l'aéroport !

Je dois avouer qu'arriver à San Francisco dimanche soir et me diriger pour la première fois vers les guichets d'immigration "citoyens US et résidents permanents" plutôt que "visiteurs", ça fait quelque chose. Surtout quand on n'a pas encore la carte verte sur soi !

Pour bien compliquer les choses, il faut savoir que j'avais une correspondance à Istanbul avant d'arriver à San Francisco, soit l'endroit parfait pour avoir des soucis lors de l'entrée sur le territoire US  : Plus de 200 terroristes ont été arrêtés ces derniers mois en Turquie, sans parler des nombreux attentats qui y ont eu lieu récemment - et j'avais plein de photos de mosquées sur mon appareil photo :-)
Vivre aux USA, c'est vivre dans un pays où tout le monde vient d'ailleurs. Par exemple, plus de 60% de la population de Californie n'est pas blanche de peau.

Dans la longue file d'attente pour entrer aux USA, au milieu des citoyens US et des résidents permanents, le graphique ci-dessus sautait aux yeux... Même si les médias internationaux se plaisent désormais à dépeindre les USA comme un pays qui ne veut plus d'étrangers (alors qu'aucune restriction de voyage ni d'immigration n'est en vigueur), toute personne qui vit aux USA sait très bien que c'est probabelemnt le pays le plus cosmopolite au monde, car tout le monde vient d'ailleurs !

Mon entrée s'est d'ailleurs faite sans aucun soucis, avec seulement deux questions posées : La carte verte est-elle liée à un emploi ou à la famille ? Etes vous marié ? Et c'était tout... 

Nous voilà donc résidents permanents des Etats-Unis ! Prochaine étape : Souffler un peu après toutes ces démarches administratives et apprécier notre nouveau statut :-)

jeudi 23 février 2017

Depuis l'autre bout du monde...

Me voilà depuis presque deux semaines tout seul à l'autre bout du monde... Jugez plutôt, 16 000 kilomètres de la Californie, 6000 du pôle sud qui est pourtant "juste à côté" :

Le plus proche dans tout ça... C'est donc Rio à 6000 kms !

Où suis-je donc ? A la pointe sud-ouest de l'Afrique, au pied de l'une des 7 nouvelles merveilles naturelles du monde, à Cape Town, en Afrique du Sud (que les francophones appellent Le Cap - il faudra m'expliquer pourquoi traduire certains noms de ville et pas d'autres, genre Johannesburg  serait Le bourg de Jean !)

L'imposante Table Mountain domine la ville et le port

Cape Town est une magnifique ville, incroyablement moderne et high-tech. On a l'impression que tout y est flambant neuf par rapport à nos villes Européennes ou Américaines !

Couleurs d'Afrique

C'est l'été dans l'hémisphere sud donc la température dépasse les 30 degrés tous les jours, mais on ne transpire pas, même sans clim, car Cape Town est réputée pour son vent qui apporte une fraicheur extrêmement agréable. Prenez San Francisco, ajoutez 5 à 10 degrés en moyenne et vous avez le climat de Cape Town, le brouillard en moins.

Vue depuis le téléphérique pendant l'ascension de Table Mountain

Avec le ciel bleu, l'océan et les montagnes en bord de mer, on a beau être loin de la Californie... Ca y ressemble très fortement !

Hout Bay et ses eaux turquoises

Davantage de photos très bientôt... Avant cela, il faut compter 11 heures de vol jusqu`à Istanbul, que je compte bien visiter en 4-5 heures avant 11 nouvelles heures de vol vers San Francisco... Un week-end bien rempli !


lundi 20 février 2017

Wandering in Detroit

En janvier, j'avais publié un premier article sur mes péripéties à Detroit. Maintenant que toutes mes photos sont développées, je peux revenir sur le sujet qui me fascine littéralement depuis cette visite. Tout d'abord voilà à quoi ressemblait ma première tâche chaque matin :

Déneiger / dégivrer la voiture de location fut mon petit fun matinal

Ensuite je travaillais jusqu`à 17 heures, heure à laquelle je pouvais enfin aller explorer la ville, sachant que le nuit tombait rapidement. Un soir, j'avais préparé un itinéraire basé sur des photos et articles de l'excellent site Detroiturbex.com.

Vous savez que j'adore les villes fantômes du Far West, et que j'ai aussi visité quelques dizaines de grandes villes Américaines dans plus de 30 états différents, donc ce qui m'attirait à Detroit c'était ce qui rend la ville unique et fondamentalement différente de tout ce que j'avais vu jusqu'alors, à savoir son côté "ville fantôme des temps modernes".

Dans le quartier de Grixdale, on alterne entre maisons abandonnées, blocs rasés et... habitants qui sont toujours là.

Je dois tout de suite vous dire qu'en quelques minutes à peine, l'excitation de l'exploration a laissé place à un sentiment bizarre. J'avais du mal à prendre des photos car je croisais sans cesse des gens en voiture ou à pied. J'avais l'impression d'être devenu un espèce de paparazzi au milieu de quartiers extrêment pauvres, ce qui n'est pas le cas dans une ville fantôme "classique" puisque personne n'y habite.

Je décide donc de passer à un autre quartier, Highland Park. On y trouve de superbes bâtiments anciens et complètement vides au milieu de champs de neige appelés prairie urbaine : De vastes étendues où les immeubles démolis laissent progressivement la nature reprendre ses droits, comme le montre la photo ci-dessous :

Un bien joli bâtiment qui ne méritait pas un tel sort

C'est après Highland Park (où il y a encore trop de monde à mon goût) que je décide d'aller voir une première usine abandonnée, devenue l'un des symboles de Motor City, l'usine automobile Packard qui a fermé en 1958, et qui attend désespérément une forme ou une autre de réhabilitation :

Packard Plant

Cette usine est la destination ultime de tous les fans d'exploration urbaine. Fermée depuis près de 60 ans, il faut se jouer des patrouilles de sécurité pour pouvoir la photographier tranquillement. Je n'ose cependant pas visiter l'intérieur et me contente de clichés extérieurs en pleine tempête de neige :

Au milieu de l'usine automobile Packard

Je pensais que mon exploration s'arrêterait là pour ce soir, mais voyant sur Google Maps qu'une autre usine d'intérêt à mes yeux n'était pas très loin, je décide d'y aller. C'est la Fisher Body Plant 21, fermée en 1984, et qui est un régal de facades couvertes de vitres cassées. 

Afin d'éviter toute activité illicite la nuit, un garde veille au grain dans son pickup et les facades sont éclairées par de puissants projecteurs. Parfait pour la photo :

Six étages de vitres cassées pour cette ancienne usine de chassis automobile

Je réalise alors que je ne suis qu'à deux pas du centre ville. Brush Park me fait de l'oeil avec ses magnifiques maisons du 19ème siècle en brique rouge. Sur la photo ci-dessous, la maison du milieu est abandonnée (avec un spot pour décourager les intrus), les deux autres occupées :

Superbes maisons anciennes à Brush Park

Malheureusement, ce quartier est aussi l'un des plus dévastés. Il est en grande partie démoli et ne subsistent que quelques rares blocs de maisons au milieu de la prairie urbaine. Ci-dessous, la maison se trouve juste à gauche de la photo précédente, et le champ au milieu correspond à une ou deux maisons ayant disparu du paysage :

Brush Park

Il se fait tard et je décide de finir mon exploration urbaine avec un dernier arrêt devant le chef d'oeuvre de Detroit, la gare de Michigan Central Station. Lors de son ouverture en 1913, c'était la plus haute gare ferroviaire au monde et jusquà 200 trains par jour la desservaient lors de ses jours de gloire !

C'est malheureusement le développement de l'automobile qui aura raison de la gare, Amtrak arrêtant tout service en 1988. Depuis, le bâtiment est la parfaite illustration de ce qui s'est passé à Detroit : Une ascension rapide et opulente avec l'avénement de l'automobile, avant de nombreux et douloureux revers à chaque crise économique, forcant le ville à perdre 60% de la population, dont 25% entre 2000 et 2010.

La plus belle ruine de Detroit, la superbe Michigan Central Station. Des centaines de milliers de dollars y ont été dépensés pour réinstaller des fenêtres et un éclairage intérieur la nuit.

Lorsque je suis rentré à l'hotel après 4 heures de visite, je me suis précipité sur Google et ait littéralement cherché "what happened to Detroit?". 

J'y ai appris que des émeutes raciales dans les années 70 furent le début de l'exode massif, les blancs n'acceptant pas que de nombreux descendants d'esclaves venus du vieux sud viennent "prendre leurs jobs". L'armée est même intervenue pour rétablir l'ordre après des jours de révolte accompagnés de dizaines de morts.

Ce building a "refroidi" les fans d'exploration urbaine après que deux d'entre eux y aient découvert un SDF mort congelé de froid en 2015

Après les émeutes raciales, le cycle de la descente aux enfers était engagé. Déclin de la population implique déclin des prix de l'immobilier, mais aussi moins d'impôts locaux et donc fermeture d'écoles, commissariats de police, hôpitaux... A chaque crise, l'automobile perd des usines et licencie des milliers de personnes, qui perdent alors leur maison et bien évidemment n'achètent plus de voiture neuve, enfoncant encore Detroit un peu plus...

Vous pouvez trouver des logements à Detroit pour 15 à 20 000 dollars sans aucun problème. C'est moins cher qu'une voiture neuve, mais ces logements ne trouvent pas preneur car l'offre est largement supérieure à la demande. 

La ville attend donc que le propriétaire ne puisse plus payer ses taxes avant de saisir les bâtiments et les démolir lorsque le budget le permet. L'idée étant de reconcentrer Detroit autour du centre ville et d'eliminer ces immenses friches urbaines tout autour.

Le Pontiac Silverdome, un stade de 82 000 places où eurent lieu des matchs de la coupe du monde de foot 1994 et un Superbowl, est aujourd'hui à l'abandon complet

Les images de Detroit qui m'ont le plus marqué sont celles de la vidéo ci-dessous, dignes de l'apocalypse, alors que ce stade a simplement perdu son locataire au mauvais moment, pendant la crise de 2010.

Depuis, la ville de Pontiac a cherché a le vendre pour récupérer un peu d'argent, ce qui s'est fait pour la somme ridicule de 300 000 dollars... Ce stade vaut donc moins cher que beaucoup de maisons en Californie !

Le dôme qui le recouvrait devait être maintenu sous pression comme un ballon de baudruche, ce qui coutait trop cher, donc les propriétaires ont arrêté le système et les cables maintenant le toit en toile ont fini par céder sous le poids de le neige, laissant le Silverdome exposé aux éléments. jugez plutôt :


Là encore, je voulais aller visiter le stade mais n'ai pas eu le courage d'y entrer. Il devrait être démoli bientôt, même si cela fait plus de deux ans que la presse locale en parle sans que rien ne bouge...

Pour conclure sur Detroit, deux films très différents que je conseillerais et qui donnent une bonne idée de ce à quoi ressemble la ville :

  •  8 Mile (2002) -  L'histoire d'Eminem (joué par lui même !), un film qui m'avait agréablement surpris à l'époque. Je suis d'ailleurs aller voir le quartier de mobile-homes où il a grandi sur 8 Mile road, mais il n'y avait pas grand chose à voir...
  • It Follows (2014) - Un film assez étrange, considéré comme un film d'horreur, et qui trouve le cadre parfait dans les rues de Detroit. Certaines scènes ont éte tournées vers et dans les usines que j'ai photographiées !


mercredi 15 février 2017

La traversée de Panamint Valley

Durant notre dernier road-trip vers la vallée de la mort, après l'étape à Séquoïa sous la neige, nous avons contourné la Sierra Nevada par le sud pour entrer  dans Panamint Valley, qui se situe juste à l'ouest de Death Valley :

La descente dans Panamint Valley

Après avoir passés la ville de Trona, où l'exploitation de mines de Borax apporte un ilot de civilisation, on grimpe avant de plonger dans Panamint Valley et la vue sur les sommets enneigés y est des plus spectaculaires :

Celui qui dit qu'il n'y a rien à voir dans le désert n'y a vraisemblablement jamais mis les pieds !

La météo frisait la perfection en cette fin décembre 2016, avec 15 à 20 degrés en journée et ce grand ciel bleu à l'infini :

Plusieurs villes fantômes sont perchées dans ces montagnes, où mines de borax, or, argent ou cuivre ont eu de beaux jours par le passé

On entre finalement dans le parc national de la vallée de la mort au bout de Panamint Valley, l'occasion d'immortaliser le moment avec une photo de groupe. Deux types supers sympas nous prennent en photo avant de monter dans leur énorme pick-up couvert de sable et de boue - eux aussi sont là pour de l'aventure, semblerait-t-il !

On y est !

Pour cette expédition, nous avions loué un véhicule un peu plus tout-terrain que notre monospace car nous avions bien l'intention d'explorer certains des endroits les plus difficiles d'accès de la région. Dès le premier soir, nous quittons le bitume pour approcher des dunes de Panamint, situées au bout de Panamint Valley et à quelques kilomètres de l'hôtel de Panamint Springs où nous passions la nuit (tout est relatif - 35 kms aller retour pour approcher des dunes !)

Les dunes de Panamint sur la gauche, que l'on peut atteindre après 6 kilomètres à pied depuis le bout de cette piste...

Et quand le soleil se couche, la magie lumineuse opère et les couleurs des alentours passent par tous les états. La température chute également très vite même si les roches restent agréablement chaudes au toucher :


On croise deux carcasses de véhicules abandonnés depuis des dizaines d'années. La première ville digne de ce nom se trouvant à 125 kms, personne ne viendra jamais retirer ces pièces de collection qui semblent désormais faire partie du paysage :



Puis le soleil disparait et nous rejoignons l'hôtel, prêts pour le second jour où nous traverserons plusieurs canyons, grimperons bien haut dans la montagne, explorerons des mines d'or... Bref, une affaire à suivre très bientôt !





dimanche 5 février 2017

Janvier 2017 en photos

En 2015, j'avais décidé de me lancer dans un projet 365 de photographie, qui consistait à prendre et publier une photo par jour durant chaque jour de l'année. L'expérience a été formatrice mais longue, du coup je n'avais rien fait de tel en 2016.

En 2017, j'ai décidé de me relancer dans un projet photo, moins intense mais tout aussi intéressant : Un projet 52 avec un thème spécifique pour chaque semaine. 

Voici donc mes 5 plus belles images de janvier :

Face à la Sierra

De retour de la vallée de la mort, le panorama ci-dessus a été notre compagnon pendant plusieurs heures de route. Sur cette photo, on peut voir le mont Whitney, le plus haut sommet des US contigus (4421 m) .

Mono Lake Sunset

Le même jour, une fois le soleil couché, la température était difficilement supportable dehors avec un vent fort et glacial sur les bords de Mono Lake. Mais les couleurs d'hiver valaient bien de prendre froid pour l'occasion !

Lone Tree

Le thème pour la photo ci-dessus était "straight out of the camera", c'est à dire pas de retouche possible, on prend la photo et on publie ! Pas évident ctte semaine là car météo grise et beaucoup de pluie, mais avec de la patience et le coucher du soleil, tout s'arrange.

Vernal Pools

Pour le thème de la semaine suivante, "The land", il me semblait opportun de capturer le résultat d'un mois de janvier record en termes de pluie (il a déjà plu ce qui tombe habituellement en un an à Sacramento !). Le champ derrière notre maison, qui est une réserve naturelle permettant de protéger ces piscines vernales, était la parfaite occasion de faire d'une pierre deux coups !

Mirrors

Semaine 4, l'objectif était d'utiliser ou ou plusieurs miroirs. Cette peinture où se reflète le ciel dans un champ inondé, posée dans les escaliers et vue à travers un miroir, me semblait une bonne inspiration sur ce thème, avec pas mal de jeux d'angles, et pour couronner le tout j'ai retiré toutes les couleurs sauf les bleus et violets émanant de la peinture. Satisfait du résultat !

Rendez-vous le mois prochain pour 5 nouvelles images !

mercredi 1 février 2017

Detroit, brute de fonderie

Depuis dimanche soir, je découvre Detroit le temps d'une formation dispensée chez un client. Après pratiquement 4 heures passées bonnet sur la tête par -4 degrés celsius, voici un premier retour "brut de fonderie", en images et avec peu de texte pour le moment car il y aura tellement à dire...

Hmmm... C'est moi ou le coffre est ouvert ?

C'est la première fois de ma vie qu'il m'est donné la possibilité de visiter une ville semi-fantôme d'une telle taille... Detroit a perdu 60% de sa population durant les 60 dernières années, et le résultat fait froid dans le dos : Dès qu'on sort des freeways, on voit des maisons, des écoles, des églises, des usines, des casernes de pompiers à l'abandon complet.

Fisher Body Plant 21

Dès que l'on cherche quelques chiffres et faits sur Motor City, il y a de quoi être effaré :
 - Un tiers des logements de la ville sont vacants
 - En 2010, le maire a lancé un plan pour raser 25% de la ville !
 - En 2013, la ville a fait faillite, ce qui a ralenti les plans de démolition...

Contraste avec le centre ville et l'impressionnant Renaissance Center de General Motors

Detroit est immense, mais globalement vide. On navigue dans des rues ultra-larges au faible trafic, bien que 600 000 personnes y vivent. Dans le même temps, je devais bien être le seul curieux à sortir me promener de nuit par -5 degrés. Car bien évidemment, le nombre de crimes à Detroit est 10 fois plus important qu'à New York City...

Ces appartements furent des logements de luxe par le passé... Vous pouvez même regarder à l'intérieur si vous avez le coeur bien accroché

Mon moment de déprime de la soirée : Je vois une maison mal en point, une ruine limite sur le point de s'écrouler. Je décide d'en faire le tour pour trouver un bon angle afin de la prendre en photo. Et là, je vois qu'il y a de la lumière à l'intérieur, et une voiture garée sur le côté... Des gens y habitent toujours. J'ai eu envie de me donner des coups sur la tête tellement je me suis trouvé stupide.

Et c'est bien là ce qui tord les boyaux lorsque l'on parcourt Detroit : Des gens y vivent toujours, et tout partout, même dans des coins où plus de 60% des bâtiments ont été rasés ou abandonnés...

Cheminée sur bouche d'égout au centre ville

Je pense qu'ils devraient mettre des panneaux à l'aéroport ou aux entrées de la ville pour prévenir, du style "âmes sensibles s'abstenir". Car il y a vraiment de quoi être choqué. Et bien évidemment, je reviendrai là dessus en images et avec davantages de détails une fois de retour à la maison !