vendredi 29 août 2014

Petit tour à Folsom et son lac

En triant mes photos pour préparer un article sur Carson City, je suis tombé sur celles de Folsom, où nous étions allés il y a un mois et demi. A l'époque, je n'avais pas eu le temps de vous en parler, occupés que nous étions à chercher une maison. C'est désormais chose faite, et au diable la pluie de Carson City !

Hôtel au centre historique de Folsom

Folsom est une petite ville (72 000 habitants quand même !) située à moins de 40 kms de Sacramento. Son attrait principal est le petit centre historique, organisé autour de Sutter Street, où l'on retrouve le charme de ces petites villes typiques du Far West :

La gare, qui sert aussi de visitor center, fait la promo du rodéo annuel. On essaiera d'y aller l'an prochain !

Ok, pas de chevaux ni de cow-boys, mais c'est sympa quand même, non ?

Une peinture sur un des nombreux murs en brique rouge

Là on imagine quand même bien les bandits s'attaquer à cet "assay office", le bureau où on amenait l'or pour en faire évaluer la pureté, et donc la valeur

Ce qui attire également pas mal de visiteurs à Folsom, c'est son lac, situé au nord de la ville et très sympathique ce soir-là avant le coucher de soleil :

Le lac de Folsom

De bien jolies couleurs pour cette petite sortie de Juillet !

mardi 26 août 2014

[Nouvelles du Far West] Le jour où la terre a tremblé

Ce week-end, nous avions prévu d'aller visiter Napa et Sonoma, deux localités connues principalement pour leurs vins jusqu'à ce dimanche matin. Au réveil, nous apprenions en effet qu'un important tremblement de terre (6 sur l'échelle de Richter) y avait eu lieu autour de 3 heures du matin, faisant environ 200 blessés au total dont 6 dans un état grave.
La carte du tremblement de terre et de son intensité. A Sacramento (visible au nord-est de la carte), certains disent l'avoir ressenti. Pas nous !

C'était le plus gros tremblement de terre sur la baie de San Francisco depuis 1989, et potentiellement le plus proche possible de Sacramento si on se réfère aux failles représentées par les grandes lignes rouges sur la carte. Vous pouvez voir tous les chiffres et quelques photos des dégâts ici.

De notre côté, rien senti et du coup, pas de visite de Napa, mais on compte bien y aller le week-end prochain : Il y aura davantage de choses à prendre en photo.

L'anecdote du week-end, c'est l'intervention à la télé d'une personne qui s'inquiétait de savoir si elle pourrait prendre le train pour aller voir le match de baseball à Oakland dans l'après-midi. Pas de problème, les trains seront remis en service en temps et en heure. La course d'Indy car à Sonoma a également eu lieu à 13 heures. The show must go on! Comme quoi les gens ici vivent plutôt bien avec ce genre d'événement. La vie suit son cours comme si de rien n'était, et les skate-boarders s'éclatent :


L'autre info, c'est que nous avons reçu notre déménagement ! L'avantage des US, c'est qu'un camion avec un conteneur dessus peut se garer tranquillement dans la rue sans gêner quoique ce soit. Il y a de la place :

L'arrivée du déménagement le 15 août dernier

Depuis, on a passé pas mal de temps dans les cartons. J'ai passé mon permis mais Adeline doit encore attendre à cause d'un problème administratif (pourquoi en France il faut garder le nom de jeune fille partout sur les papiers même après le mariage ? Pour embêter les gens qui vont passer le permis en Californie ou le monsieur dit "ah non, votre passeport, votre visa et votre numéro de sécu n'ont pas le même nom de famille, je ne peux rien faire !")

Et hop, un conteneur de vidé... En fait, nos affaires pourraient quasiment toutes tenir dans le garage, non ?

Maintenant que la maison prend forme, nous commençons à sortir nos cartes et à planifier de belles et grandes sorties. Le premier road-trip est donc prévu la semaine prochaine, où nous irons sur la route des volcans du nord de la Californie, jusqu'à l'une des plus grandes merveilles de l'ouest Américain :

Crater Lake ! Comme son nom l'indique, un immense lac s'est formé dans le cratère de ce volcan, dont le nouveau dôme forme une île au milieu

Crater Lake National Park étant dans l'Orégon, nous ajouterons par la même occasion un trentième état à notre tableau de chasse ! Il sera difficile d'aller chercher le 31ème car tout l'ouest sera alors couvert, sauf Alaska et Hawaïi... Un objectif pour 2015 ?

Nous planifions aussi un grand road-trip Arizona et Nouveau Mexique pour novembre prochain. Quand on voit toutes ces destinations si "proches" désormais (comprendre à moins de 5-6 heures d'avion, ce qui était le cas lorsque nous étions à Philly), ça fait vraiment bizarre et ça donne surtout envie de voyager ! 

Le simple fait de pouvoir franchir la frontière du Nevada avec notre véhicule personnel était assez incroyable lors de notre sortie à Tahoe. Et dire que les autres voisins sont l'Arizona, l'Orégon et... le Mexique !

Nous sommes à 5-10 minutes de l'aéroport et il faut moins de 1h30 de vol pour rallier Phoenix, Salt Lake City, Seattle, Los Angeles ou Las Vegas... Aller passer un week-end au Grand Canyon ou à Yellowstone n'est plus un rêve, c'est une vraie possibilité !

A nous la Californie... et le Far West !


jeudi 21 août 2014

Le lac Tahoe

Juste avant d'emménager, nous avions décidé de passer nos deux dernières journées de SDF au lac Tahoe, qui est le plus grand lac de Californie. Quitte à dormir à l'hôtel, autant le faire dans un cadre de vacances, non ?

Au vu des bouchons causés à Sacramento par les convois de bateaux et de camping-cars en direction de Tahoe chaque week-end, j'avais quelques craintes : Le lac n'étant pas un parc national préservé de tout développement, allait-on découvrir un lieu naturel sublime ou au contraire une piscine gigantesque entourée de centres commerciaux et de loisirs pour consommateurs de tout poil, dans le style chutes du Niagara ? réponse d'ici quelques lignes...

Après 1h30 de route, le géant Tahoe apparaît à l'horizon, entouré de sapins et de montagnes...

Une fois arrivés à South Lake Tahoe, nous découvrons les boulevards principaux de la ville, bordés de motels et commerces en tout genre, le tout dans une verdure omniprésente. Même les centres commerciaux sont parés de bois et de grosses pierres, tout est vraiment fait pour s'intégrer dans le cadre naturel et c'est très joli ! Il y a même un petit centre commercial fait de répliques de chalets suisses :

Petit centre commercial à South Lake Tahoe

Le lac est situé à 1900 mètres d'altitude et bordé par des sommets atteignant les 3000 mètres. La météo peut donc être capricieuse, ce qui a surpris les gens du soleil que nous sommes devenus : Le ciel était gris le premier jour avec pluie incessante le second jour !

Cela ne nous a pas empêché de trouver le lieu magnifique :

Emerald Bay avec la petite île Fanette, c'est l'image de carte postale du lac Tahoe

Et si le temps n'était pas idéal pour la photographie, la fraîcheur apportée par l'altitude était idéale pour randonner et emmener Thomas vers les sommets :

Thomas en écharpe, prêt à grimper vers Eagle Lake dans le Desolation Wilderness. Aux US, les "Wilderness" sont des espaces sauvages protégés, généralement loin de la civilisation. Du coup, un "permis" est requis pour y accéder. Dans les faits, ces permis servent surtout à lister les randonneurs pour savoir où envoyer les secours en cas de mauvaise météo, ou si un membre de l'expédition disparaît suite à l'attaque d'un ours, par exemple :)

Arrivés en haut du chemin, nous découvrons Eagle Lake, petit lac d'altitude :

Regardez la clarté de cette eau !

Le lac Tahoe est d'ailleurs réputé pour la beauté de ses eaux parfaitement bleues et limpides. A certains endroits, il parait même qu'on peut voir le fond jusqu'à plus de 8 mètres de profondeur. J'imagine que le phénomène est encore plus remarquable par ciel dégagé mais jugez plutôt du turquoise de ces eaux sous un ciel de pluie :

Sur la côte nord-est, dans l'état du Nevada, plusieurs points de vue permettent d'apprécier la couleur de l'eau du lac...

Rochers de granite, sapins et eaux translucides, une bien jolie combinaison

D'ailleurs, la couleur du lac est un thème récurrent à Tahoe. Que ce soient les néons dans les commerces ou les autocollants sur les véhicules des locaux, tout le monde milite en faveur de la préservation de cette pureté :

"Keep Tahoe blue", "Keep it blue"... Non, les Américains ne sont pas que des consommateurs qui  polluent la planète. Ils savent aussi préserver (et mettre en valeur) les innombrables lieux naturels grandioses de leur pays.

A South Lake Tahoe, près du Taylor Creek Visitor Center, il y a même des entiers de promenade découverte à faire en famille. L'un d'entre eux, le Rainbow Trail, permet de descendre sous terre pour se retrouver dans une chambre parallèle à un ruisseau et y observer truites et saumons. Thomas a adoré. Non non, je ne déconne pas, regardez ça :

Allez hop, on descend dans le profil du ruisseau voir ce qui s'y passe...

Le second jour, nous avons fait le tour du lac en voiture, soit 120 kms environ. Une erreur d'aiguillage à une intersection nous a envoyé jusqu'à Carson City, capitale du Nevada (à laquelle je consacrerai un article spécifique plus tard). Car le lac Tahoe est sur la frontière Californie - Nevada ! Si cela peut sembler anodin, il n'en est rien, car le Nevada c'est l'état de Las Vegas et de la dérégulation des casinos... Restait à voir comment le phénomène se traduisait au lac Tahoe :

La frontière avec le Nevada approche... Les casinos sont là !

La surprise a été de voir que si les casinos sont bel et bien présents, à 3 mètres de la frontière californienne à peine (!!!) il y en a juste 3 ou 4 au sud et un ou deux au nord, pas plus. Pas de néons, de pyramides, de lasers ou d'écrans géants : Les couleurs sont sobres et se fondent dans le paysage avec du vert, du bleu, des rochers et du bois. Pas d'excès dans l'état de tous les excès, c'est magique. Le phénomène passerait presque inaperçu.

J'en profite pour montrer une photo de l'habitat typique autour du lac, où même si les chalets sont vraiment partout, on ne les voit quasiment pas en raison de leur parfaite intégration dans la nature :

Un "petit" chalet typique de Tahoe

Au final, nous avons hâte de retourner au lac Tahoe sous un grand ciel bleu, voire cet hiver sous la neige ! Même si l'endroit est prisé et que le trafic peut être dense sur la route par endroits, il n'a jamais été compliqué de trouver une place de parking pour aller profiter de la nature. Et puis, il suffit de faire quelques mètres dans les bois pour se retrouver seul au monde ou presque...

Mon mot de la fin sera donc: Keep it blue!

Cinquante nuances de bleu avant le coucher de soleil au lac Tahoe

Astuce : Il suffit de cliquer sur n'importe quelle photo pour la voir en grande taille et en diaporama avec les autres photos de l'article !

dimanche 17 août 2014

Le permis de conduire en Californie

Depuis jeudi après-midi, j'ai mon permis ! Enfin, c'est un permis temporaire qui ressemble à ça, en attendant de recevoir la vraie carte (je vous la montrerai aussi, promis) :

Non, je ne fais pas 156 kgs et je ne mesure pas 5,10 m. Ici, on parle en livres, en pieds et en pouces !

La première chose à savoir, c'est que la Californie se moque complètement de tout permis non-Américain. Si vous êtes touriste, vous pouvez utiliser votre permis français, pas de problème. En revanche, dès que vous devenez résident californien, vous avez dix jours pour passer le permis local. Et c'est aussi vrai pour les nouveaux arrivants en provenance d'états US, à la différence près que ces derniers ne doivent passer que le code et non la conduite.

En route pour la DMV (Division of Motor Vehicles) de Sacramento

Etant devenus résidents depuis notre emménagement, j'avais pris rendez-vous jeudi dernier à 14h50 précises pour passer le permis. Sitôt arrivé, il faut remplir un formulaire avec nos coordonnées, infos diverses, taille et poids (cette fois-ci j'avais anticipé et calculé à l'avance... L'expérience du New Jersey a servi !). Je décide d'ailleurs de tenter un coup de bluff en glissant les infos de mon permis du New Jersey (expiré depuis 2011) pour tenter d'échapper à l'épreuve de conduite.

Ensuite, on me donne un ticket numéroté (comme à la boucherie, vous voyez ?). Après une dizaine de minutes, mon numéro est appelé à un guichet où l'on vérifie ma vue par la lecture de quelques lignes de lettres, avec les deux yeux, puis seulement le droit, puis le gauche, comme chez l'ophtalmo. Je paie 33 dollars, laisse l'emprunte de mon pouce droit, puis on m'invite à passer au guichet n°1 pour me prendre en photo.

En arrivant, je vois ceci et me dit : "Non, on ne peut quand même pas passer le code au drive, comme une commande au fast-food ou à la banque ?". Je vous rassure, c'est en fait le point de départ de l'épreuve de conduite, que l'on passe... avec son véhicule personnel, à défaut avec une voiture de location.

Une fois ma photo prise, on m'invite à passer en salle d'examen. J'entre et découvre six personnes en train de passer le test sur ordinateur. Je m'assois donc devant le poste de mon choix, scanne mon code-barre et le test peut débuter... D'abord une question de test, dont on ne me donne pas la réponse ! Puis la première question, pareil. Je réalise alors qu'il n'y a pas de numéro de question non plus, donc pas de repère pour savoir où l'on se situe parmi les 36 questions. Il faut avoir 30 bonnes réponses au moins pour réussir l'examen, qui est un QCM avec 3 choix de réponses seulement, dont une est en général absolument débile ou hors de propos.

Un bureau de DMV typique. Les gens assis au premier plan attendent leur tour. On voit les panneaux "A B C" pour le test de vue au dessus de chaque guichet. Il y a évidemment des télés avec des petits jeux pour réviser ou reconnaître sa star Hollywoodienne favorite. Et aussi des pubs toutes les 20 secondes, cela va de soi !

J'avance donc dans l'inconnu et à la troisième question, décide de "passer mon tour", ce qui revient à reporter la question à la fin. On peut le faire jusqu'à trois fois durant le test. L'appel à un ami est en revanche interdit car on doit éteindre son téléphone pendant le test. Les questions ne sont pas vraiment difficiles, une fois bien lues, le choix de la réponse est quasi-évident. Un exemple :

4. If you drive faster than other vehicles on a road with one lane in each direction and continually pass the other cars, you will:
 

J'arrive finalement à la question qui m'ennuie, qui était :

Vous entrez un collision avec un autre véhicule. Personne n'est blessé et les dommages aux véhicules sont très légers. Vous devez :
1 - Surtout ne déplacer les véhicules en aucune circonstance
2- Ne pas déplacer les véhicules avant l'arrivée de la police
3- Déplacer les véhicules à l'endroit sûr le plus proche

Après un mois et demi ici, où l'on voit des accidents de ce genre quasiment tous les jours (et oui, quand on conduit avec une boisson, du maquillage, ou un téléphone dans la main, ce qui est monnaie courante aux US, on s'expose à ce genre de désagrément !), j'hésitais entre les 2 premières réponses car c'est ce qui semble se passer à chaque fois : Les gens descendent de l'auto, appellent la police et laissent le tout en plan, en restant plantés au bord de la route 3-4 mètres à côté de l'accident à pianoter sur leurs smartphones, y compris sur autoroute aux heures de pointe !

Du coup je réponds 2 et valide. L'ordinateur dit que la bonne réponse était la troisième (ce qui est logique), et m'apprend surtout que c'était ma première erreur sur l'ensemble du test ! J'obtiens donc le permis avec 35 bonnes réponses sur 36. Yes!

On me remet donc le permis temporaire montré plus haut, et m'annonce que je recevrai mon permis définitif d'ici une dizaine de jours. Pas de conduite à passer, merci le permis du New Jersey !

Pour réviser le permis californien, j'ai passé deux bonnes heures à :
Au final, faire plein de tests est le meilleur moyen de réussir car tous les examens sont générés à partir de la même base de questions. Lors de mon examen, j'avais ainsi déjà vu la moitié voire les deux tiers des questions la veille lors des révisions !

On peut aussi lire les 116 pages du California Driver Handbook, ce que je recommande tout de même à quelqu'un qui débarquerait aux US, au moins pour apprendre les quelques règles spécifiques telles que le right turn on red (au feu rouge, on peut simplement marquer un stop puis passer lorsqu'on tourne à droite. Ca surprend au début mais c'est génial à l'usage !)


Voilà pour aujourd'hui, à bientôt pour des nouvelles de l'emménagement et les photos du lac Tahoe !


lundi 11 août 2014

Nouvelles du Far West - 1ère édition

Quelques nouvelles de notre installation, maintenant que nous touchons au but... Notre conteneur a passé les douanes et a normalement quitté le port, nous attendons juste une date de livraison pour récupérer nos affaires !

Et nous avons hâte d'y être, car après plus d'un mois à vivre sur deux valises de vêtements, un peu de diversité va faire du bien. D'autant plus que si l'hôtel avait des inconvénients, emménager dans une maison vide n'est pas une mince affaire : Pas de serviettes de toilette, de frigo, de micro-ondes, de lit... Alors que l'hôtel avait tout ça. Du coup, la semaine dernière a ressemblé à des aller-retour chez Ikea, Sears, Walmart, Costco et j'en passe...

Une première fournée d'achats... Il ne reste plus que trois sièges dans le camion, et je pense retirer celui de Thomas pour aller acheter un canapé...

Tout cela est vraiment épuisant. Par exemple, le frigo. Comment vivre sans frigo ? Impossible. Il nous fallait donc une solution sachant que tous les magasins livrent (souvent gratuitement) en 48 à 72h. Et sans accès internet, dur de comparer et de choisir "le" frigo. Un tel achat (compter 1500$ mini pour un frigo US "de base") requiert un minimum de recherches, mais faire tous les magasins est impossible : Tout est immense, ouvert tout le temps et avec des choix incroyables, des prix qui varient du simple au double sans raison apparente...

Il nous fallait donc avancer plutôt que de perdre du temps dans les rayons. J'ai donc décidé de "profiter" du magnifique système de consommation US : Nous avons d'abord acheté un tout petit frigo, comme celui que nous avions à l'hôtel. Le temps de trouver notre "élu" et de le faire livrer. Une fois cette étape franchie, j'ai simplement reporté le petit frigo à Home Depot, en disant qu'il était "trop petit" et j'ai été intégralement remboursé, sans la moindre discussion. Oui, j'aime les USA !

Voilà, on a notre beau frigo US, énorme, avec le distributeur de glaçons en facade et tout !

Sinon, j'ai la chance d'être assisté dans les montages de meubles par un petit bricoleur très motivé :

Sans trucage, Thomas prend les tournevis et fait tout comme papa !

Aujourd'hui, petite victoire supplémentaire car nous avons reçu les plaques d'immatriculation pour le camion, plus d'un mois après l'avoir acheté. Il parait que c'est normal en Californie et que ça peut même prendre jusqu'à 3 mois ! Nous avons donc les papiers et tout :

J'étais tout fier de visser mes plaques "California" ce matin... Une étape de plus de faite ! On commence à ressembler à de vrais Californiens cette fois-ci (bronzage y compris)

Ce jeudi, je vais aller passer le permis de conduire local. Adeline doit patienter et récupérer des papiers dans le conteneur mais pour ma part, je suis prêt ! Avec le permis, on sera alors à 100% "installés" car c'est une pièce d'identité universelle ici, utilisée quasiment tous les jours.

Notre camping dans la chambre principale...

Et pendant qu'on s'installe, les voisins paradent avec leurs bâteaux. Regardez-moi cet ensemble pick-up + yacht grand comme 2 maisons :

Dans la rue, hier soir, retour de week-end pour des voisins !

C'est d'ailleurs le grand truc dans la région, à croire que tout le monde a un bâteau... Le week-end c'est la foire aux convois exceptionnels sur la route. Que ce soit sur les rivières, en direction de l'océan ou du lac Tahoe, tout le monde en profite.

Côté voyages et sorties, nous avons passé deux jours au lac Tahoe avant l'emménagement. Photos et article très bientôt, c'est promis ! Le temps de retourner 2-3 fois à Ikea ou Home Depot...

mardi 5 août 2014

A vous de deviner [Made in USA]

Comme nous le faisions sur notre blog précédent, voici un nouveau petit jeu pour vous occuper pendant que nous emmenageons dans notre maison.

Le concept est tout simple, il suffit simplement de deviner ce que représente la photo ci-dessous et de poster votre réponse dans les commentaires :


Vous avez le choix parmi les réponses suivantes :

A) C'est une caravane originale sur la route du lac Tahoe
B) Ce camion transporte un dragster vers sa prochaine course
C) Ce camion transporte des chevaux d'un ranch à un autre
D) Ce camion est une boutique à planches de surf ambulante

Il y aura des cadeaux à gagner pour ceux qui trouvent le plus de bonnes réponses au fur et à mesure que le jeu avance... Je pense vous proposer de nouvelles devinettes tous les mois.

Bonne chance !

vendredi 1 août 2014

Louer une maison en Californie

Quelle aventure ! Après plusieurs semaines de recherches et de démarches, nous avons un logement dans lequel nous emménageons le 5 août. Dans le New Jersey, lors de notre expatriation en 2007, tout avait été plié en un rien de temps... Mais le marché n'était pas aussi concurrentiel, et j'avais un employeur derrière moi pour appuyer notre demande. Voici donc notre recette pour louer une maison en Californie, issue de l'expérience :

Bientôt la fin de notre "déménagement permanent" de SDF. Un monospace US n'est pas de trop !

Tout avait super bien commencé. En quelques jours, nous avions sélectionné des maisons qui nous plaisaient. Nous avons vite découvert que la notion d'agent immobilier n'existe pas pour les locations sur Sacramento. Des entreprises de "property management" font les intermédiaires entre loueurs et locataires, et organisent des visites groupées à des heures définies plusieurs fois par semaine. 

C'est un phénomène auquel on finit par s'habituer : Plusieurs personnes (de 2 à 10) sont là en avance et se ruent littéralement à l'intérieur sitôt la porte ouverte pour faire une visite express et postuler dans la foulée auprès de l'agent présent. Du coup, si l'on demande à louer la maison après coup, on nous dit que c'est trop tard, qu'il y a déjà plusieurs dossiers en attente...

Cette semaine, nous étions en cottage à Sacramento. Après 4 hôtels et quelques jours chez la famille Bourg, cela nous rapprochait un peu plus de l'étape finale, à savoir avoir notre propre maison !

Une fois le système compris, nous arrivions en avance aux rendez-vous, et demandions à l'agent si il y avait déjà des dossiers déposés, histoire de gagner du temps. Malheureusement, nous étions toujours devancés. Nous sommes donc passés à l'étape suivante : Préparer les dossiers avant (il faut payer entre 25$ et 35$ par adulte juste pour déposer un dossier auprès d'un property manager) et postuler juste avant ou sitôt la visite finie. 

Nous avons appliqué cette méthode pour 3 maisons et là, victoire : Nous sommes sélectionnés pour la première ! Nous demandons au proprio si il peut attendre jusqu'à lundi notre réponse définitive car les 2 autres maisons étaient un peu mieux. Il est d'accord... puis le dimanche soir, nous envoie un e-mail pour dire qu'il a loué la maison à quelqu'un d'autre ! Pour couronner le tout, nous apprenons que nous avons été devancés sur une autre maison, puis que la troisième venait d'être louée... Tout était donc à refaire !

Ca aura été long, mais finalement je les aurai mes palmiers dans le jardin, hé hé hé !

L'espoir revient quand notre dossier, en seconde position sur une maison, se retrouve en tête de liste car le premier locataire ne répondait pas aux éxigences. Et c'est là toute la difficulté pour de nouveaux arrivants comme nous : Sans feuille de paie US, sans employeur, et sans preuve d'impôts sur le revenu US, il est difficile d'inspirer confiance. 

Pourtant, j'ai un très bon score de crédit grâce à notre première expérience aux US, j'ai des lettres de nos précédents proprios aux US et de ma banque en France disant que nous avons toujours bien payé en temps et en heure. J'ai fourni un an d'historique bancaire (tous comptes FR et US - j'avais déjà fait ça pour le visa donc c'était prêt !), proposé de payer plusieurs mois de loyer d'avance, voire même l'année complète si il le fallait ! 

Et malgré tout ça, on refuse deux fois notre dossier, après une longue semaine et demie d'attente. Une fois parce que nous n'avons qu'une seule carte de crédit US (si vous voyez le rapport, expliquez-moi !), une seconde fois car je n'ai pas de "preuve de mes revenus"... La personne avait sur son bureau un an de mon historique bancaire, le numéro de mon banquier US pour vérifier, mes impôts sur le revenu français... La transparence totale quoi... Mais non, c'était insuffisant, bien que cela correspondait au critère majeur qui était de "gagner au moins 3 fois le montant du loyer". Que pouvait-on faire de plus ?

Et voilà la maison ! C'est un peu grand mais hé, on est aux US, merde !

Alors que le désespoir commençait à s'installer, nous tombons sur une société de property management qui travaille différemment. Nous sommes les premiers à visiter la maison et seuls avec l'agent. Nous postulons donc dans la foulée et sommes forcément premiers sur la liste. Notre dossier prendra une semaine avant d'être finalement approuvé. Je dois tout de même payer 6 mois de loyer d'avance, mais il n'y avait pas d'autre choix !

Au final, quel soulagement ! Je ne m'attendais vraiment pas à ce que les documents utilisés pour obtenir un visa investisseur ne puissent convaincre un loueur de logement... Il était tellement frustrant d'avoir toutes les preuves requises et de se voir refuser les locations pour des raisons bidon. Heureusement, nous n'avons pas fait un choix par défaut malgré tout, la maison est super, idéalement placée, mais je vous en parlerai plus tard ;)

Les clés pour réussir : 
  • Postuler sur toutes les maisons sans se soucier du coût ou du temps passé. Juste postuler, postuler, postuler !
  • Proposer de payer plusieurs mois de loyer d'avance, autant que possible !
  • Fournir tous les documents possibles et imaginables pour justifier des revenus. Avoir un employeur aide énormément.
  • Avoir des connaissances locales (employeurs, propriétaires, collègues...) pour appuyer votre demande. 
Tout ceci m'a rappelé cette citation que j'aime beaucoup :
"I've missed more than 9000 shots in my career. I've lost almost 300 games. 26 times, I've been trusted to take the game winning shot and missed. I've failed over and over and over again in my life. And that is why I succeed."
 Michael Jordan

Traduction : "J'ai manqué plus de 9000 tirs dans ma carrière. J'ai perdu presque 300 matchs. 26 fois, on m'a fait confiance pour tenter le tir vainqueur sans succès. J'ai échoué encore et encore et toujours tout au long de ma vie. Et c'est pour ça que je réussis."

Magnifique, n'est-ce pas ?