dimanche 28 janvier 2018

Les Fab Forties à Sacramento

Depuis quelques semaines, Sacramento est sur tous les écrans et dans tous les médias. Tout cela grâce au film Lady Bird qui a gagné deux Golden Globes et est nominé pour cinq oscars. L'histoire se déroule à Sacramento et la ville y joue un rôle majeur, notamment cette maison bleue que l'on voit ici dans le film :

Scène du film Lady Bird dans les Fab Forties

Cette maison se trouve dans le quartier des Fabulous Forties  (Fab 40s pour les intimes - les "fabuleuses quarantièmes" en français), où se trouvent des demeures toutes plus magnifiques les unes que les autres, comme la maison bleue que nous avons donc pu prendre en photo par nous mêmes :

Pratiquement le même point de vue que dans le film !

Le coin s'appelle ainsi car les rues en question sont les 42ème, 43ème, 44ème... Les fabuleuses quarantièmes rues, quoi ! La maison bleue se trouve au bloc 1200 de la 44ème rue.

Le style architectural fait davantage penser à la côte Est des USA pour certaines maisons

Lorsque Reagan est devenu gouverneur de Californie (et oui, il a été gouverneur de Californie avant d'être élu président des Etats-Unis, et après avoir été acteur Hollywoodien pendant plus de 30 ans !), il a préféré délaisser le manoir habituel du gouverneur pour acheter une maison dans les Fab 40s, au 1341 de la 45ème rue :

L'ancienne maison de Reagan lorsqu'il était gouverneur de Californie

La majorité des maisons sont en brique rouge façon Nouvelle-Angleterre, mais les jolies maisons de la côte Est ne pourraient pas avoir un séquoia géant dans leur jardin, spécificité californienne oblige :


Les prix sont également relativement abordables pour la Californie, même si bien au dessus de la moyenne pour Sacramento : Pour la maison bleue, c'est 1,3 million de dollars, soit le prix d'un petit appartement deux chambres à San Francisco !

Ceci dit, certaines de ces maisons sont dans les 700-800 000 dollars, ce qui est loin d'être inaccessible.

Les jardins et décorations de noël valent aussi le détour

Et certaines maisons ont un style radicalement différent, donc si vous voulez une hacienda et son oasis de palmiers, aucun problème, les Fab Forties en ont aussi :

Style mexicain pour changer un peu !

Voilà pour ce petit tour à pied des Fab Forties, dont nous avons fait la connaissance grâce à Lady Bird ! A noter que nous avons vu le film dès sa sortie, dans un petit cinéma indépendant, et que le cinéma lui-même apparaissait dans le film, ce qui était assez amusant !

Une dernière pour la route !

Et si vous avez l'occasion de voir le film Lady Bird, n'hésitez pas. Il a déjà gagné le Golden Globe de meilleur film dans sa catégorie, et c'est l'occasion de voir Sacramento sur grand écran ! Voici un lien vers une bande-annonce.

samedi 20 janvier 2018

[Arizona] Antelope Canyon

Moins de neuf mois après notre arrivée aux USA en 2007, nous découvrions Utah et Arizona le temps d'un premier road-trip. Mais ce n'est que neuf ans plus tard que nous avons enfin visité Antelope Canyon pour la première fois, la faute à une erreur de planification, et à différents itinéraires empruntés au fil de nos 4 passages dans la région.

Octobre 2017 fut donc la bonne :

A bord du pick-up pour rejoindre Upper Antelope Canyon

Puisque nous avons tant peiné à visiter Antelope Canyon, qui est fait de deux sections différentes (upper et lower), nous décidons de visiter les deux dans la même journée.

Et nous commençons par le plus touristique des deux, Upper Antelope Canyon :

L'entrée de Upper Antelope Canyon

Antelope Canyon est un slot canyon, c'est à dire une fente relativement étroite créée par l'érosion lors de fortes pluies. On marche au fond du canyon et la lumière du ciel éclaire le tout quelques dizaines de mètres plus haut.

L'endroit est mondialement connu grâce à la beauté des roches magnifiquement illuminées par les rayons du soleil :

On regarde vers le haut...

Upper Antelope Canyon est ultra-populaire, on le visite par groupes d'une dizaine de personnes accompagnées d'un guide, qui sert avant tout de photographe ! Du coup, la visite est minutée et on ne peut pas trop s'attarder, sous peine de gêner le groupe suivant ou de retarder le nôtre.

Du coup, ça va assez vite et on se retrouve à la sortie en quelques minutes, d'autant plus que le canyon ne fait que 200 mètres de long :

La fin de Upper Antelope Canyon

Pour autant, on en prend plein la vue. Le canyon est fidèle à sa réputation, et la lumière fait des merveilles. Le guide sert aussi à déposer une poignée de sable sur un rocher pour faire cette jolie photo :


Après la visite de upper, nous enchainons avec le lower, géré par une autre société. Il faut savoir que les deux canyons sont en territoire Navajo, et que eux seuls opèrent des tours pour accéder aux lieux, qui sont bien évidemment considérés sacrés. De véritables cathédrales naturelles !

Lower Antelope Canyon vu d'en haut. On finit la visite par une échelle qui débouche sur le banc de sable au bas de la photo.

D'emblée, notre visite s'annonce super : Nous ne sommes que les 4 avec une autre famille de 4 personnes dont 2 personnes âgées, ce qui veut dire que nous n'allons pas avancer vite, pour notre plus grand plaisir !

A Lower Antelope Canyon, l'entrée est sportive, on doit descendre dans le canyon par 40 mètres d'escaliers et d'échelles :

Les petits sont en bas ! On aperçoit l'escalier pentu au fond.

Le guide est super sympa, et vu que nous sommes peu nombreux, il multiplie les photos aux endroits les plus jolis. Il peut être utile de préciser qu'il n'y a aucun spot ou lumière artificielle dans le canyon, toutes ces couleurs et jeux d'ombres ne sont dus qu'au grand soleil du ciel arizonien au dessus de nos têtes :

On l'a fait !

La luminosité à Lower Antelope Canyon est exceptionnelle, et je me fais plaisir au niveau photographie, c'est tout simplement magique :


Certains endroits sont tellement beaux que l'on peine à croire que tout ceci est bien réel, mais la nature est capable de choses incroyables :


Une image qui restera comme l'une de mes plus belles prises de vue à ce jour !

Les guides nous montrent toutes formes de roches, voyant parfois des ours, parfois des profils de visages humains, et l'un des plus frappants est probablement cette tête d'aigle, que l'on ne peut pas louper... Il a même un oeil !

La tête d'aigle

Il y a même une superbe petite arche naturelle, idéale pour prendre la pose :

Les aventuriers !

L'ascension vers la sortie est un peu sportive aussi, et la lumièere plus forte propose différentes couleurs et contrastes à l'approche de la surface :

On voit un petit bout de l'escalier qui nous a permis d'accéder jusqu'ici...

Quand on rejoint la surface après 400 mètres de parcours, nous avons le sentiment d'avoir traversé un autre monde. Quelle magnifique expérience !

Juste après la sortie, notre guide nous montre des empruntes de dinosaures dans la roche. La région est l'un des endroits les plus prolifiques en fossiles de dinosaures au monde :

Emprunte de dinosaure !

Voilà pour cette visite qui nous a vraiment ouvert l'appétit. Nous voulons désormais visiter plus de slots canyons!

Et nous allons remettre ça le lendemain, comme nous le verrons dans un prochain article...

dimanche 14 janvier 2018

L'art d'élever des enfants aux Etats-Unis

La question récurrente à propos de notre aventure Californienne est la suivante : Et les enfants, comment ça se passe ? Aujourd'hui, je vais donc couvrir le sujet de la façon la plus exhaustive possible, sous forme de question / réponse.

Calin dans la piscine

 Est-ce que les enfants parlent anglais ? 

Le français est la langue parlée à la maison, mais dès que les enfants sortent du cocon familial, tout le monde parle anglais. Thomas en est a sa deuxième année d'école, il est donc parfaitement bilingue, avec quelques spécificités amusantes :

  •  Vu que 99% des enfants que Thomas fréquente parlent anglais, il aborde tout nouvel enfant en anglais, y compris en France. 
  • L'anglais est aussi la langue avec laquelle il joue à l'école. Du coup, Thomas et Clara ont tendance à avoir leur petit charabia en anglais quand ils jouent ensemble à la maison. L'anglais est la langue du jeu ! 
  • Quand Thomas a commencé à faire un peu d'espagnol à l'école, il était tout content de réciter les mois de l'année ou les couleurs en espagnol, ce qu'il n'avait jamais fait en anglais ou en français. Pour lui, c'est la première véritable langue étrangère qu'il apprend, donc c'est différent et fun. 

Dans la jungle à Hawaii

 Et comment Thomas a-t-il appris l'anglais ? 

 De la façon la plus simple qui soit : Les parents indignes que nous sommes avons déposé Thomas à l'école, et l'avons laissé se débrouiller sans plus de préparation que ça. Tout ce qu'on lui a appris avant la rentrée est de répondre à la question "what's your name", qu'il sache au moins donner son prénom aux autres.

Deux ou trois semaines plus tard, et je m'en souviendrai toute ma vie, je voulais lui brosser les dents le soir et il m'arrête en anglais : "Daddy, no, I want to do this all by myself" (papa, non, je veux le faire tout seul !) Une petite phrase magnifique que même des bacheliers ou universitaires avec six années ou plus d'anglais en France ne sauraient pas formuler aussi bien.

Donc ça s'est fait tout naturellement, les enfants ayant l'âge parfait pour apprendre de multiples langues. Même Clara sait faire la distinction et comprend pas mal de choses dans les deux langues. Si je lui demande "Tu veux une banane ?, elle va me répondre "oui !". A la même question posée en anglais, elle répond "yeah !" sans hésiter.

Pâques à la maison

 Et le français dans tout ça ? 

Le français survit à la maison, et Thomas a plein de petit bugs de language rigolos. La "jaune voiture" au lieu de "voiture jaune", et dernièrement, "pourquoi le monsieur il a pris le" au lieu de "pourquoi le monsieur il l'a pris". Tout ça à cause de l'influence anglaise. En revanche, et je l'avais déjà remarqué avec les enfants d'autres expats, leur français n'est pas "bébé" car ils ne le parlent pratiquement qu'avec des adultes.

 Là où je ne sais pas quoi faire en revanche, c'est que Thomas joue au foot, alors quand on regarde la télé et qu'il me demande, "papa, pourquoi le referee il a mis un carton jaune au goal keeper?" j'ai du mal à le forcer à traduire, car le vocabulaire du foot (soccer, soi dit en passant !) dont il a besoin maintenant, c'est en anglais.

Et Clara dans tout ça ? Elle ne se décide pas entre les deux langues, alors c'est un peu de tout, mais pas grand chose au final. Quelques mots ça et là, mais ça vient plus lentement que pour Thomas. En revanche, elle comprend très bien les deux langues et ne veut pas repartir de l'école quand elle y va pour chercher son frère !



 Une anecdote rigolote sur la langue ? 

Un soir, nous sommes dans une mini supérette à San Francisco, et un employé entre avec son vélo dans la boutique, tenant le vélo "debout" pour prendre moins de place et traverser les rayons afin de stocker son vélo dans un local à l'arrière. On tombe nez à nez avec le type et son vélo, et là Thomas s'exclame "What the HECK!!!" (grosso modo: qu'est ce que c'est que ce bordel !), ce qui provoque un grand rire chez tout le monde ! C'était magnifique.

 Clara en raffole aussi, et si elle entend quelque chose tomber dans un placard, ou voit quelque chose tomber, elle sort la version encore plus courte "what the!", ce qui nous fait rire à chaque fois.

 Sont ils influencés par la culture américaine ? 

 Bien sûr ! Thomas raffole des superlatifs : "c'est magnifique", "c'est super génial", et ne dira jamais "c'est pas mal" ou "j'ai bien aimé". Il adore le foot US, le baseball, le nascar, les monster-trucks et j'en passe.

Clara est une snackeuse, qui ne mange rien à table mais veut se servir pour grignoter dans les placards à toute heure de la journée. C'est une habitude typiquement américaine, et on sait pas d'où ça lui vient, car ce n'est pas du tout notre truc ! Les 3 repas à la française restent sacrés chez nous.

 Et Thomas ne veut pas faire la bise à quiconque quand on rentre en France ! Non mais hé, c'est quoi ce pays où les gens se font des bisous tout le temps sans raison ? Thomas ne marche pas dans la combine.

On ramasse les citrouilles pour Halloween !

Comment se passent les relations 'longue distance' avec les familles ? 

Skype et les webcams rendent la vie loin de la famille beaucoup plus facile. On n'a jamais passé de coup de fil en France, et on organise des séances webcam avec les papys / mamies / tontons / tatas environ une fois par mois.

Ajoutez à cela un retour en France tous les deux ans, et les visites aux US de la famille entre temps, et les enfants voient leurs grand-parents au moins une fois par an en personne, et environ une fois par mois sur internet.

On entend souvent parler de l'enfant-roi aux USA. Est-ce vraiment le cas ? Comment réagissez-vous fasse à cela ?

C'est vrai que c'est la règle partout, et l'une des choses qui nous est insupportable, c'est que quand un gamin commence à pleurer ou faire un caprice, la solution américaine est de lui filer un bonbon ou une gourmandise pour le calmer, ce qui est ultra-efficace, mais récompenser un enfant lorsqu'il fait un caprice, ce n'est pas vraiment de l'éducation.

L'autre problème est qu'en France, une petite claque ou coup de pied au fesse bien mérités, ça fait son effet, mais personne ne fera jamais ça aux USA, donc en public, c'est inconcevable (je ne veux pas finir en prison), et Clara et Thomas savent désormais en abuser, car ils ont compris qu'en public, c'était immunité totale aux claques !

Donc ce n'est pas évident à gérer.

Quel est le coût d'une année scolaire ?

L'école publique est gratuite, mais ne commence qu'à l'âge de 5 ans. Avant cela, on peut inscrire les enfants en pre-school (pré-école), qui sont privées et payantes. Nous payons 420$ par mois pour Thomas qui n'y va que 3 demi-journées par semaine. A plein temps, cela dépasserait les 1000$ par mois.




Quelle est la différence entre écoles publiques et privées ?

Difficile de comparer car la gamme des écoles privées est ultra vaste (catholiques, Montessori, tel ou te type d'éducation...), mais toutes les écoles sont notées (par les parents, et en fonction de ce que deviennent les élèves après), donc on peut juger facilement l'une ou l'autre sur des sites internet comme Great Schools.

Quand nous avons acheté notre maison, nous avons choisi un quartier qui était dans le district scolaire où les écoles avaient 9 sur 10 de moyenne. Quelques rues plus loin, le district était évalué à 6 sur 10.

A noter qu'il existe aussi les charter schools, où l'éducation est beaucoup plus libérale, les parents ultra impliqués, le tout financé par des fonds publics. Donc c'est vraiment à mi-chemin entre privé et public, car si des parents veulent un enseignant spécifique, ils peuvent décider de le faire eux-mêmes ou recruter un enseignant pour leur faire. C'est un peu le meilleur des deux mondes, avec gratuité, flexibilité et qualité !

 Des choses auxquelles on ne pense pas ? 

 La semaine dernière, nous avons inscrit Thomas à l'école publique pour sa rentrée en juillet prochain, et l'école nous recontacte pour nous demander des contacts en cas d'urgence en dehors des parents, suggérant tontons, grands-parents, cousins, etc. Et c'est dans ce genre de situation qu'on réalise qu'on vit à l'étranger, et que notre seule option est de faire appel à des amis dans le voisinage, parce que la famille est à l'autre bout du monde.

L'an dernier, avec la carte verte, nous avons aussi préparé le terrain pour ne pas que les enfants soient séparés si il arrivait quelque chose à Adeline et moi simultanément, car Clara étant américaine, sans testament elle se retrouverait en orphelinat aux USA et Thomas serait rapatrié en France...

Donc j'ai écrit mon testament. Pas la chose la plus réjouissante à faire, mais cela devenait indispensable au cas où... Il fallait y penser.


Thomas entre en école publique en juillet prochain. Je reviendrai alors sur la fonctionnement de l'école, les horaires, programmes, etc. car pour le moment, nous n'avons pas encore eu affaire à l'éducation publique US.

D'autres questions ? N'hésitez pas à les poser en commentaire.

mercredi 10 janvier 2018

Posez vos questions sur les enfants aux USA !

Durant mon heure et demie de bus entre Sacramento et San Francisco où je suis pour deux jours, j'ai commencé à écrire un article "Elever ses enfants aux USA".



Un millier de mots plus tard, après avoir rédigé le tout sous forme de questions / réponses, me vient une idée : Et si je demandais directement aux lecteurs les questions qu'ils se posent sur l'éducation d'un enfant à cheval entre deux cultures ?

Les langues, la distance avec la famille, le quotidien, l'école... On pourrait écrire des livres sur le sujet.

Alors autant répondre aux bonnes questions ! Donc si vous avez des questions sur le sujet, vous pouvez vous lâcher dans les commentaires ou même par email si vous ne voulez pas poster de commentaire :


Je publierai mes réponses ce week-end ou la semaine prochaine, en plus de ce que j'ai déjà écrit. Il n'y a pas de mauvaise question, donc ne soyez pas timides !

dimanche 7 janvier 2018

2017, l'année de tous les possibles - Business update n°12

Une nouvelle année vient de se terminer, c’est donc le moment de ma traditionnelle business update. Comme vous le savez certainement, nous sommes arrivés en Californie en 2014 avec un visa investisseur afin d’exercer mon activité de consultant en informatique.

 Je gère donc ma propre société, Interstate 21 (désormais aussi connue sous le nom Angular Training) et cet article en fait le bilan tous les trois mois.

1. Money!

On dirait que ce business est en pleine croissance...

L'objectif fixé pour 2017 était d'atteindre les 200 000$, et le résultat à 242 117$ dépasse toutes mes attentes, surtout que je n'atteignais jamais mes objectifs purement financiers par le passé. C'est une augmentation des revenus de +50% par rapport à 2016, ce qui est donc énorme !

Une note intéressante au passage pour illustrer les deux mondes à part que sont France et Etats-Unis : Ce matin, je découvre sur Twitter qu'un ministre en France se fait taxer de riche parce qu'il gagne 10 000 euros par mois. Vu que je me verse 12 000 dollars nets par mois, je gagne plus qu'un ministre en France !

Et le contraste est encore plus dingue si je mentionne ceci : Il y a trois semaines, j'ai signé un contrat avec un client, et je devais cocher une case pour déterminer si je suis une "petite entreprise". Entre parenthèses, il était indiqué que dans le domaine de la formation technique, une entreprise est considérée comme "petite" si elle réalise moins de 11 millions de dollars de chiffre d'affaire !

La conclusion de cette histoire, c'est qu'il faudrait que je gagne plus de 44 fois un salaire de ministre français pour ne plus être considéré comme une petite entreprise aux US. Ca donne le vertige !

Problème récurrent pour mon business : Bureau pris d'assaut par une petite fille en pyjama et ses céréales si j'ai le malheur de sortir chercher un verre d'eau !

2. La reconnaissance

Comme annoncé lors de ma dernière business update, je suis désormais Google Developer Expert et c'est tout simplement formidable d'avoir reçu cette reconnaissance par mes pairs.

Il faut avoir en tête qu'en juillet 2014, nous arrivions en Californie sans connaître personne, dormions à l'hotel avant de trouver un logement, sans avoir un seul client local, et trois ans plus tard, Google me reconnait comme un expert dans mon domaine, donc cette page est simplement une superbe récompense pour tout le chemin parcouru :

How cool is that, right?


Grâce à ce statut, j'ai déjà été invité pour parler en public auprès de divers groupes qui ne m'auraient jamais contacté sans cela ! L'impact de cette nomination devrait donc être assez énorme en 2018 pour continuer la marche en avant du business.

3. Publier, publier, publier !

Je devais m'ennuyer un peu ces derniers mois, alors j'ai décidé de publier un nouveau cours vidéo, finissant par céder au harcèlement de mon éditeur. On verra si le succès est au rendez-vous !

Si ça vous intéresse, le prix est absolument ridicule ces jours-ci, donc profitez-en !

Ces cours ont une contribution directe quasi infinitésimale en termes de revenus (disons 150-250$ par trimestre), et pire encore, je publie tous les 15 jours sur ce blog où le contenu est 100% gratuit. Alors pourquoi publier ? Pourquoi passer autant de temps et d'énergie dans la publication de contenus ?

Parce que c'est dur, et que personne ne veut le faire ! C'est donc une forme de masochisme. Mais les bénéfices de ce difficile exercice sont réels :

  • Les clients ne me demandent plus mon CV. On me demande si je suis dispo et si je serais intéressé pour bosser avec eux, les rôles sont inversés !
  • Je ne cherche pas de client, c'est eux qui me trouvent !
  • Tous mes contrats de consulting requièrent un paiement de 100% avant que je commence à travailler, et aucun client ne cherche à négocier. Ils paient, puis je bosse.
Publier du contenu est mon marketing, ma "pub", et c'est la façon la plus éthique de faire de la promotion à mon sens : Montrer ce que l'on sait, et en recevoir la récompense avec des contrats intéressants.

4. Parler en public

En 2017, j'ai parlé à ma première conférence à Atlanta (raconté ici). Depuis, les vidéos de mes deux interventions ont été rendues publiques et vous pouvez donc les regarder gratuitement si cela vous intéresse :


J'avoue n'avoir regardé que quelques minutes de chaque vidéo, après des semaines sans même oser essayer, tellement je déteste ma voix en premier lieu, et encore pire en anglais avec un accent français, donc j'avais peur que cela ne soit ridicule... Mais au final, j'ai réussi à me supporter quelques temps, donc ce n'est pas si mal !

Aller parler à cette conférence était une intervention gratuite qui a pris trois jours de mon temps, 14 heures de voyage en avion, donc là encore... Pourquoi le faire ? Et bien si vous avez lu la section précédente, vous savez pourquoi.

En décembre, j'ai été contacté par le directeur technique d'une société canadienne qui était assis dans la salle durant mes interventions. Résultat : COntrat signé et déjà quelques dizaines de milliers de dollars en revenus grâce à deux interventions publiques de moins d'une heure.

Résultat : J'ai pour objectif de parler à au moins 3 conférences en 2018, et 6 fois en dehors de conférences pour des webinars, meetups ou autre, en dehors de mon propre groupe à Sacramento

5. Diversification

L'une des grandes victoires de 2017, c'est la diversification de ma clientèle. En 2016 et avant, je travaillais sur des contrats de six mois ou un an pour le même client, avec quelques petits autres contrats à côté, mais les choses sont désormais bien plus équilibrées, car aucun client ne représente plus de 25% de mes revenus :

Quelques uns de mes gros clients de 2017...

Certains d'entre eux, comme Macy's à San Francisco, sont devenus des habitués qui font appels à mes services régulièrement : Je serai deux jours à San Francisco la semaine prochaine pour former une quinzaine de personnes chez Macy's (qui est un peu comme les galeries Lafayette version US)

6. Conclusion

2017 a été l'année de la réalisation de plusieurs choses auxquelles je n'aurai jamais pensé quelques années en arrière : Obtenir la carte verte, parler à une conférence, refuser des offres d'Amazon, Microsoft, Yahoo, devenir expert Google... C'était donc l'année de tous les possibles !

Tout a marché mieux qu'espéré, et je ne sais pas si je serai capable de faire aussi bien en 2018. Ce sera dur, la barre est haute ! Du coup, j'ai fixé l'objectif pour 2018 à peine plus haut, à 250 000$

Première indication dans trois mois avec la prochaine update !

mercredi 3 janvier 2018

[Utah] Le petit Hollywood du Far West à Kanab et Paria

Lors de notre road-trip dans l'Utah en octobre dernier, nous avons découvert Kanab et son surnom de "petit Hollywood" tellement la région a été utilisée pour tourner nombre de westerns par le passé.

Décors de film à Kanab

A Kanab, on trouve même un musée dédié au cinéma, le Little Hollywood Museum, dont l'entrée est gratuite !

La visite est assez rapide, on se promène parmis des décors de films ayant été abandonnés ou donnés par les producteurs au gérant du musée. Tout vient de films ayant été tournés dans la région !

Exemples de "props" (objets utilisés dans des films) au musée de Kanab

La plupart des décors ne sont que des façades, et n'ont ni toit, ni pièces à l'intérieur, comme celui ci-dessous, d'où l'intérêt de mettre des rideaux :

Façades de western

Pourquoi Kanab et sa région en particulier ? Comme souvent aux USA, à l'origine se trouvent d'ambitieux entrepreneurs, les frères Parry, qui ont utilisé leur business de guides à Zion National Park pour sympathiser avec des stars du cinéma et leur montrer des endroits où ils pourraient tourner des films.

L'hôtel des frères Parry où les stars venaient durant les tournages 

A partir de là et en quelques années à peine, la région s'est transformée en mini-hollywood à westerns. Les frères Parry trouvaient la main d'oeuvre, fournissaient transport, gîte et couvert aux hôtes Hollywoodiens.

Par exemple, c'est Frank Sinatra en personne qui a payé la piscine de l'hôtel aux frères Parry !

Parry Lodge

Après ce petit tour de Kanab, nous sommes allés à Paria (aussi épelée Pahreah ou Pariah), qui est l'emplacement d'une ville fantôme où de nombreux films furent tournés :

Paysage typique auour de Paria

Le site de Paria est exceptionnel, une petite valleé entourée de collines aux roches colorées, avec une rivière bordée d'arbres qui permettait un peu d'agriculture lorsque la région était habitée :

Couleurs d'automne sur les arbres aux abords de la rivière

Les derniers bâtiments utilisés pour des films ont malheureusement été brûlés par des imbéciles il y a quelques années. Il ne reste plus que quelques fondations difficiles à trouver dans les herbes, ainsi que le cimetière, préservé par les descendants des chercheurs de métaux précieux ayant fondé Paria.

Cela n'enlève rien à la beauté du coin, avec cette palette de couleurs magique (cliquez sur le panorama pour la version plein écran) :

Vue en arrivant sur Paria

Paria se trouve à 7 - 8 kilomètres à peine de la Highway 89. La route qui y mène est une piste sablonneuse assez facile à arpenter, attention tout de même aux bancs de sable un peu plus profonds à certains endroits, ça peut surprendre !

L'avantage est que l'on s'y retrouve quasiment seuls au monde. Nous avons croisé un ou deux autres véhicules en chemin, c'est tout.

Pas besoin de 4x4, une Nissan Altima suffit !

Voilà pour cette belle petite visite. Ce qui est magique dans l'Utah, c'est que chaque coin a quelque chose d'intéressant, y compris en dehors des parcs nationaux. Dès que l'on creuse un peu, on trouve des petits trésors abandonnés comme Paria !

Toutes mes photos de cette journée sont visibles ici.