Un nouveau trimestre vient de se terminer, c’est donc le moment de ma traditionnelle business update. Comme vous le savez certainement, nous sommes arrivés en Californie en 2014 avec un visa investisseur afin d’exercer mon activité de consultant en informatique.
Je gère donc ma propre société, Interstate 21 (désormais surtout connue sous le nom Angular Training) et cet article en fait le bilan tous les trois mois.
Ce trimestre a été plutôt bien rempli, et le cours vidéo dont je vous parlais la dernière fois a été publié ! C'est le premier cours que je publie avec LinkedIn, donc c'est un petit événement.
Et il faut croire que je n'en avais pas assez, car j'en ai publié un autre, tout seul cette fois-ci, courant septembre. Ces cours ne rapportent jamais grand chose directement, mais l'impact indirect est indéniable en termes de réputation et d'opportunités. C'est tout pour cette année ceci dit !
A Chicago pour une intervention en septembre devant 82 personnes !
Vu que je déteste la publicité en général, je continue de simplement parler de ce que je sais faire, soit sur mon blog ou lors d'interventions en public, et si des gens apprécient mon travail, ils me contactent plus tard et on travaille ensemble. Cela peut paraître simple mais c'est ma recette depuis 2014 et ça marche plutôt bien.
De ce point de vue, j'ai été hyperactif ce trimestre, avec des interventions à Code for SF (San Francisco), GDG Chicago, Sac.JS (Sacramento) et Imagine 2018 (Hackensack, New Jersey). A chaque fois, je profite d'un déplacement business dans la ville pour trouver un événement qui veuille bien m'accueillir.
J'ai donc dépassé mon objectif qui était de le faire au moins six fois cette année, avec un total de 8 interventions !
Mini-conférence dans un lycée dans la banlieue de New York City ce week-end. Juste pour que les gens disent "c'est comme dans les films !" en voyant les casiers et les grands couloirs
Ce trimestre a également vu un tournant historique dans les revenus d'Interstate 21 : A ce point de l'année, plus de la moitié des revenus viennent de clients "directs", c'est à dire sans intermédiaire qui ne prenne une commission au passage pour la mise en relation. Autrement dit, le gâteau entier me revient, pas besoin de distribuer des parts à droite ou à gauche.
J'ai donc pu signer des contrats directs avec des géants comme la Federal Reserve Bank (un peu comme la banque de France, pour simplifier) et plusieurs autres compagnies de plusieurs milliers de salariés qui ne chercheraient même pas à travailler avec un auto-entrepreneur en temps normal.
Tout ceci grâce à la réputation bâtie justement avec les cours vidéos et mes interventions en public citées ci-dessus. Evidemment, le fait d'avoir été nommé Google Developer Expert y est aussi pour beaucoup !
Avant atterrissage à Albuquerque en juillet dernier
Puisque j'ai commencé à parler de revenus, il semblerait que 2018 permettre d'atteindre un nouveau record et de dépasser celui de 2017. L'objectif à 250 000 dollars est de plus en plus proche, et je pense même pouvoir l'atteindre avant le mois de décembre.
Le plus beau dans l'histoire, c'est que je l'ai fait sans facturer une seule heure de mon temps, ce qui n'était pas le cas les années passées. En général, quand on est consultant, la norme est de facturer à l'heure, tout du moins dans l'informatique.
Mais j'ai réussi à convaincre mes clients que ce n'était pas une bonne idée. Comment voulez-vous arriver à des résultats si votre rémunération vous incite à facturer plus d'heures ? Pourquoi être rapide dans ce cas ?
Certains travaillent dans le cloud, et bien parfois je travaille au dessus d'eux !
De la même façon, si je trouve la solution à un problème en 30 minutes alors qu'un salarié de mon client vient de passer deux semaines à essayer de résoudre le soucis en vain, serait-il juste de facturer 30 minutes de mon temps, quand c'est justement tout le travail passé en amont à apprendre, enseigner, parler et assister à des conférences, qui me donne l'expérience et la connaissance pour être efficace ? Devrais-je être pénalisé pour mon efficacité ?
J'ai décidé que non, et cela me permet de travailler moins (de façon directe avec mes clients) tout en gagnant plus. Et mes clients s'y retrouvent largement : Plutôt que de voir leurs employés passer des jours à être bloqués, ils font appel à moi, et problème résolu en une fraction du temps, et donc du coût pour eux. C'est gagnant - gagnant, donc bye bye la facturation à l'heure !
Voilà donc pour ce bilan trimestriel. Comme d'habitude, vos questions sont les bienvenues en commentaires.
La semaine dernière, j'étais à Chicago pour l'une de mes formations sur 5 jours, ce qui m'a rappelé ma dernière visite sur les bords du lac Michigan à Milwaukee en mars dernier.
L'une des choses que j'aime le plus dans ce que je fais au quotidien, c'est que mon business me fait voyager aux quatre coins des Etats-Unis, des palmiers en Floride au pays Amish dans l'Indiana, et donc à Milwaukee, où je n'aurais probablement jamais mis les pieds sans cette opportunité.
Dans les rues de Milwaukee
Milwaukee est la 31ème ville du pays, et avec ses 600 000 habitants (120 000 de plus que Lyon en France), garde un air de petite ville sympathique. En mars, il y faisait très froid, avec des tas de neige dans certaines rues et le vent glacial en provenance du lac Michigan.
L'hôtel de ville très européen, on pourrait se croire en Belgique ou dans le nord de la France
Un peu comme pour sa voisine Chicago, distante de seulement 150 kms, Milwaukee a plusieurs riviéres qui s'y rejoignent avant de se jeter dans le lac Michigan. Du coup, il y a de nombreux ponts et des promenades le long de la rivière :
Le long de la rivière Milwaukee
C'était plaisant de se promener dans ces rues malgré le froid. La semaine dernière, le contraste était total à Chicago, où la température dépassait les 30 degrés presque tous les jours, et où j'ai redécouvert la ville après une première visite en 2010 :
Coucher de soleil à Chicago en septembre 2018
Je ne me souvenais pas que Chicago était aussi immense. Le centre est presque plus impressionnant que Manhattan tellement les buildings sont nombreux et hauts, une impression probablement renforcée par la rivière qui créé un vide entre les lignées de gratte-ciel, permettant de voir plus loin et donc de réaliser la taille et la densité de ces batiments :
La nuit, c'est magique !
La Willis Tower est la deuxième plus haute tour des USA. Ses antennes rouges pointent à 443 mètres de haut.
Et comme une visite de Chicago ne serait pas complète sans avoir goûté à la spécialité locale, la deep dish pizza, je me suis bien évidemment laisser tenter :
Pas trop "deep" comparée à notre première expérience, mais délicieux malgré tout !
Voilà donc pour ces deux petites escapades business en solo !
Un soir d'Août dernier, nous regardons tranquillement un film après que les enfants soient couchés, lorsque nos téléphones se mettent à vibrer avec insistance, au point de ne pas pouvoir les ignorer très longtemps.
Les réseaux sociaux bouillonnent, notamment Nextdoor, le réseau des voisins : "Urgent - Feu à Anatolia", qui est le lotissement voisin du nôtre. Adeline se dirige vers la porte fenêtre du jardin, d'où elle ne peut pourtant pas voir Anatolia, et à sa réaction, je sais qu'il se passe quelque chose.
Nous courons à l'étage, et la vue depuis la fenêtre de notre chambre est terrifiante :
Vue depuis notre chambre - La nuit amplifie la luminosité du feu, et ce front de flammes faisait plusieurs centaines de mètres de long
En deux secondes à peine, mon rythme cardiaque monte dans le rouge : Le feu semble complètement ravager ce quartier où des milliers de personnes vivent, et où se trouve l'école de Thomas.
Je pense immédiatement qu'il va falloir réveiller les petits et évacuer.
Avant de paniquer davantage, coup d'oeil rapide sur internet où les messages, vidéos et photos sont rassurants : C'est un feu de broussailles de l'autre côté d'une grande avenue et d'un canal, certes assez proches, mais que le feu ne pourra jamais traverser.
Le feu est maîtrisé assez rapidement, et plus de peur que de mal au final : Aucun blessé et aucune structure atteinte.
Séquoias ayant résisté au feu
La Californie a toujours été un lieu propice aux feux de forêt. Après tout, c'est le seul endroit au monde où poussent naturellement les séquoias géants, arbres millénaires qui ont besoin du feu pour se reproduire : Le feu fait de la place au sol pour les futures jeunes pousses, et c'est la température du brasier qui indique au séquoia qu'il va pouvoir laisser tomber ses graines pour que petit séquoia pousse sur un sol fertile après incendie.
Le problème n'est donc pas nouveau et a créé son propre écosystème avec les séquoias depuis des siècles.
La carte de tous les feux de juillet - août 2018. Seul le sud-est de l'état y échappe : C'est le désert de Mojave et la vallée de la mort, où il n'y a rien à brûler depuis longtemps.
Durant l'été, il y a en permanence 10 à 20 feux actifs à travers tout l'état. C'est le cas depuis des années, et cela n'a donc plus rien de surprenant quand on vit en Californie.
Mais ce qui change, c'est que le réchauffement climatique amplifie la vitesse et la facilité avec laquelle le feu se déplace.
A Sacramento, la dernière pluie date du 25 mai 2018. On va donc arriver à quatre mois d'affilée sans la moindre goutte d'eau, et durant lesquels la température a dépassé les 30 degrés pratiquement tous les jours, avec une dizaine de jours au delà de 40 degrés.
En Août, on a dépassé les 30 degrés tous les jours. Le paradoxe, c'est que la fumée des feux a adoucit la température de quelques degrés lorsque le soleil pouvait moins atteindre le sol.
Il est facile d'imaginer l'impact sur la végétation, complètement sèche et prête à s'enflammer à la moindre étincelle. Ajoutez à cela la proximité de l'océan qui apporte du vent, et certains incendies tournent à la catastrophe en quelques minutes : Autour de Redding par exemple, un jour venteux à 40 degrés, un feu de forêt voisin a atteint la ville en un rien de temps et brûlé des centaines de maisons en quelques heures à peine.
Plusieurs personnes n'ont pas eu le temps d'évacuer et ont donc péri au milieu des flammes.
Un lotissement réduit en cendres à Redding
La situation n'est donc pas simple, surtout quand on sait que les pompiers ne peuvent même plus vraiment lutter contre le feu avec de l'eau.
Dans la Sierra Nevada, c'est bulldozers, tronçonneuses, et même... feu (!) qui servent à supprimer la végétation sur de larges bandes afin de créer des lignes sans carburant qui stopperont l'incendie.
Nous avons suivi avec attention le feu Ferguson, qui a perturbé Yosemite (et même fermé le parc pendant deux semaines) et donc les locations de notre chalet, et c'était juste impressionnant de voir les opérations menées pour l'arrêter.
En tout, cela aura pris 40 jours, avec une surface brûlée équivalente à quatre fois la superficie de la ville de Paris.
Le feu Ferguson a failli entrer dans la vallée de Yosemite, visible en haut à droite. La vallée a dû fermer pendant deux semaines, une première historique.
La qualité de l'air était mauvaise jusqu'à Sacramento pendant deux bonnes semaines, où on pouvait sentir la fumée bien que les feux les plus proches étaient à plus de 140 kilomètres !
Le soleil à travers la fumée début août. Il faisait 33 degrés malgré ce voile gris.
La pluie devrait revenir en octobre, en général pour Halloween, et en attendant, le retour des températures plus douces (il ne fait "que" 26- 27 degrés ces jours-ci !) avec les jours qui raccourcissent fait du bien.
Du coup, il n'est pas surprenant que la Californie soit toujours en première ligne quand il s'agit de combattre le réchauffement climatique. Si voitures électriques, panneaux solaires et autres mesures de développement durables viennent souvent de notre Golden State, ce n'est clairement pas un hasard.
Un de ces week-ends d'Août, nous avons décidé de partir deux jours au lac Tahoe, du vendredi après-midi au samedi soir, histoire d'éviter un peu du monde sur la route. Le plane était d'aller voir plusieurs lieux magnifiques que nous n'avions pas encore exploré...
Emerald Bay est un classique du lac Tahoe
Notre première destination était le Vikingsholm, un petit château à l'architecture scandinave caché au fond de Emerald Bay. Le chemin d'accès est assez facile, goudronnée, et la château veut le détour :
La majorité des toits sont couverts d'herbe, à la scandinave !
Je suis fan du mix pierre / bois, c'est juste magnifique.
Le second jour, le plan était d'aller voir Secret Harbor. Comme son nom l'indique, le lieu n'est pas simple d'accès et requiert une petite rando sportive pour une famille avec deux petits diablotins.
Mais ce que j'aime à Tahoe, c'est que la plupart des lieux les plus jolis se méritent et sont suffisament complexes d'accès pour décourager le touriste moyen, ce qui permet d'en profiter sans trop de monde même en plein mois d'aôut :
Le bleu incroyable du lac Tahoe à Secret Harbor
Nous avions visité Secret Cove il y a deux ans, à peine plus loin, qui tout comme Secret Harbor, est considéré comme un lieu nudiste. A Secret Harbor, j'en ai aperçu un, mais la géographie du lieu fait qu'on peut facilement se cacher derrière les rochers de granite, ce que les nudistes font, donc aucun soucis de ce côté là, les enfants n'ont rien vu !
Secret Harbor
Jolis rochers et la côte californienne en face, car de ce côte-ci, c'est le Nevada
Sur la route du retour vers South Lake Tahoe, nous nous arrêtons à Logan Shoals Vista, un point de vue pas vraiment bien indiqué, mais qui offre une jolie vue de par son élévation :
Logan Shoals Vista
Vue sur la côte est du lac, en direction de Secret Harbor, caché le long du lac
Durant l'après-midi, sur les hauteurs de Tahoe, nous sommes allés voir un autre lac : Echo Lake, qui est situé le long du Pacific Crest Trail, ainsi que du Tahoe Rim Trail. deux sentiers qui longent le lac sur les hauteurs :
Le PCT relie le Mexique au Canada, tandis que le Tahoe Rim trail se "contente" de faire le tour du lac : 266 kms de marche !
Les eaux d'Echo Lake ont aussi le turquoise et la clarté de son immense voisin Tahoe
Ce fut un bien joli week-end avec des températures idéales, à peine 26 le jour (4 la nuit, c'est la montagne !), un grand ciel bleu, un pont de fumée sur Echo Lake en raison des feux de forêt dans la Sierra, mais rien de bien dérangeant.
Tahoe est toujours aussi magnifique et on ne s'en lasse pas !
Après avoir acheté une maison avec des panneaux solaires il y a un peu plus de deux ans, nous avons mis en point d'honneur à ne plus acheter quoique ce soit qui consomme des énergies non-renouvelables : Notre tondeuse à gazon, clim, fours, taille haie, karcher, etc. Tout est électrique !
Et nous produisons plus d'électricité que ce que nous consommons (en moyenne nous produisons 120% de notre consommation sur un an), donc la dernière pierre à ajouter à l'édifice n'était pas la plus simple... Mais c'est désormais chose faite : Nous avons un véhicule 100% électrique à la maison !
Notre Tesla Model 3 devant la maison
Fidèle à ma tradition de toujours conduire une voiture d'une marque du pays où j'habite (je roulais en Peugeot - Citroen en France, Ford - Chrysler aux US), j'ai donc choisi une Tesla Model 3, assemblée dans la Silicon Valley, et donc made in California !
Il est fort probable que vous n'ayez jamais entendu parler de Tesla, car la marque ne fait pas de publicité et concentre tous ses efforts sur le R&D et la production plutôt que de dépenser de l'argent en marketing.
Aux Etats-Unis, Tesla polarise complètement le pays : D'un côté il y a les supporters inconditionnels, de l'autre ceux qui cherchent à démolir la marque coûte que coûte, car les lobbys pétroliers et les constructeurs auto se sont tous faits coiffer en quelques années à peine.
Tesla a détruit tous les a prioris sur les véhicules électriques un par un : Autonomie, design, vitesse maximale, consommation...
Si vous mettez une sélection des supercars les plus puissantes au monde sur une ligne droite, ajoutez une Tesla Model S, le tout avec départ arrêté, et que vous attendez 400 mètres plus loin, voilà ce qui se passe :
Regardez à partir de 5 minutes si vous n'aimez pas le suspense :-)
Et oui, la berline électrique de série bat des véhicules bâtis pour la course et qui coûtent bien plus cher... L'accélération d'une Tesla est tout simplement incroyable : Notre Model 3 peut passer de 0 à 100 km/h en moins de cinq secondes, quasiment sans effort.
D'ailleurs, les gens essaient de faire la course aux feux assez souvent, et ce n'est même pas drôle, car un léger appui sur l'accélérateur et nous disparaissons, le tout dans le plus grand silence, comme sur cet exemple ici, qui montre la violence de l'accélération... (ce n'est pas moi - c'est cruel de laisser la Mustang prendre de l'avance pour l'humilier aussitôt ! )
Finie la station essence, notre Model 3 charge dans notre garage chaque nuit. Chacun des 2300 kilomètres effectués à ce jour provient de l'énergie fournie par nos panneaux solaires !
Aujourd'hui, un véhicule Tesla peut parcourir plus de 500 kilomètres avec une charge complète. Dans notre cas, le coût en électricité d'un "plein" est de 10 dollars, ou 8,58 euros, ce que je n'ai encore jamais payé puisque couvert par notre production solaire.
A ce jour, on a donc parcouru 2300 kms virtuellement gratuits (parce qu'il faut tout de même payer les panneaux solaires et la voiture, hein !)
L'application Tesla sur mon téléphone, qui permet de commander la voiture à distance pour plein de choses, comme l'ouverture des coffres, la clim, ou le niveau de charge souhaité quand la voiture est branchée à un chargeur
Mais une Tesla n'est pas seulement un véhicule électrique qui va vite. C'est aussi un concentré de haute technologie qui en fait l'objet le plus proche d'un film de science fiction que je n'aie jamais vu.
La voiture qui évite les accidents toute seule
La quantité d'intelligence embarquée est hallucinante. Par exemple, il m'est arrivé qu'un véhicule freine brusquement devant nous, et le Model 3 a détecté le danger avant moi, bippant immédiatement et commençant à freiner tout seul pour éviter la collision !
L'écran tactile central qui regroupe toutes les commandes du véhicule. En bas à gauche, vous pouvez voir que durant le dernier quart d'heure de conduite, notre consommation d'électricité est négative ! Et oui, la voiture a produit de l'énergie plutôt que d'en consommer. La barre verte sous l'indication de vitesse en haut à gauche indique que je suis en train de produire de l'énergie !
L'autre fonctionnalité qui m'impressionne, c'est la prédiction de consommation. Dès qu'un itinéraire est planifié, l'écran central indique la quantité de batterie qu'il restera à l'arrivée, mais également si on fait l'aller-retour.
Cela peut paraître anodin, mais voici deux exemples pour montrer comment l'intelligence artificielle entre en jeu - sachant que le traffic sur la route est aussi pris en compte pour modiifer l'itinéraire en temps réel si besoin :
1) On passe un week-end à San Francisco. Au retour, le Model 3 nous dit de ne pas dépasser les 110 km/h si on veut avoir assez d'électricité pour arriver à la maison. Il affiche aussi tous les points de charge en route au cas où l'on choisisse cette option. Bilan : On suit les consignes et arrive à la maison avec 4% de batterie restante.
2) Week-end au lac Tahoe. Je charge la batterie à 100%. Model 3 prévoit que la batterie sera à 56% après le voyage aller, et 26% après le retour. Comment peut on consommer la moitié de la batterie à l'aller et un quart au retour, soit la moitié moins ? Parce que le calcul prend en compte le fait que l'on va grimper énormément pour arriver à Tahoe, et descendre au retour. Bilan : Il restait 24% de batterie à l'arrivée à la maison, sachant que l'on avait conduit autour du lac durant le week-end.
Il n'y a pas de clé. On peut utiliser la carte sans contact ci-dessus ou simplement avoir son téléphone dans la poche, ce qui suffit pour déverouiller les portes automatiquement. Et on ne démarre pas de moteur non plus : On enclenche la marche avant avec un commodo et c'est parti !
Mais je pense que ce que j'aime le plus, c'est le fait que je n'utilise pratiquement plus jamais la pédale de frein. Le simple fait de lever le pied de l'accélérateur enclenche le système de récupération d'énergie, qui transforme le moteur électrique en dynamo géante, ralentissant ainsi le véhicule tout en chargeant la batterie.
Les disques de frein ne servent presque pas et vont donc durer longtemps. Bien évidemment, il n'y aura jamais de vidange non plus puisque pas d'huile. Les seuls liquides impliqués sont le liquide de frein et celui de refroidissement de la batterie, et c'est tout !
Oh, il y a aussi le liquide lave-glace, que l'on peut remplir depuis le coffre avant... Car oui, vu qu'il n'y a pas de moteur thermique ni de réservoir d'essence, et que la batterie est sous la voiture, on a aussi un coffre à l'avant, et le coffre arrière est gigantesque :
Vous l'avez compris, je pourrais passer des heures à parler du Model 3. Un autre truc fascinant : Tout est logiciel dans cette voiture. On reçoit des mises à jour fréquemment, avec de nouvelles fonctionnalités.
Par exemple, la dernière mise à jour m'a proposé de tester gratuitement les fonctionnalités de pilotage automatique pendant 15 jours (une option que je n'avais pas acheté - parce que 5000 dollars !).
Du coup, on a pu tester la conduite automatique, et c'est vraiment impressionant. Par exemple, je peux dire à la voiture de rentrer toute seule au garage (ou en sortir) depuis mon téléphone :
C'est un gadget, encore que je m'en suis servi pour avancer ou reculer un peu sur des parkings en étant en dehors du véhicule après coup. Pas besoin de retourner au volant !
Si vous avez des questions, n'hésitez pas à m'en faire part dans les commentaires, je serai heureux d'y répondre. Si vous êtes intéressé par une Tesla, vous pouvez cliquer ici pour voir les offres disponibles avec mon lien de référent (https://ts.la/alain97695), ce qui vous donne accès à des extras comme le supercharging gratuit.
Et puisque vous vous posez certainement la question, est-ce que c'est raisonnable d'acheter une telle voiture ? Absolument pas :-) Mais c'était la dernière opportunité pour bénéficier des 7500 dollars de subventions fédérales, ainsi que des 2500 dollars de subventions californiennes. En effet, Tesla étant le premier constructeur a atteindre les 200 000 véhicules électriques vendus, la subvention fédérale va disparaître pour la marque fin 2018.
Vu que les subventions couvrent largement les intérêts du prêt, ça rendait l'opération à peine plus raisonnable. Et j'espère que la démarche va inspirer d'autres personnes. La révolution électrique est en marche !
PS1 : Cet article contient tout plein de liens vers des vidéos pour ceux qui veulent en voir plus !
PS2 : Aux USA, la révolution électrique lancée par Tesla est clairement en marche. Ford a annoncé abandonner la production de berlines (sauf la mythique Mustang et les pick-ups pour le moment) pour se concentrer sur un avenir 100% électrique.
Et General Motors (Chevrolet, Cadillac, GMC, etc.) a également annoncé son chemin vers le 100% électrique.
Depuis nos tous premiers pas aux Etats-Unis, nous avons toujours cherché à expérimenter ce qui est unique à la culture US. Rodéo ? Fait ! Match de baseball ? Fait ! NHL ? Idem. En juin dernier, j'ai ajouté une expérience à ma liste en assistant à une course de Nascar, avec Thomas et notre fidèle lecteur Vincent.
En pleine ligne droite, les 850 chevaux poussent et se font entendre ! Ca ronronne plutôt bien.
Le Nascar est l'une de ces disciplines typiquement et uniquement américaines. Dans le reste du monde, il est parfois difficile de comprendre l'engouement pour ces courses auto qui se déroulent sur des circuits majoritairement ovales.
Nous avons assisté aux 350 kms de Sonoma (enfin, le Toyota Save Mart 350, naming oblige !), la seule course Californienne de la saison, qui a en plus le mérite d'être l'une des rares non disputées sur un ovale :
Les tribunes sont clairsemées, on en pourtant en pleine course
Le circuit de Sonoma est très technique, sinueux et avec de belles différences de relief, le tout à quelques pas des cépages de la vallée de Napa :
A Sonoma, ça monte et ça descend !
Contrairement à la F1, le Nascar n'est pas une course à la haute technologie et à l'élite du pilotage. Au contraire, et un peu à la façon de tous les autres sports US, la discipline est plutôt orientée vers l'égalité des chances, avec des voitures toutes très similaires qui favorisent les courses serrées où le pilotage peut vraiment faire la différence. Cette saison, il y a déjà eu neuf vainqueurs différents en 24 courses, par exemple.
Les grands S qui précèdent une des lignes droites majeures
Bien évidemment, la course est un show à l'américaine : Jets militaires qui viennent faire des figures avant le départ, parade des pilotes, hymne national… Le cérémonial est bien rodé.
La seule différence majeure avec les autres sports US, c'est quand un révérend prend le micro pour lire une prière avant le départ de la course. Que Dieu protège tous les pilotes et les emmène sains et saufs vers la ligne d'arrivée !
Avec presque 40 voitures en piste, il y a du trafic et on ne s'ennuie jamais
Sur un circuit aussi complexe que Sonoma, les écarts se creusent rapidement en piste et les dépassements sont fréquents. Les voitures de Nascar n'ont pas énormément d'appuis aérodynamiques et sont lourdes, donc si le ronronnement des moteurs est un plaisir à l'oreille, la vitesse en virage n'est pas vraiment impressionnante.
Je pensais assister à quelques poussettes et sorties de piste, mais les pilotes ont été très raisonnables
Du coup, le moindre prétexte est bon pour faire entrer une voiture de sécurité en piste afin de relancer le suspense. Une légère sortie de piste avec un peu de fumée ? Allez hop, c'est parti pour 4 tours de voiture de sécurité, histoire de complètement relancer la course et de lancer des pages de pub à la télé.
Le classement de la course après 66 tours
D'ailleurs, j'ai appris par la même occasion qu'une course de Nascar est divisée en trois manches, et que chaque manche est entrecoupée d'un passage de la voiture de sécurité pour resserrer les rangs. Du coup, certains pilotes cravachent pendant la première manche, passent aux stands avant le début de la seconde et se retrouvent loin au classement pour la suite.
Comme ça, le classement de chaque manche est différent et le vainqueur du grand prix, dans notre cas, n'avait gagné aucune des deux premières manches. C'est ce que j'appelle le "social à l'américaine" où on fait tout pour s'assurer qu'un maximum de pilotes aient l'occasion de briller et de grappiller des points.
L'expérience fut donc sympathique, les dépassements fréquents et si vous voulez jeter un oeil à la course, voici de quoi la regarder en intégralité gratis sur YouTube :