mercredi 28 octobre 2015

La mine de l'Empire

Depuis notre arrivée en Californie, nous explorons régulièrement le Gold country, ses villes fantômes et ses... mines d'or ! Après la découverte de la mine Chemung et la visite guidée de celle se trouvant à l'arrière d'un saloon à Virginia City, nous avons décidé d'explorer une mine majeure dans la région de Grass Valley : La mine de l'Empire, qui est un parc historique de l'état de Californie.

Matériel d'époque exposé dans la cour de l'exploitation minière

La mine de l'Empire se trouve dans une grande propriété sur une colline, avec de multiples bâtiments qui montrent toute la complexité d'une telle exploitation : En 1849, l'électricité n'existait pas, et les multiples machines de la mine utilisaient l'énergie hydraulique. Tout était fait et produit sur place en totale autonomie, que ce soient les outils, les batiments, l'énergie, les presses, vraiment tout...

 Un exemplaire de presse hydraulique est d'ailleurs visible sur site, cette dernière étant utilisée pour fracturer les roches en petits morceaux afin de récupérer l'or qui y était enfermé :

Les rouages d'une grande presse

Nous avons eu droit à un tour guidé extrêmement intéressant, où nous avons appris que le jeans est né de la ruée vers l'or, car les mineurs avaient besoin de pantalons résistants pouvant transporter de lourds outils dans leurs poches.

Des mineurs européens avaient alors mentionné un tissu résistant venant de Gênes en Italie, qui fut alors importé et utilisé par Levi Strauss pour fabriquer des pantalons pour mineurs (demandez à un anglophone de prononcer Gênes - vous obtenez  jeans !). Une famille de Nîmes avait essayé de reproduire la méthode italienne sans succès, arrivant à une variante alors connue sous le nom de denim (de Nîmes !). Incroyable n'est-ce pas ?

Petit train de chariots

Après plusieurs minutes de visite, nous nous demandions où pouvait se trouver la mine. En général, les mines sont à flanc de montagne avec un tunnel horizontal, mais là nous étions sur la montagne, alors... le puits était vertical, ou plutôt en diagonale, menant à des multitudes de tunnels horizontaux creusés sur des dizaines de niveaux. Une maquette en 3D montre le tout dans le musée de la mine, et c'est juste impressionnant :

La maquette des tunnels

Il y a près de 600 kilomètres de tunnels dans la mine de l'Empire ! Mis bout à bout, ils permettraient de relier Grass Valley à Los Angeles sous terre ! Durant la visite, on descend une dizaine de mètres dans le puits principal, où l'on peut voir les deux lignées de rails qui descendent sans que l'on puisse voir le fond, situé à 1,6 kilomètre de profondeur :

Le puits principal, utilisé pour descendre et remonter les mineurs, ainsi que les roches extraites

Comment descendre et remonter de telles distances en chariot avec une telle pente ? Et bien, c'est le même principe que nos remontées mécaniques modernes pour faire du ski, sauf qu'à l'époque les mules remplacaient les moteurs électriques pour activer les treuils. Au bout du tunnel, à la surface, on peut voir le début de la descente, avec le grand chariot utilisé pour transporter les mineurs :

Le chariot utilisé pour descendre une dizaine de mineurs un bon kilomètre sous terre pendant une dizaine de minutes dans le noir et sans ceinture de sécurité... Ces types là en avaient dans le pantalon !

On nous a d'ailleurs expliqué qu'il fallait en tout une heure au mineur pour atteindre son poste de travail dans la mine, et qu'il ne commençait à être payé qu'au premier coup de marteau sur le burin... Idem le soir au retour, après une journée de 12 heures, 1 heure de retour non payé avant de rejoindre la maison. Et ces types là ne faisaient pas grève ! Mais les mineurs étaient très bien payés, et souvent recrutés en Europe où l'exploitation minière était beaucoup plus avancée qu'aux USA.

La salle secrète où le seul exemplaire du plan de la mine était mis à jour et utilisé pour décider des futurs tunnels

Après ce tour de l'exploitation minière, nous avons pu voir la résidence du propriétaire de la mine, qui avait fait bâtir le Bourn Cottage juste à côté, sur le même terrain. Toute en pierre, la maison est magnifique, elle est d'ailleurs utilisée de nos jours pour la célébration d'événements, par exemple un mariage le jour de notre visite :

Bourn Cottage

Derrière le cottage

La visite de cette mine est donc super intéressante et nous vous la recommandons absolument, surtout le tour guidé qui est compris dans le prix d'admission. Si il n'y en a qu'une à faire, c'est celle-ci tellement il y a de choses à voir et à apprendre. Peu de mines ont encore tous ces bâtiments en l'état, ce qui en fait une expérience complète.

Comme d'habitude, toutes mes photos de la mine de l'Empire (28 en tout) sont en diaporama ci-dessous :

samedi 24 octobre 2015

Avoir un bébé aux USA

Lors de notre première expatriation, l'une des raisons pour laquelle nous avions décidé de rentrer était d'aggrandir la famille. Nous ne nous imaginions alors pas avoir un bébé aux USA, d'une part parce qu'il nous semblait important d'avoir la famille à proximité pour la naissance de Thomas, d'autre part parce que le système de santé aux USA nous faisait un peu peur.

Alors qu'en a-t-il été avec l'arrivée de Clara ? A quoi ressemble l'expérience d'une naissance aux USA ? C'est ce dont je vais vous parler aujourd'hui.

Clara le jour de sa naissance

1) Le suivi avant la naissance

Nous nous attendions à avoir deux échographies en tout et pour tout, soit une de moins qu'en France. Dans les faits, Adeline a eu 4 échographies "classiques" puis au moins une par semaine durant les 3 derniers mois, voire carrément deux par semaine le dernier mois !

Il a suffit qu'Adeline ait une seule fois une tension à peine élevée pour qu'un suivi hebdomadaire se mette en place jusqu'à la naissance. Le suivi était donc tout simplement exceptionnel, avec zéro place pour la moindre prise de risque.

Clara et son petit bracelet. Adeline et moi en avions un aussi pour nous identifier comme ses parents, et Clara avait également un bracelet électronique à la cheville qui aurait sonné l'alarme si elle quittait la zone des nouveaux-nés ! Sécurité maximale !

2) Le mois avant l'accouchement

Nous avons eu droit à une fausse alerte début septembre. Lors d'une de ses visites hebdo, l'infirmière a jugé que le rythme cardiaque de Clara descendait trop bas par moments, et qu'il fallait aller en urgence à l'hopital pour qu'une sage-femme prenne les choses en main.

L'occasion pour nous de faire une première répétition en mode panique, pile à l'heure de sortie des bureaux pour ajouter le stress du traffic dense et  ralenti. Au final, le rythme cardiaque était parfaitement normal, c'était donc une fausse alerte. Mais encore une fois : Dans le doute, on escalade tout de suite à l'étape suivante pour ne pas prendre de risque.

En salle d'accouchement, l'écran du monitoring pour suivre les contractions

3) Le jour de l'accouchement

Le jour J, nous sommes arrivés à l'hopital juste avant 7 heures du matin. Adeline sentait depuis 4 heures du matin que le jour était venu, et la prise en charge a été remarquable. Tout le monde se présente, note son prénom sur un tableau dans la salle de sorte à ce qu'aucun "intrus" ne vienne perturber le process.

Car de process il est bien question : Chaque examen et chaque mesure sont entrés dans l'ordinateur avec des commentaires sur l'état du moment. N'importe quel docteur peut arriver pour prendre la relève et récupérer toutes les informations en quelques instants, avec la chronologie des événements à la seconde près.

Durant les deux premières heures, nous n'aurons pas une seconde pour nous : Tout se met en place et nous est expliqué en détails. C'est simple, on sait que tout va bien se passer car tout le monde est super sympa, attentif et attentionné : On n'a pas l'impression qu'ils font ça dix fois par jour, ils vivent le moment comme nous et avec nous, comme si c'était un peu leur bébé qui allait naitre aussi !

Une petite cuisine comporte un frigo avec des dizaines de petits repas comme celui-ci pour les "coachs" qui accompagnent la maman durant cette intense journée. Café et jus d'orange sont également disponibles à volonté, on se sert comme on veut et quand on veut !

4) L'accouchement

A l'image de ce pays, tout est allé très vite. A 14h40, la sage-femme vient effectuer un dernier contrôle et dit qu'on est dans la dernière ligne droite. L'infirmière nous demande nos pronostics : Je lance 15h10, Adeline 15h20. A 15h09, le staff est tout autour du lit pour l'accouchement. A 15h11, Clara est née !

Après, on avait l'impression d'être juste les trois au monde même si le staff s'affairait tout autour mais on ne les voyait plus, car ils nous laissaient vraiment tranquilles. On me dérangera juste pour couper le cordon ombilical, car il faut bien que le papa fasse quelque chose tout de même ! Ah oui, j'ai aussi préparé les papiers du certificat de naissance. Aux USA, il y a toujours un middle-name en plus du prénom usuel : Nous avions décidé que ce serait Clara Emilie !

Puis ce sont les mesures et tests d'usage, semblables à ceux pratiqués en France, avant les premiers vaccins, puis quelque chose de sympa, la première prise d'empreinte des pieds et des mains en souvenir :

Premières empreintes pour Clara, avec un système qui ne salit pas le bébé mais qui produit de belles empreintes sur un beau diplôme à son nom !

5) Après l'accouchement

Là aussi tout va très vite, et tout est maitrisé et contrôlé de A à Z. Même si tout va très bien pour Adeline et Clara, les tests s'enchainent. La première nuit, toutes les deux heures les infirmières viennent s'assurer que tout va toujours bien. Et dès le matin, vu que tout est OK, on demande à Adeline si elle veut rentrer à la maison... maintenant !

Toute la famille est donc réunie à la maison 23 heures (!) après l'accouchement. Expérience idéale pour nous tous, qui sommes ravis d'être réunis sous le même toit aussi vite, même si toute une batterie de rendez-vous sont déjà prévus pour le suivi de la maman et du bébé dans les jours et semaines qui viennent.

Pour information, une journée d'hopital coûte 2000$. Donc on est doublement content ne pas y rester trop longtemps !

Le test d'audition ou comment faire la photo de l'année ! Avec le petit noeud sur le bonnet préparé par une infirmière et les écouteurs sur les oreilles, Clara a un look inimitable !

Au final, les peurs que nous avons eues par le passé étaient totalement infondées. Aux USA, la santé est un système globalement privé, et je pense que la qualité s'en ressent largement. Qui dit privé dit concurrence, dit obligation de résultat et donc faux-pas totalement interdit. Aucune place au hasard quand une erreur peut détruire la réputation d'une marque et donc de centaines d'hopitaux et dizaines de milliers d'employés !

On nous a même raccompagné jusqu'à la voiture (après avoir vérifié notre siège auto - d'ailleurs jugé peu sûr car les normes US sont différentes des normes françaises - si bien qu'on a cru qu'ils ne nous laisseraient pas partir !) pour que l'hopital garantisse à 100% que tout était OK lors de notre sortie !

Nous avons d'ailleurs reçu au moins trois enquêtes à remplir depuis la naissance de Clara pour vérifier que toutes les explications nous avaient été données, et tous les processus bien suivis. Le système est bien huilé, c'est vraiment impressionnant.

Clara à la maison !

6) Le coût de l'opération

Ca reste l'inconnue car nous n'avons pas encore reçu la facture... Pour le moment, nous avons payé 450$ au total pour l'ensemble des visites préalables (grosso modo 10 fois 45$). Et nous nous attendons à payer au moins 4500$ en plus pour l'accouchement, même si je me suis préparé psychologiquement à ce que cela nous coûte 6200$ au final, car c'est le maximum "out of pocket" que notre assurance autorise par assuré et par an : Au delà, l'assuré en question (Adeline dans ce cas) ne paie plus rien.

Bien évidemment, cela s'ajoute aux 850$ par mois payés pour l'assurance santé, qui devraient d'ailleurs désormais devenir 1000$ par mois avec l'ajout de Clara. Vous trouvez que c'est beaucoup ? Oui, je suis assez d'accord. Même si, en regardant de plus près, je me console en me disant que quoiqu'il en soit, l'accouchement ne nous coutera même pas un mois de salaire net... Donc c'est pas si terrible que ça !

La complicité entre brother and sister !

Et puis il faut aussi se dire que nos revenus ne seront pas amputés durant chaque mois de notre vie par des cotisations sociales pour payer d'autres accouchements ou opérations : On ne paie que ce que l'on "consomme" et pas pour ce que les autres consomment. Donc la facture est plus importante de façon occasionnelle, et c'est bien normal car tout les mois le salaire est beaucoup plus haut grace à une moindre imposition (et une autre mentalité, mais ça c'est une différente histoire !).

Voilà pour cette magnifique expérience que fut la naissance de Clara ! Si vous avez des questions, n'hésitez pas à les poser en commentaires.

mercredi 21 octobre 2015

In-N-Out, un fast-food typiquement (pas) US !

Voici le cinquième article de ma série d'exploration des multiples enseignes de restauration aux USA. Aujourd'hui, retour dans le fast-food avec une enseigne très californienne, In-N-Out burger!

Les palmiers en X sont caractéristiques de In-N-Out burger. Chaque resto les a !

Pourquoi des palmiers en forme de X ? Tout simplement parce que le film favori du fondateur de In-N-Out, Harry Snyder, est "It's a Mad, Mad, Mad, Mad World", dans lequel les protagonistes doivent trouver un trésor undiqué par 4 palmiers formant un grand W, les deux du milieu formant un X. C'est donc un clin d'oeil au fondateur de la chaine.

Le comptoir pour passer commande

La première chose qui frappe chez In-N-Out, c'est le menu : Il n'y a pratiquement aucun choix ! Hamburger ou cheeseburger, frites, milk-shakes... C'est simplissime au possible.

Jusqu'au jour où l'on apprend qu'il existe un menu secret avec plus d'options : Le 3 X 3, 3 steaks et 3 tranches de fromage dans un burger (il parait qu'on peut demander ce qu'on veut... Même un 20X20 !) ou encore le "Animal Style", où tous les ingrédients dispos chez In-N-Out se retrouvent dans votre burger !

Notre commande du jour

La seconde chose qui frappe chez In-N-Out, c'est qu'une fois la commande passée, on peut voir un cuisinier sortir de vraies pommes de terre et les débiter en frites dans un espèce de pressoir !

C'est la différence clé entre In-N-Out et tous les autres fast-food : La viande servie n'a jamais été congelée, pas de conservateurs, additifs ou colorants utilisés, les frites sont faites sur place, les produits sont donc tous frais et de la meilleure qualité possible.

Décorations typiques dans un In-N-Out

Cette réputation de qualité est telle que les In-N-Out sont autorisés dans des zones où les autres fast-foods sont pourtant interdits, comme sur le Fisherman's Wharf à San Francisco. Certaines célébrités voulaient en ouvrir à New York mais In-N-Out n'ayant pas de centre de distribution sur la côte Est, le projet n'a jamais abouti.

En effet, chaque In-N-Out doit se trouver à distance raisonable d'un des 4 centres de distribution pour garantir la fraicheur de la viande qui ne peut pas être congelée, ce qui fait que In-N-Out reste concentré principalement sur la Califronie et l'Ouest US :

In-N-Out est peu répandu. Les plus à l'est se trouvent à Dallas, Texas

La chaîne a cependant un immense succès. Les In-N-Out sont souvent pleins à craquer et il n'est pas rare de ne pas avoir de place pour s'assoir dans le restaurant, ce que nous n'avons jamais vu dans un autre fast-food US !

Tables et déco dans un In-N-Out

Du coup, nous mangeons chez In-N-Out plus fréquemment que dans d'autres fast-foods, même si les In-N-Out ne se trouvent pas partout (il y en a un à 300 mètres de chez nous ceci dit). Il y a un vrai goût de "fait maison", surtout pour les frites, ce qui ne plait pas à tout le monde mais qui est quand même un gage de qualité appréciable.

Qu'en pensez-vous ? C'est un fast-food, c'est certain, mais entre ça et Mc Do, le choix est vite fait. Quelqu'un a-t-il déjà essayé In-N-Out parmis nos lecteurs ?

samedi 17 octobre 2015

Le registre des Français établis hors de France

Après pratiquement 4 ans de vie cumulée aux USA, nous venons seulement de nous inscrire au "registre des Français établis hors de France". La démarche est assez simple puisqu'il suffit de remplir un formulaire par personne, d'y joindre une photo d'identité et l'enveloppe de retour affranchie, puis d'envoyer le tout au consulat le plus proche, San Francisco dans notre cas.

Et voilà, nous sommes inscrits !

Cette formalité est gratuite et non obligatoire. Elle permet de faciliter les démarches administratives avec la France (passeports, cartes d'identité, etc.) mais également de voter si on le désire. Nous avons ainsi rejoint le rang des 1,5 millions de Français enregistrés, même si beaucoup ne font pas la démarche et échappent donc à ce décompte optimiste.

La carte fait vraiment bricolage maison... Mal découpée, c'est un bout de papier plastifié à la main

Il nous semblait désormais important de le faire afin que Clara puisse obtenir la double nationalité. Pour le moment, elle est Américaine et la France n'a encore aucun idée de son existence. Nous aurons son certificat de naissance la semaine prochaine, ce qui nous permettra de démarrer les démarches.

En tous cas, elle devrait bientôt avoir son numéro de sécurité sociale US, elle sera donc parfaitement prête pour vivre ici. A titre de comparaison, Thomas vient seulement d'avoir son ITIN, l'équivalent du numéro de sécu pour les étrangers n'ayant pas le droit ou l'âge de travailler.

Au dos : "Le titulaire de cette carte est placé sous la protection consulaire de la France"

Si vous voulez en savoir plus sur cette démarche et ce registre, toutes les explications du consulat de San Francisco se trouvent sur cette page.

Dans tous les cas et contrairement à ce que l'on pourrait croire, cette inscription ne facilite en rien le retour en France qui sera, pour ceux qui désirent s'y atteler, un parcours du combattant similaire à l'installation aux US. La seule différence, c'est qu'on n'est jamais vraiment prêts à se sentir étrangers dans notre propre pays !



mercredi 14 octobre 2015

Des citrouilles et des avions !

Tout comme l'année dernière, nous sommes allés chercher nos citrouilles pour Halloween du côté d'Amador Flower Farm. La différence, c'est que cette année Thomas est tout excité de voir Halloween approcher, et cette première étape lui a donc énormément plu :

Alors, quelle citrouille vais-je prendre ?

En plus, ce week-end la ferme était en mode "fête" avec hot-dogs, pop-corn et animations en tout genre... Ce que l'on ne savait pas, c'est que tout était gratuit, même les repas ! On a donc pique-niqué gratis au bord d'un étang avant de chercher nos citrouilles, qui existent dans toutes les tailles, formes et couleurs :

Qui veut des citrouilles ?

Comme l'année dernière, il y avait un labyrinthe de maïs, dont l'entrée était gardée par un gros chat qui ne plaisait pas trop à Thomas :

L'entrée du labyrinthe de maïs

Evidemment, pour que les tout-petits soient ravis, il y a aussi des chèvres et des moutons dans un petit enclos. On peut prendre un petit train pour faire le tour de la ferme, et oui, c'est aussi gratuit ! Au final, on ne paie que pour les citrouilles qu'on achète.

Thomas fasciné par les chèvres

La récolte a été bonne, nous avons trouvé toutes nos citrouilles pour décorer la maison. Le quartier commence à se décorer également, on vous montrera tout ça très bientôt :

Notre récolte, avec quelques exemplaires bien "Halloweenesques"

Et puisqu'on ne peut jamais s'ennuyer en Californie, sur la route du retour nous avons longé Mather Field, un des trois aéroports de Sacramento (rien que ça) où se déroulait un meeting aérien sur tout le week-end. Nous avons assisté à la parade de cloture depuis le bord de la route, et c'était impressionnant :

En formation !

Pendant de longues minutes, les figures s'enchainaient dans le ciel, avec quelques passages juste au dessus de nos têtes, un peu trop pour Thomas et Clara d'ailleurs :

Six pour un looping !

Puis les avions sont montés à la verticale pour se disperser dans tous les sens, comme un feu d'artifice :

Dispersion réussie

J'oubliais de préciser que nous sommes en octobre et que le ciel est aussi bleu que vous pouvez le voir sur ces photos. Nous dépassons encore les 30 degrés tous les jours ! L'an dernier il avait plu pour Halloween et le paysage avait verdi dans les 3 semaines qui suivaient. Qu'en sera-t-il cette année ? Réponse très bientôt !

Pour finir, voici le diaporama de la récolte des citrouilles à Amador Flower Farm :

samedi 10 octobre 2015

The Sky is the Limit - Business update n°3

Chaque trimestre, je publie un petit bilan de nos activités entreprenariales respectives, avec Interstate 21, l'entreprise que j'ai créée ici en Californie et qui est la base même de notre visa d'immigration (et donc de notre présence légale sur le sol américain) et Adeline qui fait la promotion de la cuisine made in France en tant que consultante Demarle at Home.

Adeline pose au milieu d'apprentis cuisiniers à l'institut des Arts de Sacramento

Je vais commencer avec Adeline qui a obtenu une promotion au sein de Demarle at Home grâce à ses bons résultats. Comme vous pouvez le voir ci-dessus, elle est même intervenue devant une classe de futurs chefs !

Cet été, elle a participé à la convention Nord Américaine de Demarle at Home (c'était à Newport Beach au sud de Los Angeles) et a pris la pose avec la patronne de Demarle US et le PDG de Demarle en France :

Adeline avec les CEOs de Demarle US et Demarle France

Pour ma part, j'ai déjà raconté en détails mon expérience du World Domination Summit 2015, duquel je suis revenu plein d'idées et de motivation. 

Une idée qui me trotte dans la tête depuis bien longtemps est revenue à la surface : J'adore l'enseignement, même si pour diverses raisons j'ai choisi de ne pas en faire une carrière à ce jour (les gens qui sont dans l'éducation nationale doivent comprendre). 

Je m'éclate avec mon groupe meetup sur Sacramento, où j'enseigne Angular JS une fois par mois (avec désormais 336 membres - ce truc est hors de contrôle !), alors cet été j'ai ouvert la porte à des opportunités en me présentant davantage comme un formateur, et vu qu'on est en Amérique, devinez ce qui s'est passé ?

Couverture d'une publication technique de Packt Publishing

Et bien un éditeur Britannique (Packt Publishing) de publications techniques m'a contacté pour me proposer de publier mon propre cours vidéo sur Angular JS !  

Après avoir passé plusieurs tests et soumis un projet de cours, la ligne éditoriale a été approuvée, le contrat sera signé lundi et le cours publié l'année prochaine. C'est juste dingue, je vais un être un auteur publié dans un domaine d'expertise qui va être extrêmement chaud l'année prochaine !

Et je suis payé pour le faire en plus... Mais c'est surtout les retombées en terme de clientèle qui devraient être assez incroyables ! Punaise, ce pays sait récompenser les gens qui travaillent, je ne le dirai jamais assez !


Depuis la semaine dernière, j'ai également décroché un contrat avec TallyGo, une appli de navigation routière qui devrait révolutionner le marché car sa planification d'itinéraire en temps réel est vraiment intelligente. TallyGo bat déjà Google Navigation et Waze de 10 à 20% en temps de parcours sur Los Angeles, ce qui est énorme et prometteur.

Le projet étant mené par des cadres de géants de la Silicon Valley et des professeurs de grandes universités Californiennes, je suis d'autant plus fier et ravi de travailler avec eux !

San Francisco by night

Pour conclure, une petite devinette : A votre avis, quel est le chiffre d'affaire en dollars bruts d'Interstate 21 depuis notre installation en Californie (soit 15 mois d'acitvité) ?

Je vous laisse répondre en commentaire et y posterai la réponse d'ici quelques jours ! Oui, oui, vous aurez le vrai chiffre sans censure !

Indice : C'est entre 0 et 1 million de dollars. Ca vous laisse de la marge ;-)



mercredi 7 octobre 2015

Auburn, une petite ville de la ruée vers l'or

Connaissez-vous beaucoup d'endroits dans le monde où une statue de 40 tonnes d'un citoyen Français trône pour vous accueillir ? Certainement pas en France, vous vous en doutez bien. Mais à Auburn, en Californie, c'est un Claude Chana gigantesque qui vous accueille en pleine séance d'orpaillage :

Claude Chana a été le premier à trouver de l'or sur le site qui est devenu la ville d'Auburn. Et Auburn ne l'a pas oublié !

C'était en 1848. Claude Chana, François Gendron et Philibert Courteau se dirigent vers Coloma, où de l'or a été trouvé quelques mois plus tôt. Il s'arrêtent en chemin et Chana trouve de l'or dans la rivière. Les trois prospecteurs s'installent et démarrent un camp appelé North Fork Dry Diggings, aujourd'hui Auburn.

Centre ville d'Auburn avec la banque qui date de 1887, et qui n'est plus une banque d'ailleurs !

Auburn est donc une de ces petites villes nées lors de la ruée vers l'or de 1849. Contrairement à d'autres devenues abandonnées (voir Bodie par exemple), Auburn est aujourd'hui traversée par l'Interstate 80, la highway 49 et par la première voie ferrée transcontinentale, excusez du peu !

Une intersection typique du vieil Auburn

La ville vit donc parfaitement bien du tourisme, en plus d'être le siège du conté de Placer, et réputée pour être la "capitale mondiale de l'endurance" en raison d'une grande concentration d'événements nationaux et internationaux qui s'y déroulent chaque année. Rien que ça !

Le bureau de poste et le toit de la caserne de pompiers

Le bâtiment le plus imposant d'Auburn est le tribunal qui siège sur une colline. C'est d'ailleurs amusant de voir que le quartier autour du tribunal n'est composé que de cabinets d'avocats ! On ne peut pas le louper depuis l'autoroute :

Le tribunal de Placer County

A l'intérieur, il y a un musée gratuit qui retrace l'histoire d'Auburn, de la ruée vers l'or, et même de l'Interstate 80 ! Il y a également un grand livre qui explique que le tribunal aurait dû être fermé et remplacé par un bâtiment plus moderne il y a une trentaine d'années, mais que citoyens et entrepreneurs locaux se sont mobilisés pour lever des fonds durant des années afin de financer sa rénovation et faire plier les politiques. C'est beau !

Bureau d'époque dans le tribunal. Remarquez la corde pour la pendaison tout à gauche...

Le tour du vieil Auburn se fait assez rapidement, tout étant concentré sur une grosse centaine de mètres :


Nous mettons ensuite le cap sur Foresthill, une petite ville perdue dans la forêt, où subsistent quelques bâtiments d'époque également. Pas grand chose à voir ceci dit :

Au centre de Foresthill

Au retour, nous nous arrêtons sur un pont dont les médias parlent souvent : Le Foresthill bridge est aussi appelé "pont à suicides" car c'est le plus haut de Californie (159 mètres) et deux personnes y mettent fin à leurs jours chaque année. Ce qui est surprenant, c'est que le Golden Gate Bridge, avec ses 30 suicides par an, n'ait pas la même réputation, bien qu'il "tue" 15 fois plus. Mais le Golden Gate est bien plus beau :

Le pont de Foresthill, initialement créé pour enjamber le lac de retenue d'un barrage qui lui n'a jamais été construit.

Et voilà pour ce petit tour sur une demi-journée à Auburn et Foresthill. Toutes nos photos sont en diaporama ci-dessous, comme d'habitude :

dimanche 4 octobre 2015

Septembre en photos

Et voici le résumé mensuel de mon projet 365 ! Cette année, je me suis donné pour objectif de prendre une photo chaque jour puis de la publier sur le web, avec pour but d'améliorer ma photographie. Pour voir tous mes résumés précédents, cela se passe par ici.

Le roi trône au milieu des pions

Cette première photo a demandé vingt minutes de travail pour bien positionner le tout, avoir la bonne mise au point pour l'effet de flou sur les pions, et la bonne intensité lumineuse en arrière plan. C'était une expérience intéressante, qui montre qu'avec un peu de matériel et un minimum de bricolage, on n'a pas besoin d'un studio ou de matériel "pro" pour faire une photo de magazine !

Le chef indien en pleine danse

Ce mois-ci, j'ai pris plus de photos de personnes que d'habitude. C'est toujours sympa de pouvoir capturer une émotion ou un mouvement, et la photo du chef indien ci-dessus me plait bien, d'autant plus que la composition est réussie. C'était au vieux Sacramento pour les Gold Rush days.

L'effet vieilli marche à merveille sur les figurants en tenue d'époque !

J'ai pris 3 photos différentes de la diligence ci-dessus, mais la plus réussie est celle où les ficurants sont venus prendre la pose tout naturellement autour. Et hop, une photo venue tout droit du 1849 !

4 essais différents pour arriver à cette prise de vue !

Je trouvais le message du gamin au panneau "Tous les héros ne portent pas de cape" très bien vu. Quand les militaires arrivent, il sort le panneau, des petits drapeaux américains s'agitent, une ou deux pancartes "Sacramento proud" (fier de Sacramento) sont soudainement bien visibles aussi, et paf, la photo prend forme pour raconter une histoire.

Celle-ci n'était pas évidente, car les panneaux et les gens bougent, le défilé passé devant eux, et il fallait trouver le bon timing pour tout avoir correctement. 4 essais auront été nécéssaires !

Sur le freeway la nuit...

Encore une photo qui me plait bien... Ce jour-là, je rentre de réunion, je n'ai pas encore ma photo du jour et je sais que Thomas dort déjà. Il fait nuit et j'ai oublié mon appareil photo à la maison, donc je n'ai pas beaucoup d'options... Mais il me faut ma photo du jour !

Je dégaine donc mon téléphone au volant et enchaine plusieurs prises de vues, souvent loupées... Toutes sont floues ou mal cadrées, jusqu'à celle-ci qui marche assez bien. Le flou traduit la vitesse, la route est assez dégagée, donc je garde !

Il y a du son par ici

La photo de rue comme je les aime. Je me promène jusqu'à trouver quelque chose d'intéressant, et là une porte de garage ouverte avec ces enceintes de toutes époques les unes sur les autres. Photo facile, car l'originalité de la prise de vue fait tout, sans trop se soucier du cadrage ou de la composition.

Le capitole de nuit

Quand on prend une photo, on a souvent le vilain défaut de vouloir cadrer les objets en entier et de les placer au milieu de la photo. Pour cette photo du capitole, j'ai décidé de zoomer au max et de placer la coupole sur la droite, avec le mat au tiers de la photo (règle de composition classique ;-)). Deux ou trois essais pour avoir les drapeaux de façon intéressante, et une photo réussie de plus !

Clara fait dodo. 20 heures par jour environ !

Clara devait faire son entrée dans mon projet 365, c'est évident. Vu qu'elle dort beaucoup, c'est facile de faire des photos non floues. Il y en aura pas mal d'autres d'ici la fin de l'année.

Coucher de soleil automnal sur Sacramento !

Cette semaine, il a plu deux fois ! Pas beaucoup certes, mais suffisament pour avoir de jolis nuages qui rendent le coucher de soleil magnifique. J'ai enchainé 15 photos sur 20 minutes d'affilée et le choix a été difficile, mais l'heureuse élue est ci-dessus !

Et voilà pour ce petit bilan photo du mois de septembre. J'en suis à 75% du projet, autant dire que je vais aller au bout ! Pour suivre les photos au jour le jour, il suffit de cliquer ici et la dernière photo s'affiche automatiquement.

Rendez-vous le mois prochain pour la suite, et n'hésitez pas à me dire ce que vous pensez de ces photos !