Philadelphie, lieu de notre première expatriation entre 2008 et 2010
Cette fois-ci, en 2014, nous arrivions avec un business fraîchement créé, zéro client local, les poches pratiquement vides avec toutes les dépenses liées à la création d'entreprise et au déménagement, et en ne connaissant absolument personne sur place. Pour couronner le tout, nous avions choisi l'endroit le plus ultra-concurrentiel qui soit dans mon domaine, l'informatique : la Californie !
Oh, et je n'avais jamais créé de business avant cette première expérience. Et 90% des start-ups échouent durant leur première année. C'était donc la parfaite recette pour un désastre garanti !
Mon premier bureau dans la Silicon Valley fait désormais partie des 90% et a fermé ses portes il y a quelques semaines !
Quand j'ai découvert que l'espace de coworking dans lequel je louais un bureau au tout début est désormais fermé, en quasi état de ruine (façon Detroit, avec moquettes arrachées, vitres cassées et tout), cela m'a fait un brin mal au cœur, mais j'ai aussi immédiatement réalisé : "Punaise, c'est que ce ne doit pas être facile en fait !". J'étais donc plutôt fier d'être toujours vivant :-)
En plus d'être toujours là, nous sommes devenus résidents permanents ! Et Clara, qui a agrandi la troupe au passage, est carrément Américaine, la classe !
Comment a-t-on fait pour réussir là où tant d'autres ont échoué ? C'est simple, il n'y avait pas le choix ! L'échec, cela voulait dire finir sous un pont, et ce n'était pas une option. A partir de là, il fallait sortir de sa zone de comfort tout en étant prudent, et construire petit à petit, brique par brique, le style de vie que nous avons aujourd'hui.
"The purpose of life is a life of purpose"
Robert Byrne
Et si vous pensez qu'il a fallu travailler "dur", genre 80 heures par semaine, pour en arriver là, vous vous trompez. Mes semaines de travail sont moins chargées qu'en France, où je gagnais pourtant quatre fois moins d'argent... Nous voyageons six semaines par an, je m'interdis de bosser le week-end et après 18h00 les jours de semaine. En gros, vu de France, je suis un branleur ! Et fier de l'être en plus ;-)
A Salt Lake City en avril dernier. Ce dimanche, je viens de boucler l'équivalent de mon 8ème tour du monde en avion !
Je ne m'attarderai pas davantage sur les aspects business puisque mon update trimestrielle va bientôt arriver sur ce blog, avec quelques nouvelles assez fantastiques encore une fois...
Sur le plan personnel, ces trois années ont été extraordinaires, ce qui fait que je signerais à deux mains pour la même chose pour les trois années à venir. Nous avons visité des endroits fantastiques, tout en vivant dans l'un des états les plus beaux, les plus variés, et ayant le plus grand nombre de parcs nationaux de tout le pays :-)
La petite famille à Yellowstone en septembre 2016
Où serons nous dans 3 ans ? Probablement au même endroit, géographiquement parlant s'entend. Aujourd'hui, envisager aller vivre ailleurs est une question que nous ne nous posons même pas (à la rigueur, une résidence secondaire, peut-être :-) ) et avec toute la prudence qui nous a amené jusqu'ici, nous continuons à construire et peaufiner notre style de vie tranquillement, comme bon nous semble.
En regardant dans le rétroviseur, on se dit que venir ici était la meilleure décision que l'on ait prise, sans regretter de ne pas l'avoir prise plus tôt, car le retour en France était nécessaire pour réussir ici :
"Discontent is the first necessity of progress"
Thomas Edison
Et surtout, le chemin parcouru fait extrêmement plaisir. Punaise, quand même quoi, merde ! Avoir démarré dans un hôtel à Fremont pour aujourd'hui avoir notre grande maison américaine, être devenus résidents permanents, refuser des avances de Microsoft, Yahoo ou Apple, c'est quand même la classe.
Je ne sais pas ce que le futur nous réserve, mais je lui fait confiance. Pour finir, je voudrais citer un grand Président Américain :
"The best way to predict the future is to create it."
Abraham Lincoln
Définitivement le meilleur moyen de résumer ces trois dernières années : Nous récoltons jour après jour ce que nous avons patiemment semé. Le meilleur moyen de prédire le futur est de le créer !