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vendredi 7 avril 2023

La cérémonie de naturalisation Américaine

C'est fait ! Après pratiquement 9 ans en Californie, d'abord sous visas entrepreneur E2 (2014), puis en tant que résidents permanents (2017), nous avons désormais rendu nos cartes vertes pour obtenir à la place un certificat de naturalisation Américaine :

Lors de la cérémonie de naturalisation, on a reçu un drapeau, notre certificat de naturalisation, une lettre de Président Biden, et les deux textes historiques de la fondation du pays.

Le processus de naturalisation est relativement simple, dans la mesure où il "suffit" d'avoir passé 5 ans en tant que résident permanent pour faire la demande de nationalité US. Nous avions postulé en novembre 2021. 

Adeline a été naturalisée en juillet 2022 (et Thomas par la même occasion, car un mineur résident permanent devient automatiquement citoyen lorsque l'un de ses parents le devient), et moi en mars 2023. 

Pourquoi autant de différence ? Les services de naturalisation ont commis plusieurs erreurs avec mon dossier, repoussant l'échéance de plusieurs mois... 

La longue file d'attente pour la cérémonie de naturalisation... Nous étions presque 800 personnes à devenir Américains ce jour-là.

La seule étape qui comportait à peine de difficulté était l'interview de naturalisation, où l'on doit montrer qu'on comprend l'anglais, qu'on peut écrire une phrase en anglais, et que l'on connait l'histoire et la géographie du pays. Il faut répondre correctement à au moins six questions sur dix.

Mes questions étaient :

  • Durant quel mois vote-t-on pour le Président ?
  • Qui est le Président actuel de la Chambre des représentants ?
  • Quel océan se trouve sur la côte Est du pays ?
  • Quel est le parti politique du Président actuel du pays ?
  • Quel océan se trouve sur la côte Ouest du pays ?
  • Qui est la père fondateur de notre pays ?
  • Il y a 4 amendements à la constitution concernant le droit de vote. Décrivez l'un de ces amendements.

Bienvenue aux nouveaux citoyens !

Le jour de ma cérémonie, j'étais convoqué à 7 heures du matin (!!!) pour attendre plus de 3 heures avant que la cérémonie ne débute vraiment, pour ensuite ne durer qu'une vingtaine de minutes.

77 pays étaient représentés et ont été appelés un à un. Nous devions nous lever lorsque notre pays d'origine était mentionné, et j'ai donc pu constater que j'étais le seul Français dans le lot !

Les presque 800 nouveaux citoyens attendent le début de la cérémonie

Ensuite, on prononce le oath of allegiance (serment d'allégeance), puis le pledge of allegiance (que les enfants récitent à l'école tous les matins avant le début de la classe). L'hymne national est joué et Président Biden nous félicite d'avoir choisi les Etats-Unis, avec cette vidéo qui résume parfaitement notre parcours tout comme celui de millions d'immigrants avant nous :


Le texte rappelle à quel point les USA sont un pays différent des autres. Quand le Président vous rappelle que lui aussi descend d'une famille d'immigrants, ce n'est pas rien. J'imagine clairement qu'un immigrant en France ne doit entendre la même chose lors de sa naturalisation !

Ensuite, on nous remet notre certificat de naturalisation et notre drapeau, et c'est fini, on est Américain !


J'avoue que ça fait bizarre d'avoir une seconde nationalité. Pour nous, c'était la suite naturelle des choses. La seule véritable différence, c'est que l'on va pouvoir voter aux élections, et potentiellement être convoqués pour faire partie du jury lors de procès.

Et surtout, plus de formalités administratives liées à l'immigration ! Le fait d'enfin tous avoir la double nationalité est sécurisant, de ce point de vue. 

Et puis, quand on ira en France l'année prochaine, au moment où notre famille et amis diront "tiens, voilà les Américains", ils auront raison pour la toute première fois !

mercredi 22 août 2018

4 différences culturelles entre Europe et USA

Après plus de 7 ans passés aux Etats-Unis, j'avoue ne plus trop faire attention aux différences culturelles entre France et Etats-Unis. Mais en juin dernier, Vincent, fidèle lecteur de notre blog, est venu nous rendre visite pour une dizaine de jours, ce qui m'a réouvert les yeux sur quelques différences intéressantes que je vais donc partager aujourd'hui.

Vincent est arrivé la veille de la course de Nascar à Sonoma, où nous avions donc passé la journée le lendemain !

1 - Le gaspillage et les déchets

Après la course de Nascar, nous avons attendu de longues minutes pour sortir du parking tellement il y avait de trafic. Les gens dans la voiture devant nous mangaient des pistaches, et jettaient des poignées de coquilles par leur fenêtre toutes les 10 à 20 secondes.

Bien évidemment, Vincent et moi étions outrés, tandis que les personnes dans la voiture devant et les autres autour semblaient n'en avoir rien à faire...

Un autre exemple du même ordre avec notre chalet : Lors d'une visite après qu'un groupe de locataires soit parti, la poubelle était pleine de nourriture à peine consommée : 2 litres de Coca à la poubelle, une immense pizza dont une seule part avait été mangée, et un plat quasi complet de lasagnes...

J'avais envie de vomir devant tant de gaspillage. Il y devait y avoir 80 dollars de nourriture jetés à la poubelle, pratiquement pas touchée !

La distance entre certaines personnes dans cette file provoquerait un petit scandale aux US !


2 - La distance "sociale" entre les gens

Si Vincent a apprécié que les files d'attente se forment spontanément et de manière plutôt organisée, il a aussi découvert que les Américains peuvent prendre peur si on ne laisse pas une certaine distance "sociale" entre chaque personne dans ces files.

En effet, aux USA il y a beaucoup de place, donc laisser 50 centimètres à un mètre entre chaque personne dans une file d'attente est monnaie courante. Inimaginable de se compacter dans le métro comme à Paris ou ce que j'ai pu voir en Inde par exemple, ou le contact physique était fréquent et inévitable.

D'ailleurs, je me demande comment les Américains font quand ils vont en Europe ou en Asie, mais ils doivent être choqués et se sentir aggressés en permanence !

Des un et des sept dans les deux pays

3 - Des chiffres et des lettres

Je dis souvent qu'une expatriation, c'est une façon de repartir à zéro, et quand je dis zéro, je parle souvent du permis de conduire, de la façon de dire bonjour, de la langue... Mais il y a aussi l'écriture.

En effet, j'ai du réapprendre à faire mes 1 et mes 7 car ce que je faisais en France était trop confus aux USA. Je me suis donc adapté et n'ai plus aucun problème !

Les américains n'écrivent pas en attaché (cursif) non plus, mais écrivent en script, comme une machine à écrire le ferait. Heureusement pour moi, j'avais adopté ce mode il y a longtemps, mon écriture cursive étant trop horrible à déchiffrer :-)

Vincent était venu nous voir principalement pour assister avec moi à WDS 2018, après que je l'aie challengé à le faire il y a deux ans !

4 - La positive attitude

Une autre différence qui m'a sauté aux yeux (ou plutôt, aux oreilles) lors des conversations entre Américains et Européens fut la façon dont nous décrivons toujours tout de façon négative alors que les Américains sont naturellement enclins à utiliser des termes positifs.

Par exemple, si Vincent disait que son anglais était mauvais, l'Américain allait tout de suite lui dire "you're doing great!" (tu te débrouilles super bien !) et ceci s'applique partout. On est formatés à dire "pas mal", "assez bien", c'est à dire que l'on va utiliser des mots négatifs ou diminutifs pour décrire quelque chose de positif, alors que l'Américain va y aller à grand renforts de awesome, fantastic, et j'en passe.

Bien évidemment, ni l'un ni l'autre n'a complètement raison, mais il y a deux choses très importantes à savoir :

  • Faire une conversation "à la française" en voulant traduire "pas mal" en "not bad" est une catastrophe. Votre interlocuteur va fuir à la première occasion (croyez en les acquis de l'expérience !)
  • Cela fait un bien fou d'avoir des gens qui utilisent des mots positifs tout le temps. Je suis convaincu de l'impact positif que cela a sur notre humeur au quotidien !


Et voilà pour ce petit article tiré des constats de mes 10 jours avec Vincent, qui a donc joué au rat de laboratoire sans le savoir :-) Il faut dire que nos familles sont plus habituées et moins au contact de la population locale quand elles viennent nous voir, ce qui n'était pas du tout le cas de Vincent, qui a été en immersion complète pendant dix jours.

Bravo à lui donc pour avoir tenu sa parole et être venu nous voir pour assister à WDS 2018 ! Et encore merci pour les chocolats belges !

samedi 21 juillet 2018

La rentrée scolaire aux USA

Et voilà, Thomas va à l'école ! Sa rentrée a eu lieu le 19 juillet, ce qui peut paraître surprenant... Je vais donc tout vous expliquer !

Photo avec la mascotte de l'école le jour de la rentrée !

Pourquoi une rentrée en juillet ? Tout simplement parce que le district scolaire dans lequel nous nous trouvons a adopté un système différent où l'école est ouverte toute l'année ou presque. Les élèves alternent 3 mois d'école suivis de 3 semaines de vacances, plutôt que deux mois d'affilée durant l'été. Les vacances sont donc mieux réparties.

Il y a 4 "tracks" ou 4 emplois du temps différents et décalés, de sorte à ce que 3/4 des élèves soient à l'école en continu, tandis que la 4ème track est en vacances (à l'exception de deux semaines et demi en juillet où tout le monde est en vacances). Voilà à quoi ça ressemble :

Thomas est dans la track D (bleue). Ses premières vacances seront donc en octobre.

Chaque famille doit donc choisir sa track, et bien évidemment certaines sont plus plébiscitées que d'autres. Le jour de l'inscription à l'école, certains parents ont littéralement campé depuis la veille au soir pour être sûr d'être les premiers à inscrire leur enfant à 8h le lendemain, et donc avoir la track de leur choix, puisque la priorité suivait l'ordre des inscriptions !

Pour vous montrer à quel point c'est dingue, j'y étais allé à 6h30 du matin (pour 8 heures), et Thomas était seulement le 64ème inscrit ! 63 parents ont donc fait la queue avant 6h30 du matin...

Un dernier câlin frère-soeur avant le début de la classe...

Nous avons eu notre second choix de track malgré notre 64ème place, car nous voulions évidemment faire l'inverse de ce que tout le monde fait, à savoir éviter les vacances en juillet-août, en pleine saison où il fait 40 degrés, où tous les prix sont plus élevés et les attractions pleines à craquer avec les touristes étrangers... Non merci, on préfère voyager hors-saison !

Devant la salle de classe, on dépose le goûter dans la benne en plastique, et c'est parti !

Thomas effectuait donc sa première rentrée en école publique, au kindergarten, l'équivalent de la dernière année de maternelle en France. Toute sa scolarité se fera dans cette track D, et Clara sera automatiquement ajoutée à cette track quand elle rejoindra l'école, de sorte à ce que les enfants soient en vacances en même temps.

La veille, la maîtresse nous a remis ce petit paquet "anti-stress" à mettre sous l'oreiller la nuit avant la rentrée, de sorte à bien dormir et à ne pas avoir peur du grand événement !

Le jour avant la rentrée, nous avons eu une petite réunion avec la maîtresse pour faire connaissance et découvrir la salle de classe. La maîtresse a aussi un site internet où les parents peuvent se connecter pour échanger et voir des photos de ce qui se passe en classe, ainsi que des petits résumés de ce que font les enfants en classe !

Visite de la salle de classe la veille de la rentrée. Tout est flambant neuf, l'école a ouvert en 2017 !

Et le jour J, nous sommes accueillis par tous les enseignants, le principal de l'école, la mascotte, et tous forment une haie d'honneur pour accueillir les élèves. Tout simplement super !



Thomas était tout content d'apprendre qu'il irait à l'école tous les jours. Il est aussi fan du logo de son école, car aux US chaque école a un logo, une mascotte, et un nom donné aux élèves, principalement utilisé pour les équipes sportives. Tout ceci avait été décidé par un vote, et même si on avait choisi Mustangs, c'est finalement Griffins qui a gagné :

How cool is that?

Le second jour, nous sommes allés à l'école en vélo, et Thomas arborait le t-shirt de l'école, ce qui est pratique courante les vendredis. A noter aussi que l'école incite les enfants (et parents) à aller à l'école à pied ou en vélo, ce qui n'a rien de surprenant vu d'Europe, mais est définitivement un progrès énorme aux Etats-Unis, où la voiture est reine.

Du coup, les enfants qui parcourent le plus de distance à pied ou à vélo durant l'année scolaire vont être récompensés, et tous les jours à la grille d'entrée, ils doivent montrer leur code-barre pour gagner des points ! Il y a même un site web pour suivre la distance parcourue, calories consommées, et ainsi de suite... Dingue, quoi.

Départ en vélo le second jour... Et footing pour papa !

Voilà donc pour cette rentrée 2018. Tout s'est super bien passé ces deux premiers jours, et nous vous tiendrons informés de la suite des événements ! En attendant, si vous avez des questions sur le fonctionnement de l'école ou autre, n'hésitez pas à nous en faire part dans les commentaires ci-dessous.

samedi 7 juillet 2018

Comment traverser les Etats-Unis à moindre coût ? [Traversée USA]

Il y a quelques semaines, nous avons traversé les Etats-Unis d'Est en Ouest durant 21 jours. Je vais donc partager avec vous quelques astuces pour réduire le coût d'une telle expédition.

Notre plan initial de traversée, qui a évolué en chemin

1. L'avion

Pour l'avion, c'est simple, nous n'avons rien payé ! Ou juste quelques dizaines de dollars de taxes, mais nos 4 billets étaient gratuits. Comment faire ? Utilisez les miles gagnés avec des cartes de crédit, comme expliqué en détails ici. Cela ne marche que si vous vivez en Amérique du Nord, voire même uniquement aux USA.

Economie : Environ 1000 dollars.


2. La voiture de location

Pour la voiture de location, nous utilisons AutoSlash. Non seulement ce site permet de trouver les locations au meilleur prix, mais pouvez lui demander de suivre votre réservation une fois celle-ci effectuée, et AutoSlash vous prévient dès qu'il trouve de meilleurs offres ! 

Pour ce grand road-trip, les premiers prix étaient à 2400 dollars, puis nous avons reçu des offres à 2100, 1600, 1400, pour finir à 1200 au final !

Economie: 1200 dollars



3. Les hôtels

La plupart des chaînes d'hôtels ont des programmes de fidélité qui permettent de gagner des nuits gratuites à partir de 5 à 10 nuits selon les enseignes. J'essaie de réserver mes voyages business avec les mêmes chaînes pour accumuler un maximum de points, et nous avons donc eu une nuit gratuite durant notre voyage.

J'avais suffisament de points pour deux nuits gratuites supplémentaires, et un tel voyage peut suffire à gagner une à deux nuits gratuites facilement. Nous n'avons donc pas optimisé à 100%, mais la fidélité paie !

Economie : 150 dollars

Quelques exemples de points gagnés / points dépensés avec Hyatt

4. Les restaurants

L'autre problème sur la route, c'est que manger au restaurant est quasiment inévitable, et cela peut vite coûter cher pour une famille de 4 personnes comme la nôtre.

Notre routine est donc simple:
  • Toujours prendre un hôtel où le petit déjeuner est inclus gratuitement
  • Le midi, restaurant ou pique-nique si notre lieu de visite est trop loin de la civilisation
  • Le soir, repas dans la chambre d'hôtel.  
On essaie de toujours prendre des chambres avec micro ondes et réfrigérateur. A défaut de mirco-ondes, une cafetière ou bouilloire fait l'affaire pour certains repas lyophilisés.

Ah, les salles de ptit dèj à l'hôtel, on adore ! Buffet illimité !

5. Les assurances

Nous ne prenons jamais d'assurance pour les voitures de location ni d'assurance annulation voyage, et ce pour deux raisons :

  • Nous prenons en général des hôtels où l'annulation est gratuite jusqu'à la veille
  • Les cartes de crédit qui permettent de gagner des miles incluent ce genre d'assurance automatiquement !
Certains diront : Mais Alain, tu dois payer pour ces cartes de crédit ! Oui, en effet je paie 100 dollars par an. Mais prendre les assurances de voiture de location coûte 15 à 20 dollars par jour minimum, donc en 5-6 jours, cela coûte plus cher que ma carte de crédit... Donc le calcul est vite fait.

La voiture de location grêlée lors de notre traversée des US... Mais l'assurance de notre carte de crédit est là pour sauver la mise !

Et voilà pour ces quelques astuces qui nous ont fait économiser plus de 2500 dollars sur ce dernier voyage, sans compter les dommages à la voiture de location.

Si vous avez des questions ou pensez à un sujet que je n'ai pas abordé, n'hésitez pas à m'en faire part dans les commentaires.


samedi 5 août 2017

Le coût de la vie en Californie - Edition 2017

Il y a plus de 2 ans, j'avais publié cet article sur le coût de la vie en Californie. Pas mal de choses ont changé pour nous depuis : Achat de maison, arrivée de Clara, Thomas qui va à l'école, etc. C'est donc l'occasion parfaite de publier une petite mise à jour !

Cette carte montre bien que le coût de la vie est plus élevé en Californie, et surtout sur la côte. A l'intérieur des terres, c'est plus raisonnable.

1. La santé

A quatre avec deux enfants de 2 et 4 ans, la santé nous coûte en moyenne 1000 dollars par mois, sans avoir le moindre problème de santé, c'est à dire juste avec des visites de routine ça et là.

Enfin, Clara a fait un passage aux urgences après s'être ouvert la lèvre. Pas de point de suture, aucune intervention, mais pratiquement 600 dollars à payer pour entendre dire "tout va bien, vous pouvez rentrer chez vous".

L'accouchement avait coûté entre 5 et 6000 dollars en tout.

Tout ceci peut paraitre beaucoup, mais à revenu équivalent en Frqnce on paierait environ 800 euros de CSG/CRDS par mois, ce qui équivaut à 950 dollars, soit quasiment la même chose. La différence, c'est qu'ici on peut ajuster le coût si on le désire.

Le petit écolier !

2. L'éducation

L'éducation publique est gratuite de la maternelle au lycée, mais ne commence qu'à l'âge de 5 ans. Du coup, nous avons inscrit Thomas en pre-school pour une parfaite intégration et la maîtrise totale de l'anglais, un système qui nous coûte 420 dollars par mois pour... 3 demi-journées d'école par semaine.

Si il y allait 5 jours complets, cela coûterait environ 1000 dollars par mois pour les écoles les moins chères.

La maison, achetée au bon moment !

3. Le logement

Se loger en Californie n'est pas chose simple. Les prix sont dingues la long de la côte, où il faut être millionaire pour avoir un petit logement tout vieux. Le coût moyen à San Francisco : 1,1 million de dollars - et bien souvent c'est une ou deux chambres, pas de garage et pas ou peu de parking dans la rue !

C'est la raison numéro un pour laquelle la Silicon Valley ne m'intéresse pas, mais aussi la raison pour laquelle Sacramento est le troisième marché immobilier des US en ce moment, où les maisons ne poussent pas assez vite par rapport à l'exode massif de gens qui y arrivent.

Du coup, les prix grimpent en flèche, et notre maison vaut déjà 83 000 dollars de plus que lorsqu'on l'a acheté il y a un an et demi. Une belle opération donc !

Les prix sur Sacramento peuvent varier du simple au quadruple selon l'endroit, mais disons qu'une maison comme la nôtre (4 chambres, 3sdb, garage 3 voitures) peut se trouver dans les 400 000 dollars en cherchant bien.

En termes de taxes, il faut compter 1% du prix de la maison par an, donc dans les 4000$ pour ce genre de maison. Dans notre cas, vu que le quartier est en plein développement, avec la création de nouvelles écoles, routes, centres commerciaux, nous payons une taxe supplémentaire qui monte l'addition à 6000 dollars par an. Le prêt immobilier nous coûte 1500 dollars par mois, moins cher que notre location précédente !

La future école de Thomas vient d'ouvrir, c'est tout neuf !

4. Les services

Les prix peuvent varier considérablement, mais en en se débrouillant pas trop mal, voilà ce que différents services peuvent coûter :
  • Internet: 50$ par mois
  • Téléphone mobile: 20-30$ par mois
  • Electricité: 18$ par mois grâce aux panneaux solaires :-)
  • Gaz naturel: 5$ par mois l'été, 150$ l'hiver avec le chauffage.
  • Poubelles: 20$ par mois
  • Egouts, eau et voirie: 120$ tous les deux mois
En moyenne, tous ces différents services nous coûtent 330$ par mois.

Plus de voyages, plus de grandes distances pour revenir à la maison = plus de restaurants !

5. L'alimentation

Faire les courses nous coûte en moyenne 620 dollars par mois, avec 70$ de restaurants, soit grosso-modo 700$ par mois pour la consommation habituelle quotidienne. La plupart des expatriés doivent trouver ces chiffres super bas, et il est vrai que nous nous débrouillons pas trop mal à ce niveau là !


Ce magnifique engin ne coûte rien du tout... Moins d'un mois de revenus !

6. Les voitures

Se déplacer aux USA est relativement peu cher, avec quasiment pas de péages et une essence qui coûte pas grand chose - l'avantage d'être dans le pays troisième plus grand producteur de pétrole au monde :
  • De 60 à 90 centimes de dollars le litre de sans plomb
  • L'assurance (minimaliste dans notre cas) coûte environ 20$ par véhicule et par mois
  • Une "vignette" au prix variable. Disons 150$ par an et par véhicule.
  • La maintenance coûte assez cher cependant (au moins 100 dollars par visite)
Les véhicules sont relativement abordables, surtout d'occasion si vous êtes disposés à payer en liquide, vous pouvez négocier les prix facilement. Et ma Mustang coûte moins cher qu'une Twingo, alors...


Conclusion

Au final, notre budget mensuel moyen est de 7000$ par mois, soit environ 6000 euros au taux de change du jour. Il n'y a pas de dépense extravagante, le seul poste de dépense moins commun étant probablement notre budget voyage, à 620$ par mois en moyenne, ce qui ne représente que 9% de nos dépenses pour 90% du fun, donc l'investissement est plus que largement justifié.

Bien évidemment, ce budget ne prend pas en compte la moindre économie pour la retraite, l'éducation des enfants ou je ne sais quoi d'autre qui ne sera pas couvert par le gouvernement si nous ne le faisons pas nous mêmes. Du coup, il faut aussi mettre de côté plusieurs milliers de dollars par mois pour ces objectifs là :-)

Si vous avez des questions sur des coûts particuliers, n'hésitez pas à demander en commentaires !



dimanche 18 juin 2017

Comment gagner des miles pour voyager gratis ?

Cet été, nous allons rentrer en France pour la première fois depuis près de deux ans et demi.  C'est donc un événement ! Pour l'occasion, j'ai réussi à nous faire voyager tous les 4 gratuitement pour l'aller-retour entre Sacramento et Paris.

Enfin, presque gratuit car avec les diverses taxes européennes, on doit payer dans les 400$ en tout, ce qui reste imbattable : Chaque ticket nous revient à 100$ par personne !

Notre avion pour le retour d'Hawaii, vu depuis le hall d'embarquement de plein air :-)

Comment faire pour voyager gratis ? C'est simple, utilisez des miles ! Dans notre cas, l'opération a couté 150 000 miles (3 fois 50 000 et gratuit pour Clara qui a moins de 2 ans).

J'entends déjà les objections dans la salle : Mais pour gagner des miles, il faut prendre l'avion souvent, donc c'est trop dur ! Et bien dans ce beau pays qu'est les Etats-Unis, ce n'est pas vrai : Je n'ai utilisé aucun mile gagné par le biais d'une compagnie aérienne pour financer l'opération.

Cette carte de crédit permet à elle seule de gagner 50 000 miles à l'ouverture, puis 1 mile pour chaque dollar dépensé avec

L'un des meilleurs moyens de gagner plein de miles est donc d'utiliser des cartes de crédit "à miles" comme la Chase Sapphire ci-dessus (vous pouvez la demander ici). Il suffit d'avoir un bon score de crédit et de dépenser 3 à 4000$ dans les trois mois qui suivent l'activation pour obtenir le bonus de 50 000 miles.

J'entends à nouveau les objections : 3000$ en 3 mois ? Si vous vivez aux USA, c'est pourtant très certainement ce que vous dépensez en alimentation, en assurance santé ou au pire en loyer sur une telle période de temps. Pour ma part, l'assurance santé est payée tous les mois avec cette carte, ce qui permet de gagner 1000 miles facilement tous les mois en plus du bonus initial de 50 000 !

Exemple de coûts de vols en miles avec Delta. En général, un aller simple aux USA coûte 12 500, miles, aller-retour 25 000, et l'Europe s'atteint avec 50 000 miles aller-retour. Les chiffres varient selon les compagnies aériennes.

L'autre bénéfice majeur d'utiliser une carte de crédit pour gagner des miles, c'est que ces derniers ne sont pas liés à une compagnie aérienne et n'expirent donc pas. Pour notre vol de cet été, je cherchais des vols avec Delta mais le coût en miles était à plus de 200 000, et en dollars c'était plus de 2000$ en tout...

Donc je suis allé sur le site Air France US, et là miracle, les mêmes vols Delta étaient dispo à 150 000 miles (il faut savoir que Delta, tout comme KLM,  appartient à Air France, donc la plupart des vols Air France vers les US et internes aux US sont en fait des vols Delta)

Du coup, j'ai réservé un vol Delta sur le site d'Air France (j'avais 1500 miles Flying Blue... loin des 150 000 requis !) avec des miles transférés depuis Chase en quelques secondes ! Pas simple mais le jeu en valait la chandelle : Nos billets valaient 2400$, c'est donc 2000$ d'économisés par le simple fait d'avoir utilisé une carte de crédit spécifique.

Il y a deux ans, nous avions déjà utilisé des miles pour aller gratis à Phoenix et faire un beau road-trip entre Arizona et Nouveau Mexique. Ici le canyon de Chelly.

Un autre avantage majeur lorsqu'on utilise des miles, c'est de ne pas être soumis aux tarifs gonflés lorsqu'on n'utilise pas des aéroports majeurs. Par exemple, prendre l'avion à San Francisco pour aller à Paris est toujours moins cher que de le prendre à Sacramento, mais lorsqu'on paie en miles, le coût est le même !

C'est donc d'autant plus facile de prendre l'avion "à la maison" grâce aux miles.

AwardWallet permet de suivre ses différents comptes de miles quelque soit leur origine

Pour suivre tout ceci, j'utilise Award Wallet, un site qui peut aller se connecter automatiquement à tous les comptes de miles des cartes de crédit et des compagnies aériennes. En quelques clics, je viens de vérifier que j'ai encore 278 000 miles en banque...

Quand on sait qu'un billet d'avion "tour du monde" avec une escale sur chaque continent peut s'acquérir à 80 000 miles, je me dis que cela pourrait être une bonne idée à essayer dans les années à venir !

Voilà donc pour le sujet. Je pourrais pratiquement écrire un livre là-dessus, donc si vous avez des questions, n'hésitez pas à utiliser les commentaires ;-)

dimanche 30 avril 2017

L'art de vivre à l'étranger

Il fut un temps où j'adorais traiter des différences entre France et Etats-Unis, y consacrant pas mal d'articles et d'énergie. Avec plus de 5 ans de vie cumulée aux Etats-Unis, j'avoue cependant que le sujet est de plus en plus difficile à aborder, et le graphique suivant en est l'explication :

Le grand huit des émotions de l'expatrié (le nombre de pics et leur intensité varie selon les personnes !)

Au début, toutes les émotions sont amplifiées fois 10, que cela soit justifié ou non. New York ! Le Grand Canyon ! Deux pics vers le haut. Mais pourquoi ils n'ont pas de pain ici ? C'est quoi ces routes pleines de trous ? Deux pics vers le bas.

La véritable maladie du début de l'expatriation, c'est de vouloir tout comparer, tout catégoriser en "c'est mieux" ou "c'est moins bien" dans tel ou tel pays. La raison pour laquelle c'est une maladie, c'est que cette catégorisation a un coût émotionnel qui n'apporte absolument rien au final, car ni notre pays d'accueil ni notre pays d'origine ne vont soudainement se décider à tout changer pour ne conserver que les "c'est mieux" de chaque côté. Ce stress est donc inutile.

Le temple mormon de Salt Lake City, Utah. Bien ou pas bien ? Peu importe !

La seule solution pour être en paix avec soi-même, c'est d'accepter ces différences et de vivre avec. C'est la phase d'acceptation : Tout n'est pas mieux ou moins bien, c'est juste différent. 

Par exemple, ces deux dernières années, j'ai été confronté à un véritable dilemme dont je ne savais que faire. Après 17 années à avoir été arbitre de foot en France, j'avais atteint un bon niveau, touché du doigt le sport pro, et m'attendais donc à pouvoir poursuivre à un bon niveau aux USA également, comme cela avait été le cas lors de notre première expatriation.

Mon premier match en Californie en 2015

Mais voilà, la Californie est différente et je me retrouve à faire des matchs de gamins de 14-15 ans tous les week-ends, une chose que l'on ne fait que lorsqu'on est tout jeune arbitre débutant en France. Du coup, j'étais frustré : Pourquoi ne veulent-ils pas reconnaitre mon expérience ? Je vais leur montrer ce que je vaux puisque c'est comme ça !

Et j'avais beau exploser les tests physiques, les tests écrits, me faire féliciter par les entraineurs et collègues à chaque match, rien ne changeait : Toujours les mêmes matchs faciles et insipides.

C'est alors que le déclic est venu, à force de voir toujours les mêmes têtes arbitrer les mêmes matchs, j'ai pu discuter davantage et comprendre le fond du problème : Tous considéraient l'arbitrage comme un métier à part entière. Certains faisaient 10 matchs par semaine ou plus et gagnaient 2 à 3000 dollars par mois. C'était leur seule source de revenus ! Avec des matchs locaux de gamins de 13-14 ans !

Tous mes collègues arbitres étaient soit des étudiants qui faisaient ça pour payer leurs études, soit des "anciens" qui faisaient ça en second salaire ou même à plein temps. J'ai donc compris pourquoi les instances californiennes n'avaient que faire de mon cas : Je ne voulais faire qu'un match par week-end, pendant que tous les autres voulaient en faire 3 ou 4 d'affilée le samedi ET le dimanche. Je n'intéressais donc personne car de leur point de vue, je n'en "voulais" pas assez !

Un grand moment tout de même : Avoir officié en amical pour les pros de Sacramento Republic FC. Tous évoluent en USL, soit la seconde division Américaine aujourd'hui !

Après avoir compris que le décalage culturel était la source de cette incompréhension, j'ai tout de suite sû que je ne pourrais plus continuer à arbitrer aux USA, n'ayant pas le temps (ni l'envie) à investir pour plaire aux autorités locales.

Après 19 ans de carrière, j'ai donc dit stop en décembre dernier et ai mis fin à ma carrière d'arbitre de foot. Sans regret car j'aurai vécu des moments absolument incroyables que je n'aurais jamais vécus en tant que joueur.

Tout cela pour vous dire que même après plusieurs années de vie à l'étranger, il arrive de tomber sur des situations que notre "formatage culturel" nous empêche de comprendre, ce qui peut créer de la frustation inutile. Eux s'attendaient à ce que je fasse 5 matchs par semaine au minimum, car c'est leur norme, tandis que 17 années d'expérience en France m'avaient habitué à un match par week-end, ce qui était ma norme. Du coup, on ne se comprenait pas.

Crater Lake : Un énorme pic dans le "top" sur la courbe du début de cet article !

Si vous êtes nouveau dans le monde de l'expatriation, vous êtes en plein dans le grand huit des moments forts et moments faibles. Entre les visites magnifiques d'un côté et la paperasse sans fin de l'autre, c'est tout à fait normal et compréhensible. Mais rassurez vous, cela a une fin... Et je suis bien content d'avoir passé ce cap (en haut à droite de ma courbe en début d'article) !

L'important est de rester positif quoiqu'il arrive. Se dire que rien n'est "personnel" ou que ce n'est pas  parce qu'on est "étranger que cela se passe comme ça" (lire mes business updates trimestrielles si vous ne me croyez pas:-)) . Si il y a un bien un pays ou être étranger est la norme, c'est ici aux USA !

Abandonner n'est pas une bonne solution, car le "reverse cultural shock" (le choc culturel du retour dans son pays d'origine) est bien plus sournois et difficile à supporter car on ne s'y attend pas. Et les pics vers le haut sont beaucoup plus rares lorsque l'on fait ce choix :-)

Donc courage, le jeu en vaut la chandelle et surtout, l'expérience vous apportera bien plus que vous ne pouvez l'imaginer sur le plan humain.







dimanche 4 décembre 2016

Les background checks

Une des choses que l'on découvre en vivant aux USA est la notion de background-check, un processus auquel j'ai du me soumettre une dizaine de fois, certains clients l'exigeant impérativement avant de pouvoir travailler avec moi. En général, le background-check est nécessaire avant qu'un employeur américain ne vous embauche.


Typiquement, l'employeur va vérifier a minima votre passé criminel, mais bien souvent cela inclus un échantillon d'urine voire une prise de sang pour vérifier que le futur employé ne se drogue pas !

Une fois, j'ai même dû faire un dépistage de la turberculose avec radio des poumons avant de pouvoir travailler pour un client, le vaccin que l'on fait en France nous faisant réagir de manière positive aux tests américains...


Le processus prend souvent plusieurs jours voire semaines, car il faut lister toutes les adresses où l'on a habité durant les 10 dernières années, de sorte à ce que la société en charge du background-check obtienne l'équivalent des extraits de casier judiciaire de chaque comté et état où l'on a vécu, y compris la France (le meilleur moyen de perdre trois semaines avant de commencer à travailler avec quelqu'un :-) ).

En plus de cela, la société va vérifier votre historique professionnelle en contactant tous vos employeurs précédents afin de confirmer les dates d'embauche et de fin de contrat. La même chose est faite pour les écoles et les universités afin de vérifier vos diplômes. Impossible de tricher !

Cela rend les choses difficiles pour des expats comme nous dans la mesure où les société françaises ne répondent que rarement aux sollicitations des sociétés US.... Du coup, j'ai fini par obtenir des lettres de chacun de mes employeurs précédents, que j'ai rédigées en anglais pour eux et où ils ont juste eu à signer. C'est la meilleure solution trouvée au problème, et cela marche à merveille.

La liste des domaines vérifiés peut aller assez loin : véhicules, famille, banques... Et comme toute chose aux US, c'est un business : Les sociétés de background-check sont nombreuses et ne manquent pas de clients !

Dans le domaine médical, l'année dernière, j'ai également dû me faire vacciner contre la grippe avant d'être accepté par un client. L'historique de vaccination peut donc aussi faire partie de ce qu'ils vérifient !

La première étape préliminaire au background-check est donc de fournir tout un tas de documents et d'informations sur notre passé, et bien évidemment d'autoriser la société d'accéder à toutes ces informations.

C'est une des raisons pour lesquelles je préviens souvent les nouveaux arrivants de faire attention avec tout ce qui est vitesse et alcool, car les lois sont strictes et respectées, et les enfreindre peut laisser une trace indélibilbe qui va vous suivre à vie et impacter chaque employeur potentiel.

Un exemple : Les pédophiles sont listés sur un site public et doivent fournir leur adresse dès qu'ils en changent, sous peine d'être en infraction. Le site ci-dessus indique également ce qu'ils ont fait, ce qui ne donne pas envie de croiser une telle personne dans la rue !

Si je peux comprendre qu'un employeur ne veuille pas embaucher un criminel, je pense aussi que cela rend difficile la réintégration en société de quelqu'un qui a fait de la prison.

Bien évidemment, personne ne voudrait qu'un pédophile arrive à se faire embaucher dans une école, mais si une personne qui fait de la prison ne peut plus trouver de job ou de client à cause de son passé, sa seule option pour le futur est de vivre de choses illégales, ce qui n'est pas forcément mieux...

Le mieux est donc de ne jamais rien faire d'illégal, sous peine de le payer très très cher et pour longtemps !

En tous cas, je suis devenu expert dans le domaine, donc si vous avez des questions sur le sujet, n'hésitez pas !

samedi 20 août 2016

5 erreurs à éviter quand on s’expatrie aux US

Cet article participe au défi blog « The 20th in America » initié par Isabelle du blog FromSide2Side et Laetitia de French Fries and Apple Pie. Le sujet est particulièrement intéressant car quand on arrive aux USA, on s'habitue rapidement à commettre tout un tas d'erreurs, principalement parce qu'on est nouveau et que l'on ignore beaucoup de choses de notre nouveau pays d'accueil.

Habituez vous à voir des drapeaux partout... Ici , il n'est pas mal vu d'être patriote, au contraire !

1) Arrêter de tout critiquer et d'être négatif

En tant que Français, on a cette propension à toujours avoir une opinion, négative si possible, sur tout ce qui diffère de notre petit quotidien hexagonal. Le problème, c'est que cela ne sert absolument à rien, car les USA ne changeront jamais suite à nos conseils avisés. Et tout est tellement différent que vous risquez de perdre beaucoup de temps et d'énergie à vous demander pourquoi les voitures sont plus grosses, pourquoi ceci ou pourquoi cela...

Pire encore, dans le monde professionnel, cela risque de vous désservir car l'attitude US est exactement à l'opposé : Les gens sont positifs, constructifs et absolument pas critiques. Etre négatif est la garantie d'un retour rapide en France.

A vendre !

2) Ne pas s'énerver... Rester zen

En arrivant aux USA, vous allez devoir accomplir un certain nombre de démarches (numéro de sécurité sociale, permis de conduire, etc.) qui vont prendre du temps et potentiellement mettre vos nerfs à rude épreuve. L'administration US n'est pas plus efficace que n'importe quelle administration au monde.

Il m'est arrivé deux fois d'élever à peine la voix à un guichet face à ce que j'estimais être une injustice, et j'ai tout de suite compris qu'il fallait arrêter immédiatement sous peine d'être escorté à l'extérieur par le service de sécurité.

Soyez patients et restez zen, car aux USA, tout se passe comme dans les films Hollywoodiens : Même si il y a des remous, la fin est souvent heureuse.

Puisqu'on parle d'Hollywood...

3) Respectez la loi

La loi est la loi ! Avant notre première expat aux USA, je conduisais dans une France où on faisait des appels de phare si on ne roulait pas à 110 km/h là où la limite était à 90. Les choses ont un peu changé depuis, mais aux USA ne vous amusez pas à conduire trop vite ou à boire avant de prendre le volant, car il est très facile d'aller en prison pour une nuit ou deux.

Les USA ont le plus haut taux d'incarcération au monde (22% des prisoniers de toute la planète sont aux USA) et 3% de la population est en prison ou sous une autre forme de contrôle judiciaire.

Les conséquences sont énormes, car le moindre employeur va vérifier votre casier judiciaire avant embauche, donc une nuit en prison peut coûter bien plus que ce l'on croit sur le long terme...


4) Assurez-vous (ou pas)

Que ce soit pour la santé, votre logement, votre business, votre voiture, votre retraite... Vous arrivez dans un pays où tout est laissé à votre libre choix. Aucun gouvernement ne fera cela pour vous, donc renseignez-vous et parez à toute éventualité.

Par exemple, certains états n'imposent pas d'assurance auto, donc vous pouvez avoir un accident avec quelqu'un qui n'a aucune couverture ni argent, ce que votre assurance... ne couvrira pas par défaut ! Du coup, chaque assurance propose une option pour se parer contre les "under-insured". Bon à savoir, n'est-ce pas ?

La santé est un autre excellent exemple, car on pourrait prendre une assurance santé et se dire "c'est bon, je suis couvert". Mais sachez qu'il faut une assurance spécifique pour les dents, une pour les yeux et que les quelques centaines de dollars que vous dépensez par personne pour la "santé" ne couvrent en fait que les urgences et les visites chez le docteur ou certains spécialistes. Tout le reste sera de votre poche.

Pas de barrières pour vous empêcher de tomber... La vie aux USA est souvent moins molletonnée qu'en Europe

5) Ne vous faites pas de grandes idées du style "tout sera mieux qu'en France"

Si vous pensez que tout ce que vous allez trouver aux USA sera mieux que ce vous avez connu avant, vous risquez d'être déçu. La vie aux USA n'est pas faite pour tout le monde, et c'est aussi pour ça qu'on se plait énormément ici.

Certaines installations publiques vous sembleront d'un autre temps, et c'est bien normal puisque l'on paie moins d'impôts. Avoir du liquide en permanence sur soi sous peine d'être coincé à un péage auto, cela fait aussi partie du jeu. J'avais écrit dans mon livre que l'on a parfois l'impression de vivre 10 ans dans le futur ou 10 ans en arrière à quelques instants d'intervalle, et la citation vaut toujours en 2016.

Les USA sont la première puissance mondiale pour de multiples raisons que vous aurez le temps de découvrir, et qui sont probablement différentes de ce que vous imaginiez avant de venir ici.

La liberté a un prix.. Celui d'une vie à peine plus risquée (et encore), mais dont on a le contrôle

Conclusion

En regardant chacun des 5 points précédents, on voit émerger un thème récurrent, qui est que la liberté individuelle est primordiale sans jamais prendre le dessus sur la liberté collective, Avec des lois strictes et respectées, on assure ainsi que la liberté des uns ne s'arrête pas là où commence celle des autres. C'est formidable car nous n'avons par exemple jamais eu de véritable problème de voisinage, et si problème il y a c'est la police qui intervient, pas un voisin furieux et prêt à en venir aux mains.

 Vous vous rendrez rapidement compte que la vie aux USA vous laissera énormément de choix, ce qui peut être déroutant dans la mesure où la France ne nous en laisse pas vraiment (âge et montant de la retraite fixé par le loi, salaires encadrés par des lois, contrats de travails encadrés par des lois, jours de congés fixés par les lois...), mais on s'y habitue rapidement.

Même les bisons sont libres de se promener sur la route en toute impunité ;-)

J'ai apprécié pouvoir prendre six semaines de congés en 2015, tout comme j'apprécierai de pouvoir disparaître pendant un mois complet pour traverser les USA de côte à côte en voiture l'année prochaine.

Pas plus tard que la semaine dernière, j'ai découvert quelqu'un qui a décidé de prendre sa retraite à... 31 ans ! J'aurais également des dizaines d'histoires et d'anecdotes sur le sujet, de personnes qui ont réalisé avec succès des changements de carrière improbables ou décidé de changer de vie du jour au lendemain. Tout ceci est possible pour une bonne est simple raison : Chacun est libre de faire ce qu'il veut !