samedi 27 juin 2015

Yosemite, le long de Tioga Road

Le lendemain de notre visite de Bodie, la météo était redevenue clémente sur Yosemite. Nous en avons donc profité pour escalader la Sierra Nevada à nouveau afin d'explorer l'Est du parc.

Autour de Tioga Pass, les montagnes culminent à plus de 4000 mètres, c'est donc toujours tout blanc

Notre première étape du jour était Olmsted Point, un point de vue qui permet de voir à quasiment 360° jusqu'au Half Dome qui surplombe la vallée. C'est d'ailleurs la première fois que la météo nous donnait la possibilité de le voir après trois jours dans le secteur :

La vue à Olmsted Point

Et de l'autre côté, on peut voir Tenaya Lake au loin, au milieu d'une mer de sapins et d'autres géants de granite :

C'est vert, c'est bleu, c'est beau : C'est Yosemite !

J'en ai profité pour faire une petite photosphère de Olmsted Point, avec deux "photobombers" assis en bas à gauche qui voulaient apparaitre sur Google Maps pour la postérité :

Ensuite, nous sommes retournés à l'Est, avec un premier arrêt à Tenaya Lake dans un très joli cadre granitique :

Tenaya Lake

L'eau toujours aussi claire et turquoise, un régal

Puis nous sommes repartis vers Tuolumne Meadows, pour une petite promenade et pique-nique dans les champs au milieu des marmottes et des pikas. Ce coyote nous a tenu compagnie à plusieurs reprises, approchant jusqu'à trois mètres de nous pour nous fixer, histoire de voir si on lui donnerait Thomas à manger, mais il a bien vu qu'on ne rigolait pas non plus :

Un coyote avec de jolies dents, un brin provocateur et sûr de lui !

Pont sur la rivière Tuolumne

Une bien belle journée à Yosemite ponctuée de jolies petites ballades comme on les aime. La météo étant redevenu nuageuse en milieu d'après-midi, nous avons pris la route pour Bridgeport, où une dernière aventure nous attendait ce jour-là... Ce que nous verrons sur le blog la semaine prochaine !

mercredi 24 juin 2015

La ville fantôme de Bodie

Les villes fantômes (ou semi-fantômes) sont légion en Californie, car apparues par centaines lors de la ruée vers l'or puis désertées une fois la gold rush fever retombée. Bodie est l'une d'entre elles, à 2554 mètres d'altitude et une vingtaine de kilomètres de la ville la plus proche :

Bienvenue un siècle en arrière !

Bodie est cependant une exception, car l'état de Californie en a fait un parc historique, avec pour objectif de maintenir la ville dans un état de "décomposition arrêtée", comme si chaque batisse était restée bloquée en 1962, date à laquelle le parc a été créé.

Vue d'ensemble de Bodie. On aperçoit l'entrée de plusieurs mines d'or sur la colline au fond !

Qui dit parc ne veut cependant pas dire Disneyland pour autant. Vous ne trouverez pas de pop-corn ou de coca-cola à Bodie, mais plutôt des boites de conserves rouillées, des clous et des vitres cassées. L'accès même à Bodie est une expérience en soi, car la route est sineuse et non goudronnée sur les 4-5 derniers kilomètres :

Des bidons rouillés, des casseroles... Comme si la ville avait été abandonnée la veille !

De par son altitude et son isolement, Bodie avait une réputation de ville où les conditions de vie étaient très difficiles. Son fondateur, William S. Bodey, n'a pas survécu à son premier hiver sur place : Il est mort dans un blizzard en novembre 1859 !

De nombreux brigands régnaient également sur la ville, et les fusillades, attaques de banques et de diligences faisaient partir du quotidien, si bien qu'une phrase écrite par une petite fille dans son journal intime est devenue légendaire dans le Far West : "Goodbye God, I'm going to Bodie!" (Au revoir Dieu, je m'en vais à Bodie !)

On peut rentrer dans une ou deux maisons... Où le mobilier est tel quel, recouvert d'une épaisse poussière...

Se promener dans ces rues est tout simplement fascinant. Nous devrions être habitués depuis le temps que nous vivons ici, mais c'est toujours aussi incroyable de voir à quel point les américains ouvrent accès à tout en faisant confiance aux gens (autre exemple : Cap Canaveral en Floride).

N'importe qui pourrait emporter facilement des "souvenirs" de Bodie, puisque tout traine par terre sans barrière ou autre, mais tout reste en place. La zone des mines est cependant fermée pour des raisons de sécurité, ce qui est compréhensible. Pour le reste, on déambule librement au milieu des maisons.

Cet hôtel saloon est l'un des rares debouts à ce jour. A son apogée, Bodie avait 10 000 habitants, 60 saloons et même son propre Chinatown !

Aujourd'hui, il ne reste que 10% des bâtiments de la ville, qui a été ravagée par plusieurs incendies, avant de devenir complètement désertée une fois la plupart des mines vidées de leur or.


Thomas a participé à la préservation de Bodie : Avec des batons, il tapait sur toute planche qui dépassait, comme pour la clouer. Du coup, un ranger du parc lui a remis le badge de "Junior Ranger - California State Parks", qu'il porte sur cette photo !

Notre visite a été écourtée par la météo : Un vent froid puis une pluie battante nous ont littéralement trempés et frigorifiés. Thomas, qui s'éclatait malgré tout à courir partout avec des bâtons et des cailloux, a fini par faire un plat dans une flaque de boue ! Bodie a donc été fidèle à sa réputation. Il est recommandé de la visiter en Juillet - Août, même si la météo peut toujours réserver des surprises à cette altitude.


Même si 90% de la ville a disparu, ça reste assez grand à visiter

Nous n'avons jamais eu aussi froid en Californie que ce jour-là à Bodie ! Mais c'était vraiment une super expérience, et la météo n'a fait que donner du relief au caractère historique de la ville. Nous y retournerons, ça c'est sûr ! D'ailleurs, dès le lendemain nous irons voir une autre ville fantôme... Mais ça ce sera pour un prochain article !


Pour finir, voici un petit diaporama de nos 35 photos de cette journée à Bodie :


vendredi 19 juin 2015

Manger aux USA : Nos tops et nos flops

L'alimentation est toujours un vaste débat pour les expatriés, et c'est le sujet du mois pour le défi blog « The 20th in America » initié par Isabelle du blog FromSide2Side et Laetitia de French Fries and Apple Pie.


Un repas de fast-food typique

Je ne vous apprendrai rien en écrivant que l'obésité touche 35% de la population aux USA. Ne pas prendre de poids est le défi n°1 lorsqu'on vit en Amérique, principalement parce que la nourriture la plus calorifique est la moins chère (fast-foods en tête de ligne) mais aussi parce que l'éducation plus libérale n'incite pas les gens à suivre trois repas par jour, ni à se pencher sur un quelconque équilibre alimentaire.

Ici, le consensus général est que ce n'est pas au gouvernement de dicter aux personnes ce qu'elles doivent manger et comment elles doivent le faire. Chaque individu est libre et responsable de faire ce qu'il veut. Voici donc pour le contexte, passons maintenant aux tops et aux flops !

Un plat de ribs recouvertes de sauce barbecue avec des onion rings, des frites, du pulled pork et du maïs !


Top n°1 : La diversité des cuisines
Peu d'endroits au monde proposent une diversité culturelle aussi riche que les USA, ce qui se traduit par un choix de rêve en terme de restauration.

A Sacramento, on peut manger Mexicain, Grec, Afghan, Japonais, Chinois, Italien, Thaïlandais, Coréen, et j'en oublie... sans avoir à chercher bien loin. J'avoue que nous adorons les restaurants Mexicains et que nous prenons goût à de petits restaus asiatiques de temps à autre. Le dépaysement alimentaire, c'est très sympa !

Top n°2 : Le barbecue
L'assiette en photo ci-dessus résume assez bien mon "best-of" en terme de cuisine barbecue : Pulled pork, ribs à la sauce barbecue, onion rings, maïs... Difficile de cusiner tout ça en Europe pour une raison que j'ignore (sauf les ribs - bien qu'incomparables à celles qu'on trouve dans les restos US !)

Le maïs au barbecue que l'on grignote à l'épi est un pur régal dont on raffole. Même Thomas s'exclame MAZIS ! MAZIS ! (oui, Thomas trouve que mazis c'est mieux que maïs) quand il voit le barbecue tourner.

Un resto Mexicain, c'est juste le pied !

Flop n°1 : Le pain
Ah, une bonne baguette farineuse et croustillante... C'est globalement un rêve pour nous désormais, car même si Adeline arrive à nous faire du très bon pain, elle ne peut pas en faire tous les jours non plus. Ici, le pain n'est que rarement au menu, et ce qu'on trouve le plus communément c'est le pain de mie, généralement spongieux et sans goût. On apprend donc à s'en passer, et ce n'est que pour mieux l'apprécier quand on rentre en France !

Flop n°2 : Le café
Aussi bizarre que cela puisse paraître, un pays qui consomme autant de café a bien du mal à en avoir de bonne qualité. Ici, les gens le prennent généralement ultra-allongé et dilué dans de la crème et tout ce qu'ils peuvent mettre dedans. C'est simple, certaines recettes de Starbucks dépassent les 500 calories, comme un Big Mac de McDonald's !
On en ramène donc régulièrement de France pour la maison, même si avec notre cafetière Keurig, on a désormais quelques marques qui nous plaisent.

La carte de l'obésité, où la Californie gagne, comme sur les terrains de sport ou en business, quoi !

Bien évidemment, on pourrait parler de toutes les spécialités françaises qui nous manquent ici, tout comme la quasi-absence des restaurants Français alors que les Italiens sont partout, mais je m'écarterais du sujet du jour.

La conclusion, c'est que si l'alimentation est différente, on finit par s'y retrouver tout de même en changeant nos habitudes et en découvrant de nouvelles cuisines. Après tout, si on part vivre à l'étranger, c'est pour voir de nouvelles choses, non ?


mercredi 17 juin 2015

Mono Lake le magnifique !

Après notre première journée à Yosemite, nous avons rejoint Lee Vining au bord de Mono Lake. Autant vous prévenir tout de suite : A l'Est de la Sierra Nevada, tout semble si différent. Finies les villes et les champs cultivés, place à un paysage brut, sauvage, plus aride aussi. C'est le Far West à l'état pur avec ses grandes étendues sauvages, désolées, magnifiques !

En route pour Mono Lake, au revoir les routes goudronnées !

La spécificité qui fait la renommée de ce lac, ce sont les tufas, ces colonnes de roche poreuse formées par des dépôts de calcaire dus à de multiples petites résurgences d'eau chargée en calcium sous le lac :

Un ciel gris, une eau bleue, des tufas = une bien jolie photo !

Vue de près, l'eau du lac a un aspect huilé et visqueux assez étrange. Le lac est également tellement salé qu'aucun poisson n'y vit. Il parait que nager dans le lac est une expérience unique, car on y flotte pratiquement sans effort, ce que nous n'avons pas essayé :

A vue d'oeil, l'eau du lac ne donne pas forcément envie d'y faire trempette...

Il existe plusieurs "zones" à tufas, la principale étant située au sud du lac. On y accede par une route caillouteuse sur quelques centaines de mètres, d'où partent ensuite quelques sentiers de promenade qui permettent de se promener au milieu des tufas :

Une petite île de tufas

Un peu plus loin, au niveau de Navy Beach, les tufas sont moins impressionnantes, mais les grands espaces et le sentiment de solitude sont eux bien présents. Cette plage a été nommée ainsi car une base secrète de la Navy aurait été installée ici il y a bien longtemps afin de mener des expériences top-secrètes :

Tufas vers Navy Beach

C'est tout simplement magnifique !

Autour du lac, le paysage n'est pas en reste, avec de nombreux sommets enneigés, et les îles sur le lac sont en fait des cratères volcaniques. Plusieurs cratères se trouvent également dans les environs du lac :

Montagnes enneigées à l'horizon tandis que ce cratère au milieu du lac est éclairé par un grand rayon de soleil

Côté Sierra Nevada, les montagnes sont majestueuses et quelques cabanes abandonnées sont une invitation pour la photographie :

Sacramento et San Francisco semblent bien loin !

La météo était aussi capricieuse qu'à Yosemite la veille et nous avons essuyé une impressionnante averse de grèle ce jour-là, ainsi que quelques averses de pluie. Mai 2015 a été le mois le plus pluvieux de l'histoire des USA, qu'on se le dise ! Même si la Californie hors montagnes a été la moins touchée du continent (il a plu 2 fois à Sacramento, yeah !)

Faire de jolies photos était un vrai challenge (assez bien relevé, je trouve !) car en mode panorama photosphère, voici à quoi ressemblait le ciel autour du lac. On voit même de grand rideaux de pluie sur Lee Vining, et il faut zoomer pour voir les tufas sur le lac :


Vous trouverez pour finir notre diaporama de photos de Mono Lake ci-dessous. Nous voulions explorer la région plus en détails depuis longtemps, et nous n'avons pas été déçus ! La suite de notre road-trip sera du côté de la ville fantôme de Bodie, à une heure de route de Mono Lake environ.

dimanche 14 juin 2015

Yosemite dans la tourmente

Il y a quelques semaines, nous avons profité du week-end prolongé de Memorial Day pour faire un petit road-trip de 4 jours dans la Sierra Nevada. La météo nous ajoué des tours avant et pendant le voyage, ce qui était sympa car l'occasion de voir ces paysages sous différents ciels. Tout ceci a commencé à Yosemite :
C'est nuageux, mais ça reste beau !

Le ciel était vraiment couvert sur la vallée, rien à voir avec notre première visite en 2009. Du coup, on a profité pour photographier ce qui était visible, comme les magnifiques chutes de Yosemite Falls :

Lower Yosemite Falls

La vallée ayant longtemps été habitée par les Ahwahnechee (ou Ahwahnee pour ceux à qui deux h et deux e dans un même nom suffisent), un village indien a été reconstitué et se visite juste derrière le visitor center. Il y a une batisse pour les rituels religieux qui est toujours utilisée par les Ahwahnechee à ce jour, ce que je trouve épatant.

Quelques tipis des indiens Ahwahnechee

Nous avions décidé de ne rester que quelques heures dans la vallée, les nuages ne laissant rien présager de bon pour le passage du col de Tioga, lequel n'arrêtait pas d'ouvrir et de fermer avant notre départ, la faute à la neige... Et il nous fallait absolument passer de l'autre côté de la Sierra Nevada pour les 3 nuits d'hôtel suivantes. A l'entrée du parc le matin, voici ma conversation rassurante avec le ranger :
- Le col de Tioga est ouvert ?
- Oui, depuis 10 minutes (ah, on ne savait pas qu'il avait fermé durant la nuit !)
- Il y a des risques de neige aujourd'hui ?
- Oh oui, toujours ! Je serais vous, je traverserais maintenant pour être sur !

Sauf qu'il était 9h30 du matin et que venir à Yosemite sans faire un tour dans la vallée inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco, ça aurait été dommage...

Une dernière vue sur la vallée brumeuse

Avant de traverser le parc, nous prenons notre pique-nique au pied d'El Capitan. Alors que nous avons pratiquement fini, nous voyons un ranger patrouiller à pied, visiblement préoccupé. Il regarde dans les voitures stationnées, fait des allées et venue le long du parking, parle à son QG via sa radio... Puis il pique en sprint dans le sous-bois comme si il voulait attraper quelqu'un !

Il réapparait visiblement bredouille, deux minutes plus tard, retournant à son 4X4 pendant que nous montons dans la voiture. C'est alors que nos voisines de pique-nique regardent stupéfiées en direction du même sous-bois... Je me retourne et là...

Ce gros nounours par l'odeur alléché se dirigeait tout droit sur nous ! C'est d'ailleurs flou car j'étais en train de faire dans mon pantalon là...

On prend quelques photos depuis la voiture, mais l'ours semblait déterminé à venir tout droit vers nous... Jusqu'à ce qu'une patrouille de rangers débarque, stoppe le pickup juste derrière nous, et fasse fuire l'ours en lui courant après. Voilà donc ce que le ranger essayait de faire, ayant apparemment fait appel aux renforts pour y arriver ! Deux passages à Yosemite, deux rencontres avec des ours sauvages ! On n'en a jamais croisé ailleurs que là bas, d'ailleurs.

Thomas tout fou dans la neige à Tioga Pass

Nous arrivons en même temps que la neige au col de Tioga, après une heure de route dans un épais brouillard. Soulagés de pouvoir passer, nous allons désormais dormir à Lee Vining, 20 minutes plus loin et 1000 mètres d'altitude plus bas, suffisant bas pour ne pas avoir de neige (en mai), et suffisamment proche pour pouvoir revenir dans Yosemite quand la météo sera meilleure, ce que nous ferons le surlendemain.

9945 mètres d'altitude ? Ah non, c'est des pieds. N'empêche que ça fait 3031 mètres d'altitude, et qu'il n'existe aucun col aussi haut en Europe !

Prochaine étape de ce road-trip : Mono Lake à suivre dans la semaine sur le blog !


mercredi 10 juin 2015

Comment ça marche, les jours fériés aux USA ?

Alors que la France vient de passer le mois des ponts (ou viaducs parfois), aux USA nous avons eu notre premier véritable jour férié de l'année hors jour de l'an. C'était Memorial Day (le dernier lundi de mai, cette année c'était donc le 25 mai), un jour en l'honneur de tous les soldats morts pour l'Amérique, qui est aussi considéré comme le coup d'envoi de la haute saison touristique partout sur le territoire.
Les drapeaux sont de sortie pour Memorial Day !

Aux USA, le nombre de jours fériés dans l'année dépend entièrement de votre employeur. Car voyez vous, il y a des tonnes de jours fériés potentiels en dehors des jours "majeurs" comme Thanksgiving (le 4ème jeudi de novembre), Noel ou Independence Day (le 4 juillet). Certains états ont même des jours fériés particuliers, comme la Californie avec le Rosa Parks Day (4 février). Voici une liste à rallonge de tous les jours fériés possibles aux USA.

En général, les employeurs donnent tout ou partie des jours de cette liste à leurs salariés :


Bon, je n'ai encore jamais vu une boite qui donnait tous ces jours là. Il y a même des jours fériés dont j'ignorais totalement l'existence ! Vu que l'on habite Sacramento, une capitale, il y a énormément de gens qui travaillent dans le secteur public, surtout au centre ville (environ 75% ). Du coup, il m'est arrivé de trouver la ville complètement désertique certains jours, comme le Cesar Chavez Day, car tous les employés du secteur public ne bossaient pas. 

Une petite leçon d'anglais US (pour changer)

Si vous regardez la liste ci-dessus, vous verrez qu'aux USA un jour férié est toujours désigné par le terme "holiday". En anglais brittanique, holiday désigne des vacances au sens général du terme, alors qu'aux USA dans ce cas on parle de vacation. Plus fort encore, si on vous demande "what are you doing for the holidays?", ça ne veut pas dire "Que fais tu pour tes vacances ?" mais "Que fais tu pour les fêtes de fin d'année ?". Donc "the holidays" = "fêtes de fin d'année".

Happy Holidays = Joyeuses fêtes !


Différences majeures par rapport à la France

Une fois que vous avez la liste des jours fériés donnés par votre entreprise (une dizaine en moyenne - comme en France pour le coup), la beauté de la chose est vous êtes CERTAINS d'avoir effectivement ces jours fériés TOUS LES ANS. Ceci pour deux raisons :

  1. Les jours fériés US sont souvent définis comme "le premier lundi de septembre" (ça c'est Labor Day, la fête du travail et la fin de la haute-saison touristique) ou "le 4ème jeudi de novembre (Thanksgiving). Donc ceux-ci ne tombent jamais sur des week-ends.
  2. Certains jours comme le 11 novembre (Veterans Day) ou Noel peuvent tomber le week-end. Dans ce cas, la règle est que si le jour tombe un samedi, alors le vendredi sera férié à la place du samedi. Et si le jour un tombe un dimanche, alors le lundi sera férié. C'est pas magnifique ça ?
Une autre différence majeure par rapport à la France, c'est que même lorsqu'un jour est férié... La plupart des magasins sont ouverts ! Je ne me souviens pas être tombé sur un magasin fermé lors d'une public holiday, mais dans le même temps trouver un magasin fermé aux USA tient déjà du miracle en temps normal, alors...

Conclusion

Du coup, les jours fériés aux USA c'est vraiment sympa. Vu que les américains n'ont pas beaucoup de vacances, ils profitent énormément de ces jours pour voyager, ce qui nous incite souvent à essayer de voyager en dehors de ces périodess pour être plus au calme. Ou alors il faut raisonner à l'inverse de tout le monde, ce qui marche tout aussi bien, comme on peut le voir à la dixième seconde de cette vidéo, ou nous allions à Yosemite le jour de Memorial Day, alors que tout le monde faisait le chemin inverse :

lundi 8 juin 2015

Road-trip #3 : De Big Sur à Joshua Tree via Hollywood

Voici le résumé final de notre troisième grand road-trip californien, avec 8 jours de voyage et 2232 kilomètres à la clé, nous menant pratiquement jusqu'à la frontière mexicaine. D'ailleurs, comme lors du road-trip précédent, nous avions pris nos passeports en cas de contrôles d'immigration sur la route, ce qui est effectivement arrivé vers la Salton Sea :


Ces 8 jours se sont déroulés de la façon suivante, avec les distances et les liens vers chacun des articles du voyage :

  1. Départ de la maison (A et J sur la carte) et route jusqu'à Santa Cruz (B sur la carte). 250 kms de route.
  2. Semi-marathon de Santa Cruz le matin, puis une petite heure de route (70 kms) jusqu'à Monterey. Visites de Monterey et Carmel (C).
  3. Route a travers Big Sur, Highway 1 jusqu'à Morro Bay (D) et nuit sur place. Environ 250 kms pour 6 heures de route tellement c'était beau ! Nombreux arrêts en chemin.
McWay Falls le long de la Highway 1

4.  Route entre Morro Bay et Santa Barbara, en passant par San Luis Obispo,  Solvang, Pismo Beach. Environ 200 kms. Visite de Santa Barbara (E).
5. Nous rejoignons Los Angeles (F) via Malibu. Environ 200 kms et la joie du trafic routier dans LA. Visites de Venice Beach et Hollywood.

Venice, sa plage et ses canaux, et rien de tout ca sur cette photo !

6. Route vers Palm Springs puis Salton Sea. 450 kilomètres, les distances s'allongent vite quand on arrive dans le désert. Visite de Palm Springs et de plein de choses bizarres le long de la Salton Sea. Nuit à Palm Springs (G)

Dans les rues de Palm Springs

7. Route vers et visite de Joshua Tree National Park puis retour sur San Bernardino (I) avant le long chemin retour vers le nord. Environ 350 kms de route.
8. Retour à la maison sur toute la journée. Environ 750 kms avec pas mal de détours et de fausses pistes... La faute à vouloir visiter Sequioa National Park en dernière minute avant de réaliser qu'il y avait encore trop de neige là bas. Difficile à imaginer lorsqu'on vient de passer quelques jours dans le désert.

Joshua Tree National Park

Avec une moyenne de 270 kms par jour, cet itinéraire était parfait pour bien avoir le temps de visiter chaque endroit. Seul le dernier jour était volontairement chargé en route, car il fallait bien rentrer ! 

Pour la première fois, nous avons laissé plein de petits "trous" dans nos visites (aquarium de Monterey, Hearst Castle, LA vue très superficiellement, etc.) afin de nous laisser de nouvelles choses à faire pour nos prochains voyages à chaque endroit. Une nouvelle forme de luxe !

Santa Barbara

Globalement, c'était un très beau voyage avec une rare variété de paysages, puisque nous sommes passés de l'océan au désert avec des étapes par des endroits aussi diamétralement opposés que Santa Barbara et Bombay Beach. Dépaysement total garanti ! 

Palm Springs Skyline

Et puis moi qui n'ai jamais compris comment des personnes pouvaient aller systématiquement en vacances au même endroit chaque année, ou ne serait-ce que rester une semaine ou deux au même endroit, je dois avouer qu'après avoir vu Palm Springs et Santa Barbara, je pourrais me convaincre de faire ce genre de chose d'ici quelques années. 

Mais il y encore trop d'endroits magnifiques à visiter tout partout en Amérique du Nord et ailleurs dans le monde avant d'en arriver là !

mercredi 3 juin 2015

Joshua Tree National Park

Joshua Tree est un parc national que nous avons visité durant notre road-trip dans le sud de la Californie en avril dernier. C'est d'ailleurs le dernier article (et la dernière destination) de ce road-trip !

Voici un Joshua Tree, tel qu'on en trouve des centaines dans ce parc national

Situé à une heure de route de Palm Springs, Joshua Tree NP se trouve à la rencontre de deux déserts différents, avec deux types de paysages bien distincts. Au sud, on commence avec un paysage plutôt aride, avec quelques buissons tout gris :

Autour de Cottonwood Spring, c'est bel et bien le désert !

A Cottonwood Spring, une source est à l'origine d'une véritable oasis, incroyablement dense et verte, comme dans un mirage :

Palmiers, feuillus, tout le monde veut sa place dans l'oasis !

Puis on remonte vers le nord, traversant de grandes étendues désolées, jusqu'à Cholla Cactus Graden, une petite zone où l'on trouve une belle étendue de cactus Cholla :

Les cactus Cholla et la vue jusqu'à l'infini, ou presque...

Certains étaient en fleur, ce qui était assez joli. Mais c'était surtout l'occasion pour Thomas d'apprendre le mot "cactus" et "attention, oulala ça pique" (sans avoir essayé d'y toucher cependant !) :

Et oui, c'est aussi ça la Californie !

Ensuite, nous quittons le désert du Colorado pour entrer dans le dsert de Mojave, et là le paysage varie complètement, avec de gros rochers de granite et des Joshua Tree à parte de vue :

Dans le désert de Mojave

Nous avons ensuite parcouru plusieurs sentiers de randonnée, profitant d'une température parfaite pour se promener dans le désert (autour de 26°) sans mourir de chaud. Une autre excellente raison de visiter ce parc en avril, c'est que certains cactus sont en fleur, et que c'est vraiment magnifique :

Voilà des couleurs qui changent un cactus !

Ca pique toujours malgré tout, mais ça a un look plus sympathique avec des fleurs. Evidemment, c'est moins impressionnant qu'un grand champ fleuri, mais hé on est dans le désert, alors on fait avec ce qu'on a :


En fin d'après-midi, nous apprécions le panorama depuis Keys View, à 1581 mètres d'altitude. Au loin, on peut deviner Plam Springs et les autres villes de la vallée de Coachella, même si un léger smog de pollution poussé par les vents depuis Los Angeles peut parfois gacher la vue. Ce jour-là, c'était plutôt bien :

Vue depuis Keys View

Et voilà pour Joshua Tree National Park ! Une super visite pour amoureux du désert, loin des foules (cela va de soi) et avec un dépaysement garanti. Toutes nos photos du parc sont en diaporama ci-dessous :