jeudi 26 juin 2014

Prêts pour le grand départ

Dimanche dernier a eu lieu le baptême de Thomas. L'événement servait également de fête de départ, ce qui explique le gâteau de baptême pour le moins original :

Le gâteau de baptême très californien : Cable car, Golden Gate, palmiers, Painted Ladies de San Francisco.... Le tout sur une valise ! Une réalisation spectaculaire de Blandine de My Little American Bakery !

Mardi et mercredi, c'était le grand déménagement ! L'équipe d'AGS est venue emballer toute la maison et mettre le tout en conteneur :

235 paquets en tout, pour une journée complète (9h - 19h) d'emballage par 3 déménageurs (sans compter quelques dizaines de cartons faits par nos soins au préalable)

Le conteneur et son camion bloquent la rue pour 2 heures de chargement le mercredi matin

Ca y est, tout est emballé ! Il reste même un peu de place. Le conteneur peut être scellé. Direction Strasbourg par la route, puis Anvers par train, puis Oakland en Californie par bateau...

En parallèle, nous avons aussi vendu nos deux voitures ainsi que les derniers objets non "déménageables" en raison de leur volume et de leur consommation électrique pas adpatée au 110 volts US (frigo, machine à laver, etc.). Aujourd'hui jeudi, nous signons la vente de la maison. Dimanche, la vente de la 2ème voiture. Et lundi, ce sera l'avion ! 17 heures de voyage via Atlanta en Géorgie. 

Voilà pour les nouvelles. Quel projet ! Nous touchons au but ! So far so good!

Pour finir, une petite citation sur laquelle je suis tombé hier, et qui semblait assez bien coller à notre situation du moment :

“There’s a way of playing safe, there’s a way of using tricks—and then there’s the way I like to play, which is dangerously, where you’re going to take a chance on making mistakes in order to create something you haven’t created before.” 

 -Dave Brubeck

Prochain article dans une semaine... Depuis la Californie !

mercredi 18 juin 2014

L'histoire d'Interstate 21 LLC

Et voilà, les visas sont arrivés à la maison ! A la demande de plusieurs lecteurs, avant le déménagement et le grand départ, je profite de l'occasion pour vous donner davantage de détails sur mon entreprise, Interstate 21 LLC !

3 visas tous beaux tous neufs ! 

1) Le choix du visa E2

Au départ, nous voulions (re)venir vivre aux USA, comme beaucoup de monde. Je travaillais en tant que consultant indépendant dans l'informatique en France et j'avais bien dans l'idée de poursuivre cette activité aux US puisque 80% de mes clients sont en Amérique du Nord. 

Chercher à obtenir un visa de travail (H1B) était exclu : Le processus ne se déroule qu'une fois par an, limité par un quota de 65 000 visas pour plus du double de demandes. Il y a donc un tirage au sort préalable pour déterminer quels dossiers traiter. En plus, ce visa ne permet pas au conjoint de travailler. Je n'avais pas envie de laisser notre avenir se décider à pile ou face, d'autant plus qu'Adeline n'aurait pu que rester à la maison !

J'ai ensuite découvert le visa investisseur E2 : Pas de quota, renouvelable à l'infini, le conjoint peut travailler, obtention "rapide" à partir du moment ou l'investissement remplit les conditions requises. Un visa très intéressant ! Mais avec une vraie difficulté : Investir un montant "substantiel" dans un business afin de créer une activité qui permette de faire vivre plusieurs Américains et pas la seule famille de l'investisseur.

Présentation de la société sur la page des résidents de The Office of Silicon Valley

2) Le choix de l'activité

Mes premières consultations avec des avocats d'immigration m'orientaient plutôt vers l'achat d'un business existant : Cela semblait plus "sûr", surtout que dans ce cas il est possible de faire en sorte que l'argent soit investi seulement une fois le visa accordé, donc pas de risque de perdre son investissement si le visa est refusé.

Du coup, nous songions à acheter un petit salon de thé / café pour Adeline, à transformer "à la Française". Nous avons contacté plusieurs vendeurs, les prix semblaient coller, et nous pensions vraiment poursuivre dans cette voie. Jusqu'à ce qu'un avocat me dise : "Vous êtes dans l'informatique ? Vous avez déjà des clients là-bas ? Utilisez cette activité pour le visa, vous aurez moins d'argent à investir, et vous avez plus de chances de réussir !". Examples à l'appui, il m'avait convaincu, d'autant plus que je comptais de toutes façons poursuivre mon activité aux US. Le choix était fait !

Notre bureau et QG de Sunnyvale, "The Office of Silicon Valley"

3) Le démarrage de l'activité

En janvier, je déposais donc les statuts de l'entreprise. Interstate 21, LLC devenait une "Limited Liability Company" de l'état de Californie (équivalent d'une SARL en France). Pourquoi "Interstate 21" ? La spécialité qui m'apporte le plus de clients est le développement d'applications web basées sur Google Maps. Qui dit carte dit route, j'ai toujours trouvé le panneau des autoroutes US (les "Interstate highways") sympa, 21 est mon jour de naissance, et par un miracle providentiel, l'interstate 21 n'existe pas. Le nom était donc tout trouvé !

Durant notre voyage en Californie de février, j'ai ouvert le compte en banque, loué les bureaux, embauché un employé... Le projet décollait ! Ces six derniers mois, en plus de mes contrats avec divers clients, j'ai développé le premier produit commercialisé par Interstate 21 :  Route Planner, une solution de planifications de routes pour petites sociétés, commercialisée sur www.routeplannertool.com.

Aujourd'hui, une vingtaine de clients potentiels testent le produit. J'avais déjà rencontré certains d'entre eux durant notre voyage de début d'année. J'ai désormais hâte d'être sur place pour accélérer les choses !

Exemple d'une aplication web réalisée pour des promoteurs immobiliers Texans

Voilà pour les informations concernant notre start-up ! Cela vous donne certainement une idée plus précise du travail requis pour obtenir un visa E2 (je suis mort, croyez-moi !). C'est aussi un minuscule aperçu du contenu de notre dossier de demande de visa.

Si vous avez d'autres questions, n'hésitez pas à utiliser les commentaires ou à nous écrire (e-mail ci-dessous). C'est toujours un plaisir pour nous d'aider les futurs expats !

Pour plus d'infos :

Vous pouvez aussi nous écrire ici :




mercredi 11 juin 2014

Jour de victoire !

Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait. 
Mark Twain

Il y a environ un an, nous nous lancions dans un projet un peu fou. Sitôt Thomas né, je quittais mon emploi dans un grand groupe Français pour consacrer toute mon énergie au développement de ma propre entreprise. Finies les feuilles de paye qui tombent en fin de mois, place aux couches, aux nuits et aux rémunérations en dents de scie !

Puis j'ai commencé à consulter des avocats d'immigration, sur une période allant de septembre à décembre 2013. C'était décidé, Thomas ne grandirait pas en France. Pas dans ces conditions, pas au milieu de cette déprime ambiante. Nous voulions des sourires et du ciel bleu, tout en ayant conscience que le chemin serait long et difficile : Nous avions choisi la Californie !

Le soleil de Santa Cruz en mars dernier... De quoi booster la motivation !

C'était pourtant impossible. Les avocats m'annoncaient qu'il faudrait investir au moins 100 000$ dans une entreprise pour obtenir le visa. Eux-mêmes affichaient des tarifs variant entre 5000 et 6500$ pour nous assister dans le processus. Rien que ça. C'était dingue, cher, risqué, sans garantie, sans filet. Et l'échec n'était pas une option. Alors j'ai bossé comme un malade, week-ends et jours fériés inclus. D'une part pour constituer une partie du capital à investir, d'autre part pour prouver que le projet était viable et non-marginal, qu'il apportera quelque chose à la société Américaine. 

Sans jamais baisser les bras. Six mois, c'est long ! Heureusement, Adeline et Thomas étaient à 100% avec moi. Il le fallait pour réussir. Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis dit : "Plus jamais je ne ferai ça. J'ai eu ma dose de challenge. C'est trop long, trop difficile !"


Alors, lorsque nous avons pris place dans la salle d'attente de l'ambassade, entre les portaits de Barack Obama et de John Kerry, il y avait certes pas mal de confiance, mais aussi beaucoup d'impatience (et de peur, et de stress, et tout ça !). Car tout ce processus allait prendre fin d'ici quelques minutes. Tout le monde savait que nous aurions ce visa, nous disait de ne pas nous inquiéter. Mais il fallait finir le travail en beauté.

Au bout d'une heure quinze d'attente, nous sommes appelés au guichet pour l'entretien final. Si "Impossible n'est pas Français", c'était le moment où jamais de le prouver. Je réponds avec assurance aux questions concernant l'entreprise, en ayant très vite le sentiment que l'affaire est déjà entendue. Les questions s'enchainent, en toute décontraction, avec le sourire. Au bout de 5-10 minutes, le vice-consul conclut : "I'm granting you the visa". Je vous donne le visa ! Ma réponse : "For how long?", pour combien de temps ? "5 years". Cinq ans, durée maximale ! Finir en beauté, réussir l'impossible... J'avais envie de crier de joie au milieu de l'ambassade ! Quel soulagement !

Dans l'émotion, nous oublions de récupérer nos casse-croutes laissés vers les gardes au poste de sécurité de l'ambassade... Nous avons déjà la tête ailleurs. Ce 4 juillet, c'est promis, je ne travaillerai pas. Il sera temps de célébrer notre nouvelle indépendance ! Car cette fois-ci, nous pouvons le dire haut et fort :

A NOUS LA CALIFORNIE !!!!



lundi 2 juin 2014

Dernier mois en France

Alors que Juin débute, tout semble s'accélérer désormais. L'entretien à l'ambassade aura lieu la semaine prochaine, le déménagement dans trois semaines... Le sprint final est lancé !

Les cartons sont là, l'emballage peut commencer

Le plus amusant, c'est que tout le monde nous demande : Vous avez déjà trouvé une maison là-bas ? Ce à quoi nous répondons : Non, non, on a encore le temps ! La priorité, c'est vendre nos voitures et les meubles dont on doit se débarrasser pour que tout puisse rentrer dans le conteneur maritime. Pour les meubles, l'objectif est quasi atteint .Merci "Le Bon Coin" - nous avons encore 20 annonces actives à ce jour sous le pseudonyme Californiens. Ça ne s'invente pas !

Pour les voitures, si quelqu'un est intéressé, ça se passe ici et . Si personne n'en veut, on les abandonnera dans un champ, tant pis. Ce n'est pas ça qui va nous empêcher de partir, non mais !

Il y en a au moins un qui s'éclate lorsqu'on vide les tiroirs !

Le plus long, c'est au final l'inventaire du déménagement. Lister et évaluer tout ce qu'on emmène, ça prend un temps fou. L'étape est obligée pour l'assurance, nous nous y plions donc depuis plusieurs jours.

Voilà des guides qui vont servir dès notre arrivée... A mettre dans les valises plutôt que dans les cartons !

Parmi les anecdotes "amusantes" de cette expérience se trouvent en tête de liste les justificatifs. Et oui, en France on n'a pas le droit de résilier des abonnements comme ça sans donner de raison. La liberté, c'était avant. On exige donc des factures de la nouvelle adresse (que nous n'avons pas) ou des attestations de l'employeur : "Je certifie, en tant que gérant d'entreprise aux USA, avoir besoin de moi-même sur place pour m'auto-embaucher et gérer l'activité". Nan mais sérieusement... Je vous rassure, je n'ai pas encore eu à écrire cette lettre. L'avocat d'immigration a décidé d'envoyer une facture à mon nom à notre bureau de Sunnyvale, me fournissant ainsi un précieux justificatif de "nouvelle adresse". C'est chanceux car toutes les autres factures sont au nom de la société !

Une bibliothèque vidée, 3 cartons de faits. Suivant !

Tout va donc pour le mieux et de plus en plus vite... Ce dernier mois va filer comme un éclair ! C'est à la fois excitant et stressant. On a toujours l'impression d'oublier quelque chose, de ne pas savoir si on aura le temps, si on aura... nos visas ! Réponse la semaine prochaine. En attendant :