samedi 24 octobre 2015

Avoir un bébé aux USA

Lors de notre première expatriation, l'une des raisons pour laquelle nous avions décidé de rentrer était d'aggrandir la famille. Nous ne nous imaginions alors pas avoir un bébé aux USA, d'une part parce qu'il nous semblait important d'avoir la famille à proximité pour la naissance de Thomas, d'autre part parce que le système de santé aux USA nous faisait un peu peur.

Alors qu'en a-t-il été avec l'arrivée de Clara ? A quoi ressemble l'expérience d'une naissance aux USA ? C'est ce dont je vais vous parler aujourd'hui.

Clara le jour de sa naissance

1) Le suivi avant la naissance

Nous nous attendions à avoir deux échographies en tout et pour tout, soit une de moins qu'en France. Dans les faits, Adeline a eu 4 échographies "classiques" puis au moins une par semaine durant les 3 derniers mois, voire carrément deux par semaine le dernier mois !

Il a suffit qu'Adeline ait une seule fois une tension à peine élevée pour qu'un suivi hebdomadaire se mette en place jusqu'à la naissance. Le suivi était donc tout simplement exceptionnel, avec zéro place pour la moindre prise de risque.

Clara et son petit bracelet. Adeline et moi en avions un aussi pour nous identifier comme ses parents, et Clara avait également un bracelet électronique à la cheville qui aurait sonné l'alarme si elle quittait la zone des nouveaux-nés ! Sécurité maximale !

2) Le mois avant l'accouchement

Nous avons eu droit à une fausse alerte début septembre. Lors d'une de ses visites hebdo, l'infirmière a jugé que le rythme cardiaque de Clara descendait trop bas par moments, et qu'il fallait aller en urgence à l'hopital pour qu'une sage-femme prenne les choses en main.

L'occasion pour nous de faire une première répétition en mode panique, pile à l'heure de sortie des bureaux pour ajouter le stress du traffic dense et  ralenti. Au final, le rythme cardiaque était parfaitement normal, c'était donc une fausse alerte. Mais encore une fois : Dans le doute, on escalade tout de suite à l'étape suivante pour ne pas prendre de risque.

En salle d'accouchement, l'écran du monitoring pour suivre les contractions

3) Le jour de l'accouchement

Le jour J, nous sommes arrivés à l'hopital juste avant 7 heures du matin. Adeline sentait depuis 4 heures du matin que le jour était venu, et la prise en charge a été remarquable. Tout le monde se présente, note son prénom sur un tableau dans la salle de sorte à ce qu'aucun "intrus" ne vienne perturber le process.

Car de process il est bien question : Chaque examen et chaque mesure sont entrés dans l'ordinateur avec des commentaires sur l'état du moment. N'importe quel docteur peut arriver pour prendre la relève et récupérer toutes les informations en quelques instants, avec la chronologie des événements à la seconde près.

Durant les deux premières heures, nous n'aurons pas une seconde pour nous : Tout se met en place et nous est expliqué en détails. C'est simple, on sait que tout va bien se passer car tout le monde est super sympa, attentif et attentionné : On n'a pas l'impression qu'ils font ça dix fois par jour, ils vivent le moment comme nous et avec nous, comme si c'était un peu leur bébé qui allait naitre aussi !

Une petite cuisine comporte un frigo avec des dizaines de petits repas comme celui-ci pour les "coachs" qui accompagnent la maman durant cette intense journée. Café et jus d'orange sont également disponibles à volonté, on se sert comme on veut et quand on veut !

4) L'accouchement

A l'image de ce pays, tout est allé très vite. A 14h40, la sage-femme vient effectuer un dernier contrôle et dit qu'on est dans la dernière ligne droite. L'infirmière nous demande nos pronostics : Je lance 15h10, Adeline 15h20. A 15h09, le staff est tout autour du lit pour l'accouchement. A 15h11, Clara est née !

Après, on avait l'impression d'être juste les trois au monde même si le staff s'affairait tout autour mais on ne les voyait plus, car ils nous laissaient vraiment tranquilles. On me dérangera juste pour couper le cordon ombilical, car il faut bien que le papa fasse quelque chose tout de même ! Ah oui, j'ai aussi préparé les papiers du certificat de naissance. Aux USA, il y a toujours un middle-name en plus du prénom usuel : Nous avions décidé que ce serait Clara Emilie !

Puis ce sont les mesures et tests d'usage, semblables à ceux pratiqués en France, avant les premiers vaccins, puis quelque chose de sympa, la première prise d'empreinte des pieds et des mains en souvenir :

Premières empreintes pour Clara, avec un système qui ne salit pas le bébé mais qui produit de belles empreintes sur un beau diplôme à son nom !

5) Après l'accouchement

Là aussi tout va très vite, et tout est maitrisé et contrôlé de A à Z. Même si tout va très bien pour Adeline et Clara, les tests s'enchainent. La première nuit, toutes les deux heures les infirmières viennent s'assurer que tout va toujours bien. Et dès le matin, vu que tout est OK, on demande à Adeline si elle veut rentrer à la maison... maintenant !

Toute la famille est donc réunie à la maison 23 heures (!) après l'accouchement. Expérience idéale pour nous tous, qui sommes ravis d'être réunis sous le même toit aussi vite, même si toute une batterie de rendez-vous sont déjà prévus pour le suivi de la maman et du bébé dans les jours et semaines qui viennent.

Pour information, une journée d'hopital coûte 2000$. Donc on est doublement content ne pas y rester trop longtemps !

Le test d'audition ou comment faire la photo de l'année ! Avec le petit noeud sur le bonnet préparé par une infirmière et les écouteurs sur les oreilles, Clara a un look inimitable !

Au final, les peurs que nous avons eues par le passé étaient totalement infondées. Aux USA, la santé est un système globalement privé, et je pense que la qualité s'en ressent largement. Qui dit privé dit concurrence, dit obligation de résultat et donc faux-pas totalement interdit. Aucune place au hasard quand une erreur peut détruire la réputation d'une marque et donc de centaines d'hopitaux et dizaines de milliers d'employés !

On nous a même raccompagné jusqu'à la voiture (après avoir vérifié notre siège auto - d'ailleurs jugé peu sûr car les normes US sont différentes des normes françaises - si bien qu'on a cru qu'ils ne nous laisseraient pas partir !) pour que l'hopital garantisse à 100% que tout était OK lors de notre sortie !

Nous avons d'ailleurs reçu au moins trois enquêtes à remplir depuis la naissance de Clara pour vérifier que toutes les explications nous avaient été données, et tous les processus bien suivis. Le système est bien huilé, c'est vraiment impressionnant.

Clara à la maison !

6) Le coût de l'opération

Ca reste l'inconnue car nous n'avons pas encore reçu la facture... Pour le moment, nous avons payé 450$ au total pour l'ensemble des visites préalables (grosso modo 10 fois 45$). Et nous nous attendons à payer au moins 4500$ en plus pour l'accouchement, même si je me suis préparé psychologiquement à ce que cela nous coûte 6200$ au final, car c'est le maximum "out of pocket" que notre assurance autorise par assuré et par an : Au delà, l'assuré en question (Adeline dans ce cas) ne paie plus rien.

Bien évidemment, cela s'ajoute aux 850$ par mois payés pour l'assurance santé, qui devraient d'ailleurs désormais devenir 1000$ par mois avec l'ajout de Clara. Vous trouvez que c'est beaucoup ? Oui, je suis assez d'accord. Même si, en regardant de plus près, je me console en me disant que quoiqu'il en soit, l'accouchement ne nous coutera même pas un mois de salaire net... Donc c'est pas si terrible que ça !

La complicité entre brother and sister !

Et puis il faut aussi se dire que nos revenus ne seront pas amputés durant chaque mois de notre vie par des cotisations sociales pour payer d'autres accouchements ou opérations : On ne paie que ce que l'on "consomme" et pas pour ce que les autres consomment. Donc la facture est plus importante de façon occasionnelle, et c'est bien normal car tout les mois le salaire est beaucoup plus haut grace à une moindre imposition (et une autre mentalité, mais ça c'est une différente histoire !).

Voilà pour cette magnifique expérience que fut la naissance de Clara ! Si vous avez des questions, n'hésitez pas à les poser en commentaires.

34 commentaires:

  1. Suivi et accouchement hyper technique (d’où le coût), hyper sécuritaire et rassurant pour des parents angoissés d’un acte banal et naturel qu’est la venue au monde d’un enfant !
    Pour moi, quelque part, le « merveilleux » de la Vie en est brisé.
    J’ai accouché à l’hôpital par sécurité (parce que je suis d’accord, il y a toujours un risque que ça se passe mal), mais dans une chambre décorée comme à la maison (lumière tamisée, musique douce) et dans une position tout à fait naturelle (assise ou accroupie parce que le bébé descend en suivant la gravité, ou dans une piscine pour faire passer le bébé en douceur de son milieu aquatique à celui de notre monde). C’est ce qu’on appelle la « naissance sans violence » dont l’initiateur fut Frédérick Leboyer.
    http://www.mamanpourlavie.com/grossesse-maternite/accouchement/preparation/1267-une-naissance-sans-violence.thtml
    Parents récents et futurs parents étions invités à participer chaque fin de semaine à une séance de relaxation suivie d’un groupe de paroles (non obligatoire, Pithiviers étant à 85 km de Paris). Tout était gratuit, on ne m’a même pas facturé la nuit passée à l’hôpital deux semaines avant la délivrance pour une fausse alerte (avec repas pour Germain et moi !).
    Juste le nombre de visites et d’échographies obligatoires pour être pris en charge par la Sécurité Sociale. Hospitalisation 3 jours quand tout est normal… c’était en 1980.
    Je suis arrivée à l’hôpital à 6 h le matin alors que le travail commençait à peine. Virginie est arrivée à 7 h 10. Pas mal pour un premier enfant !
    Pithiviers avait le taux de césarienne le plus bas de France. Mais c’était le seul hôpital public qui pratiquait l’accouchement de cette façon. Ceci explique cela…
    J'y ai vu des parents qui venaient de plusieurs pays d'Europe, pour cette raison. C’est un choix aussi. C’était le mien et je respecte totalement le vôtre. Chacun fait avec son ressenti. Et merci pour cet article où comme toujours on ne peut que ressentir ton enthousiasme tant tu as l’art de la narration.

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    1. Notre hopital affichait aussi le taux de césariennes le plus bas de la région ! Pour le reste, en dehors de la décoration de la chambre, cela ressemble assez à ce que l'on avait fait pour Thomas et que l'on aurait pu faire ici.

      Le seul aspect technique est le monitoring pour suivre les contractions, le rythme cardiaque du bébé et la tension de la maman, 3 métriques qui servent juste à détecter des soucis potentiels et rien d'autre. Le bébé n'est pas extrait par un bras mécanique ;-)

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    2. Les accouchements "naturels" se font de plus en plus, notamment les accouchements chez soi, ou accouchements en piscine.
      A l'hopital ou j'ai accouche il y avait la possiblite d'aller dans une petite piscine pour aider a se relaxer pendant le travail. Cependant l'accouchement ne pouvait pas se faire dans cette piscine.
      Je garderai un excellent souvenir de mes deux accouchements, probablement parce que tout s'est passe merveilleusement bien et que le personnel, autant en France qu'aux US etait formidable. Comme m'a dit une des infirmieres mon accouchement etait la "picture perfect", et que si tous les accouchements pouvaient etre pareils leur travail serait bien plus facile.
      Concernant la "chambre" d'accouchement,elle etait bien plus accueillante que la salle d'accouchement que j'ai eu a Besancon, car ca ne faisait pas du tout bloc operatoire. Alain aurait meme pu faire une petite sieste sur le canape a disposition.

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  2. Bonjour Alain. Je suis prof des écoles détachée dans une école internationale au Texas. J'ai un visa de 3 ans. Mon mari (retraité et pensionné) ainsi que nos 4 enfants m'ont suivie. Nous vivons avec moins de 6000 dollars par mois et 'Amérique ne me fait plus rêver du tout. Impossible de payer une assurance américaine (plus de $1400 mensuels, presque la moitié de mon salaire). Ce pays n'est vivable qu'avec des gros revenus que n'ont pas la majorité de la population. Je préfère donc la France et sa solidarité même si les USA sont un pays fantastique. Quand j'en parle aux familles américaines de classe moyenne autour de moi, tout le monde craint pour d'éventuels frais de santé. Le système d'assurance nourrit des actionnaires et ne permet pas d'être soigné dans de bonnes conditions. C'est la réalité à ne pas oublier. Votre aventure est formidable parce que vous avez des revenus permettant de l'apprécier... Bonne suite à vous et votre belle famille. Stéphanie.

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    1. Merci pour avoir partagé votre opinion. De ce que vous décrivez, il semblerait que le pays solidaire dont vous parlez vous a placé dans une situation précaire avec un salaire bien trop bas pour faire vivre 6 personnes ici. Typiquement, je ne me serais jamais lancé dans cette aventure avec la situation que vous décrivez. J'ai préféré venir sans aucune garantie de revenus :-)

      Par ailleurs, c'est probablement une question de point de vue, mais j'ai du mal à parler de solidarité quand on force certaines personnes à payer pour d'autres. Quand on est contraint et forcé à être solidaire, cela créé de la frustation et typiquement la situation actuelle de la France (montée du FN, fuite des sportifs, artistes, cadres, étudiants, etc.), ce que j'ai du mal à qualifier de solidaire.

      Pour finir, il n'y a pas d'actionnaires chez les assurances santé US. Ces organismes sont des "not for profit" ce qui veut dire que tous les bénéfices servent à améliorer les hopitaux, augmenter les salaires et recruter davantage. Personne ne peut toucher de dividendes d'un non-profit.

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  3. Oui, alors ça, c'est quand ça se passe bien. Je pourrais vous raconter mon accouchement, vous verriez que ce n'est pas le cas tout le temps. Mais bon, même si c'est Halloween bientôt, je vais m'abstenir. Cela dit, un seul truc nous a fait rire : j'ai finalement eu une césarienne en urgence en fin d'après midi, et le lendemain midi ils m'ont apporté mon premier repas, burger avec des frites et forêt noire en dessert !

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    1. Hé hé, nous on n'a pas eu de chance, il n'y avait que des légumes et des fruits dans nos assiettes !

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  4. intéressant (comme toujours, remarque...). Du coup, c'est vous qui choisissez la clinique ou l’hôpital ?
    très jolie la photo ou elle regarde son frère

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    1. On choisit l'assurance santé, qui bien souvent à ses propres hopitaux ou un réseau partenaire d'hopitaux, parmis lesquels on peut alors choisir l'hopital. Donc on a le choix.

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    2. Dans le cas d'Alain, l'assurance lui imposait le choix visiblement, dans le mien pas. Par contre, le gynéco chez qui j'allais faisait les accouchements dans un hôpital, pas dans l'autre (dans la ville où je suis, il y en a deux gros). Donc tout dépendait de quel médecin je choisissais pour le suivi de ma grossesse.

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    3. J'ai choisi ma gyneco, mais elle ne travaille pas dans l'hopital ou j'ai accouche. J'avais le choix entre 2 hopitaux a egale distance de la maison, mais nous voulions que Clara naisse a Sacramento. De toutes facons la probabilite que ma gyneco soit de service au moment ou j'allais accoucher etait faible.

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  5. Merci pour cet article, j'adore voir ces différences culturelles.
    En effet, en voilà des différences avec la France ! Mais la France ayant un système social très développé, ça ne peut évidemment pas être pareil.
    Payer une grosse somme pour uniquement ce qu'on a coûté, oui ça se discute. C'est plus juste et équitable qu'en France où comme tu dis, on paie toute notre vie pour les autres (et pour nous), mais... que fait-on si on n'a pas les moyens ?? L'assurance, en plus, est élevée et je ne pense pas que beaucoup de monde rentrent dans leurs frais avec une telle somme mensuelle, au regard des dépenses médicales !
    L'hôpital où vous étiez fait rêver, c'est vrai, mais ne serait-ce pas un peu trop, y compris les échographies ? Je crois que les Américains aiment la démesure (j'aime les USA et les Américains, attention qu'on ne s'y trompe pas), or je pense qu'il y a un milieu entre "accoucher en pleine nature malgré un risque pour la mère à qui on prévoit une césarienne" et "accoucher de façon surprotégée". En tout cas, merci pour ce témoignage, je n'avais aucune idée de cet aspect aux Etats-Unis.
    Belle photo de Clara, elle a déjà bien changé en un mois et demi ! Bisous à vous 4

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    1. Les Etats-Unis ne sont effectivement pas faits pour ceux qui n'ont pas les moyens (encore que c'est plus facile qu'ailleurs de rebondir et de sortir de la pauvreté - ou d'y retourner si on ne fait pas attention).

      Mais c'est aussi la loi de la nature et la base de la théorie de l'évolution : Dans n'importe quel espace naturel du monde, un animal blessé ou moins rapide a plus de chances de se faire bouffer, et c'est tout simplement la vie !

      On aimerait se donner bonne conscience sous couvert de solidarité, mais la seule grande loi universelle qui régit tout ce qui se passe autour de nous, c'est que le meilleur gagne et qu'il faut toujours s'adapter pour survivre, quelque soit notre place dans l'échelle alimentaire ou sociale.

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    2. Merci pour cette précision, Alain. Et c'est toujours bon de m'ouvrir à d'autres cultures et donc points de vue, car depuis la France, on est très formatés social, évidemment.

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    3. Tout à fait, encore que la définition du "social" en France soit très locale et discutable, car on n'aide pas vraiment les gens : On leur donne un peu d'argent ou un logement de fortune en échange de leur silence.

      C'est en tous cas loin d'être un succès quand on voit les émeutes dans les banlieues ou les récentes attaques terroristes.

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  6. Article tres interessant. merci d avoir partager... et Felicitation a vous (avec un grooooss retard )

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  7. C'est fou pour les échos ! Au Canada, tu fais 2 échos si tu as une grossesse normale et 3 ou 4 si c'est grossesse à risque. Je suis à 6 mois et aucune echo de plus n'est prévue :) La prochaine fois que je verrais bébé c'est en chair et en os !

    Au Canada, tu ne payes rien, jamais ! Vu qu'on a la sécu. (Que tu payes sur tes taxes bien sur et là... ça fait assez mal. Encore qu'en AB on n'est pas trop mal lotis mais on paye bien 5% de plus que n'importe quel état américain ;)

    Concernant les mutuelles, de ma poche je ne paye quasi rien (40 $ par mois je crois car je suis dans une grosse boite). Le coût réel est de 221 $ pour me couvrir mon mari et moi. Mon mari paye 120 $ par mois je crois mais la boite paye aussi une partie donc disons qu'en vrai, on devrait payer 400 environ à 2. Cela couvre quasi tout. Pour le dentiste on a droit à 4000 $ par an et par personne du coup. (2000 $ par assurance)

    L'accouchement à 6200 $ de ton côté bon j'avoue que ça fait mal aux fesses... T'as pas vraiment envie de payer ça alors que tu viens d'avoir un bébé mais enfin bon. Comment ça marche si tu ne peux pas payer ? Tu te tapes des collection agency à n'en plus finir ? Et quand tu as un revenu en-dessous du seuil de pauvreté ou très bas, les hôpitaux ne te demandent rien grace à Obama Care ?

    Et pour faire suite à ton article sur les impôts américains, voici le calcul pour les Canadiens : http://www.cra-arc.gc.ca/tx/ndvdls/fq/txrts-fra.html

    Au Québec ça peut maximum atteindre 54.75 % (oui oui !!!!) Et minimum 16 %.

    Tu es à minimum 39 % si tu touches un salaire très conséquent au Canada (en fait + de 138 K...)

    Et avec notre cher nouveau premier Ministre ça risque de ne pas s'arranger pour les riches...

    Le Canada c'est bien pour les plus pauvres en gros ;)

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    1. Ca doit être pour ça qu'il y a des campagnes de pub "venez au Canada" et tout le tralala pour favoriser l'immigration, un problème qu'on n'a pas aux US... En fait il faudrait que les réfugiés Syriens rament jusqu'au Canada :-)

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    2. Le gouvernement veut en accepter davantage donc ils vont venir :P

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  8. Article très intéressant (comme d'habitude d'ailleurs) qui me permet de faire le parallèle avec la naissance de Ruben.
    En lisant ton article, nous avons de plus en plus l'impression avec mon épouse Séverine d'avoir été pris comme du bétail à l'hôpital.

    Les mois avant l'accouchement se sont déroulés normalement avec 3 échographies.
    Par contre le jour de l'accouchement et les jours après ont été une succession d'erreurs médicales dû à des sages femmes et des infirmières totalement inexpérimentées (non je n'exagère pas !).

    Alors c'est vrai que nous n'avons rien payé et que de ton côté le coût est exorbitant (quoique lorsqu'on fait le décompte de tout) mais je préfère de loin payer plus cher et avoir toutes les sécurités nécessaires quitte à ce que la magie soit un peu brisée. Au moins, nous aurions moins de frustration que maintenant!

    Je trouve juste que le bracelet électronique à la cheville, c'est un peu 'too much' mais ce n'est qu'un détail.

    Pour le retour à la maison, on n'attend pas que le bébé commence à reprendre du poids ?
    Je suppose que dans le cas d'une césarienne, on reste plus longtemps à l'hôpital ?

    Que de changement en un mois 1/2 pour Clara. Il faudra se les faire rencontrer avec Ruben !

    Bonne chance pour la suite à Clara !

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  9. Merci pour cet article. Pour avoir eu un enfant au mois d'avril, je peux enfin comparer. Et bien, que dire, pas grand chose de différent de mon point de vue à part le frigo pour les accompagnants, les empreintes du nouveau-né et le tarif…
    Le suivi a été le même, une analyse d'urine qui n'est pas bonne à 1 mois et demi du terme et c'est l'appel de la salle d'accouchement pour venir faire un contrôle en urgence.
    À l'arrivée à la maternité, un accueil des plus sympathiques, les explications qui vont bien et un accouchement sans problème avec juste une sage-femme et une puéricultrice dans une lumière tamisée. Rien de plus apaisant que de ne pas avoir 7/8 personnes qui sont autour du lit alors que tout se passe bien ! Et comme tu le dis, on a pas l'impression qu'elles accouchent 8 à 10 femmes par jour tellement elles transmettent leur enthousiasme.
    Ensuite, si on voulait partir au bout de 24 ou 48 heures c'était possible avec un suivi par une sage-femme à la maison.

    Donc, de mon côté, rien à redire du système public hospitalier français (j'ai peut être eu de la chance !) et j'ai l'impression, à la lecture de ton article, d'avoir eu affaire à la même qualité de soins.

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    1. @Quentin : Tout à fait, la qualité est comparable, la seule différence majeure en dehors du "process suivi à la lettre" non décrite dans l'article, c'est le staff : Il y avait beaucoup plus de monde aux US qu'à Besançon, où il ne fallait pas que deux mamans se décident en même temps pour le bébé, sinon ça aurait été compliqué...

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    2. Alors pour nous à Strasbourg, quand on est remonté en chambre vers 5:00 du matin, la sage-femme nous a dit qu'ils avaient redirigé des futures mamans vers d'autres cliniques/hôpitaux car ils avaient fait 12 accouchements dans la nuit (avec 10 salles de travail) !! Donc pas de problème de personnel pour nous.

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    3. Pour toi non, mais tous les autres ont bien été redirigés pour pouvoir absorber la charge, non ? :-)

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  10. @Vincent : Es-tu sûr de n'avoir rien payé ? Je veux dire, ne cotises tu pas quelques centaines d'euros par mois au gouvernement Belge en échange de la "gratuité" ?

    Pour le poids, il y avait un rendez-vous 48h plus tard, ils ont trové que Calara n'avait pas repris assez donc Adeline a dû y retourner le lendemain pour une nouvelle pesée, cette fois-ci concluante. Donc le poids est surveillé également.

    Evidemment pour une césarienne ou autre complication, on reste plus longtemps à l'hopital. Quand est-ce que tu viens en Californie pour que Ruben rencontre Clara ? ;-)

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    1. Désolé, autant pour moi. Mais on doit encore voir ce que la mutuelle va nous rembourser mais on devrait payer qqch comme une petite centaine d'euros (17€ pour chaque jour à l'hôpital (6 jours) + ...). Et c'est vrai que Séverine cotise +-10€ en plus par mois.
      Et nous cotisons au gouvernement luxembourgeois étant donné que nous travaillons tous les 2 au GD de Luxembourg. Maintenant, les gouvernements des 2 pays se mettent surement d'accord mais comment et dans quelle proportion ?

      Malheureusement, ce ne sera pas dans l'immédiat que Ruben et Clara se rencontreront. On va attendre que Ruben grandisse un peu (et apprécie le charme de Clara) ;-).

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    2. Du coup le gouvernement Belge dépense certainement quelques milliers d'euros alors que tu cotises au Luxembourg, mais c'est l'Union Européenne qui veut ça donc effectivement, soit ils se reversent des sous, soit la Belgique creuse son déficit public... J'opte pour la seconde option, car je suis sûr que c'est similaire à la France ;-)

      Allez, je me permets de t'embêter un ptit coup : Pourquoi attendre que Ruben grandisse un peu ? Thomas avait 9 mois lors de son premier voyage en Californie :-)

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    3. Quand on voit le peu qu'on cotise en Belgique (34€/mois pour nous 3 avec 2 assurances en plus pour Séverine) et on est remboursé comme tout le monde.
      Et en plus pour certaines prestations ou certains médicaments, le Luxembourg peut nous rembourser une partie.
      L'avantage d'être travailleur frontalier ...

      Permets-toi, permets-toi ! J'ai bien l'intention de montrer, et de faire apprécier à Ruben ton magnifique pays d'adoption. Et surtout ne pas attendre qu'il est 15 ans pour le faire ;-)

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  11. Réponses
    1. Oui, au final le cout était dans les 4600$ en comptant toutes les visites pré-natales. C'était donc moins que ce que je pensais.

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  12. Bonjour, tout d'abord merci pour votre article qui m'a bien éclairée ! J'aurais toutefois une petite question : Vous dites que vous avez donné un middle name à votre fille, mais savez-Vous si c'est possible de donner davantage de prénoms (Comme en France) ? Et en ce qui concerne le nom de famille, a-t'on le choix ?

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    1. Oui c'est possible. Nombre de stars Hollywoodiennes ont trois ou quatre prénoms. Pour le nom de famille, je ne sais pas.

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  13. Bonjour Alain,

    Je viens de tomber sur votre blog, et c'est super! Mon mari et moi venons nous installer a San Francisco début février pour 18 mois, dans le cadre d'un VIE pour mon mari.
    on commence a réfléchir pour faire un petit, et je suis peu rassurée étant donné le prix des soins médicaux aux US...
    Du coup, j'ai parcouru votre article, et au total, combien vous a coûté cette affaire?... Car la question financière jour beaucoup évidemment... Merci!
    Mélanie

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  14. 4600 dollars, soit le coût d'un loyer ou de deux-trois semaines de salaires à San Francisco :-) Une goutte d'eau au final car pour un salaire de plus de 100 000 dollars (la moyenne est 120 000 à SF) cela représente moins que ce que l'on paierait en cotisations sociales en France à salaire équivalent.

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