dimanche 10 janvier 2016

Bilan de 2015 - Business update n°4

Comme à chaque fin de trimestre, je publie un petit bilan de nos activités entreprenariales respectives, avec Interstate 21, l'entreprise que j'ai créée ici en Californie et qui est la base même de notre visa d'immigration et Adeline qui fait la promotion de la cuisine made in France en tant que consultante Demarle at Home.

 
La carte des clients d'Interstate 21 pour cette année 2016. La majorité en Californie, surtout autour de Sacramento, quelle surprise !

L'année s'est bien terminée, avec quelques dizaines de milliers de dollars de bénéfices... Mais ce qui est vraiment intéressant, c'est qu'en 2015, j'ai atteint la majorité de mes objectifs, sauf ceux d'ordre financier.

Je ne sais pas si je dois en être satisfait (on vit plutôt bien et je n'ai pas vraiment de raison de pousser les revenus plus loin) ou si dois m'auto-botter les fesses pour l'occasion, et ne pas donner l'impression de me reposer sur mes lauriers - ce qui ne sera jamais le cas, je vous rassure.

J'ai donné mes premiers cours au "Hacker Lab", un espace de coworking orienté start-ups sur Sacramento

En regardant dans le rétroviseur de 2015, un entrepreneur plus expérimenté me dirait : "Ta boite ne vaut rien car elle ne peut pas vivre sans toi. Dans le meilleur des cas, tu t'es créé un job, mais pas un vrai business." Dans les faits, je facture principalement des heures de travail, et si je venais à ne pas pouvoir travailler pendant plusieurs semaines, et bien ce serait la cata.

Du coup, en 2016, les rares objectifs financiers seront liés à la vente de produits plutôt que de services, et les services seront davantage du "Software as a Service" que du "Alain as a Service". Voilà le plan !

September Sunset
2015 s'est déroulée comme ce beau coucher de soleil : Toute en douceur mais haute en couleurs

Vu qu'à chaque bilan trimestriel, vous avez été habitués à des nouvelles assez dingues (carte verte, approches de start-ups, gros clients, etc.), vous vous doutez bien que le dernier trimestre de 2015 ne pouvait pas faire exception. Quelques exemples en vrac :
  • Plusieurs propositions d'écrire un livre suite à la publication (d'ailleurs imminente) de mon cours vidéo Angular JS. L'un d'entre eux devrait se faire dans le courant de l'année.
  • Un nouveau gros client pour un contrat de plusieurs mois, et qui voudrait en plus me proposer un poste d'architecte logiciel dans la foulée... Les entretiens sont en cours, car ce serait un job de rêve pour moi, une fois la carte verte obtenue !
  • Le groupe Meetup que j'anime chaque mois pour les développeurs web de Sacramento a désormais 381 membres !
  • Je vais visiter l'intérieur de chez Google ! En mars prochain, je suis invité pour 2-3 jours au Googleplex, là encore grâce à mon travail bénévole pour la communauté de développeurs via Meetup.
Sutter Health est mon nouveau client majeur ! Un groupe hospitalier "régional" de 50 000 salariés !

Vu le succès de mon groupe Meetup, Adeline a également créé le sien : Sacramento French Cuisine Workshops est donc né ! Elle a déjà 225 membres et ses ateliers de cuisine ont pas mal de succès :


Meetup est un exemple parfait de formidable investissement. Dans le cas d'Adeline, qui hésitait à franchir le pas à cause des 10$ par mois chargés par Meetup pour l'organisation du groupe, le résultat a été frappant : En quelques jours à peine, elle avait plusieurs centaines de dollars de revenus grâce au groupe, soit quelques années de paiement du micro-investissement mensuel !

Dans le cas de mon groupe, j'ai des sponsors qui paient cette charge mensuelle, ainsi que les pizzas et la boisson à chaque réunion, donc je ne me suis jamais posé la question.

Là où un Américain fonce et se dit "10$, c'est rien, je prends tout de suite", nous autres Français avons toujours tendance à rechigner, Ceci est un petit exemple parmi tant de scénarios où l'Américain foncerait pendant que le Français chercherait le frein à main... C'est pour ça que nous ne faisons pas (plus) le poids en terme de business ou d'économie à l'échelle mondiale.

En ce qui nous concerne, nous apprenons et nous adaptons vite, donc tout va bien ! Notre rêve Américain se poursuit à notre rythme, et cela nous plait bien.

Si vous avez des questions, n'hésitez pas à utiliser les commentaires ci-dessous. J'oublie certainement plein de choses susceptibles de vous intéresser !

34 commentaires:

  1. Que de chemin parcouru en si peu de temps... et sur tous les plans !
    "...Dans le meilleur des cas, tu t'es créé un job, mais pas un vrai business" est en effet bonne source de réflexion et de remise en cause. Tu en as conscience, c'est l'essentiel. Il te fallait bien un tremplin pour démarrer et t'installer dans le pays. Et puis les projets ne manquent pas. Tu n'as plus qu'à redresser la barre et là je te fais confiance...
    Bravo à Adeline qui doit s'étonner elle-même de sa transformation ! Vous vivez et travaillez en Amérique, donc tout est possible !!!

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    1. Merci ! Tu as raison, ici tout est possible. Il n'y a même pas à redresser la barre, juste l'orienter différemment je pense :-)

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    2. Merci Francoise ! En effet je commence a prendre un peu d'assurance. L'autre jour en faisant mes courses j'ai abordé un pompier au rayon légumes, je lui ai parlé de mes ateliers Demarle et il était intéressé. Je lui ai donné ma carte de visite, il m'a dit qu'il me recontacterai pour que je vienne a leur caserne. Il y a quelques mois je n'aurais jamais pu faire ca. Cet été j'ai même apporté des petits gâteaux aux infirmières qui me suivaient pendant ma grossesse et chez le coiffeur, en laissant a chaque fois catalogues et cartes de visite.

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    3. Non seulement Adeline, tu as acquis de l'assurance, mais tu as la chance d'être dans un pays où le contact entre les gens est tellement plus facile que chez nous, sans tabou, sans complexe. C'est en effet le moment de profiter de toutes les occasions qui se présentent à toi !

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    1. Merci Marie ! Bisous a toi et bonjour a toute l'equipe !

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  3. Je l'attendais avec impatience ce bilan de 2015. J'adore toujours autant lire tes business update. En plus, ca me donne des envies ...

    Je pense que vous pouvez tous les 2 être très satisfait de vous ! Quand on voit l'évolution depuis votre arrivée, c'est tout simplement hallucinant ! Mais vous êtes tous les 2 des battants et je ne doute pas une seule seconde que vous allez continuer sur votre lancée. N'empêche, c'est un magnifique exemple pour Thomas et Clara pour le futur !

    J'aurais bcp (trop ?) de questions à te poser sur ton business mais je vais rester raisonnable (en tout cas pour l'instant).
    Concernant le poste d'architecte logiciel proposé, tu garderais qd même ton business actuel "sur le côté" ?

    En lisant ton article, j'ai repensé à un (des rares) livre que j'ai lu, que j'avais adoré et qui me boostait à chaque fois : "la semaine des 4 heures".

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    1. Merci ! Oui, je continuerais la partie produit ou SaaS d'Interstate 21 en parallèle. Le job serait bien plus cool que ce que je fais aujourd'hui, et normalement mieux payé aussi.

      Ah, "The 4-hour workweek" est un des livres qui m'a le plus inspiré aussi. J'ai appliqué un paquet des principes de Tim Ferriss, notamment pour travailler depuis n'importe ou, sous-traiter et automatiser au maximum, même si c'est là que j'ai le plus à progresser.

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  4. Eh bien moi, elle est simple ma question de maman qui est débordée par rien, comment elle fait Adeline pour s'occuper en même temps de Clara et Thomas.

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    1. Disons que je suis à la maison 4 jours par semaine donc je change mon lot de couches, et garde les petits pendant les ateliers cuisine d'Adeline. Mais les 2 demandent pas mal d'énergie, surtout Thomas qui est un vrai diablotin !

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    2. Ca me rassure, Adeline est une femme comme les autres mais avec un super mari.

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    3. Helas je ne suis pas Wonderwoman ! lol Je suis moi aussi très vite débordée. Heureusement Alain s'occupe des petits quand je parts en atelier ou quand j'en fais un a la maison, sinon ce serait impossible. J'en ai fait un récemment avec des copines, et ce n'est pas gérable en donnant la tétée a Clara, changer les couches et gérer le diablotin de Thomas qui pique ses colères.

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  5. A mon debut aux USA il y a une quinzaine d'année, j'ai appris deux choses que personne ne m'avait jamais dit en France.

    La premiere c'est: it takes money to make money. En gros il faut avoir les moyens de ses ambitions et savoir se les donner.
    La seconde c'est qu'un dollar à la banque ne vaut rien. L'argent sert a travailler et c'est en travaillant que l'on fait de l'argent.
    En gros tout ou presque est dans l'investissement et dans le retour de manivelle.
    I scratch your back, you scratch mine.

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    1. C'est vrai, l'argent ici travaille bien plus en dehors des banques que dans les banques, ce qui est contraire aux préjugés de tout un chacun sur ce pays (spéculation, bourse, etc.)

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    2. Je ne serais pas aussi catégorique. Aux USA le marché spéculatif est énorme.
      Tous les domaines de l'activité y sont confrontés que ce soit des fonds privés, des fonds publics, des fonds de pensions, les banques j'en parle même pas... le secteur de la finance occupe une part colossale de l'économie Américaine.
      D'ailleurs la regulation de la finance est au coeur même du débat politique Américain en permanence.

      Le poul de l'Amérique se mesure a Wall Street ce qui n'empêche que l'Amérique qui "se lève tôt" ou celle de Main Street en opposition a celle de Wall Street existe bien.

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  6. Concernant la valorisation d'un business, c'est clair que si sa valeur est liée a un homme et un seul, il ne vaut pas grand chose.
    C'est le grand débat entre être payé à la tache et dans ce cas il n'y a pas de difference entre un plombier et un médecin, ou avoir développé un concept qui génère un revenu passif. Ça peut être des investissements boursiers, immobiliers, la creation d'une marque et d'en être dépositaire, avoir trouvé du pétrole dans son jardin ;-) etc...
    En gros, la question a se poser est: "lequel des deux dollars a le plus de valeur, celui gagné à l'usine ou celui gagné a la plage?".

    Pour moi l'idée étant d'être capable d'arrêter relativement tot et de profiter de la vie (voyager, passer du temps avec ses enfants et plus tard ses petits enfants, etc...). Pour cela à mon sens il y a deux options.
    - Soit tu arrives a vendre ton business dans lequel tu es payé à la tache un bon paquet de $, ce qui te permet un early retirement.
    - Soit tu es arrivé a developper un business qui peut tourner sans toi et te permet alors de générer du passif income.

    L'idée étant d'arrêter de bosser tout en ayant suffisamment de sous pour vivre.

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    1. On est sur la même page (ce qui ne doit pas vraiment se dire en français, d'ailleurs). J'irais même plus loin : L'idée me concernant n'est pas forcément de tout arreter plus tôt, mais au moins d'avoir beaucoup plus de temps dispo pour autre chose que du travail.

      Et même avec des contraintes similaires à du travail salarié (facturation d'heures), nous avons pu voyager plus de six semnaines en 2015. C'est d'ailleurs le plus belle réussite de 2015, au final.

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    2. C'est un bon debut, maintenant c'est à pérenniser et surtout savoir que ce qui est faisable a 35 ans ne l'est plus forcement a 45.

      Quand on se verra, je t'expliquerai ce que j'ai réussi à faire, ce qui n'est certainement pas transferable car chaque cas est un cas, mais l'idée est là.

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    3. Merci ! Hâte d'avoir ton retour d'expérience sur le sujet.

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  7. Au top comme d'hab !

    Question : concernant la carte verte, j'imagine que c'est la boite avec laquelle tu es en discussion qui te la ferait ? Ca prendrait combien de temps etc ?

    Concernant ton business, est-ce qu'il ne faut pas que tu emploies des américains à terme pour conserver ton visa actuel ? (E2 il me semble ?) Est-ce qu'il y a moyen par la suite d'obtenir une carte verte ?

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    1. Ce n'est plus du conditionnel, le processus est en cours depuis juillet dernier. Si tout se passe bien, on pourrait l'avoir dès cette année, sinon en 2017.

      Pour le E2, il faut deux employés US ou résidents permanents ainsi qu'au moins 10 000$ de bénéfices pour renouveler. Pour les bénéfices, c'est fait, pour les employés, j'en ai déjà eu deux et 3 ou 4 sous-traitants différents, donc les convertir en employés à l'approche du renouvellement ne serait pas difficile, même si a priori nous n'aurons pas à renouveler.

      POur le moment, le E2 ne mène pas à la carte verte, et c'est bien là son seul point négatif. Mais il y a des discussions pour qu'après deux renouvellements (10 ans), la carte verte devienne automatique.

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    2. J'étais moi même avec un visa E2 quand j'ai eu ma carte verte. En fait, ma femme bossait pour une grosse multinationale. Elle avait un visa L qui au moment du renouvellement a basculé sur une carte verte.
      Comme on est marié, toute notre petite famille a basculé sur une carte verte.

      Bonne chance avec la suite de ta procedure de carte verte.

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  8. Dominique / Lyonnaise en Alsace13 janvier 2016 à 14:31

    félicitations pour ce beau parcours de l'american dream ! reste plus que la maison à signer ;-)

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  9. Bonjour Alain
    Nous suivons ton blog depuis plusieurs mois et nous sommes impressionnés par l’évolution de ton parcours aux USA.
    Je voulais également te dire qu’on apprend un nombre incroyable de choses grâce à ton blog et on arrive vraiment à se projeter sur une vie aux Etats-Unis => En tout cas Bravo !!!
    Nous avons également décidés de partir vivre au USA comme tu l’as dit dans un de tes commentaires : soit on dit qu’on ira un jour et donc on n’y vivra jamais ou soit on se donne un objectif avec une date ferme et on par vivre là bas.
    On avait le souhait de partir depuis plusieurs années mais on attendait vraiment de prendre de l’expérience professionnelle et maintenant c’est le bon moment 
    Et c’est pour ça qu’on s’est fixé fin 2016 (au plus tard) pour partir vivre aux USA et en attendant nous y allons au mois de juin visiter San Francisco (7jours), Chicago (4jours) et Boston (7jours).
    Ca fait un moment que nous nous informons sur les USA pour choisir en définitive ces trois villes. Elles correspondent plus à nos envies et elles proposent plus d’opportunités professionnelles dans nos métiers.
    En effet comme toi je suis responsables de projets indépendant dans l’informatique et ma compagne est analyste crédit donc pas toujours facile de trouver une ville qui propose un job sur des métiers aussi différents.
    Par conséquent notre voyage sert aussi à prospecter les opportunités professionnelles sur le marché des trois villes afin de prendre des contacts avec les entreprises ou les cabinets de recrutement en sachant que nous allons aux USA uniquement avec l’ESTA.
    A ton avis suite à ton expérience quelles seraient les meilleures méthodes pour commencer à trouver un job sur place ?
    J’ai déjà commencé (depuis peu) à prospecter par internet et par le biais de la société au sein de laquelle je suis en mission.
    J’ai vu que l’obtention du visa H1B est difficile car tu dois être sponsorisé par une société (?) et du fait qu’il n’y a que 65000 visas par an, ça fini sur loterie (quelques sites disent plutôt que certains profils sont nettement plus privilégiés…).
    Donc il reste soit l’E2 pour investir ou soit le L1 quand tu es muté aux USA ; dans tous les cas vu tes articles il faudrait voir un avocat spécialisé a priori.
    J’espère qu’on pourra se rencontrer à San Francisco ?
    Bonne journée et bonne continuation sur vos projets respectifs.

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    1. Merci ! Il faudra bien sur que l'on se voit en juin pour discuter de tout ça. Pour l'avocat, dans le cas d'un L1 ou H1, c'est la boite qui s'en occupera. Dans le cas du E2, un conseiller indépendant sera plus utile, et je peux te donner des tuyaux en ce sens.

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  10. Merci pour le infos :)
    Nous serons a San Francisco du jeudi 2 juin au jeudi 9 juin donc tu me dira quel jour te conviendra pour se rencontrer => il faudrait qu'on s'échange nos coordonnées par mail
    J'espère que tu aura une réponse favorable pour le poste d'architecte logiciel et surtout la carte verte
    A bientôt ;)

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    1. Merci ! Notre email se trouve en bas de la page "A propos" pour planifier notre rencontre en juin.

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  11. Envie d'engagé un employé Francophone ?(ah oui je suis Belge)
    Je suis lààààààààààààààà ;)
    (et très motivé)

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    1. Tu bosses dans l'informatique ? Si c'est le cas, tu peux m'envoyer ton CV

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    2. Malheureusement je ne bosse pas dans l'informatique.. j'ai fais des études d'infographie (diplôme en Belgique).. et je travaille dans une administration (fonctionnaire en mairie).. hélas rien de très glorieux.. Mais j'apprends vite :)

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    3. Pour un visa US il faut au moins bac + 3 en général, idéalement bac + 5. Malheureusement ils ne reconnaissent pas encore l'auto-apprentissage.

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    4. mon diplôme de bachelier en Belgique équivaut à un Bac+3. C'est très compliqué et je me doute que pour faire de l'administratif ils ne sponsorisent pas..
      Je vous envoie quand même mon CV que j'avais fait pour l'Australie si vous voulez

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    5. Mon adresse e-mail est la page "A propos".

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  12. Voilà, E-mail envoyé :)
    A++

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