dimanche 30 juin 2019

[Bilan] 5 ans en Californie !

5 ans déjà ! C'est ce que disaient la plupart de nos connaissances durant ces trois dernières semaines passées en France. Mais pour nous, ces 5 années paraissent davantage comme 10 ans ou plus tellement il s'est passé de chosesen si peu de temps.

Faisons un petit bilan récapitulatif du chemin parcouru. Tout avait démarré avec une petite feuille Excel fin 2013 :

Objectif #1: Déménager en Californie. Actions requises: Obtenir un visa - Vendre voitures et maison - Déménager. Pourquoi se compliquer la vie ?

C'est ainsi que démarrait notre quête de Californie. Après avoir consulté divers avocats, je choisissais le visa E2 (comme expliqué ici) qui consistait à démarrer une entreprise en Californie, y investir beaucoup d'argent, et advienne que pourra.

Bien évidemment, je n'avais jamais créé d'entreprise auparavant, et je n'ai aucun diplôme dans le domaine, amateur que je suis. Mais peu importe, en mars 2014, nous débarquons pour deux semaines dans la Silicon Valley, avec pour but de trouver un bureau, embaucher un premier salarié, et décider du futur lieu de notre installation

Comme vous pouvez le voir sur ma feuille Excel ci-dessus, l'objectif était d'être en Californie avant le 1er septembre, à peine 5 mois après ce voyage de repérage.

Dès notre retour, le dossier de visa est assemblé et envoyé à l'ambassade des USA à Paris. Début juin, notre visa est approuvé. Fin juin, il y a pile 5 ans, nous atterrissions à san Francisco. Objectif atteint, avec deux mois d'avance !

Les fameuses valises de notre "débarquement" en Californie, où comment faire tenir toute sa vie dans un coffre, le temps de quelques semaines.

Je dois avouer que je tourne toujours la tête lorsque nous passons devant l'hôtel où nous avions débarqué à Sacramento en 2014. Ca fait toujours quelque chose de se dire "c'est là que tout a commencé", que la construction pièce par pièce de notre nouvelle vie avait débuté.

Il y avait probablement quelque chose de fou dans le fait de tout plaquer en France pour recommencer à zéro dans un endroit où l'on ne connaissait personne. Mais après notre première expérience aux USA, j'étais intimement convaincu que c'est un pays où le travail paye. Je savais que d'une façon ou d'une autre, quelqu'un finirait par me donner ma chance et que tout irait bien.

Et cela a été le cas ! Après à peine 3 mois, nous étions complètement installés et le business tournait bien. Evidemment, ce n'était pas toujours facile mais nous avons fait notre petit bonhomme de chemin et 5 ans plus tard, plus personne n'ose même nous demander si on va un jour rentrer en France, parce que les gens ont bien compris que la question ne se pose plus.

Un an après notre arrivée, c'est Clara qui débarque et devient ainsi la première américaine de la famille !

L'an 2 de notre expatriation marque l'arrivée de Clara. La petite famille compte désormais 4 membres avec une petite américaine ! Et même si notre visa E2 nous plait, nous commençons à songer à la résidence permanente aux Etats-Unis, la fameuse carte verte. Nous entamons des mois et des mois de de procédures, et début 2017, c'est chose faite, nous voilà tous résidents permanents pour toujours !

20 mois après notre arrivée, nous achetons notre première maison aux USA

Au niveau travail, tout ce qui se passe durant ces 5 années dépasse toutes mes espérances et de loin. Qui aurait parié que mon tout premier client californien serait... le gouvernement de Californie ! Que des éditeurs s'intéressent à mon travail et me proposent de publier des cours ? Que je sois amené à voyager en Afrique du Sud, en Inde, et même bientôt... en Australie ! Et que Google me nomme Google Developer Expert en 2017 ?

J'aurais signé pour simplement 10% de ce qui m'est arrivé ces cinq dernières années... Aux USA, c'est clair et net, le travail paie, je ne peux pas dire le contraire ! J'ai même récemment réalisé que nous avions dépassé le million de dollars en chiffre d'affaires depuis notre arrivée aux USA, ou encore qu'en janvier 2019 j'ai gagné en un mois l'équivalent d'un an de mes anciens revenus de cadre dans un grand groupe industriel français... 

Ca peut donner le tournis et c'est en tout cas complètement dingue (pour plus de détails, vous pouvez lire ma catégorie business sur le blog avec des bilans détaillés tous les trois mois)

Antelope Canyon, Utah, fin 2017

Et nous ne faisons pas que travailler, loin de là ! Je mets un point d'honneur à prendre plus de congés qu'en France, et nous voyageons ainsi au moins 7 semaines par an, ce qui nous a permis de faire deux ou trois trucs assez exceptionnels, comme :
Devant le mont Rushmore dans le Dakota du Sud


Et les enfants dans tout ça ? Ils sont comme des poissons dans l'eau. Ils jonglent entre français et anglais sans problème, veulent aller à l'école même le week-end, et ont tout simplement la belle vie.
Ce sont des petits rois quand on rentre on France, même si ils ont du mal avec certaines différences culturelles. 

Par exemple, Thomas décrit avoir eu une super journée et s'être éclaté, et se fait rectifier par un membre de la famille que c'était "pas trop mal", mais pas "super", ce que le pauvre petit ne peut évidemment pas comprendre (moi non plus d'ailleurs - c'est pour ça que nous sommes partis !). 

Mais bon, ça m'éclate de voir notre petit Thomas, à peine rentré de France en Californie après 11 heures de vol puis 2 heures de route, couché à deux heures du mat, se lever le matin et dire d'emblée : "Je vais à l'entrainement de foot ce soir, hein ?". Puis de débarquer sur le terrain par 32 degrés tout enthousiaste "hey guys, I'm back !" (hé les gars, je suis de retour !). Un vrai petit guerrier qui passe d'un monde à l'autre sans problème !

Parc national des Arches durant notre traversée du pays en 2018

Sommes nous partis pour 5 ans de plus en Californie ? C'est fort probable. Nous signerions à deux mains pour cinq nouvelles années aussi remplies et abouties, c'est certain. Dans tous les cas, on y travaille au quotidien, à la fois pour le présent mais aussi et surtout pour le futur. 

Car qu'est-ce qui serait plus dingue dans 5 ans que de pouvoir dire : C'est bon, on a assez travaillé, on peut désormais prendre notre "retraite" et rendre le travail optionnel ? J'avoue que c'est un objectif assez ambitieux, probablement un peu trop, mais bon... On en reparlera d'ici là et bientôt en plus de détails sur le blog, comme promis il y a quelques mois déjà !

En attendant, si vous avez des questions sur ces 5 ans, n'hésitez pas à nous en faire part en commentaires.

mercredi 5 juin 2019

Promenade à la Nouvelle Orléans

Il y a quelques semaines déjà, je suis passé par la Nouvelle Orléans le temps d'une petite heure et demie avant de prendre la route pour le Mississippi. J'en ai donc profité pour faire une visite rapide du quartier français, appelé Vieux Carré en français et French Quarter en anglais.

Centre ville de New Orleans

A première vue, la Nouvelle Orléans ressemble à n'importe quelle grande ville US : Des gratte-ciel, un stade de football US de 80 000 places, un aéroport international. Mais dès qu'on arrive dans le quartier français au bord du Mississippi, c'est une toute autre histoire.


Les petites rues étroites sont à sens unique, les maisons ont des volets (des vrais !) aux fenêtres, de grands balcons, et si ça n'est pas vraiment comme en France, ça ne ressemble clairement pas du tout à la ville habituelle américaine :



D'autant plus que la Nouvelle Orléans a un libéralisme typiquement français en ce qui concerne l'alcool et la cigarette : Il est autorisé de boire dans la rue et les gens ne s'en privent pas, probablement parce que c'est un interdit dans 99% du reste du pays. Du coup, il y a beaucoup d'alcool et de fumée dans les rues.



Au bord du Mississippi, un bâteau à aubes est prêt pour l'embarquement pour une croisière-dîner au son du jazz. L'orchestre est déjà à 100% avant même le début du voyage :


Après avoir longtemps réfléchi à l'architecture du quartier français, j'ai réalisé que la Nouvelle Orléans me faisait un peu penser à Fort de France en Martinique. Et ce n'est pas illogique historiquement parlant : On y retrouve cette forme d'architecture coloniale différente de celle de la métropole, comme pour la cathédrale par exemple :

La cathédrale Saint Louis de la Nouvelle Orléans fait face au Mississippi

Du coup, la visite est assez dépaysante. Les noms des rues sont affichés en français et en anglais, et le nombre de touristes francophones est bien plus élevé que la moyenne aux USA : je croise des gens qui parlent (et ont le look) français un peu partout.


Je n'ai clairement pas passé assez de temps en ville pour tout voir, mais ce petit aperçu a été plaisant et me donne envie d'explorer la Nouvelle Orléans en famille à l'avenir.