dimanche 18 septembre 2022

Camping sauvage en Californie à Hope Valley

Depuis la vente de notre chalet dans la Sierra Nevada, aller passer du temps à la montagne est devenu moins fréquent, surtout que Thomas joue au foot pratiquement tous les week-ends, et la combinaison école + foot nous a bien ralentis au niveau exploration. 

Route 89 dans la Sierra Nevada

Nous avons investi dans du matériel de camping l'an dernier, et avons découvert presque par accident la notion de dispersed camping, que je traduirais en "camping sauvage", même si la définition officielle est bien plus intéressante :

"Beaucoup de gens apprécient la solitude et l'expérience primitive du camping loin des terrains aménagés et des autres campeurs. Le camping dispersé est le terme utilisé pour camper n'importe où dans une forêt nationale en dehors d'un terrain de camping désigné. Le camping dispersé signifie aucun service; comme le ramassage des ordures et peu ou pas d'installations". Pas d'eau, pas d'électricité, pas de toilettes !

Alors quoi de mieux que d'aller en pleine montagne pour un week-end de 3 jours début Septembre afin de s'y essayer ?

Hope Valley - notre aire de jeux pour 3 jours !

Trouver des zones où ce camping "dispersé" est autorisé n'est pas toujours simple, car les adeptes de ce type d'expérience veulent garder leurs endroits favoris secrets, histoire de ne pas attirer trop de monde, surtout que c'est gratuit !

Durant un week-end férié, et en arrivant seulement le samedi en milieu d'après-midi, nous n'avons eu aucun mal à trouver notre bonheur à Hope Valley, le long de la route 88, et à proximité du lac Tahoe.

Notre camp de base, sans limites et bien évidemment sans eau, électricité, toilettes, etc. Juste la nature !

Nous voulions une expérience aussi sauvage et authentique que possible, et cela a été globalement le cas. C'est juste dommage que plusieurs familles avaient décidé de passer leur journée entière à faire du quad et de la moto le long de la route qui passait à 30-40 mètres de notre tente. Aller dans la nature pour brûler de l'essence toute la journée, je ne comprends pas...

Pour le reste, ne pas avoir de toilettes fut assez simple à gérer : On creuse un petit trou à l'abri des regards, et le tour est joué ! Et dans notre cas, il y avait des toilettes à 3-4 kilomètres à proximité d'une zone pour pêcheurs, donc c'est une option qui s'est montrée pratique. 

Matin, midi et soir, on passe à la rivière pour une petite toilette.

Ce type de camping a bien évidemment quelques régulations que nous avons suivies à la lettre, notamment en matière de feu, poubelles, localisation du camp. Rien de bien contraignant dans l'ensemble. Le plus dur, c'est de s'habituer à avoir les mains souvent sales, et de devoir attendre une heure ou deux avant de pouvoir les laver.

Et le soir, nous attachions notre sac poubelle dans un arbre pour ne pas que les ours viennent faire un carnage. Nous n'avons pas eu de visite d'ours, mais avons entendu des meutes de coyotes au loin chaque nuit, ce qui était magnifique ! (cliquez ici pour avoir une idée de l'ambiance - ce n'est pas notre enregistrement mais c'était exactement la même intensité !)

Sur une petite île à Silver Lake

Hope Valley se situe à 2300 mètres d'altitude. Tous les sommets "dégarnis" visibles sur nos photos sont font 3200-3300 mètres de haut. Il faisait donc assez bon (26 - 28 degrés la journée, avec de l'air), bien moins chaud qu'à Sacramento où nous étions autour des 40 degrés tous les jours à cette période. La nuit, la température descendait à 10-11 degrés, de quoi apprécier les sacs de couchage !


Red Lake

Notre camp était situé dans une vallée historique. Ce sont des migrants mormons qui y sont passés les premiers en 1848, nommant cet endroit Hope Valley (la vallée de l'espoir), car après avoir fait des milliers de kilomètres à pied et à cheval, traversé montagnes et déserts, ils voyaient cette vallée comme une dernière étape avant de franchir la Sierra Nevada et de pouvoir s'installer an Californie. 

Il est estimé que 30 à 40 000 pionniers sont passés par Hope Valley durant leur migration vers l'Ouest.

Voilà les deux plus heureux ! Thomas s'amusait à chasser des écureuils au lance-pierre. Clara collectionait bâtons et cailloux. C'est sympa la vie sans Internet ni écrans ! Et puis on a le droit d'être couverts de poussière jusqu'à la tête, alors c'est le pied !

Nous allons renouveler cette expérience de camping sauvage/dispersé dans le futur. Tous les territoires publics fédéraux (forêts, déserts, etc.) ont des options de camping dispersé (dont les Alabama Hills, par exemple), la règle étant que si aucun panneau ne l'interdit... alors c'est autorisé.

Et puis, quand on voit que les campings classiques coûtent facilement 26 dollars la nuit, bien souvent pour avoir un sanitaire basique où les douches sont payantes (quand il y en a !), et sont assez bruyants, l'option 100% sauvage n'est pas loin d'être aussi comfortable,  avec le côté aventure en plus !

A la douche !

On a donc adoré cette expérience. Le contact avec la nature, ne pas avoir une tente à moins de 50 mètres de la nôtre, regarder le ciel étoilé sans aucune lumière artificielle pour interférer... C'était super !
N'hésitez pas à nous faire part de vos questions en commentaires. 


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