mercredi 30 mars 2016

A vous de deviner ! [Jeu n°3]

La réponse de notre jeu du mois dernier était : La brigade K9 (kay-naïne en anglais, soit la même prononciation que canine) est donc la brigade canine, qui a son propre site web et dont les chiens ont droit aux mêmes cérémonies militaires que les humains (on ne plaisante pas avec les animaux ici !)

Bravo à tous (et merci Google), car les 25 participants ont trouvé la bonne réponse. Pour ce mois-ci, le concept est le même : Deux photos, une question, et vous postez votre réponse non plus en commentaire, mais en cliquant sur le lien indiqué ci-dessous.

La solution sera donnée dans un mois, début mai donc. Voici les deux photos de cette troisième énigme de l'année :



La question est :
En regardant ces deux photos, vous devez trouver la ville et la rue photographiées lors de cette sortie du week-end dernier.


Ne postez pas la réponse en commentaire, mais cliquez ici pour la poster. Vous pouvez toujours laisser un commentaire pour dire que vous avez trouvé :-)

C'est un peu plus difficile que les deux jeux précédents, mais vous m'avez demandé d'augmenter la difficulté, donc là il faut jouer au détective avant de demander la solution à Google ;-) 

dimanche 27 mars 2016

Pâques en Californie

Ce dimanche matin, les cloches sont passées dans notre jardin. L'occasion pour Thomas de gambader dans l'herbe de bon matin :

J'en ai un ! Et j'ai de belles oreilles de bunny !

Il n'y a pas de jour férié pour Pâques aux USA, contrairement à d'autres pays qui se disent laïcs mais dont le gouvernement a décidé que les fêtes majeures d'une religion en particulier seraient des jours fériés :-)

En revanche, Pâques est en plein milieu de "Spring break", les vacances de Printemps pour la plupart des écoles et universités. Du coup, pas mal de familles en profitent pour voyager.

Clara surveille Thomas dans le jardin

Durant le week-end de Pâques, de nombreuses "egg hunts" (chasses à l'oeuf) sont organisées, et bien souvent gratuites. L'idée est de déverser plein d'oeufs en plastique (avec un chocolat dedans) dans un champ, et au top départ de lâcher des centaines de gamins avec leur petit seau.

Cela part d'une bonne intention, mais chaque année nous apprenons qu'au moins une egg hunt tourne au vinaigre, la faute à trop de monde, les enfants se marchent dessus, s'arrachent les oeufs des mains, les parents interviennent, vous imaginez le topo.

Du coup, on le fait dans notre jardin, au calme, et c'est bien plus tranquille :

Il y en a trois dans l'herbe par là !

Thomas avait déjà fait une première chasse aux oeufs avec ses copains et copines dans la semaine, il est donc déjà habitué :


La récolte est bonne !

On se permet même d'ajouter quelques oeufs vides, pour le plaisir de les chercher et pour préserver les dents de la famille !

Thomas s'amuse bien

Nous sommes en plein dans les cartons, car nous emménageons dans la nouvelle maison dans 15 jours ! On se prépare donc comme on peut, on vendant pas mal d'affaires ou jetant tout ce que l'on peut. Du coup, nous faisons un peu moins de grandes sorties le week-end, encore que nous avons bien visité ce samedi, ce que vous verrez sur le blog très bientôt...

Notre petit diaporama de Pâques (11 photos) :

mercredi 23 mars 2016

5 trucs à savoir quand on vit aux USA - Edition autoroutes

Quand on débarque aux Etats-Unis, beaucoup de petites choses du quotidien changent. Le pays fait la taille d'un continent, utilise un système d'unités différent, une langue différente de notre langue natale, et il y a une multitude de subtilités à maitriser pour pouvoir comprendre la vie ici.

Aujourd'hui, je vais donc vous en présenter cinq liées aux autoroutes, ou plutôt Interstate Highways - et vous allez voir que c'est super intéressant :

1. Pair ou impair = Ouest-Est ou Nord-Sud


Cette règle s'applique d'ailleurs à toutes les routes aux US :

  • Si le numéro de la route est pair, alors c'est une route globalement "horizontale", qui permet de voyager dans le sens Ouest-Est ou Est-Ouest
  • Si le numéro est impair, alors c'est une route globalement "verticale", qui permet de voyager dans le sens Nord-Sud ou Sud-Nord
Maintenant, vous voyez les panneaux ci-dessus d'une façon différente, car évidemment l'interstate 80 sera toujours affixée de "West" ou "East" en fonction du sens de circulation, et la 5 ne peut avoir que "North" ou "South". De même que la 99, dont vous savez désormais à quoi correspond cette forme de panneau.


2. Un chiffre ou deux chiffres et multiples de 5 ou de 10 ?

La carte façon "métro" des Interstate Highways

Les interstate majeurs ont toujours un ou deux chiffres, comme la 5 et la 80 (je vous parlerai des interstate à 3 chiffres très bientôt) .

Sur la côte Ouest, l'interstate majeure est la 5 et relie le Mexique au Canada en passant par Sacramento. Sur la côte Est, c'est la 95 qui relie Miami au Canada. Entre la 5 et la 95, on a toute gamme dans l'ordre de 15 à 85, donc si vous vous retrouvez largué quelque part au milieu des USA et que vous voyez un panneau d'Interstate 75, vous savez déjà que vous êtes plus proche de l'Atlantique que du Pacifique, la 55 passant à Chicago...

La même chose pour 10 à 90, la 10 étant la plus au sud (Jacksonville - Santa Monica) et la 90 la plus au nord (Seattle - Boston).

Du coup, toutes les interstates ne finissant pas par 5 ou par 10 sont des liaisons plus courtes et ne traversent que un ou deux états. La 76 est donc forcément beaucoup plus courte que la 75.

3. Les interstates à 3 chiffres

Hé mais... Ces interstates à 3 chiffres ne respectent aucune règle !

Les interstates à 3 chiffres sont des branches d'une interstate principale aux abords d'une grande ville ou région fortement peuplée. Par exemple, l'interstate 80 arrive à San Francisco et se divise en 280, 480, 680, 880, etc. soit autant de ramifications tout partout dans la baie de San Francisco :

La 80 ne peut pas aller partout, mais ses branches à 3 chiffres couvrent toute la baie de San Francisco et au-delà !

4. Les business loops


Tiens, un interstate 80 au blason vert ?

A certains endroits, on a l'inverse des ramifications ou des déviations avec ce qui s'appelle la "business loop", une variante d'interstate principale qui passe volontairement en plein milieu d'une ville (pour les livraisons, pour aller travailler - d'où le "business") plutôt que de la contourner. Le Texas en raffole, car je me souviens en avoir vu des paquets là-bas.

A Sacramento, comme on peut le voir ci-dessus, la business loop a même le droit à un petit nom qui fait classe, à savoir "Capital City Freeway", histoire de montrer qui est le boss ici, non mais ! D'ailleurs, on veut tellement que les gens traversent Sacramento qu'il faut sortir sur la droite pour rester sur la 80 "normale", c'est dire.

Le blason vert d'une business loop


5. Les péages... ou leur absence

Traverser un pont est votre meilleur espoir de voir un péage

Dans l'ouest des USA, je n'ai pas encore rencontré la moindre autoroute payante.  Sur la côte Est, il y a quelques péages mais souvent anecdotiques (je me souviens d'un péage à 25 cents dans l'état de New York !) et rarement plus de 2 ou 3 dollars.

En revanche, partout aux USA, les ponts et tunnels majeurs sont payants pour financer leur entretien. Le Golden Gate Bridge n'échappe pas à la règle, avec des prix de  $4.25 (covoiturage) à $7.25 pour les voitures et motos (le tarif varie selon le type de paiement), et jusqu'à $50 pour un énorme camion !

La particularité des péages aux USA est qu'ils ne prennent pas les cartes de paiement, et qu'il faut donc payer en liquide ou avoir un système de télépéage (E-Z Pass,  FastTrack, SunPass, PlatePass, selon les états).

Le pire système de tous étant le fameux Golden Gate ci-dessus, où seul le télépéage est désormais possible ! Et oui, l'un des ponts les plus touristiques au monde requiert d'avoir un système de télépéage local pour le traverser... Probablement pour fluidifier l'infernal trafic dans la baie de San Francisco, car les véhicules n'ont plus a s'y arrêter.

Voilà pour toutes ces infos sur les autoroutes aux US... Maintenant que vous savez tout ça, pouvez-vous deviner pourquoi je sais qu'il est fort improbable qu'un interstate prenne un jour le nom de ma société - Interstate 21

Vos réponses et questions seront les bienvenues en commentaires ;-)

dimanche 20 mars 2016

Mon expérience de la scientologie

L'année dernière, j'ai voulu participer à quelques meetups orientés "business" pour en apprendre davantage sur le networking à l'américaine et potentiellement rencontrer quelques futurs clients. C'est ainsi que j'ai assisté au "Sacramento Business Networking Meetup" qui se déroulait dans un bâtiment de l'église de scientologie, ce qui n'avait pas alerté plus que ça...

Ce bâtiment qui ne paie pas de mine appartient à l'église de scientologie... Et j'en ai poussé la porte, dingo que je suis !

Organisant mes réunions meetup chez des sponsors avec qui je n'ai pas de lien particulier, je pensais qu'il en serait de même pour cet événement, et que l'église de scientologie prêtait simplement une de ses salles de réunion. Oui, je sais, il m'arrive d'être naïf.

Sitôt entré, je suis accueilli pour une dame bien gentille qui me demande si je viens pour le meetup, me propose un verre d'eau pour me rafraichir (il fait toujours chaud à Sacramento), puis me demande de remplir une feuille d'information en me faisant patienter dans un beau canapé face à une télévision qui diffuse en boucle des clips sur la scientologie.

Les 4 murs de la pièce sont couverts de bibliothèques remplies de livres et de DVD d'un seul et même auteur : L. Ron Hobbard, le fondateur de la scientologie (et auteur de livres de science-fiction à la base !), qui est une religion reconnue aux Etats-Unis, où elle n'est pas considérée comme une secte.

Ne sont-ils pas accueillants les amis scientologues ?

Me voilà donc avec ce bout de papier sur lequel j'inscris mon numéro de téléphone en me trompant volontairement sur un chiffre, et en écrivant tout le reste le plus mal possible, ce qui est quasiment naturel pour moi de toutes façons.

A ce moment, la dame est de retour et annonce : "Tony sera bientôt là pour vous", ce à quoi je réponds : "Suis-je le seul participant ?". "Non, non, nous attendons 3 ou 4 autres personnes". Il y avait en fait 7 participants inscrits sur Meetup, mais j'ai vite réalisé que deux d'entre eux sont des scientologues qui travaillent à ce bureau, deux semblaient être de faux profils, et les trois derniers étaient les potentielles recrues du jour dont je faisais donc partie.

A ce moment là, j'avais envie de prétexter avoir oublié quelque chose dans ma voiture pour déguerpir et rentrer à la maison, mais une vraie participante est arrivée, et Tony notre gentil organisateur s'est montré dans la foulée, donc les hostilités pouvaient commencer !

Il y a 8 églises de scientologie sur le grand Sacramento, dont cet imposant bâtiment au centre ville

La réunion commence et je suis sur la défensive, car je ne sais pas vraiment à quoi m'attendre, mais je me doute bien qu'il va se passer quelque chose à un moment donné. Tony est super sympa, accueille tout le monde chaleureusement et nous invite à échanger nos cartes de visite et à nous présenter, ce qui doit être la partie networking de la réunion. Un troisième participant nous a rejoint, il est étudiant, semble un peu perdu et se déplace en fauteuil roulant. Pour une raison que j'ignore, je suis convaincu que ce sera la recrue du soir...

Pendant la présentation qui suit, je cherche rapidement des infos sur la scientologie sur mon smartphone, et j'apprends que cette église prône le bien-être personnel en ignorant les personnes négatives qui nous entourent. Tony est parfaitement dans les cordes, et nous explique qu'il faut travailler avec des clients positifs et oublier ceux avec qui ça ne marche pas, multiples exemples à l'appui.

Son discours est bien rodé et si il ne mentionnera jamais la scientologie, ni L. Ron Hubbard, ni la dianétique ou quoique ce soit ressemblant de près ou de loin à une religion, ses idées et ses mots sont exactement ceux que j'ai découverts sur mon smartphone quelques minutes auparavant. A la manière de Fight Club, la première règle de la scientologie doit être : On ne parle jamais de la scientologie !

Tony nous présente ensuite 4 minutes d'un DVD où des acteurs frisant le ridicule illustrent les principes qu'il nous a présentés. Tout ce que j'en retiens, c'est qu'on commence à nous montrer que les personnes négatives autour de nous peuvent êtres nos parents, notre employeur, nos amis, et que la solution consiste à ne plus leur parler pour se tourner vers des personnes positives qui vont nous tirer vers le haut : Bien entendu, ces personnes seront nos nouveaux amis scientologues.

Vient ensuite un petit exercice à faire individuellement sur papier, puis le débriefing se fait en tête à tête avec un scientologue, Tony étant alors assisté de ses deux compères "faux" participants du meetup, qui entrent dans la salle pile lorsque l'exercice est fini : Belle coordination !

Les bouquins de scientologie que l'on trouve absolument partout dans leurs églises

Pour ma part, j'hérite du gros lot puisque je vais débriefer avec Tony en personne, ce qui est intéressant car il s'est présenté comme quelqu'un ayant plusieurs business sur internet, donc nous avons une bonne base de discussion autour de l'informatique. Je pense avoir passé 30 minutes avec lui à discuter business.

Il essaie de me donner des conseils, de m'orienter un peu à la façon d'un coach, avant de me dire : Je pense que j'ai la solution pour améliorer ton business. Regarde la description de ce cours, c'est quelque chose qu'on fait ici dans ce bureau, 8 heures de formation pour 20 dollars, tu peux venir quand tu veux, on s'adapte à ton emploi du temps.

C'est donc le moment où le recrutement commence. Après avoir discuté business, trouvé des points à améliorer, hop, notre ami scientologue sort son catalogue de centaines de formations et en trouve forcément une qui correspond à peu près à mon besoin. Il m'invite à consulter le contenu du cours, c'est bien structuré et semble intéressant et légitime. J'hésiterais presque à le faire mais... non merci. Je lui explique que je vais réfléchir, que je dois rentrer pour mettre mon fils au lit, bla bla bla.

Tom Cruise est le plus célèbre des scientologues, ce qui lui vaut pas mal de moqueries aux US

Tony essaie de me retenir un peu, mais sans trop forcer non plus. Il utilise les techniques de négociation habituelles (laisser un grand silence pour que je parle en premier, etc. - hé, il n'y a pas que les scientologues qui lisent des livres sur la négociation, mec !), arbore de grands sourires forçés qui sonnent faux, bien qu'il soit fondamentalement sympa et que la discussion avec lui soit relativement agréable.

Je me dis qu'il fait désormais partie d'un système où son implication lui permettra de passer des échelons et d'accéder à des responsabilités supérieures, et qu'il est visiblement déjà allé trop loin pour pouvoir faire demi-tour, même si je pense que c'est juste un garçon trop gentil qui ne réalise pas vraiment ce pour quoi il travaille. Il paraît persuadé de faire la bonne chose et semble parfaitement heureux, ce qui est probablement le cas, bien que je préfère être à ma place qu'à la sienne.

Finalement, je me lève et lui serre la main, puis m'en vais sans difficulté. Tony m'enverra un email le lendemain, puis la semaine d'après, puis plus jamais. Je lui ai expliqué que la scientologie ne m'intéressait pas, et il a compris.

Je n'ai d'ailleurs plus jamais entendu parler de la scientologie depuis, mais ils ont certainement réalisé que je n'étais pas un bon "client". J'ai aussi lu que les scientologues s'attaquaient systématiquement à leurs détracteurs donc je vous tiendrai au courant si quelqu'un me fait un croche-pied dans la rue après cet article !




jeudi 17 mars 2016

Nevada City, Californie

Il y a quelques semaines, nous avons fait un petit tour du côté de Nevada City, une énième petite ville créée lors de la ruée vers l'or de 1849 :

La rue principale de Nevada City, et les sapins tout partout !

Cette ville se trouve à quelques kilomètres de Grass Valley où nous avions déjà fait un tour l'été dernier pour visiter la mine de l'Empire. Nevada City est aujourd'hui connue pour être le lieu de tournage de nombreuses publicités, clips et même un film de 2006 qui s'y déroulait intégralement : The Christmas Card.

Une ancienne caserne de pompiers et l'architecture typique "western"

L'ensemble du centre ville est d'ailleurs classé site historique, et on peut en faire le tour à pied en une vingtaine de minutes à peine. Une carte de cette promenade est d'ailleurs disponible ici grâce à la chambre de commerce de la ville :


Plusieurs bâtiments publics sont dans le style art-déco, comme à Miami Beach, sauf qu'à Nevada City cela fait un léger contraste avec les saloons et autres vendeurs de bottes de cowboys que l'on trouve tout autour :

La mairie art-déco

Vieux garage près de la fonderie, qui est aujourd'hui... une cave à vins !

Et si vous pensez que se promener dans une ville américaine avec des enfants n'est pas très intéressant pour eux, détrompez-vous. Ils trouvent toujours quelque chose qui les intéresse :

Euh, Thomas...

Là, il avait décidé qu'il faisait froid...

Ensuite nous sommes allés faire une petite promenade dans les bois autour de la mine de l'Empire, où les multiples chemins en forêt son bien agréables à arpenter :

On trouve même du matériel d'anciennes mines d'or dans le coin...

Avant de repartir, nous avons fait un arrêt rapide à Rough and Ready, une toute petite bourgade au nom rigolo qui avait capté mon attention car elle avait déclaré son indépendance des USA en 1850, principalement pour éviter de payer des taxes. Le 4 juillet suivant, vu qu'il n'y avait plus rien à célébrer, les habitants ont décidé de rejoindre les USA à nouveau :

"The Great Republic of Rough and Ready"

Rough and Ready se traverse en 5 secondes chrono, mais on y trouve une expo à ciel ouvert de reconstitutions de bâtiments et de matériel de la ruée vers l'or, ce qui est parfait pour le photographe amateur que je suis :


Et voilà pour cette petite sortie d'un beau dimanche de février. Je ne recommenderais pas d'aller spécifiquement visiter l'une ou l'autre de ces destinations comme nous l'avons fait (200 kms aller-retour depuis Sacramento), mais plutôt coupler le tout à une visite de Grass Valley et de la mine de l'Empire, ce qui se ferait en une journée bien remplie !

dimanche 13 mars 2016

48 heures chez Google (2ème partie)

Voici donc la deuxième et dernière partie de mes 48 heures chez Google ! Ce sommet était intense avec un programme de 8 à 21 heures le premier jour, et 9 à 19 heures le second. Le contenu était très intéressant, l'idée étant de nous aider à nous améliorer dans l'organisation des réunions mensuelles de nos Google Developer Groups (GDG).

Barbecues et chaises de jardin devant chaque bâtiment, c'est dur la vie en Californie !

Nous avons donc eu droit à du coaching par la société qui entraine tous les intervenants de Google lors de conférences, afin d'apprendre à intéresser l'audience en faisant en sorte que nos présentations ressemblent à des histoires (hé, on n'est pas dans l'état d'Hollywood pour rien !).

L'un des sujets soulevés était : Comment être à 100% à l'aise quand l'anglais est notre seconde langue ? Un rapide sondage dans la salle révélait alors que 40% des personnes dans la salle avaient une langue natale différente de l'anglais, dont les deux organisateurs et une bonne partie des intervenants. Cela aide beaucoup à décomplexer par rapport à l'accent, par exemple !

Le Doogleplex, où Googleplex pour chiens, qui sont les bienvenus au bureau

Bien évidemment, je profitais de la moindre pause pour me promener partout et jouer au paparazzi. Comme je le disais dans mon premier article, tout ce que je voyais était dingue, jusqu'aux poubelles que j'ai donc prises en photo,car les cafétérias de Google n'utilisent que du matériel biodégradable, jusqu'aux assiettes en carton et couverts qui sont tous compostables, ce que j'ai trouvé assez fort :

Une poubelle à compost pour les couverts bio-dégradables, on recycle donc tout !

Une autre chose qui m'a frappé, c'est de voir autant d'enfants et de petits bébés ! Vu que Google propose des services de garde au bureau, on pouvait voir les familles se retrouver pour le repas du midi ou au petit-déjeuner, ce qui est un plus indéniable dans un pays où personne ne rentre manger chez soi le midi.

Dans les toilettes, il y a toujours de la lecture pour apprendre des choses ou faire passer des infos. C'est une grande tradition chez Google !

L'affiche ci-dessus recommande aux employés de prendre des congés pour Noël et leur demande de ne PAS consulter leurs e-mails professionnels pendant leur absence. Elle argumente même que les segmenteurs, soit ceux qui savent faire la différence entre vie privée et vie professionnelle, sont plus heureux que ceux qui ne "déconnectent" jamais de leur travail. 

Il y a même des liens vers plus d'infos pour gérer son stress et améliorer son sommeil !

Photo de groupe au jardin des statues Androïd

Le second jour, nous avons visité le Visitor Center au Googleplex, un privilège pour le moment réservé aux employés de Google et leurs proches, c'était donc une première pour moi et vraiment intéressant :

Cet immense graph papier a été utilisé pendant des années pour suivre l'évolution du nombre de recherches Google et de la concurrence, de 1998 à 2004

La visite du Visitor Center nous rappelle que Google est une boite typique de la Silicon Valley, partie de rien et qui bricolait même ses propres serveurs avec des panneaux de liège et du plexiglas en 1999. 

Quand on sait qu'aujourd'hui la société possède des serveurs qui consomment l'équivalent d'un quart de la production d'une centrale nucléaire, soit la consommation de 200 000 logements, ce qui permet de traiter 100 milliards de recherches par mois, on imagine le chemin parcouru en moins de 20 ans :

Le serveur à panneaux de liège, qui ressemble vraiment à du petit bricolage !

J'ai aussi appris que Google organisait un voyage annuel au lac Tahoe pour tous ses employés, jusqu'en 2007 en tous cas, où il a fallu utiliser toutes les chambres de tous les hôtels de Squaw Valley. Rendus à l'évidence que Google était devenu trop gros pour Tahoe, le voyage annuel se fait désormais par départements plutôt que "tout le monde en même temps" :

Les Googlers à Tahoe sur une patinoire, puis à Disneyland en 2008

Pour finir, une autre histoire typiquement "Silicon Valley" avec les origines de Street View, cette fonctionnalité qui permet de se ballader virtuellement dans une bonne partie des rues de la planète. 

A l'origine, en 2003, le co-fondateur de Google Larry Page avait commencé à protyper le concept en plaçant des caméras sur le toit de sa propre voiture. Puis un premier monospace équipé de caméras et d'ordinateurs a vu le jour (les photos, là encore, montrent un joli bricolage !), avant d'arriver au résultat que l'on connait aujourd'hui - un service high-tech qui permet même de revoir les rues dans le passé, et donc de suivre leur évolution :

L'histoire de Google Street View en images

Et voilà pour cette visite ! Je pourrais vous en parler pendant des heures, surtout que depuis ce sommet, j'ai appris que j'étais également invité à Google I/O, la grande conférence mondiale annuelle de Google, en mai prochain ! L'histoire continue donc...

En attendant, voici toutes mes photos de cette visite chez Google - et bien évidemment, ils n'en ont rien à faire qu'on prenne l'intérieur des bureaux en photo :


mardi 8 mars 2016

48 heures chez Google (1ère partie)

Comme vous le savez si vous suivez mes business updates trimestrielles, j'organise chaque mois un rassemblement d'ingénieurs web à Sacramento, aussi appelé Sacramento Angular JS Meetup.

Grâce à ce travail bénévole, j'ai été promu co-organisateur du Google Developer Group Sacramento (GDG pour les intimes), ce qui m'a valu d'être invité 48 heures chez Google le week-end dernier pour le sommet annuel de tous les GDG d'Amérique du Nord !


Etre invité chez Google pour deux jours complets, nourri et logé, fut une sacrée expérience ! Moi qui pensais quasiment tout connaître de Google, j'ai réalisé qu'au final, c'est encore plus incroyable que ce que je pouvais imaginer.

Tout commence lorsque le Google Bus vient nous chercher à l'hôtel, car Google a une flotte de près de 200 bus qui partent d'un peu partout dans la Silicon Valley pour transporter ses employés au bureau, et ainsi éviter les bouchons en covoiturant à grande échelle dans un bus où le Wifi est disponible - ce qui permet aussi de travailler sur la route :

Les sièges en cuir brodés Google, la classe ! Le bus a deux étages pour transporter plus de monde.

Puis on arrive chez Google pour le petit déjeuner. J'avais déjà visité l'extérieur du GooglePlex, qui est librement accessible au public (pas de barrière, pas de badge d'accès requis !), mais là, pour la première fois, je peux pousser la porte et voir ce qui se passe à l'intérieur !

Les batiments du "Quad", l'un des multiples bureaux de Google dans la Silicon Valley, où la société emploie plus de 20 000 personnes

Nous entrons directement dans le "Hangout Café" pour le petit déjeuner. C'est grand, c'est sympa et la sélection est très orientée "produits frais - bio - sans gluten - sans viande - etc, etc.", y compris pour le petit déjeuner. Je réalise rapidement qu'il n'y a pas de caisse ni de personne pour vérifier notre badge : Une fois chez Google, n'importe qui peut manger gratis à volonté !

Le Hangout Café, avec l'immense cuisine en plein milieu

Je prends mon petit dej assis à côté d'une fenêtre, et de l'autre côté, alors qu'il est 8 heures du matin en mars, des Googlers nagent dans la piscine extérieure - normal, quoi. Il y a aussi un terrain de basket et du matériel de muscu à la disposition des employés juste à côté :

Piquer une petite tête le matin, c'est sympa, non ?

Et puisqu'on parle de sport, il y a aussi une salle de sports intérieure, un terrain de beach-volley dehors, et plein d'autres choses. C'est vraiment dingue :

Le fitness center où j'ai vu des Googlers venir le soir où le week-end pour s'entretenir physiquement - il y aussi un baby-foot sur la gauche !

Bien évidemment, j'étais avant tout là-bas pour ce sommet Nord-Américain, mais il est tellement impossible de ne pas voir tous ces à-côtés une fois dans les bâtiments ! On a l'impression que rien n'est "normal". Partout où je regarde, je vois quelque chose d'unique en son genre.

Tout est fait pour que les employés se sentent comme chez eux (voire même mieux que chez eux) et restent ainsi salariés de Google pour des années. Car dans la Silicon Valley, la concurrence est rude et les employeurs s'arrachent les profils talentueux, qui ne sont pas forcément seulement motivés par plus d'argent, mais aussi par le cadre de travail et les à-côtés, qui se doivent donc d'être les plus attractifs possibles.

Par exemple, juste à l'entrée de notre salle de conférence, il y a un "Tech Stop" pour obtenir du support technique et matériel, et juste à côté de l'entrée, cette étagère :

Une étagère libre-service qui comporte toute une sélection de cables, chargeurs, adaptateurs, souris, clés USB, claviers flexibles... La seule règle est : Prenez ce que vous voulez et rapportez le lorsque vous n'en avez plus besoin !

Dehors, il y a les Googles Bikes, ces vélos également en libre service que l'on peut utiliser pour passer d'un bâtiment à un autre. A l'entrée de chaque bâtiment, il y aussi des parapluies, là encore en libre-service pour vous abriter au besoin... Et tout est comme ça, dans le but de simplifier la vie des employés au quotidien :

Les parapluies en libre-service

Allez, pour finir sur cette première partie de mon exploration chez Google, je dois tout de même vous glisser quelques mots sur la conférence en elle-même, en commençant avec une photo de groupe sur laquelle vous pouvez essayer de me trouver - je n'ai pas réussi à me cacher :


L'un des participants a posé la question en ouverture : "Mais pourquoi Google fait tout ça pour nous ? Et gratis en plus ? Google n'a rien à y gagner", ce à quoi l'organisateur a répondu sans la moindre hésitation : "Le travail que vous faites chaque mois dans vos réunions permet de faire progresser les ingénieurs, qui apprennent de nouvelles choses et ainsi créent de meilleurs logiciels. Le résultat, c'est que cela n'aide pas forcément Google directement, mais contribue à améliorer les logiciels, et donc la compétitivité de notre économie. Et si l'économie va bien, Google va bien !"

La seconde partie très bientôt ! En attendant, n'hésitez pas à poser vos questions en commentaire. 

Stay tuned...

dimanche 6 mars 2016

[Achat maison] Episode 5 - La délivrance !

Après bien des aventures, c'est finalement bon, nous avons les clés de notre nouvelle maison !
(pour avoir toute l'historique : voir l'épisode 4 et les précédents)

La clé !

Après la signature lundi dernier, nous n'avions pas encore la clé de la maison car la signature ici marque simplement l'acceptance du prêt immobilier et de ses conditions, ce qui autorise ensuite l'agent notarial à procéder aux différents transferts d'argent, une fois tout un tas de vérifications supplémentaires effectuées (origine des fonds, etc.). 

Tout n'a pas été sans surprise, car bien que j'aie suivi les instructions à la lettre, il manquait soi disant 1000$ pour conclure la vente. Après avoir parcouru la paperasse, j'ai réalisé qu'ils allaient me facturer l'assurance de la maison deux fois, donc le chiffre a été rectifié à nouveau et revu à la baisse. J'ai tout de même dû porter un chèque de 200$ le lendemain pour boucler l'affaire (1 heure de route pour réaliser l'opération...)

La terrasse couverte avec un ventilateur au plafond qui sera bien apprécié l'été !

Le mercredi, de multiples échanges de mails jettent à nouveau le doute : La vente ne peut être conclue sans le transfert du contrat des panneaux solaires, qui sont en "location avec option d'achat", et donc pas encore à 100% partie intégrante de la maison... Bien évidemment, le vendeur et son agent n'ont encore rien fait, donc je relis le contrat, leur pré-remplit la lettre qu'ils doivent envoyer, et fait typiquement le boulot pour eux.

Le lendemain, nous recevons la clé de la maison, c'est fait !

On a tiré un feu d'artifice sur le Capitol Mall pour l'occasion... Ah nan, ça c'était pour le jour de l'an !

Le parcours aura été long et laborieux, puisque j'avais même oublié de vous dire qu'une de mes banques avait menacé de fermer tous mes comptes sous sept jours juste avant la conclusion de la vente de la maison, ce qui aurait bloqué une partie des fonds pendant une semaine de plus... 

HSBC US n'est pas très fort en comm, et il a suffit d'un coup de fil pour leur expliquer que je ne suis pas en train de financer le terrorisme, juste d'acheter une maison... Ce qui a débloqué la situation, même si du coup, j'ai retiré tout mon argent de leurs comptes dans la foulée ! Nan mais, on ne fait pas des blagues comme ça au milieu d'un tel parcours du combattant.


La prochaine étape sera donc l'emménagement, et ce n'est pas pour maintenant car nous louons désormais la nouvelle maison au vendeur, le temps que lui aussi trouve un nouveau logement, pendant un à deux mois maximum, ce qui nous laisse le temps de préparer cette nouvelle étape !

Pfiou !

La semaine prochaine, je vous parlerai de ma visite chez Google ces 48 dernières heures... Changement de sujet total, et ce sera bien plus divertissant !