mercredi 29 décembre 2021

Randonnée au panneau Hollywood

En novembre dernier, nous avons passé quelques jours à Los Angeles pour visiter plusieurs endroits autour de Hollywood. L'un de nos objectifs était de faire une randonnée jusqu'au fameux panneau :


Le panneau fait 14 mètres de haut et 107 mètres de long, il est donc énorme !

Le panneau Hollywood se trouve au sommet de Mt Lee, qui est à 521 mètres d'altitude, ce qui n'est pas rien quand on sait que Los Angeles est au bord de l'océan. La randonnée nécessite donc une bonne petite grimpette !

Les kids en plein milieu de l'ascension, même pas fatigués !

Il y a plusieurs sentiers possibles et nous avions choisi le plus difficile d'entre eux, ce qui nous a offert de jolies vues mais aussi pas mal de transpiration ! Notre sentier est celui montré en vert tout à gauche ci-dessous, qui est l'un des plus courts, mais avec l'ascension la plus hardue :

Tous les chemins d'accès possibles au panneau Hollywood. Cette page web est un très bon guide.

La récompense pour nos efforts ne tardait pas à se matérialiser avec des vues des deux côtés de la montagne, Los Angeles et Hollywood d'un côté, Burbank et les studios de cinéma de l'autre :

L'observatoire Griffith à gauche, le centre de Los Angeles à droite, et la pollution à l'horizon

Vue côté Burbank, avec les studios Warner Bros au premier plan

La vue sur les studios permet de réaliser leur immensité, ici les studios Universal avec les fausses facades de différentes rues en bas à gauche : 

Les studios Universal

Après avoir longé la crête de la montagne pendant une bonne demi-heure, nous arrivons enfin à proximité du panneau et les lettres deviennent partiellement visibles :


Il n'est pas possible d'aller au pied du panneau. Tout le périmètre autour est fermé et criblé de caméras de surveillance pour éviter tout vandalisme. Au final, on finit donc au dessus du panneau, que l'on prend en photo vu de derrière :

Derrière les lettres, downtown Los Angeles parait bien loin.

On a réussi !

Pour la descente, nous avons décidé de suivre la route (interdite à la circulation en grande partie) pour soulager nos jambes, voir le panneau sous d'autres angles, et traverser à pied "Hollywoodland", qui est le quartier au pied du panneau, et la raison pour laquelle il a été érigé en premier lieu en 1923.

A l'époque, le panneau était divisé en trois mots, HOLLY, WOOD, LAND, qui étaient couverts de 4000 ampoules. Les mots clignotaient chacun leur tour la nuit.

Vue de profil lors de la descente

Vue depuis les maisons les plus proches dans Hollywood Land

Les maisons au pied de la colline sont bien évidemment ultra chères et donc occupées en grande partie par des acteurs, producteurs, et autres personnes liées à l'industrie du cinéma. 
Du coup, je suis quasi certain que nous avons croisé l'actrice Shailene Woodley à pied à un moment donné, en hoodie et avec un masque (les stars peuvent remercier COVID pour l'aide à l'anonymat !), mais ses yeux même sans maquillage sont facilement reconnaissables.

Le point de vue le plus populaire à Lake Hollywood Park, juste avant que la nuit ne tombe


Nous avons rejoint la voiture à la tombée de la nuit, après une aventure d'au moins trois heures de marche en tout et pour tout, mais ça valait le coup, les vue sont impressionnantes et la difficulté d'accès (parking + marche) fait que les entiers ne sont pas trop fréquentés par rapport au reste des attractions de Los Angeles.

A refaire certainement dans le futur en essayant un autre chemin pour varier les plaisirs !





samedi 11 décembre 2021

Le coût de la santé aux USA - édition 2021/2022

En début d'année, Adeline a eu des problèmes de santé qui nous ont obligé à aller aux urgences deux fois avant qu'elle ne soit opérée, également en urgence. Pendant le premier passage aux urgences, elle avait attrapé COVID-19, que j'ai donc eu dans la foulée... La totale !

Aujourd'hui, tout va bien et nous nous sommes remis de ces mésaventures, et c'est l'occasion de vous parler du coût du système de santé aux USA, qui n'a rien à voir avec ce que vous pouvez connaître en France !

Tiens, une facture de 90 000 dollars... Heureusement, on n'a à payer "que" 4546,84 dollars !

D'ailleurs, système de santé est un bien grand mot, car il n'y a pas vraiment de système de santé publique. Le medicare, pour lequel tout le monde cotise durant sa carrière professionnelle, serait l'équivalent de la sécurité sociale en France (pour faire simple), mais cela ne commence qu'à l'âge de... 65 ans ! 

Donc le gouvernement ne couvre que les retraités, et il me semble les personnes à faibles revenus (en Californie en tous cas avec Medi-Cal), mais pour le reste, on doit passer par des assurances privées.

Et ces assurances ne coûtent pas cher du tout, comme vous pouvez le voir :

Estimation de ce que l'on devrait payer en 2022 pour l'assurance santé... par mois ! Grosso modo entre 230 et 400 dollars par personne selon l'âge.

Il faut également ajouter que ce millier de dollars mensuel, en lui-même, ne couvre quasiment rien du tout : C'est une assurance, comme une assurance maison ou auto, qui ne commence donc qu'après avoir dépensé un certain montant de franchise (appelé deductible). Bien évidemment, on peut choisir une franchise basse, mais le montant de la mensualité augmente alors (je pourrais payer 2000 dollars par mois en choisissant les meilleures options sans franchise !).

Ensuite, l'assurance va couvrir un certain pourcentage de vos dépenses de santé. Plus vous payez cher chaque mois, plus l'assurance va couvrir, cela va de soi.

Il y a enfin un montant maximal que l'assuré va débourser, au delà duquel l'assurance prend tous les coûts en charge jusqu'à la fin de l'année. Dans notre cas, ce coût était de 6000 dollars par personne, ou 12 000 dollars pour l'ensemble de la famille. C'est chiffre est appelé le maximum out of pocket.

Le détail d'une facture reçue pour Adeline, cryptique au possible avec des codes pour chaque coût, parfois avec une réduction de plus de 90% faite par l'hopital à l'assurance, juste parce qu'on a choisi un hopital partenaire de l'assurance (ces montants sont dans la colonne tout à droite).

Pour prendre un exemple concret, on avait un deductible (franchise) à 2000 dollars par personne, mais le premier passage d'Adeline aux urgences a coûté 5000 dollars (pour une prise de sang,  5 minutes avec un docteur, et 4 heures sur une chaise en salle d'attente), donc ces 2000 dollars ont été consommés instantanément. 

Ensuite, après les réductions et ajustements divers, l'assurance couvrait un certain pourcentage de ce qui restait à payer, les dernières "miettes" nous étant facturées, souvent des mois plus tard (on vient de recevoir une dernière facture, 10 mois après le dernier passage à l'hôpital !)

Notre max out of pocket par personne était à 6000 dollars, c'est donc ce que cela nous a coûté au final pour l'année pour Adeline.

Il faut ajouter à cela que l'assurance santé ne couvre pas les dents ni les yeux, et il faut donc deux autres assurances pour vision et dentaire ! Heureusement, celle-ci coûtent beaucoup moins cher (10-20 dollars par mois) mais fonctionnent généralement avec le même concept de deductible / max out of pocket.

Idem si vous décidez d'appeler les secours en cas d'urgence, attendez-vous à recevoir une facture de plus de 1000 dollars dans la foulée... A moins d'avoir une assurance spécifique pour ça !

Au final, 2021 nous aura coûté pratiquement 24 000 dollars au niveau santé (assurances + toutes dépenses pharmacie, dentistes, lunettes, etc.), et ni moi ni les enfants ne sommes allés chez le docteur pour maladie cette année, mais j'ai eu dans les 2000 dollars de dentiste en plus des soucis d'Adeline.

En conclusion, la santé aux USA, ça peut coûter cher, surtout si on n'a pas d'économies, et encore plus si on n'est pas assuré. Les chiffres estiment que 60% des SDF vivant dans la rue aux USA aujourd'hui ont perdu leur logement en raison de factures de santé qu'ils ne pouvaient pas payer... Ce qui n'est pas surprenant quand on voit ces chiffres.



samedi 6 novembre 2021

[Alaska] La péninsule de Kenai (jours 8-10)

Suite de notre road-trip en Alaska avec la visite de la péninsule de Kenai, qui est l'une des plus régions les plus habitées d'Alaska car les températures y sont plus agréables, du fait que la péninsule est entourée par la mer, tout en restant proche d'Anchorage et donc de la civilisation.

Volcan enneigé vu depuis Kenai

Notre première étape dans la péninsule est la petite ville de Kenai (7400 habitants), même si en dehors d'Anchorage et peut être Palmer, on pourrait considérer que tous les endroits où nous sommes passés sont plutôt des villages. 

Le centre historique comporte plusieurs maisons anciennes et une jolie église orthodoxe.

Eglise orthodoxe à Kenai

Cabane de pêcheur dans le vieux Kenai

Nous étions à Kenai le 4 juillet, c'était l'endroit parfait pour assister à la parade le matin du 4, car il n'y a que deux ou trois parades sur toute la péninsule :

Parade d'Independence Day à Kenai

Ensuite, nous sommes partis vers l'extrémité sud de la péninsule, avec un premier arrêt à Ninilchik, un village où le temps s'est arrêté lorsque l'Alaska appartenait encore à la Russie. D'ailleurs, le village parle toujours son propre dialecte russe !

Ninilchik et l'église perchée sur la colline. Toutes les routes sont en graviers.

Cimetière orthodoxe de Ninilchik

Shilak Lake au milieu de la péninsule

Nous arrivons finalement à Homer, au bout de la péninsule, où la pêche et le tourisme apportent pas mal de dynamisme économique, et donc des boutiques, hôtels et restaurants :




Thomas et quelques gros poissons prêts à être nettoyés et emportés

Homer était clairement l'une des villes les plus vivantes de notre voyage. Il y avait du monde et de l'activité, ce qui était un contraste avec le plupart des autres endroits où nous avons passé la nuit.

En Alaska, les maisons sont souvent éloignées les unes des autres, et chacun profite des grands espaces pour avoir son coin au calme. Du coup, les villes/villages paraissent bien souvent désertiques. Sauf à Homer, donc.


Boutiques sur le "spit", un bras de terre au bout de la péninsule qui avance dans la baie de Kachemak, et est donc un paradis pour pêcheurs

Vue sur un glacier en face de Homer

La prochaine étape de notre voyage sera Seward, où nous allons approcher des glaciers comme jamais, et essayer de voir des baleines dans l'coéan... Affaire à suivre !





lundi 11 octobre 2021

Mais où est passée l'année 2021 ? Business update n°26

Tous les trois mois (sauf le second trimestre 2021, oublié pour cause de voyage en Alaska) je publie une petite mise à jour business sur le blog, vu que mon entreprise est la raison pour laquelle nous avions tout d'abord obtenu un visa entrepreneur, puis sommes devenus résidents permanents aux USA.

En août 2021, premier voyage business depuis... février 2020 ! Un petit tour à Atlanta pour quelques réunions.

L'une des mes activités principales étant de former des gens à diverses technologies du web (Angular, React, Javascript, et bien d'autres), je voyageais une à deux fois par mois pour ces formations avant COVID. Depuis plus d'un an et demi, je fais toutes ces formations depuis la maison, et j'ai hâte de pouvoir reprendre l'avion régulièrement. Par exemple, j'ai fais une formation pour Starbucks mais n'ai pas eu l'occasion de voir leur QG à Seattle, la formation ayant été faite à distance.

Idem pour les conférences. Si j'ai eu l'opportunité d'intervenir à des conférences à Melbourne, Minneapolis ou Atlanta, je n'y ai pas mis les pieds, ce qui est super bizarre. Heureusement, ça va changer très bientôt, avec une conférence de Microsoft à Las Vegas début Décembre :

5 jours dans un grand hôtel à Las Vegas pour 3 talks différents, l'occasion de reprendre enfin le chemin de l'aéroport !

Il semblerait donc que l'on reprenne le chemin de la normalité. Financièrement parlant, ceci dit, 2021 va encore terminer en... année record ! Je sais, ça devient ennuyeux, mais année après année je ne fais que dire "cette année était record, je ne ferai pas mieux l'an prochain car je vais ralentir", et voilà, j'ai encore "échoué" en 2021, car j'ai déjà fait mieux qu'en 2020 !

Mais c'est promis, l'année prochaine, je ralentis vraiment !

Immobilier

Qu'avons nous fais d'autre ces six derniers mois ? Ah oui, nous avons acheté une maison, au Texas cette fois-ci ! Cela faisait plusieurs mois que nous cherchions une bonne opportunités, celle-ci s'est concrétisée en Septembre :


Notre nouvelle propriété au nord de Houston, Texas. Vous pouvez la louer si vous voulez !


Après notre première expérience dans l'immobilier avec notre chalet sur Airbnb, cette fois-ci, nous allons faire de la location longue durée, et 100% passive, car une société de gestion de locations s'occupe de tout pour nous. Pas besoin d'aller au Texas, du coup.

Et pourquoi le Texas, allez-vous me demander. Parce qu'il est possible d'y acheter une maison dans les 200 000 dollars qui va se louer dans les $2 000, alors qu'en Californie, une location à $2 000 coûte au moins $500 000 en 2021... C'est donc bien souvent au moins deux fois moins cher d'investir dans l'immobilier au Texas, qui a aussi le mérite de ne pas avoir d'impôts sur le revenu.


Certifications Angular

Durant COVID, j'ai lancé un programme de certifications Angular pour aider les gens à mettre en valeur leurs connaissances et à trouver de nouvelles opportunités. Près de 250 certifications distributées plus tard, le programme est un vrai succès, qui a même aidé quelques personnes à trouver un nouveau job dans un autre pays, ce qui est formidable !

La France est septième ex-aequo en nombre de personnes certifiées, et l'Italie surprenante deuxième. Le lancement de certifications moins chères a permis de booster mes ventes en Amérique du Sud et en Inde ces derniers mois.


Du coup, je compte lancer plus de certifications pour différentes technologies en 2022, vu que le concept marche bien.

Investissements

L'autre nouveauté majeure de 2021, c'est que mes quelques années passées à investir commencent à largement porter leurs fruits. Si il y a bien une leçon que j'essaie d'imprégner dans les têtes des mes enfants dès maintenant, c'est que "connaissance + discipline + patience = réussite"

En 2020, quand les gens (et la bourse) paniquaient à cause de COVID, j'ai continué à investir près de la moitié de nos revenus avec la même régularité, suivant les conseils de tous les livres lus sur le sujet ces dernières années. Et je pense avoir bien fait :

L'espace bleu ciel au-dessus du bleu foncé, c'est la plus value d'une partie de mes investissements... Si j'avais paniqué en 2020 et tout vendu, j'aurais perdu de l'argent, mais avec un peu de discipline et de patience, voilà le résultat !

Si vous suivez ce blog depuis quelques temps, vous savez que j'ai dans l'idée de prendre ma retraite tôt, et vu qu'en 2021, mes investissements rapportent plus d'argent que ce je gagne par mon travail, et bien... Il est probable que cela arrive beaucoup plus vite que prévu.

Et que pour une fois, je pense donc vraiment pouvoir ralentir l'année prochaine ! Affaire à suivre !








lundi 27 septembre 2021

[Alaska] De l'or, des glaciers et du pétrole (jours 5-7)

Après avoir quitté la région de Talkeetna, nous avons pris la route de l'est la long de la rivière Matanuska, puis cap au sud jusqu'à Valdez. L'occasion de voir quelques-uns des plus beaux panoramas de tout ce road-trip !

La vue magnifique des volcans de Wrangell - St. Elias depuis Willow Lake sur la route 4

Avant de suivre la rivière Matanuska, nous avons passé le col Hatcher et visité l'ancienne mine d'or d'Independence le long de la route, après un long délai en raison d'une voiture qui a intégralement brûlé et bloqué la route étroite de montagne pendant de très longues minutes !

Faire demi-tour aurait pris 3 heures de plus, nous avons pris le pari de patienter et avons probablement perdu 1h30 à 2 heures au final. Mais les vues et visites valaient le coup :

Route de Hatcher Pass, en grande partie non goudronnée, mais aux paysages magnifiques.

Rails du train de la mine à Independence Mine State Park

Après ces aventures, nous passons la nuit à Glacier View, un hôtel fait de petits chalets magnifiques et où chaque chambre est équipée d'une paire de jumelles pour apprécier la vue sur les montagnes environnantes.




Glacier View - 234 habitants répartis sur 48 kilomètres de route et 600 mètres de différence d'altitude. Autrement dit, difficile d'être embêté par ses voisins !

Le glacier Matanuska à Glacier View

Le lendemain, en route pour Valdez avec plusieurs arrêts pour apprécier les paysages grandioses - et les glaciers de plus en plus nombreux :

Glacier Worthington

Dernière montagnes avant de descendre au niveau de la mer à Valdez

Valdez ressemble à toutes les petites villes traversées à ce jour en Alaska : Quasi désertes, extrêmement calmes, et beaucoup de mal à trouver où manger, car avec COVID, beaucoup de travailleurs saisonniers ne sont pas retournés en Alaska cet été, ce qui force pas mal de restaurants à fermer au moins le midi, et parfois à carrément mettre la clé sous la porte !

Le port de plaisance de Valdez

Paysage typique d'Alaska ! Vert et sauvage !

Valdez est la ville terminus du pipeline pétrolier trans-Alaska, qui traverse tout l'état du nord au sud. Son port est donc d'une grande importance stratégique et avait été sélectionné car c'est le port le plus au nord de l'état dont l'eau ne gèle pas durant l'hiver. Les pétroliers peuvent donc y accéder toute l'année.

Les bâteaux de pêche exposent leurs trophées du jour (les ours sont en bois mais les poissons sont tous vrais !)

De véritables icebergs sur le lac où débouche le glacier de Valdez

La route se terminant à Valdez, nous faisons le chemin inverse le lendemain pour retourner jusqu'à la région d'Anchorage. Prochaine étape : La péninsule de Kenai !

dimanche 29 août 2021

[Alaska] A la conquête de Denali (jours 3-5)

Le troisième jour de notre grand voyage en Alaska, nous avons pris la Parks Highway en direction du nord afin de voir le mont Denali, la plus haute montagne d'Amérique du Nord (6190 mètres d'altitude), qui est aussi le troisième pic le plus prohéminent et isolé du monde après l'Everest et l'Aconcagua.

Pratiquement seuls au monde sur la route en pleine période de vacances, c'est aussi ça l'Alaska !

Le premier jour, nous parcourons 300 kilomètres le long de la chaîne d'Alaska et contournons Denali par le nord, mais les nuages nous empêchent de voir cette montgane majestueuse que seuls 30% des visiteurs peuvent apercevoir. 

Il n'y a que des petits Californiens pour porter bonnet et pull par 15-16 degrés !

Dans le parc national, nous faisons un arrêt au chenil des chiens de traineaux. Les huskies sont utilisés pendant une bonne partie de l'année pour aller secourir des intrépides perdus dans les montagnes, mais aussi pour permettre aux rangers d'aller maintenir certains refuges et logements du parc non accessibles pendant des mois.

Les chiens sur leurs grandes niches en bois

Après quelques petites randonnées, nous rejoignons l'hôtel pour la nuit aux portes du parc. Le lendemain matin, la pluie fait place à des éclaricies et à l'espoir de voir enfin le mont Denali :

Ciel bleu et route mouillée

Panorama de la forêt boréale  aux pieds des montagnes, et le géant Denali caché dans les nuages

La route du parc termine après une grosse dizaine de kilomètres et n'est ensuite autorisée qu'aux bus du parc national, que nous décidons de ne pas prendre, car approcher de Denali en bus n'enlèvera pas les nuages. Les paysages restent grandioses malgré tout.

Du coup, nous rebroussons chemin en direction de Talkeetna où nous passerons la nuit. Sur la route, les nuages se dissipent un peu, et nous apercevons pour la première fois des morceaux de Denali qui se montre petit à petit :

Denali, te voilà enfin !

A ce moment-là, mission accomplie, nous avons aperçu cette gigantesque montagne, certes pas en entier, mais peu importe ! A Talkeetna, nous visitons le petit "centre village" qui est l'un des plus touristiques d'Alaska, avec des restaurants à terrasse, des bâtiments historiques, et un peu de monde et de vie, ce qui assez rare dans ces petits bourgades du grand Nord.

Boutiques historiques à Talkeetna

Après une petite promenade dans le village, où une piste d'atterrissage sur herbe permet aux pilotes locaux d'atterir à une centaine de mètres du centre historique, nous rentrons au petit chalet où nous allons passer la nuit. C'est alors que que dans mon retroviseur, le géant Denali a enfin décidé de dévoiler toute sa splendeur, émergeant au dessus de la couche nuageuse :

Vue de Denali depuis Talkeetna

Le lendemain matin, pour notre dernier jour dans la région avant de partir plusieurs centaines de kilomètres plus au sud-est, le soleil brille et les nuages sont totalement absents. 

Je décide de passer un coup de fil à une agence d'hydravions à Talkeetna pour voir si ils auraient de la disponibilité ce matin même, et miracle, une autre famille s'est désistée, et nous pouvons avoir un hydravion pour nous 4 et aller voler le long des parois du mont Denali !

Notre hydravion et le lac qui servira de piste de décollage et d'atterrissage


Prêts pour une expérience inoubliable ! Les casques servent à nous protéger du bruit et à entendre les indications du pilote.

Une heure de vol au dessus des glaciers et des montagnes enneigées

Passage devant Denali qui ne peut plus se cacher cette fois-ci !

Difficile de décrire une telle expérience, mais voler au milieu de ces paysages, survoler les glaciers et longer des parois rocheuses à quelques dizaines de mètres à peine, sans oublier quelques passages entre des pics que l'on observait à une centaine de kilomètres quelques jours auparavant, c'était quelque chose !

La vidéo ci-dessous vaut tous les mots du monde quant il s'agit de décrire ce que nous avons vu et vécu :

La vidéo montre aussi un chalet à Denali qui a subi quelques attaques d'ours, et la cérémonie où Clara et Thomas deviennent "junior rangers" du parc national de Denali !


Vues absolument incroyables depuis l'avion !

Après cette expérience, le reste du voyage aurait pu être sous une pluie incessante, cela n'aurait plus eu d'importance ! Ce jour-là, nous avons appris que les compagnies d'hydravion sont un peu partout en Alaska.

Leur activité principale et de servir de "taxi" pour emmener des gens vers leurs chalets isolés au milieu de nulle part, puis d'aller les rechercher quelques jours ou semaines plus tard, ou d'aller leur apporter des provisions ou du matériel ! Un style de vie typiquement Alaskan !

Alors que nous arrivons vers Willow, Denali se montre encore plus majestueux que jamais, à 150 kilomètres à vol d'oiseau !

Voilà pour ce petit résumé de nos 3 jours autour de Denali, avec ce vol en hydravion pour clotûrer la visite en beauté ! Ce petit vol nous aura coûté plus cher que l'aller retour de Sacramento à Anchorage en avion, mais c'est une expérience que nous ne ferons peut-être qu'une fois dans notre vie, donc nous avons sauté sur l'occasion.

La suite du voyage très bientôt sur le blog...